L’Histoire Secrète – Les Maîtres du Jeu
L’Histoire
Secrète – Les Maîtres du Jeu
10
septembre 2001, Las Vegas, 22H30. Celui que l'on nomme La Fourmi est assassiné
devant son restaurant. A New York, dans l'immeuble Dakota, Erlin sent qu'il se
passe quelque chose. Il perçoit une sorte d'avertissement. Il rejoint Able
Station où on lui annonce qu'ils ont captés des événements bizarres sur leurs
écrans. Erlin prévient Bob pour qu'il agisse aussi de son côté, il doit prévenir
la Maison Blanche qu'un danger les guette. Erlin va se charger de New York.
Malheureusement, ce 11 septembre, à 7H45, Bob n'a pas le temps d'empêcher un
avion de s'écraser sur la Maison Blanche. Trois quart d'heures plus tard,
l'ancien agent O'Neill qui vient de prendre ses nouvelles fonctions de chef de
la sécurité du W.T.C. a juste le temps de voir depuis son nouveau bureau un
avion qui fonce sur lui. Quand à Air Force One, l'avion présidentiel qui vient
de décoller de Floride il croise la route d'un avion privé qui agit comme un
kamikaze. Erlin est profondément marqué par ce qu'il vient de se passer. Il n'a
pu empêcher l'apocalypse. Néanmoins, Reka et Kundun le rejoignent. Ils agissent
en conséquence pour que tout cela n'ait pas eu lieu...
L'Histoire Secrète – Les Maîtres du jeu
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 21
août 2013
Nombre
de pages : 54
Mon
avis : Après avoir connu une petite
flopée d’albums qui s'étaient avérés être pour le moins moyens et dont le point d’orgue, dans le mauvais
sens du terme, avait été Opération
Bojinka puis, ensuite, avoir eu une très bonne surprise avec Ground
Zero puisque, pour rappel, celui-ci renouait allègrement avec les meilleurs volets de
la saga, nous approchons, avec Les Maîtres du Jeu, de ce qui
devait être la fin de L’Histoire
Secrète car oui, vous l’avez compris, cette conclusion n’en n’était pas
vraiment une mais bon, au bout de tant d’années, on n’est plus vraiment surpris
par la chose. Mais bon, le problème, d’entrée de jeu, c’était qu’après un Ground
Zero qui, en soit, représentait tout ce que la série aurait put être,
c’est-à-dire, quelque chose d’énorme, Les Maîtres du Jeu est
le parfait exemple de ce qu’elle est en réalité, c’est-à-dire, une œuvre qui
promettait beaucoup mais qui, au final, n’aura pas tenue toutes ses promesses.
Ainsi, prenons les événements du 11 Septembre qui sont abordés dans cet album,
suite directe, donc, de son prédécesseur qui en avait déjà fait son thème
central : l’idée de Jean-Pierre Pécau est plutôt bonne, on suit avec un
certain intérêt les péripéties des Archontes pour essayer d’empêcher ces
attentats qui auront, comme chacun sait, bouleverser la face du monde, sauf
que… sauf que, il faut tout de même s’accrocher pour accepter que ces divers
allers-retours dans le temps soient aussi simples – a la rigueur, que les
moines rouges y parviennent, c’est une chose, mais les Archontes,
n’auraient-ils pas dut y parvenir d’une manière un peu plus compliquée ?
Car bon, ici, on dirait que c’est a la portée du premier venu, ou presque et
cela, tout de même, c’est un peu problématique. Quoi qu’il en soit, l’idée,
comme je le disais, n’est pas mauvaise, disons juste que c’est la façon dont
Pécau la traite qui la gâche un peu. Cela est dommageable car, du coup, une
fois de plus, on sent qu’il y avait matière a faire mieux, mais bon, là aussi,
au bout du trente et unième album, ce n’est pas comme si c’était véritablement
une surprise… un peu comme les dessins d’Igor Kordey finalement : capable
du meilleur comme du pire, le croate nous livre une fois de plus une
prestation… bah… inconstante… comme la série…
Points
Positifs :
- L’intrigue
de cet avant dernier album de L’Histoire Secrète est plutôt
captivante et il est clair que suivre nos Archontes – principalement Erlin,
comme d’habitude – courir dans tous les sens afin d’empêcher, ou, du moins,
atténuer, les événements du 11 septembre, ne vous laissera pas indifférent,
surtout qu’il y a pas mal de bonnes idées et quelques retournements de
situations surprenants.
-
Ceux qui auront vécus ces événements, ne serais-ce que par le biais de la
télévision, à l’époque, retrouveront avec plaisir les figures historiques, le
contexte de l’époque. Et comme Pécau n’est pas un manche, question Histoire, le
plaisir est redoublé.
-
La petite partie uchronique, au début de l’album, est bien pensée je trouve.
Points
Négatifs :
- L’idée
de retourner dans le passé afin de le modifier n’est pas mauvaise en soit, le
souci, principalement, c’est que nos Archontes y parviennent un peu trop
facilement. Certes, Kundun y est pour beaucoup, mais bon, quelques explications
n’auraient pas été superflues.
-
Igor Kordey égal à lui-même : certaines planches sont magnifiques, pour
ceux qui apprécient son style, tandis que, malheureusement, d’autres sont bien
plus discutables. Dommage, parfois, prendre son temps, cela a du bon.
-
Difficile de soutenir la comparaison avec Ground Zero, tellement
supérieur…
-
Encore la problématique Reka. On a compris quasiment depuis les premiers albums
de la série (et cela remonte a loin) que celle-ci est une chaudasse, mais bon,
a un moment donné, a-t-on besoin de se coltiner des scènes de cul sans
arrêt ? Chose amusante, Igor Kordey est plutôt appliqué lorsqu’il les
dessine…
Ma
note : 6,5/10
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