Marshal Bass – L’Ange de Lombard Street
Marshal
Bass – L’Ange de Lombard Street
Philadelphie,
Octobre 1876, Marshall Bass arpente les chemins étroits de l’exposition
universelle. Il s'arrête boire une bière avec le colonel à proximité du
pavillon français qui exhibe fièrement la torche de la statue de la liberté.
Profitant de l’ambiance cordiale, le colonel Helena demande à Bass depuis
combien de temps il n’est pas rentré chez lui, auprès de sa femme et ses
enfants. Sujet sensible pour le Marshall qui s’empresse de finir sa bière et de
se lever. Dans la précipitation, il heurte un bourgeois blanc qui, outré de se
faire bousculer par un noir, s’empresse de faire la morale au Marshall. Prenant
sa défense, Helena présente ses excuses et évite au Marshall la punition du
fouet. Les deux hommes se séparent et le Marshall continue seul l’exploration
de l’exposition universelle. Il glisse alors sa main dans sa poche de veste, il
s’aperçoit que quelqu’un y a glissé un papier. Ne sachant pas lire, il demande
naïvement à un couple de bien vouloir lui lire le mot. Outré qu’un noir leur
adresse la parole, le couple crie au voleur. Les pandores embarquent le
Marshall, sans omettre de lui taquiner le foie avec leur matraque. Arrivé au
poste, le lieutenant Schutz est très surpris d’avoir affaire un Marshall noir.
Bass apprend du lieutenant que le colonel Helena est parti à Washington pour
mener l’enquête sur la mystérieuse morte d’un membre du Congrés. D’après les
informations fournies, le tueur serait un homme borgne. Et comme le hasard fait
bien les choses, il serait à Philadelphie. Il n’en fallait pas plus au Marshall
pour proposer son aide...
Marshal Bass – L'Ange de Lombard Street
Scénario
: Darko Macan
Dessins
: Igor Kordey
Couleurs : Nikola
Vitkovic
Couverture
: Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Western
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 27
novembre 2019
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : On ne va pas se mentir, Marshal
Bass, œuvre des sieurs Darko Macan pour ce qui est du scénario et de
l’inimitable Igor Kordey pour ce qui est de la partie graphique, ne sera jamais
un chef d’œuvre. Ce constat, je pense que tout le monde sera d’accord.
Cependant, si l’on doit être tout à fait objectif, il faut reconnaitre,
également, que dans le genre divertissement sans grande prise de tête, ce
western qui nous présente les aventures du tout premier marshal noir coche
toutes les cases et a de quoi ravir a la fois les amateurs du genre ainsi que
celles et ceux qui souhaitent, avant toute chose, passer un bon moment en se
délectant des dessins toujours aussi clivant mais franchement attirants du
sieur Kordey – eh oui, le croate possède son petit lot de fans, croyez
moi ! Et donc, après un quatrième tome, Yuma,
qui avait confirmé tout le bien que l’on pensait de cette saga, que peut-on
dire au sujet de L'Ange de Lombard Street, cinquième volet, donc,
de Marshal Bass ? Ma foi, si dans l’album précédent, River
Bass avait été faire un petit tour en prison pour une mission pour le moins
étonnante, ce nouveau volet est encore plus original puisque, abandonnant les
contrées désolées habituelles et traditionnelles du western, notre marshal
découvre la grande ville et, plus précisément, Philadelphie. Un changement de
lieu pour le moins bienvenu qui change la donne et si l’on pouvait estimer que
le sieur Bass risquait de ne pas être aussi à l’aise dans un environnement
urbain, force est de constater qu’il n’en n’est rien, bien au contraire. Quant
à l’intrigue du jour, nous voici avec une enquête où notre héros est sur les
traces d’un meurtrier qui, curieusement, semble prendre grand soin des gueules
cassés de la Guerre de Sécession toute proche… Bien entendu, je n’en dirais pas
plus afin de ne pas gâcher le plaisir de la découverte, me contentant
d’affirmer que si, naturellement, vous êtes fans de Marshal Bass,
ce cinquième volet vous confortera une fois de plus quand à votre ressentit
vis-à-vis de cette BD, un western toujours aussi plaisant et qui s’avère être,
d’un point de vu personnel, une des mes très bonnes surprises de cette fin
d’année 2024 !
Points
Positifs :
-
Un cinquième volet qui confirme, une fois de plus, tout le bien que l’on
pouvait penser de Marshall Bass, une BD qui est toujours aussi
plaisante à la lecture et qui vous fera passer, comme à son habitude, un très
bon moment.
-
Igor Kordey reste égal à lui-même et si vous êtes fans du dessinateur, alors,
vous serez totalement conquis par sa prestation dans cet album. Qui plus est,
le voir officier dans une ambiance western est plutôt une bonne chose et
l’artiste s’en sort à merveille.
-
Changement de décor radical dans ce cinquième tome puisque les auteurs
entrainent River Bass dans un environnement urbain, du coté de Philadelphie et,
ma foi, c’est une bonne chose !
-
Une intrigue intéressante avec, au cœur de celle-ci, la problématique des
gueules cassés de la Guerre de Sécession et dont le sort est pour le moins
misérable…
Points
Négatifs :
-
Un scénario qui manque tout de même d’un peu de finesse puisque c’est le
meurtrier qui vient à River Bass et non le contraire !
-
Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style
particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas
ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…
Ma
note : 7,5/10
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