Maria À
quinze ans, Maria Schneider est chassée de son domicile par sa mère,
Marie-Christine Schneider, après qu'elle a pris contact avec son père
biologique, Daniel Gélin, qui lui fait découvrir le monde du cinéma. À dix-neuf
ans, elle est approchée, en 1969, par Bernardo Bertolucci, qui lui propose le
rôle de Jeanne dans son prochain film, Le
Dernier Tango à Paris. La jeune femme rencontre alors Marlon Brando, plus
âgé qu'elle, et qui est déjà une star. Le tournage est dur et intense. Au
départ, les scènes de nu ne semblent pas gêner Maria, jusqu'au moment où
Bertolucci et Brando la piègent dans la scène du beurre qui va durablement
l'affecter. Le film est un succès, notamment par le scandale qu'il déclenche
dès sa sortie en 1972. Maria est confrontée à la célébrité et au scandale
suscité par le film ainsi qu'à l'opprobre de personnes anonymes.
Maria Réalisation : Jessica
Palud Scénario : Jessica
Palud, Laurette Polmanss Musique : Benjamin
Biolay Production :Les
Films de Mina, Cinema Inutile, StudioCanal Genre : Drame
biographique Titre
en vo :Maria Pays
d'origine : France Langue
d'origine : français, anglais Date
de sortie : 19 juin 2024 Durée : 102
mn Casting : Anamaria
Vartolomei : Maria
Schneider Matt
Dillon : Marlon Brando Céleste
Brunnquell : Noor Giuseppe
Maggio : Bernardo Bertolucci Yvan
Attal : Daniel Gélin Charlotte
Jiminez Schaff : Fiona Gélin (8
ans) Léo
Jiminez Schaff : Manuel Gélin
(11 ans) Marie
Gillain : Marie-Christine Schneider Jonathan
Couzinié : Michel
Schneider Judith
Henry : Judith Mélissa
Barraud : Rose Schneider Capucine
Brunet : Vanessa Schneider Laetitia
Fourcade : Sylvie Vincent
Bramoullé : Vincent Anne
Suarez : Hélène Jean-Jacques
Marnier : Jacques Patrice
Tepasso : Vittorio Storaro Hugo
Becker : Marc, le réalisateur Laurent
Jumeaucourt : André, le producteur Manuel
Severi : le comédien dans la scène
de la salle de bain Stanislas
Merhar : Berhmann, l’agent Camille
Archambeaud : la secrétaire
de Berhmann Hugues
Gemignani : le machiniste
(Dernier Tango) Aurélie
Garault : la maquilleuse Swann
Dupont : la scripte Jérémy
Charvet : le pointeur Annaig
Briand : la femme qui insulte Maria
dans la brasserie Alexis
Corso : Boris Szulzinger, le
réalisateur de Mama Dracula Jean-Baptiste
Le Vaillant : le partenaire
vampire Jean-Marie
Mendiant : Luis Buñuel Yann
Denécé : Fernando Rey Fabienne
Rocaboy : la scripte de Buñuel Christophe
Grégoire : le médecin de
la clinique psychiatrique Eugénie
Gaudel : l'infirmière de la
clinique Elisa
Sommet : l'attachée de presse Clément
Bertani : le journaliste de
l'interview du film de Rivette
Mon
avis : Je dois reconnaitre que j’étais
loin d’être très enthousiaste vis-à-vis de ce film et que, quelque part, j’avais
un peu peur que celui-ci ne soit un peu trop dans l’air du temps, c’est-à-dire,
qu’il allait terriblement pointer du doigt le male blanc de plus de cinquante
ans, terrible symbole de ce fameux patriarcat, qui, fatalement, traiterait
comme le dernier des salauds une pauvre actrice débitante, marquant celle-ci à
jamais du sceau de l’infamie par le biais de manipulations et de faits pour le
moins libidineux. D’un autre coté, il fallait tout de même reconnaitre que le
sort fait à Maria Schneider lors de ce
fameux tournage du Dernier Tango à Paris
du sieur Bernardo Bertolucci était pour le moins peu enviable pour ne pas dire
immonde : ainsi, que dire de ce que Marlon Brando avait fait à la jeune
actrice lors de cette fameuse scène du beurre si ce n’est que nous pouvons
parler, sans exagération aucune, de viol. Bref, il y avait tout de même matière
à ce que ce Maria éveille ma
curiosité et, ma foi, dans l’ensemble, on peut dire que le pari est plus ou
moins réussi et que oui, toute la première partie du film où l’on suit les
débuts de la jeune actrice jusqu’au fameux tournage et la sortie du Dernier Tango à Paris avec les
conséquences que l’on sait mérite largement le détour. Ainsi, des espoirs de la
jeune Maria Schneider et de sa joie d’être choisie par un grand réalisateur et
de tourner avec une légende absolue du septième art jusqu’à la désillusion
finale, Bertolucci et Brando ayant bel et bien agis comme de véritables salauds
vis-à-vis d’elle, la première partie de Maria
frôle avec l’excellence, c’est un fait. Le souci, cependant, c’est la seconde
partie du film qui, en toute franchise, est loin, mais alors très loin d’être
du même acabit : bourré de multiples ellipses temporelles, occultant le
fait, indéniable, que l’actrice a tout de même tournée dans près de soixante
films par la suite ce qui fait que sa carrière n’a pas été freinée par ses
envies de libertés artistiques et que, pour la petite histoire, celle-ci a plutôt
été très fière de jouer dans Profession
Reporter de Michelangelo Antonioni certes moins sulfureux que Le Dernier Tango à Paris mais assez
spécial tout de même et l’on est en droit de se demander si la vision proposée
par ce film de la vie de Maria Schneider n’est pas un peu biaisée pour ne pas
dire exagérée ? Afin de nous narrer la belle histoire d’une femme forte
lutant contre le patriarcat blanc ? Ma foi, sans défendre le moins du
monde Bernardo Bertolucci et Marlon Brando, je pense que c’est bel et bien le
cas…
Points
Positifs : -
Un film loin d’être une réussite absolue et qui est sans nul doute critiquable
par certains aspects mais qui n’en reste pas moins plutôt intéressant pour ne
pas dire réussi par moments surtout qu’il revient de fort belle manière sur une
période bien sombre du septième art où le sort des jeunes actrices était pour
le moins peu enviable, surtout lorsque celles-ci étaient sous l’emprise de ces
réalisateurs ou acteurs bien plus agés et libidineux. -
La première partie qui nous présente le tournage du Dernier Tango à Paris est excellente et mérite à elle seule le
visionnage de ce film. -
Un casting de qualité dans l’ensemble et reconnaissons que Anamaria Vartolomei
est plutôt crédible en une Maria
Schneider plus vraie que nature. Points
Négatifs : -
En regardant Maria, on croirait que Maria
Schneider à complètement ratée sa carrière suite a la sortie du Dernier Tango à Paris et a sa volonté,
louable à l’écran, de ne plus apparaitre uniquement comme étant un objet
sexuel. Le problème est que la réalité est un poil différente, surtout que l’actrice
nous a pondu presque soixante films ensuite et que cette dernière a plutôt été
fière de certains que l’on peut qualifier de discutables… -
La seconde partie du film est nettement moins intéressante et dessert
totalement l’impression finale que l’on peut se faire de celui-ci, ce qui est,
convenons en, dommage. -
Trop d’ellipses temporelles nuisent, elles aussi, a la seconde partie du film. Ma
note : 7/10
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