13 Novembre – Fluctuat Nec Mergitur
13
Novembre – Fluctuat Nec Mergitur
Jules
et Gédéon Naudet donnent la parole aux rescapés des attaques terroristes qui
ont frappé Paris le 13 novembre 2015. Une quarantaine de témoins directs –
survivants, pompiers, forces de l'ordre et personnalités politiques – partagent
leur expérience sur la tragédie qui les a réunis. Le premier volet se concentre
sur les attentats commis sur les terrasses et au Stade de France et se clôt sur
les premiers coups de feu au Bataclan enregistrés sur des images amateur. Le
deuxième épisode traite principalement de la prise d'otages du Bataclan. Le
troisième et dernier volet traite de la fin de l'assaut des forces de l'ordre
au Bataclan et de la difficile reconstruction des rescapés.
13 Novembre – Fluctuat Nec Mergitur
Réalisation
: Jules Naudet et Gédéon Naudet
Narrateur : Néant
Production : Netflix,
Propagate Content, No School Productions
Genre : Documentaire
Titre
en vo : 13 Novembre – Fluctuat Nec Mergitur
Pays
d’origine : France
Chaîne
d’origine : Netflix
Diffusion
d’origine : 01 juin 2018
Langue
d'origine : Français
Nombre
d’épisodes : 3 x 55 minutes
Mon
avis : Je pense ne pas me tromper en
affirmant que tout a chacun sait parfaitement où il se trouvait lorsqu’eurent
lieux les tristement célèbres attaques terroristes du 13 novembre 2015 qui,
pour rappel, ensanglantèrent la capitale française. D’un point de vue
personnel, j’avais travailler jusqu’à 19h00, pas très loin des lieux des
attentats, dans le Dixième Arrondissement, et ce fut en rentrant chez moi que,
presque en direct, j’ai découvert l’horreur qui avait eu lieue dans des lieux
que je connaissais fort bien. Bien évidement, des attentats, en France – pour
ne pas citer les autres pays – il y en avait eu avant et après – pour rappel,
Nice que les médias occultent un peu trop souvent – mais ce 13 novembre 2015,
quelque part, c’est un peu l’équivalent européen du 11 Septembre 2001, un truc
énorme, inoubliable, malheureusement. Alors, bien entendu, neuf ans plus tard,
vous vous doutez bien que j’ai eu l’occasion de voir moult reportages et
documentaires sur le sujet, surtout lors des premières semaines – ensuite, les
médias, comme a leurs habitudes, sont passés a autre chose – et il aura donc
fallut patienter pour que Netflix – oui, la chaine de
streaming tant décriés par l’intelligentsia française – se décide a produire le
documentaire de deux réalisateurs français, Jules et Gédéon Naudet, un truc de
près de trois heures et qui, plutôt que de mettre en avant les terroristes ou
de se contenter de rappeler les faits, avec leurs causes et leurs conséquences,
a plutôt préféré donner la parole aux victimes, a ces survivants, bien sur,
mais aussi a des pompiers, des policier et mêmes des politiques – Hollande
himself – qui, avec leurs mots, leurs souvenirs, leurs peines, sont revenus sur
les événements qu’ils avaient vécus en ce triste soir de novembre 2015… En
toute sincérité, si je n’éprouve pas un grand attrait pour ce genre de
documentaires basés sur le témoignage, je dois reconnaitre que ce 13
Novembre – Fluctuat Nec Mergitur est une belle réussite : les
témoignages des victimes, de ces survivants qui ont connu l’horreur, qui ont
perdus des proches, sont terriblement touchants et ne m’ont pas laissés
indifférents. Bien évidement, se replonger dans cette soirée, suivre, par
moments, minutes par minutes, les événements dramatiques de cette dernière nous
renvoi indéniablement a tous ces morts, tous ces gens, hommes et femmes
innocents qui n’avaient rien demandés et qui se sont fait massacrés par des
fous de dieu sans cervelle. Quoi qu’il en soit, 13 Novembre – Fluctuat
Nec Mergitur est un documentaire qui mérite le détour et qui, pour une
fois, préfère aborder le coté humain, ce qui n’est pas toujours le cas, il faut
le reconnaitre. Alors, il serait tout de même dommage de passer à coté même si,
curieusement, il subsiste un énorme défaut dans ce documentaire : en
effet, dans celui-ci, à aucun moment il est fait mention de Daesh, ce qui est
tout de même un comble et, sans grande surprise, le terme islamisme brille par son
absence. Volonté de ne pas froisser, de ne pas oser dire la vérité ? Le
problème, c’est qu’a force de ne pas nommer les choses, de se voiler la face,
les choses ne vont pas en s’arrangeant, bien au contraire et neuf années plus
tard, en ce monde post 7 Octobre, force est de constater que l’ennemi est
toujours le même et que, a part critiquer celui qui le combat, la France et,
dans un sens plus large, l’Occident, ne fait pas grand-chose pour ne pas dire
rien pour régler le problème…
Points
Positifs :
-
Un excellent documentaire qui, malgré sa durée – près de trois heures – se
regarde d’une traite. Il faut dire qu’en privilégiant la parole des survivants
et des acteurs plutôt que de retranscrire bêtement le fil des événements, les
frères Naudet ont vu juste, ce qui donne, au final, un témoignage
bouleversement sur ces tristes attentats du 13 novembre 2015.
-
La parole des survivants, bien entendu. Voir ces hommes et ces femmes se
livrer, revenir sur les événements, sur ce qu’ils ont vécus, sur les pertes qu’ils
sont subits et une expérience pour le moins particulière, surtout quand on
pense a l’horreur qu’ils ont vécus ce soir là.
-
Une mise en scène plutôt sobre des événements, minute par minute, et qui
alterne entre les témoignages des acteurs de ce soir là.
-
J’en avais regardé des documentaires sur les attentats du 13 novembre, mais,
sincèrement, aucun ne m’avait appris autant de choses sur ceux-ci…
-
Un documentaire, selon moi, à voir ou à revoir, surtout après le pogrom subit
par les israéliens le 7 octobre 2023 – pour rappel, environ 1300 morts – et la
montée inquiétante de l’antisémitisme lors de ces derniers mois. Que certains
n’oublient pas que les islamistes ne tuent pas que des juifs, loin de là…
Points
Négatifs :
-
J’ai compris que ce qui comptait dans ce documentaire, c’était la parole des
survivants, des acteurs – pompiers, policiers – qui ont vécus les attentats,
mais je ne peux m’empêcher de me dire qu’il manque quelques petits détails
comme, par exemple, le sort de tous les terroristes – ceux des terrasses par
exemple mais aussi la traque des derniers, a Saint-Denis et en Belgique.
-
Comment se fait-il que Daesh n’est jamais nommé ? Il en est de même pour
le terme islamiste, curieusement absent… Le problème, c’est qu’à force de ne
pas vouloir nommer l’ennemi…
Ma
note : 7,5/10
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