Au
Revoir Là-Haut
En
1920, Albert Maillard, ex-comptable, ancien poilu, qui vient de fuir la France,
est interrogé par un officier de la Gendarmerie française, au Maroc, où il a
été arrêté. À travers son récit, il raconte son histoire et celle d'Édouard Péricourt,
dessinateur génial et fantasque, fils de la haute bourgeoisie politique,
orphelin de mère et rejeté par son père Marcel, depuis la fin de la Première
Guerre Mondiale. Leur relation de camaraderie, au front, dans les tranchées,
prend une autre tournure, le 9 novembre 1918, juste avant la fin de la Grande
Guerre. Albert est le témoin d'un crime effroyable : le lieutenant Henri d'Aulnay-Pradelle,
alors qu'il a reçu l'ordre formel de cesser les hostilités, parvient à lancer
une dernière offensive en faisant croire que les Allemands, qui attendent
pourtant l'armistice comme les Français, ont tué deux éclaireurs. Or, pendant
l'assaut, Albert s'aperçoit que c'est le lieutenant qui leur a tiré dans le
dos. Pendant l'offensive, Pradelle, se voyant démasqué, pousse Albert dans un
trou d'obus, où ce dernier se retrouve sur le point d'être enterré vivant.
Édouard, in extremis, sauve Albert d'une mort atroce, mais au prix de sa
défiguration par un éclat d'obus à quelques mètres de là, faisant de lui une
gueule cassée.
Au Revoir Là-Haut
Réalisation : Albert
Dupontel
Scénario : Albert
Dupontel, Pierre Lemaitre
Musique : Christophe
Julien
Production : Stadenn
Prod., Manchester Films, Gaumont
Genre : Drame
Titre
en vo : Au Revoir Là-Haut
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : français
Date
de sortie : 25 octobre 2017
Durée : 117
mn
Casting :
Nahuel
Pérez Biscayart : Édouard
Péricourt, gueule cassée, dessinateur génial et fantasque
Albert
Dupontel : Albert
Maillard, ex-comptable, ex-poilu, ami d'Édouard
Laurent
Lafitte : Henri d'Aulnay-Pradelle,
lieutenant puis capitaine, entrepreneur de pompes funèbres
Niels
Arestrup : Marcel
Péricourt, père d'Édouard et de Madeleine, président des maires de Paris
Émilie
Dequenne : Madeleine
Péricourt, sœur d'Édouard, épouse de Pradelle
Mélanie
Thierry : Pauline, domestique des
Péricourt
Heloïse
Balster : Louise, adolescente
orpheline
André
Marcon : officier gendarme
interrogeant Albert au Maroc
Michel
Vuillermoz : Joseph Merlin,
inspecteur tatillon et incorruptible
Kyan
Khojandi : Dupré, adjoint
de Pradelle
Philippe
Uchan : Labourdin, le maire du 8e
arrondissement de Paris
Carole
Franck : Sœur Hortense
Philippe
Duquesne : le gendarme de
la gare
Gilles
Gaston-Dreyfus : le maire, au
cimetière
Frédéric
Épaud : le livreur des catalogues
Frans
Boyer : le sergent de la Côte 113
Bing
Yin : le Chinois
Travis
Kerschen : Arnaud
Dulac-Fennel
Denis
Podalydès : le ministre
(voix)
Mon
avis : Si je dois reconnaitre que je ne
connaissais absolument pas le roman original d’où est tiré ce long métrage, il
en est tout autrement du sieur Albert Dupontel qui est, à mes yeux, un des rares
auteurs dont le cinéma français peut être fier. Audacieux, original, n’ayant
pas peur de prendre des risques en nous proposant des œuvres qui sortent
franchement des sentiers battus, chacun de ses films mérite, selon moi, le
détour et il est évidant que Au Revoir
Là-Haut est l’exemple parfait de tout ce que le talent du sieur Dupontel
est capable de nous offrir. Il faut dire que le synopsis de départ semblait, en
quelque sorte, avoir été fait pour le réalisateur, ainsi, dans celui-ci, on
retrouve deux survivants de la Grande Guerre dont l’un, brisé physiquement par
celle-ci vu qu’il en est ressortit avec une gueule cassée (dans tous les sens
du terme) qui sont liés par une belle histoire d’amitié et qui vont décidé,
tout en se vengeant d’un officier pour le moins sadique, de créer une arnaque
pour le moins peu commune – en gros, ils décident de vendre de vrais-faux
monuments aux morts dans une France traumatisée par le million et quelques de
décès suite au conflit – force est de constater que nous avions affaire à une
histoire pour le moins peu banale. Mais là où les choses basculent et que,
justement, Dupontel y est tel un poisson dans l’eau, c’est que notre
sympathique gueule cassée en plus d’être un artiste pour le moins talentueux,
va se fabriquer moult masques, tous plus extravagants les uns que les autres et
qui, accessoirement, sont un véritable régal pour les yeux tout au long du
film. Les protagonistes, à la fois loufoques et touchants, vont donc faire leur
petite affaire et si le coté dramatique est bel et bien présent, l’humour et
quelques situations pour le moins coquasses ne sont pas absentes – après tout,
on est chez du Dupontel, ne l’oublions pas ! Bref, Au Revoir Là-Haut est un film par moments surprenants, a la fois
touchant et drôle mais aussi enchanteur, un film qui possède suffisamment
d’éléments qui ne peuvent que nous combler par le biais de toute une palette de
sentiments et d’émotion que nous réserve ce cinéaste décidément plus que doué,
un sacré bonhomme vraiment ! Un véritable festival qui sait savamment
osciller du drame profond à une légèreté apparente et bienfaisante, et dont
rien que la scène finale d’une intensité et d’une tension à couper le souffle,
vaut à elle seule le coup d’être découverte !
Points
Positifs :
-
Un film sans grande prétention mais qui s’avère être une belle réussite, démontrant,
accessoirement, tout le talent du sieur Albert Dupontel qui n’a pas son pareil
pour apporter une certaine touche de folie là où on ne l’attends pas, ce, sans
dénaturer l’œuvre en elle-même.
-
Un film terriblement enchanteur et touchant, ce, malgré le coté dramatique qui
n’est jamais bien loin.
-
Les nombreux et divers masques usé par l’ancien soldat Péricourt tout au long de l’intrigue et qui sont franchement superbes.
-
Un casting de qualité et qui est pour beaucoup pour la réussite de ce film :
Albert Dupontel, bien entendu, Nahuel Pérez Biscayart, bien évidement, mais
aussi Laurent Lafitte, Niels Arestrup et Mélanie Thierry.
-
La mise en avant de quelques éléments moins connus de la Première Guerre
Mondiale ou, plus précisément, de l’après guerre comme les Gueules Cassées mais
aussi les divers scandales liés aux enterrements des soldats tués au combats
ainsi que les monuments aux morts qui ont fleuris un peu partout en France dans
les années 20.
-
Une belle reconstitution historique qui nous replonge dans la France d’il y a
un siècle.
Points Négatifs :
-
C’est du Dupontel ce qui fait que, bien évidement, on n’échappe pas à quelques
exagérations propre au réalisateur. Certains n’y trouveront rien à redire,
certes, mais ce ne sera probablement pas le cas de tout le monde, c’est un
fait.
-
Des protagonistes peut-être un poil trop stéréotypés, surtout pour ce qui est
du Lieutenant Pradelle, interprété par Laurent
Lafitte, et qui est un véritable salaud !
- Sachons remettre les choses telles qu’elles
doivent l’être, c’est-à-dire que Au
Revoir Là-Haut est un bon film mais pas un chef
d’œuvre, il ne faut pas exagérer non plus…
Ma note : 7,5/10
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