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vendredi 1 novembre 2024

Au Revoir Là-Haut


Au Revoir Là-Haut
 
En 1920, Albert Maillard, ex-comptable, ancien poilu, qui vient de fuir la France, est interrogé par un officier de la Gendarmerie française, au Maroc, où il a été arrêté. À travers son récit, il raconte son histoire et celle d'Édouard Péricourt, dessinateur génial et fantasque, fils de la haute bourgeoisie politique, orphelin de mère et rejeté par son père Marcel, depuis la fin de la Première Guerre Mondiale. Leur relation de camaraderie, au front, dans les tranchées, prend une autre tournure, le 9 novembre 1918, juste avant la fin de la Grande Guerre. Albert est le témoin d'un crime effroyable : le lieutenant Henri d'Aulnay-Pradelle, alors qu'il a reçu l'ordre formel de cesser les hostilités, parvient à lancer une dernière offensive en faisant croire que les Allemands, qui attendent pourtant l'armistice comme les Français, ont tué deux éclaireurs. Or, pendant l'assaut, Albert s'aperçoit que c'est le lieutenant qui leur a tiré dans le dos. Pendant l'offensive, Pradelle, se voyant démasqué, pousse Albert dans un trou d'obus, où ce dernier se retrouve sur le point d'être enterré vivant. Édouard, in extremis, sauve Albert d'une mort atroce, mais au prix de sa défiguration par un éclat d'obus à quelques mètres de là, faisant de lui une gueule cassée.
 

Au Revoir Là-Haut
Réalisation : Albert Dupontel
Scénario : Albert Dupontel, Pierre Lemaitre
Musique : Christophe Julien
Production : Stadenn Prod., Manchester Films, Gaumont
Genre : Drame
Titre en vo : Au Revoir Là-Haut
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français
Date de sortie : 25 octobre 2017
Durée : 117 mn

Casting :
Nahuel Pérez Biscayart : Édouard Péricourt, gueule cassée, dessinateur génial et fantasque
Albert Dupontel : Albert Maillard, ex-comptable, ex-poilu, ami d'Édouard
Laurent Lafitte : Henri d'Aulnay-Pradelle, lieutenant puis capitaine, entrepreneur de pompes funèbres
Niels Arestrup : Marcel Péricourt, père d'Édouard et de Madeleine, président des maires de Paris
Émilie Dequenne : Madeleine Péricourt, sœur d'Édouard, épouse de Pradelle
Mélanie Thierry : Pauline, domestique des Péricourt
Heloïse Balster : Louise, adolescente orpheline
André Marcon : officier gendarme interrogeant Albert au Maroc
Michel Vuillermoz : Joseph Merlin, inspecteur tatillon et incorruptible
Kyan Khojandi : Dupré, adjoint de Pradelle
Philippe Uchan : Labourdin, le maire du 8e arrondissement de Paris
Carole Franck : Sœur Hortense
Philippe Duquesne : le gendarme de la gare
Gilles Gaston-Dreyfus : le maire, au cimetière
Frédéric Épaud : le livreur des catalogues
Frans Boyer : le sergent de la Côte 113
Bing Yin : le Chinois
Travis Kerschen : Arnaud Dulac-Fennel
Denis Podalydès : le ministre (voix)
 
Mon avis :
 Si je dois reconnaitre que je ne connaissais absolument pas le roman original d’où est tiré ce long métrage, il en est tout autrement du sieur Albert Dupontel qui est, à mes yeux, un des rares auteurs dont le cinéma français peut être fier. Audacieux, original, n’ayant pas peur de prendre des risques en nous proposant des œuvres qui sortent franchement des sentiers battus, chacun de ses films mérite, selon moi, le détour et il est évidant que Au Revoir Là-Haut est l’exemple parfait de tout ce que le talent du sieur Dupontel est capable de nous offrir. Il faut dire que le synopsis de départ semblait, en quelque sorte, avoir été fait pour le réalisateur, ainsi, dans celui-ci, on retrouve deux survivants de la Grande Guerre dont l’un, brisé physiquement par celle-ci vu qu’il en est ressortit avec une gueule cassée (dans tous les sens du terme) qui sont liés par une belle histoire d’amitié et qui vont décidé, tout en se vengeant d’un officier pour le moins sadique, de créer une arnaque pour le moins peu commune – en gros, ils décident de vendre de vrais-faux monuments aux morts dans une France traumatisée par le million et quelques de décès suite au conflit – force est de constater que nous avions affaire à une histoire pour le moins peu banale. Mais là où les choses basculent et que, justement, Dupontel y est tel un poisson dans l’eau, c’est que notre sympathique gueule cassée en plus d’être un artiste pour le moins talentueux, va se fabriquer moult masques, tous plus extravagants les uns que les autres et qui, accessoirement, sont un véritable régal pour les yeux tout au long du film. Les protagonistes, à la fois loufoques et touchants, vont donc faire leur petite affaire et si le coté dramatique est bel et bien présent, l’humour et quelques situations pour le moins coquasses ne sont pas absentes – après tout, on est chez du Dupontel, ne l’oublions pas ! Bref, Au Revoir Là-Haut est un film par moments surprenants, a la fois touchant et drôle mais aussi enchanteur, un film qui possède suffisamment d’éléments qui ne peuvent que nous combler par le biais de toute une palette de sentiments et d’émotion que nous réserve ce cinéaste décidément plus que doué, un sacré bonhomme vraiment ! Un véritable festival qui sait savamment osciller du drame profond à une légèreté apparente et bienfaisante, et dont rien que la scène finale d’une intensité et d’une tension à couper le souffle, vaut à elle seule le coup d’être découverte !
 

Points Positifs
 :
- Un film sans grande prétention mais qui s’avère être une belle réussite, démontrant, accessoirement, tout le talent du sieur Albert Dupontel qui n’a pas son pareil pour apporter une certaine touche de folie là où on ne l’attends pas, ce, sans dénaturer l’œuvre en elle-même.
- Un film terriblement enchanteur et touchant, ce, malgré le coté dramatique qui n’est jamais bien loin.
- Les nombreux et divers masques usé par l’ancien soldat Péricourt tout au long de l’intrigue et qui sont franchement superbes.
- Un casting de qualité et qui est pour beaucoup pour la réussite de ce film : Albert Dupontel, bien entendu, Nahuel Pérez Biscayart, bien évidement, mais aussi Laurent Lafitte, Niels Arestrup et Mélanie Thierry.
- La mise en avant de quelques éléments moins connus de la Première Guerre Mondiale ou, plus précisément, de l’après guerre comme les Gueules Cassées mais aussi les divers scandales liés aux enterrements des soldats tués au combats ainsi que les monuments aux morts qui ont fleuris un peu partout en France dans les années 20.
- Une belle reconstitution historique qui nous replonge dans la France d’il y a un siècle.

Points Négatifs :
- C’est du Dupontel ce qui fait que, bien évidement, on n’échappe pas à quelques exagérations propre au réalisateur. Certains n’y trouveront rien à redire, certes, mais ce ne sera probablement pas le cas de tout le monde, c’est un fait.
- Des protagonistes peut-être un poil trop stéréotypés, surtout pour ce qui est du Lieutenant Pradelle, interprété par Laurent Lafitte, et qui est un véritable salaud !
- Sachons remettre les choses telles qu’elles doivent l’être, c’est-à-dire que Au Revoir Là-Haut est un bon film mais pas un chef d’œuvre, il ne faut pas exagérer non plus…

Ma note : 7,5/10

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