Les
Huit Salopards
Quelques
années après la fin de la guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth
fait route vers la ville de Red Rock où il doit livrer à la justice sa
prisonnière, Daisy Domergue. Ils rencontrent sur la route le major Marquis
Warren, un ancien soldat de l'Union devenu lui aussi chasseur de primes et
Chris Mannix, qui se présente comme étant le nouveau shérif de Red Rock. Alors
qu'ils sont surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans un relais de
diligence où se trouvent déjà quatre autres personnes : Bob, qui s'occupe du
relais en l'absence de la propriétaire, Oswaldo Mobray, le bourreau de Red
Rock, le conducteur de troupeaux Joe Gage et le général confédéré Sanford
Smithers. Coincés par la tempête, les huit voyageurs vont s'engager dans une série
de tromperies et de trahisons.
Les Huit Salopards
Réalisation : Quentin
Tarantino
Scénario : Quentin
Tarantino
Musique : Ennio
Morricone
Production : The
Weinstein Company
Genre : Western
Titre
en vo : The Hateful Eight
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 31 décembre 2015
Durée : 167
mn
Casting :
Samuel
L. Jackson : le major Marquis Warren « le
Chasseur de primes »
Kurt
Russell : John Ruth « le Bourreau »
Jennifer
Jason Leigh : Daisy Domergue « la Prisonnière
»
Walton
Goggins : Chris Mannix « le Shérif »
Demián
Bichir : Bob « le Mexicain » /
Marco le Mexicain
Tim
Roth : Oswaldo Mobray « le
Court-sur-pattes » / Hicox l’Anglais
Michael
Madsen : Joe Gage « le Cowboy » /
Douglas la Grogne
Bruce
Dern : le général Sanford Smithers « le
Confédéré »
Channing
Tatum : Jody Domergue
James
Parks : O. B. Jackson, le cocher
Zoë
Bell : Six-Horse Judy
Dana
Gourrier : Minnie Mink
Gene
Jones : Dave « La bonne pâte »
Lee
Horsley : Ed
Craig
Stark : Chester Charles Smithers
Belinda
Owino : Gemma
Bruce
Del Castillo : Homer Van Hootin
Keith
Jefferson : Charly
Quentin
Tarantino : le narrateur
Mon
avis : Avant dernier long métrage en date
du sieur Quentin Tarantino, Les Huit Salopards est, à
l’image des derniers films du fantasque réalisateur comme Inglorious
Basterds et Django
Unchained, une œuvre qui divise a la fois les critiques comme le public.
Il faut dire que pour beaucoup, Tarantino, depuis quelques années, ne fait que
se recycler, se contentant du stricte minimum et ce, sans prises de
risques ; d’autres, eux, se lamentent encore et toujours de ces longs
dialogues a n’en plus finir, de cette violence exacerbée, oubliant au passage
que c’est un peu le cas depuis le début de la carrière du réalisateur. Après,
il y a un fait que l’on ne peut contester, Tarantino, ce n’est plus un petit
nouveau non plus et cela fait longtemps que l’effet de surprise des débuts
n’est plu, ce qui ne l’empêche nullement de continuer, bon gré mal gré, a nous
pondre de bons, que dis-je, de très bons films car oui, incontestablement,
ces Huit Salopards en est un ! Car en restant dans le
genre western qui lui avait si bien réussi avec Django Unchained,
Quentin Tarantino nous livre, aider en cela par un casting cinq étoiles composé
pour la plupart d’anciens compagnons de route – Samuel L. Jackson, Kurt
Russell, Tim Roth, Michael Madsen – un formidable huit-clos captivant de bout
en bout et qui, bien évidement et comme souvent avec le réalisateur, se
conclura par un bain de sang. Bien entendu, les dialogues, souvent savoureux,
sont au cœur de l’intrigue et les personnages, pour la plupart antagonistes et
contraints de se supporter dans ce relais au beau milieu de nulle part,
passeront une bonne partie de leur temps a s’invectiver, s’insulter et se
menacer, et ce, pour notre plus grand plaisir. Mais les dialogues, c’est une
chose, l’intrigue et ses nombreux rebondissements, c’en est une autre et
justement, si pendant une très grande partie du film, on a un peu l’impression
que celle-ci n’avance guère et qu’il ne se passe pas grand-chose, une fois
qu’arrive une certaine scène (aucun spoiler, je vous laisse le plaisir de la découverte)
et que, au sens propre comme au figuré, tout part en couilles et que l’on
comprend enfin qui est qui et pourquoi chaque protagoniste agissait de la
sorte, alors là, c’est un pur régal jusqu’à cette fameuse conclusion terrible
mais, finalement, tellement logique… Alors bien sur, il faut tout de même
relativiser les choses car si Les Huit Salopards est
incontestablement un bon film, ce n’est pas un grand film ni même un grand
Tarantino, le réalisateur ayant fait bien mieux auparavant ; cela étant
dut au fait que même si l’on passe incontestablement un bon moment, tout cela
ne laisse pas non plus un souvenir impérissable comme ce put être le cas, par
exemple, en son temps avec Kill
Bill… Mais bon, parfois, il faut savoir prendre les choses pour ce
qu’elles sont avant tout, c’est-à-dire, comme un bon divertissement, et sur ce
point, il est incontestable que Les Huit Salopards en est un,
et franchement, c’est le principal !
Points
Positifs :
- Un
formidable huit-clos où le spectateur passe son temps à se demander qui est qui
et qui trahira qui, et ce, a quel moment ? Un scénario maitrisé de bout en
bout et terriblement efficace puisque l’on finit par être surpris lorsque vient
le temps des révélations.
-
C’est un Tarantino donc, forcément, on a droit a de nombreux dialogues oh
combien savoureux et travaillés, tout un tas de références cinématographiques –
y compris a d’autres films du réalisateur – une violence excessive a l’excès,
une bonne dose d’humour et, bien entendu, un scénario diabolique et oh combien
captivant.
-
Constitué, pour la plupart, de fidèles de Tarantino – Samuel L. Jackson, Kurt
Russell, Tim Roth, Michael Madsen – nous avons droit a un casting cinq étoiles
qui est pour beaucoup pour la réussite de ce film.
-
Saluons la performance de Jennifer Jason Leigh tout simplement excellente dans
son rôle de Daisy Domergue, la fameuse prisonnière complètement cintrée.
-
Une bande originale du grand Ennio Morricone, cela ne se refuse pas !
Points Négatifs :
- Malheureusement,
tous les protagonistes ne sont pas logés a la même enseigne et on regrettera
qu’un film intitulé Les Huit Salopards n’en mette vraiment que
la moitié en avant.
-
Quelques fautes de raccords pour le moins regrettables comme Daisy Domergue qui
a la bouche en sang et qui, deux secondes plus tard, a le visage entièrement
propre.
-
Oui, on sait que la violence fait partie du cinéma de Quentin Tarantino, mais
il y a des moments où ce coté excessif tombe un peu dans le grand guignolesque
comme dans la scène où deux des protagonistes, empoisonnés, ne cessent de
cracher des litres de sang.
- Les
Huit Salopards est un bon film et l’on passe indéniablement un bon
moment en le regardant, cependant, si on doit le comparer a d’autres œuvres de
Tarantino, il manque un petit je ne sais quoi qui fait qu’on ne peut pas
vraiment le considérer comme un incontournable absolu.
Ma note : 8/10
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