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lundi 2 septembre 2024

Le Cycle des Robots – Les Robots


Le Cycle des Robots – Les Robots
 
Susan Calvin est robopsychologue à l'United States Robots, Inc. Née en 1982, elle a aujourd'hui 75 ans. Ce livre relate ses souvenirs sur l'évolution du robot dans l'histoire humaine, depuis Robbie qui, en 1996, fut vendu comme bonne d'enfants jusqu'à Byerley qui devient Président de la Fédération Mondiale Terrestre en 2044. A travers ces récits, on voit comment le robot, d'abord esclave soumis à l'homme, parvient peu à peu à être son égal, avant de devenir son maître. Les souvenirs du Dr Calvin forment un livre au charme désuet qui fait revivre l'aube du XXIème siècle, époque où l'homme existait encore indépendamment de son compagnon de métal, le robot.
 

Le Cycle des Robots – Les Robots
Auteur : Isaac Asimov
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 20 septembre 1950
Edition Française : 23 juin 2012
Titre en vo : I, Robot
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Pierre Billon
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 284
 
Liste des Nouvelles :
Robbie
Cercle Vicieux
Raison
Attrapez-moi ce Lapin
Menteur !
Le Petit Robot Perdu
Évasion !
La Preuve
Conflit Évitable
 
Mon avis : 
Forcement, il était logique que, suite au Cycle de Fondation, je poursuive sur l’autre saga majeure du grand Isaac Asimov, celui qui le rendit célèbre, même pour les non amateurs de littérature fantastique, je veux, bien évidement, parlé du Cycle des Robots. En toute franchise, qui n’a jamais entendu parler des Robots, de la robotique dont le nom fut utilisé pour la première fois, et, bien évidement, des Trois Lois de la Robotique ? Quelques uns peut être, mais dans la grande majorité des cas, et ne serais ce que pour ce qui est du mot robotique, la plupart des gens, sans avoir lu ne serais ce qu’une seule ligne d’Asimov en ont déjà entendu parler, au moins une fois dans leur vie. Et tenez, prenez un exemple concret de l’importance qu’eut Les Robots, non seulement dans le petit monde de la SF, mais également, dans le monde réel avec les fameuses Lois de la Robotique, car bon, après tout, le jour où l’homme créera des robots véritablement perfectionnés, et non des automates – mais nous n’en sommes pas forcement si loin que ca, regardez donc ce qui se passe au Japon – pensez vous donc que de telles lois ne seront pas utilisées en tant que soupape de sureté vis-à-vis des humains ? Que pourrait-on ajouter d’autre ? Pas grand-chose tant elles sont parfaites, et là, indéniablement, l’on sort du simple cadre de la science fiction, non ? Mais au-delà de l’importance non négligeable des Robots dans l’histoire de la science fiction, que peut-on dire véritablement de celui-ci, en tant qu’œuvre ? Certes, cela fait longtemps que celle-ci est louée pour ses innombrables qualités mais combien de soit disant chef d’œuvres, que cela soit dans le domaine de la littérature, du cinéma ou de la musique, sont reconnus en tant que tel mais sont, soit difficiles d’accès, soient, après coup, laisse des impressions mitigées du genre « ah, finalement, ce n’était que ca ? ». Alors forcement, une question semble s’imposer d’elle-même : que vaut pour le lecteur moderne, c'est-à-dire, celui de 2020, les Robots ? Tout d’abord, il est bon de rappeler que ce premier volume du cycle est en fait un recueil de neuf nouvelles, plus ou moins longues et, par le biais de celles-ci, pas forcement écrites dans l’ordre proposé, Asimov nous montre l’évolution des robots au sein de la société humaine, des premiers modèles, tout juste bon a servir de nounous pour enfants dans « Robbie », a Byerley qui deviendra coordinateur de la fédération planétaire et que l’on retrouve dans « La preuve » et « Conflit évitable ». Ces mêmes nouvelles sont à séparer en deux catégories : celles où intervient directement le docteur Suzan Calvin, la robopsychologue, et les autres, où sont mis en avant deux ingénieurs de l’US Robot, Powell et Donovan. Mais dans un cas comme dans l’autre, Asimov utilise, en plus de son fil conducteur qu’est l’interview du docteur Calvin, le même procédé : un problème survient sur un ou plusieurs robots et les protagonistes essayent d’y remédier par la réflexion et la logique, en sachant qu’a chaque fois, l’un des aspects des lois de la robotique sont mis en cause par tel événement qui les contredit et rend, en quelque sorte, un peu détraquer le robot en cause qui ne sachant plus quoi faire, se met a agir bizarrement au regard de sa programmation. Le fait que ce procédé revienne sans arrêt peut, a première vu, rebuter les plus dubitatifs d’entre nous, qui pourraient craindre d’être lasser, or, dans l’ensemble, ce n’est pas vraiment le cas même s’il faut reconnaitre que toutes ne se valent pas, comme on pouvait s’en douter… Bref, ceci étant dit, l’on pourrait croire que l’on pourrait se jeter les yeux fermés dans la lecture des Robots, pourtant, quelques petits avertissements me semblent s’imposer : tout d’abord, il faut se remémorer que ces nouvelles ont été écrites il y a près de soixante-dix ans et que le style a forcement vieilli. Certes, cela reste largement lisible, mais les lecteurs modernes, peu habitués de la chose, pourront y trouver à redire. De même, ne vous attendez pas a des personnages fouillés, charismatiques et travaillés au possible, ceux-ci sont a peine esquivés, voir, pour certains, stéréotypés, mais bon, sachons se remettre dans le contexte de l’époque : on n’allait droit au but dans les années 40 et 50 et l’on ne perdait pas de temps en délires descriptifs et autres états d’âmes. Ainsi, si vous êtes un adolescent mordu de cycles de 10 volumes composés de tomes de 700 pages chacun, vous risquer de tiquer légèrement avec Les Robots. Mais cela serait dommage de ne pas découvrir une telle œuvre, qui elle, accessoirement, restera dans l’histoire. Alors, si vous n’avez pas peur de lire de la SF old-school, je ne saurais trop que vous conseiller la lecture des Robots, tant par son coté historique, son importance, mais aussi, et surtout, pour ses qualités, ce qui reste tout de même le plus important.
 

Points Positifs
 :
- Le premier volume de l’autre grand cycle de chez Asimov – avec Fondation – et, accessoirement, un des plus importants de l’histoire de la SF, tout simplement ! Œuvre maitresse du genre, elle est, tout simplement, un incontournable pour tout amateur digne de ce nom et il serait dommage de passer à coter de celle-ci.
- Les Trois Lois de la Robotique : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger. Un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi. » Concept génial, bien entendu, et qui vont même plus loin qu’un simple artifice littéraire pour devenir, pourquoi pas, des lois qui pourraient parfaitement convenir aux intelligences artificielles qui seront crées dans l’avenir.
- Si, bien entendu, toutes les nouvelles ne sont pas des chefs d’œuvres absolues, loin de là, il faut reconnaitre que, dans l’ensemble, elles sont plutôt bonnes et que le tout est plutôt intéressant. Il faut dire qu’Asimov nous tient en haleine en multipliant les cas où les robots agissent singulièrement et que chaque résolution de ces diverses énigmes sont de véritables polars.
- Intéressant de voir l’évolution de ces fameux robots puisque nous commençons par une nounou et l’on finit par un président de la confédération mondiale !
 
Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre que ces nouvelles accusent un peu leur âge – sensiblement sept décennies – et que les lecteurs modernes risquent de tiquer devant ces récits très courts, ce manque de description, ces personnages peu charismatiques et un coté old-school par moments curieux. Après, il faut remettre les choses dans leur contexte, bien entendu, mais bon, du coup, cet ouvrage risque de ne pas plaire a tout le monde…
- Au bout d’un moment, le concept principal – pourquoi un robot agit singulièrement, comment faire pour découvrir ce qui ne va pas – peut finir par lasser. De ce coté, les nouvelles avec Donovan et Powell tournent un  peu rapidement en rond et comme ces deux protagonistes sont stéréotypés et peu charismatiques, cela n’arrange pas les choses…
 
Ma note : 7,5/10

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