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dimanche 1 septembre 2024

Colt & Pepper – Pandemonium à Paragusa


Colt & Pepper – Pandemonium à Paragusa
 
Solomon Culpepper est un capitaine de la garde de Paragusa, dont la carrière prestigieuse a résisté à toutes les rivalités entre les ducs successifs. Le moment de la retraite a sonné pour ce personnage célèbre. Mais lors d'une promenade dans les rues de la ville où de nombreux badauds l'approchent, il assiste à l'arrivée d'une foule aux intentions belliqueuses. Très vite, il organise la défense du château, et la garde ne fait qu'une bouchée des prétentions de la petite troupe qui voulait renverser le pouvoir. Mais à sa grande surprise, parmi les prisonniers, se trouve Coltrayne, son neveu, fils de son unique sœur. Le jeune homme ne le reconnait pas, et passe à l'attaque depuis l’intérieur de sa cellule, en transformant le groupe de détenus en un monstre hideux qui fonce sur le capitaine. Une lutte littéralement au corps à corps, que Pepper réussit à stopper en s'adressant aux souvenirs de son neveu. Soulagé, le soldat pense pouvoir remettre le jeune garçon sur le droit chemin. Mais le Duc, arrivant sur les lieux, tient absolument à exécuter les assaillants. Le capitaine qui rêvait d'une retraite paisible dans un vignoble, avec deux esclaves pour s'occuper de lui, commet alors l’irréparable. Il dégaine son épée et transperce le corps du Duc. C'est le début de la fuite pour Colt et Pepper, accompagnés par des personnages aux étranges pouvoirs de transformation...
 

Colt & Pepper – Pandemonium à Paragusa
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Anubis
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Uchronie, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 15 janvier 2020
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Le mois dernier, je vous avais parlé, sur ce blog, de Nous, les Morts, œuvre uchronique et fantastique du duo composé du sieur Darko Macan au scénario et de l’inimitable Igor Kordey aux dessins. Loin d’être un chef d’œuvre, cette BD s’était avéré être sympathique et plutôt intéressante, ce, pour deux raisons : son scénario, original et qui voyait des Incas débarqués dans une Europe ravagée par la Peste Noire et où ses habitants se sont tous transformés en zombies, mais aussi ses dessins, Igor Kordey, malgré son style oh combien particulier qui en fera fuir plus d’un, étant plus en forme que jamais et livrant une fort belle prestation qui ravira ses fans. Du coup, vous pouvez imaginez que ce fut avec un plaisir certain que j’ai souhaiter me plonger dans le premier volet, paru en janvier de cette année, de Colt & Pepper, nouvelle création de Macan et de Kordey, espérant retrouver le même plaisir à la lecture qu’avec Nous, les Morts… Et, ma foi, disons que je n’ai nullement été déçu, bien au contraire ! Déjà, pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire quand au travail d’Igor Kordey : les années passent et celui-ci s’améliore grandement, du coup, dans ce Colt & Pepper, le dessinateur croate nous livre une de ses plus belles prestations, surtout pour ce qui est de certaines grandes planches que l’on peut qualifier de magnifiques. Certes, il faut reconnaitre que le sieur Kordey possède un style particulier – inspiré, finalement, d’un certain Richard Corben – et qu’il ne plaira pas à tout le monde, cependant, si vous êtes fans de celui-ci, disons que c’est un pur régal ! Pour ce qui est du scénario, force est de constater qu’il faut adhérer au concept proposé par Darko Macan : voilà donc une Amérique, au XVIIe siècle, bien différente de la notre, une Amérique où, dans le passé récent, à eu lieu un événement qui aura mélangé monde réel et monde fantastique et où, depuis, cohabitent plus ou moins bien humains, créatures mythiques, monstres, sorciers, hommes animaux et autres joyeusetés du même genre. Le concept est poussé assez loin par l’auteur, cependant, si l’on accroche a celui-ci, il faut reconnaitre que cet univers oh combien singulier a de quoi attirer notre attention : pour son originalité, pour ses protagonistes, pour les énigmes qui l’entourent et pour le coté franchement barré de l’ensemble. Bref, une belle réussite que ce premier tome de Colt & Pepper qui m’aura fait passer un bon moment de lecture. Attendons à présent la suite, en espérant que celle-ci soit aussi bonne !
 

Points Positifs
 :
- Un concept de départ pour le moins singulier et casse gueule mais qui s’avère être plutôt réussi pour peu que l’on y adhère. Il faut dire que cette Amérique uchronique et fantastique, où se mêlent humains, créatures féeriques, monstres et autres joyeusetés du même genre a de quoi attirer l’amateur de fantasy.
- Igor Kordey au top de sa forme et qui nous livre une prestation que l’on peut qualifier, sans problème, d’excellente. Bien entendu, le croate a fait bien des progrès depuis ses débuts et, depuis quelques années, force est de constater que le temps où il nous livrait encore des prestations en demi-teinte est révolu. Tant mieux pour les fans !
- Le personnage principal, le fameux Pepper, est plus intéressant qu’on pourrait le penser de prime abord, quand aux protagonistes secondaires, disons qu’ils possèdent tous un petit je ne sais quoi qui les rends attachant – mention spéciale au Capitaine Pirate Crabe !
- Mais qu’est-il donc arrivé dans cette Amérique pour qu’elle se soit transformée de la sorte ? Hum, vivement la suite !
- Une couverture pour le moins sympathique.
 
Points Négatifs :
- Il faut tout de même adhérer au concept qui va très loin dans le grand n’importe quoi par moments avec son lot de créatures toutes plus loufoques les unes que les autres.
- Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…
 
Ma note : 7,5/10

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