Môbius – Les Fils du Vent
Môbius
– Les Fils du Vent
A
St Denis, au pied d'un pont qui traverse le canal, un camp de gitans va
recevoir une visite inattendue. Un commando en armes vient de mettre la main
sur un dénommé Berg, alors qu'il allait s'endormir dans sa voiture aménagée.
Les habitants du camp n'opposent pas de résistance en voyant que les
assaillants ne sont pas des policiers. Et lorsque Berg parvient à prendre la
fuite, Lee se lance à sa poursuite. En tentant de traverser la route vers
l'autre côté du pont, Berg est percuté par un camion, la jeune femme qui venait
de le rejoindre tombe à ses côtés. Quelques minutes plus tard, alors qu'ils
sont déclarés morts, Lee et Berg se réveillent au milieu d'une scène de guerre,
entourés de cadavres, au pied d'un char d'assaut qui porte le logo d'une armée
inconnue. Lee sait très bien pourquoi ils sont là, Berg ne portait pas de bague
et lorsqu'ils sont morts tous les deux ils se sont réveillés dans un monde
parallèle qui n'était pas prévu. Pour remettre de l'ordre dans tout cela, la
jeune femme programme sa bague sur 9999, et fait exploser une grenade qui les
tue à nouveau. Lorsqu'il se réveille sur Terra 9999, Berg ne semble pas
comprendre ce qui lui arrive. Pourtant l’Organisation est certaine que c'est
l'homme qu'il lui faut...
Môbius – Les Fils du Vent
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Anubis
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Science-Fiction
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 13
janvier 2021
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : S’il y a bien un duo d’auteurs qui
est omniprésent sur ce blog en cette première année d’existence, on peut dire,
sans se tromper, qu’il s’agit de Jean-Pierre Pécau et d’Igor Kordey, le
premier, scénariste touche à tout et qui sort quasiment une BD par mois, le
second, dessinateur au style décrié mais qui nous rappelle si bien le grand et
regretté Richard Corben. Ainsi, que cela soit ensemble, l’exemple le plus
parlant étant, bien entendu, L’Histoire
Secrète, série interminable dont on se demande à chaque fois si on en
verra la bout, ou séparément, depuis janvier dernier, les deux compères
reviennent régulièrement faire un petit tour sur ce blog, même si, je dois
l’admettre, pas toujours avec une grande réussite. Et donc, après avoir marquer
durablement cette première année d’existence du Journal de Feanor,
Pécau et Kordey s’invitent une fois de plus dans nos demeures avec ce premier
volume d’une toute nouvelle série, Môbius. Une de plus, diront
leurs détracteurs, une de plus, diront même les fans qui préféraient peut-être
que les deux bougres finissent leurs autres œuvres respectives… Mais bon, après
tout, pour ce qui est de ces derniers, pourquoi ne pas tenter l’expérience
surtout que, comme on le sait bien, le duo est capable de nous pondre des trucs
vachement originaux qui fourmillent de bonnes idées ?! Et, ma foi, en
lisant ce premier volume de Môbius, s’il y a bien une chose que
l’on ne peut critiquer, c’est l’originalité de la chose et ce scénario de Pécau
qui nous surprend vraiment : une certaine mythologie gitane omniprésente,
cette idée que la mort nous entraine dans un monde parallèle, cette police qui
cherche les criminels par delà les dimensions, oui, sur ce point, Jean-Pierre
Pécau a été loin et nous livre un univers étonnant et prometteur. Ensuite, il y
a le cas Igor Kordey : si le style de ce dernier ne plaira toujours pas à
tout le monde, ses fans, eux, seront ravis de le retrouver plus en forme que
jamais et il est de plus en plus évidant, avec les années qui se sont écoulées
depuis ses débuts, que ce dernier se rapproche de plus en plus du grand Richard
Corben. Cependant, tout n’est pas parfait dans ce premier volume de Môbius,
loin de là : il y a de bonnes idées, c’est un fait, mais il faut tout de
même adhérer au concept général, c’est-à-dire, ce voyage après la mort dans
d’autres Terres parallèles, ensuite, les protagonistes, il faut le reconnaitre,
ne sont pas charismatiques pour un sou et lorsque l’on n’accroche pas au sort
des héros, c’est un peu difficile de s’emballer vraiment pour leur sort, vous
ne trouvez pas ? Pour finir, toute cette culture gitane est, par moments,
un peu pesante même si ce n’est pas le principal défaut de cette BD… Bref, pour
un premier tome, j’ai été loin d’être totalement conquis par ce Môbius qui
possède certes tout un tas de bonnes idées mais qui a du mal a totalement
accrocher le lecteur. Certes, cela ne m’empêchera nullement d’être au rendez
vous de la suite, mais, en tous cas, ce ne sera pas avec un grand enthousiasme,
contrairement a d’autres séries du duo Pécau / Kordey et dont certaines, au
demeurant, on même été abandonnées en court de route…
Points
Positifs :
- Un
postulat d’ensemble franchement original et qui met plutôt bien en avant toute
une mythologie gitane qui est, il faut le reconnaitre, plutôt méconnue du grand
public. De plus, cette idée que l’on est transporter, après notre mort, dans
des mondes parallèles, si elle peut paraitre audacieuse, n’en reste pas moins
intéressante.
-
On peut aimer ou pas le personnage mais Jean-Pierre Pécau reste un auteur fort
prolifique et bourré de bonnes idées qui ne cesse, au fil des années, de nous
surprendre même si, parfois, ses créations sont pour le moins hasardeuses…
-
Igor Kordey est égal a lui-même et nous livre une excellente prestation qui
ravira, je n’en doute pas, ses fans avec son style tellement proche du grand,
et regretté, Richard Corben.
-
La colorisation d’Anubis colle parfaitement bien aux dessins du sieur Kordey.
Points
Négatifs :
- Un
manque de charisme évidant de la part des protagonistes principaux, ce qui fait
que l’on a du mal a accroché totalement à l’intrigue vu que l’on se moque pas
mal de leur sort.
-
Il faut tout de même adhérer au concept de base de ce Môbius :
le voyage dans des Terres parallèles après notre mort, mouais…
-
L’omniprésence de la culture gitane, franchement complexe, est un peu pesante
par moments.
-
Bien évidement, Igor Kordey possède un style particulier et clivant, ce qui
fait que ses habituels détracteurs fuiront cet album comme la peste !
Ma
note : 7/10
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