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mardi 24 septembre 2024

Môbius – La Ville qui Rêve


Môbius – La Ville qui Rêve
 
Berg et Lee viennent d'arriver sur un nouveau monde, une des milliers d'alternatives à leur monde d'origine. Nos deux héros sont sur les traces d'un tueur qui sévit d'un monde à l'autre sans motif apparent, et qui sait que Berg est à sa poursuite. Ils se retrouvent au cœur d'une caravane se rendant à Kadath. Un des voyageurs sur son étrange animal les invite à les suivre vers la Ville qui Rêve. Mais très vite, la caravane est victime d'une attaque par l'armée des masques, qu'ils parviennent à vaincre grâce aux armes de Berg et Lee. Certains des soldats révèlent derrière leur masque des yeux crevés, ce qui démontre qu'ils viennent des limbes et sont sous le contrôle d'un maître. Cette armée mystérieuse est connue pour s'emparer des mondes qu'ils parviennent à vaincre, et rendre ces Terras inaccessibles aux autres voyageurs. Mais il semble clair que l'intention de Deng est d'envoyer Berg dans les limbes, cette frange des mondes inaccessible, pour s'en débarrasser. Arrivés dans la superbe ville de Kadath, nos deux voyageurs s'installent dans le caravansérail pour prendre un peu de repos. Lee effectue un flip-flap, un aller-retour très rapide pour aller s'approvisionner en munitions au Mont. Un processus violent que ne peuvent se permettre que ceux dont les cellules ne sont pas encore trop dégradées. A son réveil, ils sont prêts à reprendre leur chasse à l'homme.
 

Môbius – La Ville qui Rêve
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Anubis
Couverture : Manchu, Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 17 novembre 2021
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Après un sympathique premier volet qui avait eu pour lui de présenter un univers plutôt original et une trame narrative pour le moins étonnante (après tout, on allait suivre les péripéties de deux voyageurs d’entre les mondes, le tout, dans une ambiance de folklore gitan) Môbius, œuvre du duo composé de Jean-Pierre Pécau pour ce qui est du scénario et d’Igor Kordey pour ce qui est des dessins, duo qui est, sans aucun doute, le plus présent sur ce blog depuis que celui-ci existe, se rappelle à notre bon souvenir avec un second tome qui, ma foi, est dans la lignée de son prédécesseur. Bon, je ne vais pas vous mentir et encore moins essayer de vous chanter les louanges de cette BD puisque, à mes yeux, Môbius ne restera pas dans les annales du Neuvième Art : certes, nous avons affaire à une œuvre sympathique, loin d’être désagréable, c’est un fait, et qui, en plus, aborde une thématique, celle du peuple gitan, de ses rites, de ses légendes, loin d’être commune, bien au contraire. Cependant, comme je l’avais déjà souligné dans ma critique du premier volet – et, quelque part, cela est valable pour la plupart des créations des sieurs Pécau et Kordey – il faut reconnaitre que tout cela tient davantage de la série B que du chef d’œuvre absolu : sympa, agréable, plaisant mais bon, vite fait lu, vite fait oublié… Pourtant, on passe un bon moment à la lecture de ce second volet de Môbius et il faut reconnaitre qu’il est difficile de ne pas être captiver par ce voyage entre les mondes de nos deux héros, surtout que, dans cet album, ces derniers visitent une certaine cité de Kadath que les amateurs de Lovecraft connaissent fort bien puisque celle-ci est présente dans La Quête Onirique de Kadath l'Inconnue, une des œuvres les plus singulières du maitre… Ajoutons à cela quelques démons tout droits sortis des mythes gitans et un Kordey égal à lui-même et l’on se retrouve avec une BD fort sympathique qui ravira les amateurs du genre – les autres, eux, passeront tranquillement leur chemin, bien entendu – qui, naturellement, auront hâte de découvrir le fin mot de l’histoire…
 

Points Positifs
 :
- La suite d’une mini-série sans grande prétention mais qui se démarque un peu de la norme de par son univers original et le fait qu’il mette grandement en avant la culture et les mythes gitans, ce peuple étant présenté, ici, comme des éternels voyageurs entre les mondes.
- Si vous avez apprécié le premier volet de Môbius, vous retrouverez avec plaisir la suite des péripéties de Berg et de Lee qui, une fois de plus, vont voir du pays et connaitre bien des dangers…
- Un bel hommage au grand Howard Phillips Lovecraft avec la fameuse cité de Kadath.
- Comme je l’avais souligné dans ma critique précédente, on peut aimer ou pas le personnage mais Jean-Pierre Pécau reste un auteur fort prolifique et bourré de bonnes idées qui ne cesse, au fil des années, de nous surprendre même si, parfois, ses créations sont pour le moins hasardeuses…
- Igor Kordey est égal a lui-même et nous livre une excellente prestation qui ravira, je n’en doute pas, ses fans avec son style tellement proche du grand, et regretté, Richard Corben.
- La colorisation d’Anubis colle parfaitement bien aux dessins du sieur Kordey.
 
Points Négatifs :
- On ne va pas se mentir, les deux protagonistes principaux manquent cruellement de charisme et il faut reconnaitre que l’on a du mal à s’inquiéter pour leur sort…
- Il faut tout de même adhérer au concept de base de ce Môbius : le voyage dans des Terres parallèles après notre mort, mouais…
- L’omniprésence de la culture gitane, franchement complexe, est un peu pesante par moments.
- Bien évidement, Igor Kordey possède un style particulier et clivant, ce qui fait que ses habituels détracteurs fuiront cet album comme la peste !
 
Ma note : 7/10

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