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vendredi 13 septembre 2024

Intouchables


Intouchables
 
Philippe, riche tétraplégique, fait passer un entretien d'embauche pour recruter un auxiliaire de vie. Driss, qui figure parmi les candidats mais ne se fait aucune illusion sur ses chances de décrocher le poste, réclame simplement une signature pour attester de sa recherche d'emploi auprès de l'Assedic afin de toucher des indemnités chômage. Désinvolte, il drague effrontément Magalie, la secrétaire de Philippe, fait des blagues à ce dernier concernant ses goûts musicaux et dérobe un œuf de Fabergé de sa collection. Il est invité à revenir le lendemain matin pour chercher son attestation. Driss, de retour dans sa banlieue, évolue au milieu d’un appartement surpeuplé d’enfants. Sa tante est excédée puisqu'il n’a pas donné signe de vie durant six mois ; pour l'amadouer, il lui donne l'œuf, mais cette dernière, qui ne connait pas la valeur de l'objet, le chasse. Le lendemain, Driss revient à l'hôtel particulier de Philippe pour chercher sa signature et apprend, à sa grande surprise, qu'il est pris à l'essai. Après avoir découvert l'ampleur du handicap de Philippe, il prend connaissance de son appartement de fonction, qui lui offre un confort sans comparaison avec celui de l'ancien HLM. Malgré la gêne que lui inspirent les soins qu'il doit prodiguer à Philippe, Driss s'acclimate peu à peu.
 

Intouchables
Réalisation : Olivier Nakache, Éric Toledano
Scénario : Olivier Nakache et Éric Toledano, d'après le livre de Philippe Pozzo di Borgo
Musique : Ludovico Einaudi
Production : Quad production, Ten Films, Chaocorp, Gaumont
Genre : Comédie dramatique
Titre en vo : Intouchables
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français, anglais
Date de sortie : 02 novembre 2011
Durée : 112 mn
 
Casting :
Omar Sy : Bakari « Driss » Bassari, auxiliaire de vie de Philippe
François Cluzet : Philippe, le milliardaire tétraplégique
Anne Le Ny : Yvonne, la gouvernante de Philippe
Audrey Fleurot : Magalie, la secrétaire de Philippe
Clotilde Mollet : Marcelle, l'infirmière
Alba Gaïa Kraghede Bellugi : Élisa, la fille de Philippe
Cyril Mendy : Adama Bassari, le petit frère de Driss
Christian Ameri : Albert, le jardinier de Philippe
Grégoire Oestermann : Antoine
Marie-Laure Descoureaux : Chantal
Absa Dialou Toure : Mina Bassari, la sœur de Driss
Salimata Kamaté : Fatou Bassari, la tante et mère adoptive de Driss
François Bureloup : un candidat au poste d'auxiliaire de vie de Philippe
Jean-François Cayrey : le second candidat au poste d'auxiliaire de vie de Philippe
Joséphine de Meaux : Nathalie Lecomte, la recruteuse de la société de camions
Thomas Solivérès : Bastien, petit ami d’Élisa
Dorothée Brière-Meritte : Éléonore, l'amie épistolaire de Philippe
Caroline Bourg : Frédérique
Philippe Le Fèvre : le chef d'orchestre
Michel Winogradoff : le serveur des Deux Magots
Jérôme Pauwels : le premier voisin mal garé
Émilie Caen : la galériste
François Caron : un ami de Philippe
Dominique Daguier : une amie de Philippe
Sylvain Lazard : le nouvel auxiliaire
Ian Fenelon : un candidat
Renaud Barse : un candidat
Nicky Marbot : un policier
Benjamin Baroche : un policier
Antoine Laurent : le voisin mal garé
Fabrice Mantegna : le chanteur d'opéra
Hedi Bouchenafa : le garagiste
Kévin Wamo : un ami de Driss
Elliot Latil : un lycéen
Alain Anthony : un pilote de parapente
Dominique Henry : un pilote de parapente
Pierre-Laurent Barneron : le majordome
Philippe Pozzo di Borgo : lui-même
Abdel Sellou : lui-même
 
Mon avis :
 Remontons un peu le temps, revenons au mois de novembre de 2011 qui, comme chacun sait, commence à être lointain désormais et souvenons nous que, ce fut à cette date que paru dans les salles obscures françaises ce qui est, encore aujourd’hui, un des plus grands succès du cinéma hexagonal, un film qui, accessoirement, marcha également très bien à l’étranger, ce qui, il faut le reconnaitre, est bien plus rare. Et donc, ce long métrage, vous l’avez compris, c’est Intouchables. Œuvre du duo Olivier Nakache et Éric Toledano qui, pour rappel, avaient déjà fait parler d’eux auparavant avec ces deux véritables petits bijoux dont je vous ai parler il y a quelques jours, je veux, bien entendu, parler de Nos Jours Heureux et de Tellement Proches, ce film, Intouchables donc, est une œuvre qu’il est, selon moi, inutile de présenter même si une petite piqure de rappel n’est jamais tout à fait inutile : ainsi, d’un coté, nous avons un pauvre gars des banlieues, Omar Sy, noir, magouilleur, sortant de prison avec tous les poncifs du genre, de l’autre, un riche, François Cluzet, blanc bien entendu, ayant fait les grandes écoles, avec lui aussi tous les poncifs du genre mais tétraplégique ; bref, deux hommes, deux milieux, deux styles de vie que tout oppose et pourtant, tout cela va accoucher d’une belle histoire d’amitié. Naturellement, dit ainsi, il n’y avait pas vraiment de quoi s'emballer et il fallait reconnaitre que le postulat de départ manquait plutôt d’originalité, que les protagonistes étaient caricaturaux au possible et que l’on n’allait pas échapper à la mièvrerie habituelle propre au genre. Pourtant, malgré ses défauts apparents, Intouchables fonctionne bien, très bien même, la preuve, sans doute, que l’on peut toujours tirer de bonnes choses en usant des vieilles recettes mais aussi, que le public peut être friand de simplicité et de belles histoires, du moins, quand celle-ci sont traitées fort habillement, ce qui est le cas ici… Ainsi, certains pourront descendre en flèche ce film, pointer du doigt tous ses défauts, son manque d’originalité, son coté décalé, son humour omniprésent – et oui, certains trouvent que rire, c’est bon pour les beaufs et les cons, alors j’assume, je suis un beauf et un con et je suis fier – cette rencontre improbable entre deux hommes que tout oppose – alors que, pour rappel, Intouchables est tiré d’une histoire vraie – voir même que tout cet humour vis-à-vis des handicapés n’est pas bien, que ca ne se fait pas, qu’ils vont trop loin etc. et ben, tout cela ne me fera pas changer d’avis sur ce que je pense : Intouchables est un putain de bon film qui traite certes d’un sujet sérieux mais par le biais de l’humour, un humour omniprésent qui nous fait rire de la première a la dernière minute mais un humour – comme dirait ma femme – d’une finesse rarement atteinte dans les productions modernes. Alors oui, on peut se moquer des handicapés, surtout que cela n’est jamais méchant ni gratuit, bien au contraire, oui Omar Sy confirma dans ce film, par sa prestation, qu’il était bien plus qu’un simple comique de la télé et oui, même si cela semble improbable, même si tout cela semble tirer par les cheveux et même si les personnages semblent plus être des archétypes qu’autre chose, et cela fonctionne, exceptionnellement bien par-dessus le marché et je pense que le public, lui, justement, ne s’y est pas tromper… Sans grande surprise, lors de la sortie de ce film, certains ont détesté Intouchables et sans grande surprise, c’est bien entendu du coté de Libération et des Inrockuptibles qu’il faut, une fois de plus, se tourner. Car bon, comment dire, fatalement, pour eux, une œuvre comme Intouchables ne peut qu’être suspecte : on rigole trop, les protagonistes principaux ne sont pas des schizophrènes dépressifs prêts a se pendre et en plus, cela plait au grand public, donc, forcement, ca ne peut qu’être suspect, un truc de beaufs quoi ! Mais comme je l’ai déjà dit, alors, je suis fier, dans ce cas la, d’être un beauf ! Cependant, a un moment donné, je pense qu’il faut arrêter de se la peter plus haut que son cul et savoir reconnaître la véritable valeur d’une œuvre. Sincèrement, la toute première fois que j’ai vu Intouchables, au cinéma, j’avais eu la surprise de voir le public applaudir à la fin du film mais aussi, de voir une salle remplie, des gens qui faisaient la queue uniquement pour ce long métrage, tandis que celles des autres étaient vides mais aussi, j’avais eu la sensation agréable de ne pas avoir dépenser mon argent pour rien, bien au contraire. Alors oui, Intouchables n’est pas le film du siècle, oui il est surtout fait pour qu’on rigole – quoi que, il est plus profond qu’on ne le pense de prime abord – mais franchement, je pense que quand une œuvre est autant plébiscitée par le public, les eternels grincheux qui ne jurent que par d’obscures productions wokistes, ces fameux grincheux des Inrocks et compagnie, ils feraient mieux de se taire car, au bout d’un moment, ils en deviennent pathétiques…
 

Points Positifs
 :
- Sans être un grand film, il faut le reconnaitre, Intouchables n’en reste pas moins comme étant une des plus belles productions du cinéma hexagonal de la décennie écoulée. Quasiment parfait de bout en bout dans son genre, à la fois drôle et subtil, voilà une comédie dramatique qui aura grandement méritée son succès.
- Deux hommes que tout oppose et qui sont stéréotypés au possible, pourtant, la mayonnaise prend à merveille, comme quoi, on peut toujours user des bonnes vieilles ficelles quand la chose est faite d’une manière intelligente !
- Un casting qui, est, naturellement, pour beaucoup pour la réussite de ce film et si François Cluzet est égal à lui-même, c’est bien entendu Omar Sy qui crève l’écran, démontrant au passage qu’il était davantage qu’un simple comique de sketchs télévisuels…
- Oui, on peut se moquer des handicapés, n’en déplaise aux éternels grincheux qui s’indignent de tout et de rien.
 
Points Négatifs :
- Comme je l’ai souligné, aussi plaisant soit-il, Intouchables n’est pas non plus un chef d’œuvre absolu et entre un certain manque d’originalité, des protagonistes stéréotypés et un scénario prévisible, force est de constater que ce film n’est pas exempt de défauts.
- Bien évidement, si vous êtes un bobo parisien qui ne cesse de hurler aux violences policières, si vous êtes un inconditionnel de Mélenchon, un membre de la France Insoumise, des Ecolos ou d’un autre de ces partis d’extrême gauche, si vous faites partis d’une de ces fameuses associations racissées et si vous êtes un des derniers lecteurs de L’HumanitéLe MondeLibération ou Les Inrockuptibles, alors, vous n’allez guère apprécier ce film…
 
Ma note : 7,5/10

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