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mardi 13 février 2024

Silent Hill


Silent Hill
 
Depuis que le développement économique de Silent Hill, station balnéaire reculée, a atteint sa maturité, la population est en proie à une triste apathie, d'autant plus marquée par le tragique incendie survenu sept ans auparavant. Harry Mason est le père de Cheryl, petite fille aux cheveux d'un noir profond, discrète et réservée, qu'il a trouvé environ sept années auparavant sur le bord d'une route menant à Silent Hill avec sa femme, décédée depuis. Les vacances d'été étant arrivées, Harry, en bon père, tient à faire plaisir à sa petite fille en l'emmenant en vacances. Il cède aux supplications de Cheryl quant au lieu de destination, à savoir l'emmener à Silent Hill, malgré son étonnement, ne lui ayant jamais parlé ni de son adoption ni de la ville. Le trajet vers Silent Hill est long, la nuit tombe. Sur la route aux abords de la ville, Harry croise un motard de la police qui les dépasse ; plus loin, la moto est sur le bas-côté, son pilote disparu. À peine Harry tourne-t-il la tête vers elle que les phares de son véhicule illuminent une silhouette adolescente devant lui. Par réflexe, il tourne violemment le volant pour se déporter sur la droite, quitte la route et plonge dans l'épaisse végétation qui borde la chaussée. Lorsque la voiture s'arrête, Harry a depuis longtemps perdu connaissance. Quand il reprend ses esprits, Cheryl a disparu. Submergé par la panique, Harry s'extirpe de son véhicule avec une seule idée en tête : retrouver Cheryl. À l'extérieur, il est frappé par le froid glacial et l'épais brouillard, traversé par de gros flocons de neige hors saison qui recouvre la ville de Silent Hill. Harry cherche de l'aide des yeux mais la ville semble déserte. Quand il croit voir sa fille errant dans les rues, il la suit jusqu'à une allée où il découvre des corps mutilés sur des grillages rouillés alors que la nuit tombe en un instant. Il perd conscience après s'être fait attaquer par des monstres et se réveille dans un dinner devant Cybil Bennett, la motarde qu'il a croisée avant d'entrer dans la ville.
 

Silent Hill
Éditeur : Konami
Développeur : Konami
Concepteur : Keiichiro Toyama
Musique : Masami Ueda
Date de sortie : 31 janvier 1999
Pays d’origine : Japon
Genre : Survival Horror
Mode de jeu : Solo
Média : CD
Contrôle : Manette
Plate-forme : PlayStation

 
Mon avis :
 Dans mes critiques des différents volets de Resident Evil, j’ai eu l’occasion, en certaines occasions, de vous parler d’un autre soft, un certain Silent Hill, et, pour la petite histoire, en laissant sous-entendre que celui-ci avait réussi là où son prédécesseur avait somptueusement échoué, c’est-à-dire, en renouvelant de fort bel manière un genre, le Survival Horror, qui avait franchement tendance a tourner en rond avec la saga de Capcom. Il faut dire que, dans le genre horrifique, il y a deux grosses tendances : soit, comme dans Resident Evil, le coté bourrin où l’on massacré allègrement des zombies et où l’effet de surprise joue davantage que sur la peur en elle-même, soit, comme dans ce Silent Hill de Konami, prédomine avant toute chose une ambiance malsaine, très malsaine, où l’indicible n’est pas un vain mot et où toutes les horreurs sont possibles… Quand à la peur… il me faut être francs avec vous : la seule et unique fois de ma longue vie de jouer où j’ai eu véritablement peur, ce fut en jouant à Silent Hill, surtout dans le premier tiers du jeu, lorsque j’explorais cette fichue école et où chaque visite dans une pièce me donnait des sueurs froides ! Deux tendances, deux manières d’aborder le Survival Horror et si je ne nie pas que la première possède un petit coté jouissif, j’ai tout de même une nette préférence pour celle de Silent Hill… Pourtant, a la base, ce n’étais pas gagner : imaginez donc un soft moche, même pour l’époque, ce, par le choix d’une 3D intégrale, a la jouabilité plus que douteuse et tellement extrême dans son jusqu’au boutisme scénaristique qu’il déplaira a bien des joueurs… Pourtant, justement, c’est ce choix des petits gars de Konami qui fera le succès de ce premier volet et de la suite de la saga – du moins, pour quelques temps – cette ambiance malsaine, ces protagonistes tous plus dérangés les uns que les autres, ces créatures a l’apparence ignoble, cette difficulté de tous les instants puisque le personnage que l’on joue est tout sauf un flic surentrainé disposant d’un arsenal presque sans limite comme dans Resident Evil… Oui, Silent Hill est une œuvre, que dis-je, un concept qui aura choisis son public, ses fans et qui, en renouvelant le genre du Survival Horror, l’aura fait, indéniablement, entrer dans l’age adulte, chose que, qu’on en pense, n’aura jamais réussi la saga de Capcom, n’en déplaise a ses très nombreux fans…
 

Points Positifs
 :
- Sans nul doute l’un des meilleurs, si ce n’est le plus grand jeu d’horreur de tous les temps. Œuvre complètement barré, jusqu’au boutiste et possédant une ambiance tellement malsaine qu’elle en devient rapidement dérangeante, Silent Hill est, indéniablement, un grand jeu qui vous transportera dans un cauchemar sans fin, ce, tout en vous donnant des sueurs froides !
- Cette ambiance malsaine qui ne nous quitte pas tout au long du jeu, ces décors tous plus inquiétants les uns que les autres, ces créatures dérangeantes, ces quelques protagonistes qui le sont tout autant et dont on doute rapidement de leur santé mentale ; oui, on nage en pleine horreur dans ce soft !
Silent Hill est le seul jeu qui m’a fait vraiment peur. Il me semble qu’en écrivant ces quelques mots, tout est dit…
- Le héros de l’histoire est un simple quidam, ce qui nous permet de mieux nous identifier a lui et, accessoirement, renforce la crédibilité de l’ensemble.
- Scénaristiquement, c’est compliqué mais assez réussi une fois que l’on commence à saisir les tenants et les aboutissements de cette ville et de ses étranges habitants.
- De multiples fins sont possibles, ce qui allonge la durée de vie de ce jeu.

Points Négatifs :
- Objectivement, Silent Hill est moche, très moche même. Cela est dut au fait que les concepteurs du jeu ont choisis la 3D intégrale, une intention fort louable, certes, mais bon, du coup, même à l’époque, les graphismes détonnaient au sein de la concurrence.
Silent Hill est un jeu très particulier et dont l’ambiance, franchement malsaine, ne plaira pas à tout le monde…

Ma note : 8,5/10

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