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mercredi 14 février 2024

L'Île du Roi Lézard


L'Île du Roi Lézard
 
Enlevés par de redoutables hommes-lézards venus de l'Île de Feu, des jeunes gens du village de la Baie de l'Huître sont promis à l'esclavage. C'est un sombre avenir de famine et de mort lente qui les attend, sous la tyrannie de leur nouveau maître, le Roi Lézard, un monstre fou et dangereux, qui règne sur un peuple de mutants grâce à ses terribles pouvoirs de sorcier vaudou. Or, un seul homme peut espérer arracher ces malheureux prisonniers à leur sort, et cet homme, c'est VOUS. Mais aurez-vous assez de courage pour vous lancer dans une aussi périlleuse mission ? Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Alors, Bonne chance…
 

L'Ile du Roi Lézard
Série : Défis Fantastiques n°7
Auteur : Ian Livingstone
Illustration de la couverture : Iain McCaig
Illustrations intérieures : Alan Langford
Titre original : Island of the Lizard King
Traduction : Fabienne Vimereu
Année de l’édition Anglaise : 1984
Sortie de l'édition Française : septembre 1984
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 400
 
Mon avis :
 Septième titre des Défis Fantastiques et paru au milieu des années 80, L’Île du Roi Lézard il est donc l’un des plus anciens ouvrages du genre mais également, par la force des choses, l’un des plus connus, moult fois rééditer à chaque fois qu’un responsable éditorial essaie de relancer le genre. Le problème, du coup, et cela est valable pour tous les premiers titres, c’est que celui-ci est tellement connu, que l’on a tellement écrit à son sujet, et souvent de fort belle manière que, du coup, il n’est pas évidant d’écrire ce qu’il faudra bien appeler une énième critique, qui, j’en suis conscients, n’apportera pas franchement grand-chose de nouveau. Mais bon, je vais tacher de m’y atteler au mieux, en vous expliquant ce qui m’a plu, déplu, les points positifs et négatifs, mais aussi ce qui fait que ce titre est l’un des plus connus. Œuvre de l’infatigable Ian Livingstone, qui en était là, avec son troisième titre d’affilé pendant que son compère Steve Jackson peaufinais son Sorcellerie !L’Ile du Roi Lézard est ce que l’on peut appeler, le parfait représentant des premiers titres de la saga, sans que cela soit un véritable reproche en soit. En effet, et avant la complexification qui viendra par la suite – et par le biais d’autres auteurs – et qui donnera, sur la fin de la saga, des titres exceptionnels, originaux et pourtant bien moins connu du grand public, avant toute chose, L’Ile du Roi Lézard, s’il est indéniablement un bon Défis Fantastique, ne peut pas vraiment être considérer comme étant un titre incontournable ; en effet, bien des livres jeux lui sont supérieurs, et de loin, pourtant, il figure souvent parmi les œuvres préférés des nostalgiques du genre. Curieux ? En fait, comme cela arrive souvent (et pas uniquement pour ce qui est des LDVELH), ce sont les œuvres les plus anciennes, ou celles qui nous font découvrir un genre (ou un cycle de romans, un jeu vidéo etc.) que l’on finit par préféré, ne serais ce que par nostalgie : celle-ci glorifiant nos propres souvenirs et puis, en plus, on a tendance à être moins dur après coup, minimisant les défauts alors que, alors, on ne laisserait rien passer. Mais malgré tout, que l’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit : L’Ile du Roi Lézard n’est peut-être pas le plus grand des Défis Fantastiques, mais dans son genre, il se défend plutôt pas mal. Dans la lignée des premiers titres de la saga, cet opus du sieur Livingstone, si de par sa structure, ne se démarque guère de ses prédécesseurs, n’en est pas moins pourvu de quelques qualités qui ont su faire sa renommée depuis presque trois décennies : tout d’abord, le fait de vivre une aventure en milieu ouvert, ce qui n’était arrivé jusque-là qu’une seule et unique fois avec La Forêt de la Malédiction – La Galaxie Tragique étant un cas à part – sincèrement, c’est assez appréciable en soit et cela nous change de l’habituel et ennuyeux : couloir/porte/monstre/trésor. Ensuite, l’intrigue en tant que telle, si elle pourrait parfaitement faire « Série B »n’en est pas moins plaisante et là aussi, cela nous change de partir libéré des pécheurs devenus esclaves des mains d’hommes lézards qui le font travailler dans des mines ; pour une fois qu’il n’y a pas un sorcier au bout. Ensuite, le contexte des lieux où se déroule l’aventure joue beaucoup : une ile tropicale, des crabes géants, des dinosaures, des hommes lézards, des indigènes, quelques pirates et même – messieurs, je m’adresse à vous, deux sublimes jeunes sauvageonnes qui auront ravis la libido des jeunes garçons que nous fumes autrefois (oui, je m’inclus dedans)  et sublimement mises en valeur par le fort talentueux Alan Langford – et, pour finir, deux ou trois boss charismatiques (comme le cyclope) et surtout, le plat de résistance : le Roi Lézard, charismatique en diable, en tout cas, bien plus que ce pauvre Zambar Bone qui avait sévit en son temps dans La Cité des Voleurs. Mais ce n’est pas tout car il ne faut pas l’oublier : L’Ile du Roi Lézard n’est pas… attention sonnez les trompettes… un one-true-path !!! Eh oui, il existe plusieurs chemins possibles pour parvenir à la victoire ce qui est plus qu’appréciable – et comme avec Livingstone, c’est rarissime, fêtons l’évènement comme il se doit ! Pour finir, L’Île du Roi lézard, en plus de ses nombreuses qualités, est aussi rentré dans la légende des LDVELH pour l’un de ses protagonistes : Mungo. Celui-ci, notre fidèle compagnon d’aventure au début de l’histoire, représentant l’archétype même du compagnon dans les Livres dont vous êtes le héros, mais pousser à l’extrême : en trois paragraphes environ, il est mort ! Au point que, au bout de presque trente ans, Mungo est devenu une blague pour les amateurs du genre qui se souviennent avec nostalgie – et le sourire aux lèvres – de sa mort« plus rapide que l’éclair » une fois arrivé sur l’ile, et ce, dans les pinces d’un crabe géant (ou de pirates, selon que l’on va à gauche ou à droite, Mungo doit mourir !). Mais bon, si l’anecdote fait toujours sourire, si l’histoire tient la route et que, avouons-le, nous avons là un Défis Fantastique plus que correct, je dois vous mettre en garde si jamais, vous n’y auriez jamais joué et que vous souhaiteriez, on ne sait jamais, le faire un jour : ne lancez pas de dés, mettez-vous tout de suite 12/24/12 dans vos caractéristiques si vous voulez allez au bout de cette Ile du Roi Lézard car si Ian Livingstone ne nous a pas sorti, exceptionnellement, son one-true-path habituel, pour ce qui est des combats, c’est du quasiment impossible avec des caractéristiques basses. Ah, la, la, sacré Ian qui nous pousse à tricher !
 

Points Positifs
 :
- Une histoire simple, sans grande surprise mais terriblement efficace. De plus, le dépaysement – l’aventure à lieu dans une île tropicale – est pour beaucoup pour l’intérêt de ce livre jeu.
- Pas mal de rencontres qui marquent les esprits : ainsi, entre les nombreux hommes lézards, le cyclope, les deux sauvageonnes – qui auront fait chavirer les cœurs de bien des préados dans les années 80 – la mort de Mungo et, bien entendu, le Roi Lézard en personne, on ne s’ennui pas une seconde !
- Incroyable, ce livre jeu n’est pas un one-true-path ! Pour un Ian Livingstone, c’est un exploit !
- Les illustrations d’Alan Langford.

Points Négatifs :
- Sincèrement, ce n’est même pas la peine de tirer les dés pour vos caractéristiques, mettez vous tout de suite 12/24/12 sinon vous n’irez pas au bout tellement les ennemis sont puissants et nombreux ; un peu trop même…
- La mort de Mungo, tellement rapide et limite ridicule qu’elle a finit par devenir l’un des plus gros clichés des LDVELH.
- Bon, cela reste un Défis Fantastique plutôt conventionnel de par sa structure, dans la lignée des premiers titres de la série finalement.

Ma note : 7,5/10

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