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dimanche 11 février 2024

Berserk – Tome 12


Berserk – Tome 12
 
La troupe du Faucon a enfin retrouvé son chef, Griffith, mais pas dans l'état dans lequel les combattants l'auraient imaginé. L'ancienne figure charismatique est à présent squelettique, méconnaissable, ne peut plus tenir quelque chose ni même marcher, et il a également perdu la parole. Casca a vraiment du mal à accepter l'état de santé de celui qu'elle aimait. Alité dans une carriole, Griffith a des visions et entend des voix qui l'appellent. Il use alors du peu de force qu'il a pour faire avancer la charrette, mais le cheval tire trop fort la carriole qui finit par se renverser, et Griffith atterrit dans une petite rivière. N'ayant plus goût à la vie, il se jette sur une branche pour s'embrocher mais n'y parvient pas et se blesse simplement. Alors que son sang coule dans l'eau, il repère une béhérit, celle qu'il avait perdue. Le ciel s'assombrit... Alors que Guts et les autres arrivent, le cauchemar débute...
 

Berserk – Tome 12
Scénariste : Kentaro Miura
Dessinateur : Kentaro Miura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Titre en vo : Berserk vol. 12
Parution en vo : 27 septembre 1996
Parution en vf : 15 mars 2006
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 192

 
Mon avis :
 Force est de constater que les tomes de Berserk défilent et que, dans l'ensemble, c’est toujours aussi bon ! Il faut dire, et je pense ne pas me tromper en affirmant cela – il suffit de lire les très nombreuses critiques des fans de la saga pour s’en convaincre – que ce premier grand arc narratif de Berserk, celui de la Troupe du Faucon, est le plus réussi, le plus marquant, le plus important, celui qui fera de ce manga un incontournable, celui, aussi, qui nous explique pourquoi notre héros, Guts, éprouve une telle haine envers les God Hand et, bien entendu, surtout envers Griffith, son ancien ami. Le point culminant de cet arc surviendra dans le prochain tome, le treizième, tellement bon qu’il en est devenu légendaire, mais, pour le moment… eh ben, disons que ce douzième volume est dans la lignée de ses prédécesseurs mais aussi, qu’accessoirement, il marque un sacré tournant : ici, on comprend comment et pourquoi Griffith bascule du coté obscur et, quelque part, le pire, c’est que, davantage qu’un basculement, le lecteur saisit qu’en fait, depuis sa jeunesse, son fameux rêve l’avait préparer a ce choix, ce sacrifice de ses compagnons, seul route valable pour parvenir a son rêve. La chose peut choquer, bien entendu, mais n’en reste pas moins suffisamment logique, y compris pour ce qui est de ses sentiments vis-à-vis de Guts et Casca. Le premier, qui est pour lui un égal, représente le plus grand danger pour son rêve, la seconde, qu’il négligeait malgré l’amour de cette dernière pour lui, la voir dans les bras de Guts lui ai insupportable. Du coup, malgré le fait que Griffith apparait comme étant un personnage égoïste et sans morale, on ne peut s’empêcher, malgré tout, d’éprouver, comme Guts et Casca, une sorte de désarroi devant les actes de leur compagnon, tellement idéalisé qu’ils ne pouvaient accepter ce pacte avec les démons, pourtant, oh combien logique… Vous l’avez compris, une fois de plus, Kentaro Miura fait fort, très fort et, maintenant que j’en suis arrivé là, je n’attends qu’une seule et unique chose : m’attaquer a ce fameux treizième tome !
 

Points Positifs
 :
- Un des tomes les plus importants depuis les débuts de la saga puisque, dans celui-ci, on comprend pourquoi Griffith bascule du coté obscur et fait un pacte avec les God Hand. Bien entendu, au fil des albums, on avait saisi ce qu’était le personnage, de même, désormais diminué et infirme, jaloux de Guts et de sa relation avec Casca, on comprenait bon nombre de ses motifs, mais bon, même ainsi, cela fait un sacré choc !
- Même si les God Hand étaient déjà apparus dans la série – dans le troisième tome – c’est ici qu’ils font leur apparition officielle dans l’histoire. De même, l’Occultation dont on nous rabâchait les oreilles depuis quelques temps a enfin lieue !
- Pour ce qui est des dessins, une fois de plus, reconnaissons que Kentaro Miura livre une prestation fidèle à ce qu’il nous a habitués, c’est-à-dire, excellente. Qui plus est, le mangaka s’est fortement inspiré des travaux de Pieter Brueghel pour ses représentations des démons, ce qui est une bonne chose.
- Le désarroi de Guts lorsqu’il comprend que le choix de Griffith, finalement, est tout sauf une surprise.
 
Points Négatifs :
- Comme je le dit lors de chaque critique, Berserk est un manga assez spécial, très violent, sans concessions, et qui ne plaira pas à tout le monde.
 
Ma note : 8/10

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