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vendredi 31 mai 2024

Apocalypse – La Seconde Guerre Mondiale


Apocalypse – La Seconde Guerre Mondiale
 
Dès son accession au pouvoir en janvier 1933, Hitler compte sur l'inertie des démocraties européennes pour s'emparer des territoires qu'il convoite : l'Autriche est annexée et la Tchécoslovaquie est démembrée en 1938. Lorsque les troupes du Troisième Reich envahissent la Pologne en septembre 1939, la France et l'Angleterre n'ont plus le choix : elles déclarent la guerre à l'Allemagne. L'alliance secrète avec Staline s'avère extrêmement profitable. Les Allemands et les Soviétiques dépècent la Pologne. A l'Ouest débute la Drôle de Guerre. Cette période d'incertitude trahit l'espoir de la France d'éviter un nouveau conflit meurtrier. Le traumatisme de la Première Guerre Mondiale est encore très présent dans les esprits.
 

Apocalypse – La Seconde Guerre Mondiale
Réalisation : Isabelle Clarke, Daniel Costelle
Narrateur : Mathieu Kassovitz
Production : France Télévisions Distribution
Genre : Documentaire historique
Titre en vo : Apocalypse – La Seconde Guerre Mondiale
Pays d’origine : France
Chaîne d’origine : France 2
Diffusion d’origine : 08 septembre 2009 – 22 septembre 2009
Langue d'origine : Français
Nombre d’épisodes : 6 x 52 minutes
 
Mon avis :
 Le 8 mai dernier, on a célébrer le soixante-dix-huitième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, du moins, pour ce qui est du théâtre d’action européen, le Japon ayant été un poil plus long a jeter l’éponge, et il fallut deux bombes atomiques, quelques mois plus tard, pour l’y contraindre. Et donc, histoire de rester dans la lignée de ma critique précédente, j’ai tenu à vous proposer celle de l’excellent Apocalypse – La Seconde Guerre Mondiale, documentaire, en six parties, d’Isabelle Clarke et de Daniel Costelle, et qui, sans surprises, fut conforme à ce que j’en attendais. Pour rappel, aujourd'hui même, j’avais déjà eu l’occasion de vous parler de son équivalent consacré à la Grande Guerre, Apocalypse – La Première Guerre Mondiale : documentaire de qualité, celui-ci était une parfaite entrée en matière pour le grand public qui connaitrait mal le sujet et souhaiterait en savoir davantage au sujet du conflit. Et donc, pour ce qui est de Apocalypse – La Seconde Guerre Mondiale, c’est sans surprises que l’on retrouve un documentaire du même acabit : plutôt complet dans l’ensemble, fort instructif, mettant l’accent, une fois de plus, sur la colorisation des images d’archives, celui-ci, finalement, ne pèche que pour une seule raison, le fait que celui-ci soit davantage destiné aux néophytes qu’aux connaisseurs, ces derniers, finalement, n’apprenant pas grand-chose lors du visionnage de ces six épisodes. Quoi qu’il en soit, si vous souhaitez en connaitre davantage au sujet de la Seconde Guerre Mondiale, ce documentaire est fait pour vous : instructif, complet, il ne vous décevra pas, et bon, en cette période de célébration, il serait dommage de s’en priver…
 

Points Positifs
 :
- Ne serait-ce que pour son coté de vulgarisation parfaitement assumé et réussi, ce documentaire vaut le coup, surtout que cela permet à un certain public non averti d’apprendre pas mal de choses sur la Seconde Guerre Mondiale.
- Pas mal d’images d’archives peu connues, quelques zones du conflit peu abordées en temps normal le sont ici, bref, tout cela est fort instructif.
- Si vous êtes un néophyte de la Seconde Guerre Mondiale, cet épisode d’Apocalypse est fait pour vous et représente une bonne entrée en matière pour en découvrir davantage au sujet de ce conflit.
- Parfaitement monté, servi par une excellente narration du sieur Mathieu Kassovitz, les six épisodes s’enfilent les uns à la suite des autres de façon plutôt captivante.
 
Points Négatifs :
- Six épisodes ne sont malheureusement pas suffisants pour aborder, comme il se doit, l’ensemble du conflit et cela se ressent, principalement vers la fin, un peu trop expédiée selon moi.
- S’attarder sur les simples quidams, c’est une chose, par contre, que cela soit fait au détriment des grandes figures de la guerre ou de certaines batailles, c’est nettement plus problématique.
- Bien entendu, si vous êtes un spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale, ce n’est pas ce documentaire qui va vous apprendre grand-chose de nouveau.
 
Ma note : 7,5/10

Apocalypse – La Première Guerre Mondiale


Apocalypse – La Première Guerre Mondiale
 
Le sacrifice d'une génération entière aurait-il pu être évité ? Comment un conflit aussi cruel et total a-t-il été possible ? Comment les hommes et les femmes ont-ils pu supporter cette horreur pendant quatre longues années ? La série Apocalypse la 1ère Guerre Mondiale répond à ces questions fondamentales par une approche stratégique et globale, mais aussi et surtout par un regard intime et sensible, à hauteur d'homme. Réalisée à partir de plus de 500 heures d'archives cinématographiques, souvent inédites et mises en couleur, elle nous emmène sur les champs de batailles, dans la tête des gouvernants et des soldats, mais aussi dans le quotidien des civils à l'arrière. Nous allons des tranchées du Nord de la France aux fronts moins connus de Russie, de Serbie, de Turquie, de Palestine. Des millions de soldats, venus des cinq continents vont mourir ou être blessés dans leur chair et leur esprit. La narration porte les voix, les souvenirs et les expériences de ces hommes et femmes afin de mieux comprendre et ressentir ce qui a conduit « le monde d'hier » à l'apocalypse.
 

Apocalypse – La Première Guerre Mondiale
Réalisation : Isabelle Clarke, Daniel Costelle
Narrateur : Mathieu Kassovitz
Production : France Télévisions Distribution
Genre : Documentaire historique
Titre en vo : Apocalypse – La Première Guerre Mondiale
Pays d’origine : France
Chaîne d’origine : France 2
Diffusion d’origine : Mars 2014
Langue d'origine : Français
Nombre d’épisodes : 5 x 52 minutes
 
Mon avis :
 Lorsque, en 2014, j’appris que France 2 allait diffusée un documentaire consacrée à la Première Guerre Mondiale, la troisième (après le second conflit mondial et celui consacré à Hitler) de la mouture Apocalypse, œuvre du duo Isabelle Clarke et Daniel Costelle, vous pouvez imaginer a quel point j’étais enthousiaste, surtout que, à l’époque, nous étions en plein centenaire de la Der des Der. Et, ma foi, après visionnage de ces cinq épisodes, force est de constater que si, effectivement, il y aurait toujours à redire sur quelques points, ce documentaire aura une fois de plus créer l’événement : excellentes audiences, une vulgarisation regrettée par certains mais qui, au moins, permet de toucher un public plus large, déjà, rien que pour cela, bref, pour rappeler aux plus jeunes d’entre nous ce que fut ce terrifiant conflit, de plus en plus oublié car éloigné dans le temps et franchement occulté par celui qui lui succéda, deux décennies plus tard, j’estime qu’Apocalypse méritait le détour. Ensuite, si l’on s’attaque davantage au fond du problème, a sa conception même, que dire ? Féru d’histoire, je regrette depuis longtemps que, justement, le premier conflit mondial soit souvent occulté et qu’il n’y ait pas grand-chose à se mettre sous la dent, alors, quand l’occasion se présente, autant en profiter… surtout que, même si je trouve que la colorisation des images n’était pas nécessaire, même si le coté scénarisé du documentaire, par moments, était futile (mais bon, qu’est ce qui ne l’est pas ?) et surtout, même si, malgré les cinq épisodes qui composent ce documentaire, j’ai trouvé celui-ci terriblement court, trop de raccourcis étant fait sur pas mal de périodes du conflit, je n’en ai pas moins trouver moins mon bonheur dans l’ensemble. Captivant, souvent intéressant et instructif quand il aborde des zones du conflit qui ne sont jamais traitées, il apparait que cet Apocalypse – La Première Guerre Mondiale aura été une réussite ; après, bien entendu, on peut toujours pinailler et se dire que cela aurait pu être mieux, mais bon, de temps en temps, il faut aussi se satisfaire de ce que l’on a, surtout quand la qualité est présente.
 

Points Positifs
 :
- Ne serait-ce que pour son coté de vulgarisation parfaitement assumé et réussi, ce documentaire vaut le coup, surtout que cela permet à un certain public non averti d’apprendre pas mal de choses sur la Grande Guerre.
- Bon nombre d’images inédites, des zones du conflit souvent oubliées sont ici traitées à leur juste valeur et nul manichéisme ou presque pour ce qui est de la présentation des forces en présence.
- Parfaitement monté, servi par une excellente narration du sieur Mathieu Kassovitz, les cinq épisodes s’enfilent les uns à la suite des autres de façon plutôt captivante.
- Bien aimé que l’on nous montre bon nombre des grands chefs militaires du conflit suivant ; Rommel, Patton etc.
 
Points Négatifs :
- Curieusement, je l’ai trouvé trop court et n’aurait franchement pas été contre deux ou trois épisodes de plus, surtout que ceux-ci se justifiaient : des grandes batailles sont rapidement survolées et, même si l’on aborde un peu tous les théâtres d’opération, reconnaissons que cela reste tout de même centré sur la partie ouest, dans le nord-est de la France.
- Il manque indéniablement les causes et les conséquences de la Première Guerre Mondiale – programme de troisième messieurs dames les auteurs !
- S’attarder sur le simple soldat, c’est fort louable, mais n’oublions pas les chefs militaires, les politiques, les dirigeants. Si certains, Ludendorff par exemple, occupent la place qu’ils méritent, ce n’est pas le cas de tout le monde.
 
Ma note : 8/10

jeudi 30 mai 2024

Les Cahiers de Science & Vie 216 – Impressionnisme


Les Cahiers de Science & Vie 216 – Impressionnisme
Mai/Juin 2024

Au sommaire :
Édito : Au feu les pompiers
L’actu face au passé : Argentine
- D’une crise à l’autre
- Du Pérou à l’Atlantique et vice-et-versa
- La naissance de l’Argentine moderne
- Un leader nommé Juan Domingo Perón
- 1975 – 1983, de la dictature à la faillite de l’état
- L’héritage impossible
Dossier : Impressionnisme
- La révolution des couleurs
- Réformer l’académisme !
- Hors du Salon, point de salut !
- Et les peintres sortirent du cadre
- Inspirations d’ailleurs
- Edouard Manet, le scandaleux
- Amitiés littéraires
- Degas, l’intransigeant
- Le monde moderne colonise la toile
- Renoir, l’hédoniste
- L’acte de naissance
- Monet, l’homme qui voulait peindre l’air
- Monet et Clémenceau, l’art de l’amitié
- Les grandes dames de l’impressionnisme
- Caillebotte, le prophète oublié
- L’homme qui changeait les toiles en or
- Cézanne, fantasque et visionnaire
- Néo-impressionnistes, théoriser la couleur
- Un salon sans jury ni récompense
- L’entretien avec Félicie Faizand de Maupeou
Culture
- Les 150 ans de l’Impressionisme
- Orsay organise une grande fête nationale
- Le festival Normandie Impressionniste
- Van Gogh et les étoiles à Arles
- Pont-Aven et Marseille
- Bandes dessinées
- Les bonnes lectures
 
Mon avis :
 Je dois reconnaitre que cela fait bien trop longtemps que je ne cesse de regretter l’époque, pourtant pas si lointaine, où Les Cahiers de Science & Vie étaient, tout simplement, le maitre étalon incontesté de la presse spécialisée dans l’Hexagone. N’ayant pas fait l’impasse sur le moindre numéro, ce, depuis environ quinze longues années, j’ai donc connu l’heure de gloire de cette revue tout comme sa baisse qualitative que l’on ne peut nier et qui, selon moi, a atteint son point critique l’année passée. Par la force des choses, je n’attendais plus ni monts ni merveilles des Cahiers, me disant que, de toute façon, la concurrence, elle, tenait largement la route et que je trouverais satisfaction ailleurs… Or, a ma plus grande surprise, alors que les deux premiers numéros de cette année 2024 n’avaient fait que confirmer mon désarroi, le miracle est survenu et ce, là où je ne m’y attendais pas le moins du monde ! Ainsi, dans le numéro précédent, consacré, pour rappel, à Israël et a la Palestine et qui, hélas, s’était avéré être décevant, en découvrant quel serait le dossier du prochain numéro, on ne peut pas vraiment dire que j’ai été pris par un enthousiasme certain, d’ailleurs, ce fut plutôt le contraire. Il faut dire que l’impressionnisme, mouvement artistique d’importance qui vit le jour, en France, à la fin du XIXème siècle, ce n’était pas vraiment ma tasse de thé, ce, même si, bien entendu, je connaissais les grands noms de ce mouvement comme Monet, Cézanne, Manet ou Renoir. Ainsi, ce fut sans un grand enthousiasme que je me suis plongé dans la lecture de ce numéro, débutant celle-ci alors que je rentrais, en train, de mes congés en Bretagne il y a de cela quelques semaines. Et là, ce fut la révélation, ou presque ! Il faut dire que, a ma grande surprise, je me suis pris au jeu immédiatement, dès le début du dossier et que, maitrisant fort mal la thématique, j’ai été tout simplement captivé par l’histoire de ce mouvement artistique que je savais majeur, certes, mais qui m’est apparu comme étant fascinant : peintres de renoms et autres moins connus de nos jours, femmes qui, petit a petit, reviennent de l’oubli, divers styles tous plus intéressants les uns que les autres, évolution du mouvement, liens et conflits avec le classicisme, ma foi, je dois reconnaitre que tout cela est bigrement passionnant et mérite largement le détour ! Bref, une fort belle surprise qui m’a fait découvrir, ou presque, l’impressionnisme, mais aussi, qui m’a fait renouer avec une revue dont je n’attendais plus grand-chose à brève échéance, comme quoi, il ne faut jamais désespérer, même si, bien entendu, il va falloir attendre les prochains numéros des Cahiers pour voir si ce n’est qu’un sursaut sans lendemain ou le début du renouveau qualitatif…
 

Points Positifs
 :
- Le mouvement impressionniste en tant que sujet du dossier principal, ma foi, cela pouvait être un pari risqué, or, a ma grande surprise, non seulement celui-ci est réussi mais il s’avère surtout franchement captivant, celui-ci nous permettant de découvrir les grandes figures d’un mouvement majeur de l’histoire de l’Art.
- Un dossier que l’on peut qualifier, sans exagération aucune, de proche de la perfection, tout simplement ! En toute franchise, cela faisait longtemps, beaucoup trop longtemps, même, que je n’avais pas droit, de la part des Cahiers de Science & Vie, a un numéro aussi bon et cela, sincèrement, cela fait plaisir !
- Si Monet, Cézanne, Manet ou Renoir occupent une place importante et attendue dans ce dossier, celui-ci nous permet également de découvrir ou de mieux connaitre des noms comme Degas, Caillebotte ou Berthe Morisot…
- Comme c’est toujours le cas avec les Cahiers, l’ensemble est bien écrit et suffisamment clair pour ravir le grand public. De plus, nous avons droit à de nombreuses illustrations de qualité.

Points Négatifs :
- Le second dossier, consacré à l’histoire de l’Argentine, est intéressant mais bien trop court selon moi. Nous touchons là, une fois de plus, une des problématiques actuelles de la revue qui ferait peut-être mieux de se consacrer a un seul et unique dossier…

Ma note : 8/10

Les Cahiers de Science & Vie 215 – Israël & Palestine


Les Cahiers de Science & Vie 215 – Israël & Palestine
Mars/Avril 2024

Au sommaire :
Édito : Ciel et Terre
L’actu face au passé : Mayotte
- Le département oublié
- Les Comores, un archipel au carrefour d’influences
- Mayotte devient une colonie française
- Nous sommes français pour toujours !
- Défis migratoires
Dossier : Israël & Palestine
- Terre de Dieu, Enfer des Hommes
- Aux commencements de l’Histoire
- De l’âge d’or monarchique au joug romain
- La Bible entre les lignes
- Un prophète juif nommé Jésus
- Et Constantin se fit Chrétien
- Le Coran s’impose en Palestine
- Jérusalem, la trois fois sainte
- Le temps des Croisés
- D’un Sultan à l’autre
- Naissance du Sionisme
- Sous mandat britannique
- La Nakba, charnière dans le conflit israélo-palestinien
- L’OLP : de la reconnaissance à la marginalisation
- Hamas, l’islamisme en fer de lance
- L’entretien avec Alain Dieckloff
Culture
- Lénine passe l’arme à gauche !
- Nouvelles vagues !
- Berthe Morisot, peintre impressionniste façon XVIIIème siècle
- Coup de projecteur sur les femmes artistes
- Le Paris de la modernité
- Bandes dessinées
- Les bonnes lectures
 
Mon avis :
 C’est, sans aucune discussion possible, un de mes plus grand désarrois depuis que j’ai débuté ce blog, il y a de cela quelques mois, car bon, comment dire… Pendant de très nombreuses années, Les Cahiers de Science & Vie étaient, à mes yeux, le maitre étalon de la presse spécialisée et ce, de loin. Ainsi, les premières critiques de cette revue, que je vous avais proposée en février dernier, consacrées à certains numéros qui m’avaient marqué au cours des années, le prouvaient de fort belle manière. Cependant, depuis sensiblement un peu plus d’une année, on ne peut pas vraiment dire que les divers numéros des Cahiers que je me suis procurer aient fait honneur à leurs illustres devanciers, bien au contraire. Et donc, après un premier numéro plus que décevant et qui, pour rappel, était consacré aux pierres précieuses – d’un autre coté, comment vouliez vous qu’un tel sujet soit passionnant – je me suis mis à espérer que le nouveau numéro des Cahiers, le second, donc, de cette année 2024, puisse enfin relever le niveau ; après tout, avec un tel sujet, il y avait, il me semble, de quoi faire quelque chose de correct… Israël et la Palestine, vaste sujet remis par la force des choses sur le devant de la scène depuis le pogrom meurtrier du 7 octobre dernier commis par le Hamas et qui causa la mort de plus de 1200 israéliens, un sujet, donc, qu’allait aborder ce numéro des Cahiers de Science & Vie et qui, ma foi, promettait énormément. Il faut dire que la dernière fois que les Cahiers avaient abordé une thématique actuelle, c’était pour nous proposer un dossier sur les rapports entre l’Ukraine et son puissant et inquiétant voisin Russe. Le résultat ? Une franche réussite qui m’avait permis de mieux connaitre la longue histoire entre ces deux nations. Fatalement, je m’étais dit que ce nouveau numéro des Cahiers, consacré, lui, à l’histoire pour le moins complexe entre Israël et la Palestine avait tout pour être une belle réussite. Or, si, dans l’ensemble, le dossier est pour le moins intéressant, je n’ai pas put m’empêcher de le trouver un peu décevant : trop court, selon moi, il aurait franchement gagné à être davantage développé, surtout pour ce qui est de sa partie moderne. Ainsi, entre les différentes guerres entre Israël et ses voisins qui souhaitaient sa destruction sans oublier le rôle jouer par l’Iran qui utilisa le Hamas afin de provoquer un casus belli qui obligeait Israël a entrer en guerre contre le mouvement terroriste alors que l’état hébreux était engagé dans un processus de paix avec les autres pays arabes, force est de constater qu’il manque quelques détails de l’histoire pour le moins important. A dessein ? Cela, je ne saurais le dire mais il y a de quoi se poser quelques questions…
 

Points Positifs
 :
- Un dossier pour le moins intéressant pour ne pas dire instructif sur la longue et complexe histoire de la Terre Sainte et qui, depuis la Seconde Guerre Mondiale, oppose Israël a la Palestine.
- Si vous êtes un parfait néophyte du sujet, ce dossier est fait pour vous et celui-ci démontre plutôt bien que l’histoire telle que racontée par les deux camps que tout oppose est bien plus complexe qu’on pourrait le penser de prime abord.
- Le second dossier, consacré à Mayotte, nous permet de mieux comprendre la problématique actuelle qui touche cette ile française.
- Comme c’est toujours le cas avec les Cahiers, l’ensemble est bien écrit et suffisamment clair pour ravir le grand public. De plus, nous avons droit à de nombreuses illustrations de qualité.

Points Négatifs :
- Quid donc du rôle oh combien important de l’Iran quand a son implication dans le pogrom du 7 octobre dernier ? Alors qu’Israël avait fait la paix avec ses puissants voisins arabes, l’attaque terroriste du Hamas, pilotée par Téhéran, provoqua un casus belli qui finit par faire de l’état hébreu l’agresseur, au mépris de tout bon sens…
- L’impression tenace qui se dégage de ce dossier, c’est qu’Israël est le seul coupable.
- Un dossier beaucoup trop court, il faut le reconnaitre, surtout au vu de la complexité d’un tel sujet !

Ma note : 7/10

Les Cahiers de Science & Vie 214 – La Magie des Pierres


Les Cahiers de Science & Vie 214 – La Magie des Pierres
Janvier/Février 2024

Au sommaire :
Édito : Pierres angulaires
L’actu face au passé : Françafrique, une longue histoire
- La fin de la France en Afrique ?
- En quête d’or et d’esclaves
- Djihads en série
- L’installation d’une administration coloniale
- Le temps des indépendances
- Les dessous troubles de la Françafrique
Dossier : Le Pouvoir des Pierres
- A l’origine était la pierre !
- Mégalithes : une jungle de cailloux
- Mégalithes du monde
- De la couleur et de la magie pour Pharaon
- Magie, gloire et beauté
- La Pierre Noire de la Kaaba
- Moyen-âge : aux frontières du réel et de l’imaginaire
- Imitations et contrefaçons
- Jean-Baptiste Tavernier, joaillier-aventurier du XVIIème siècle
- Diamant, symbole du pouvoir absolu
- Emeraude, la belle ambiguë
- Rubis : tout feu, tout flammes
- Saphir, le grand bleu
- La lithothérapie, une croyance venue du fond des âges
- Tombées du ciel
- L’entretien avec Jean-Claude Boulliard
Culture
- Il y a 100 ans naissait The Walt Disney Company
- Plaisirs olfactifs à l’institut du monde arabe
- La Maison Poincaré, un musée dédié aux mathématiques à Paris
- Bandes dessinées
- Les bonnes lectures
 
Mon avis :
 Il y a de cela quelques mois, lors des tous débuts de ce blog et lors de mes dernières critiques consacrées aux Cahiers de Science & Vie, j’avais pointé du doigt deux points qui non seulement me semblaient importants sur le moment et qui, sans grande surprise, ont finit par se concrétiser. Tout d’abord, le fait, incontestable, que si les Cahiers furent, pendant bien des années, le maitre étalon du genre au sein de la presse hexagonale, ces derniers temps, ce n’est plus vraiment le cas et, quelque part, l’année 2023 en est le plus parfait exemple, un seul numéro, véritablement, celui consacré aux Chats et datant d’il y a un an, tenant vraiment la comparaison avec ses illustres ainés… La deuxième chose, c’est que, j’étais pour le moins dubitatif quand à une éventuelle hausse qualitative des Cahiers et, sur ce point, alors que je vous propose à présent la première critique de cette revue datant de cette année 2024, force est de constater que je ne m’étais, malheureusement, guère tromper… Il faut dire, ici, que les jeux étaient fait d’avance ou presque : La Magie des Pierres, franchement, à moins d’une énorme surprise, je ne voyais pas comment ce numéro des Cahiers pouvait s’en sortir ?! Ainsi, entre une partie intéressante mais courte qui remonte aux liens anciens entre l’Homme et les pierres – quel que soient leurs origines, précieuses ou non – puis, fatalement, la grosse part du gâteau qui nous entraine du coté du clinquant avec les émeraudes, les saphirs, les diamants et les autres pierres précieuses, en toute sincérité, je me suis ennuyer ferme au point même que, au bout d’un moment, achever la lecture de ce numéro fut presque une belle épreuve de volonté de ma part. Je n’affirme pas que le sujet ne soit pas intéressant mais bon, comment dire… disons que je l’aurais davantage apprécié si ce dossier aurait été traité d’une manière historique, ce qui n’est pas vraiment le cas ici. En plus, histoire d’enfoncer le clou, le second dossier de ce numéro aurait put relever le niveau puisque traitant de la Françafrique or, malheureusement, là aussi, il y a de quoi être déçu vu que le sujet est rapidement survolé par manque de place, bref, quand rien ne va… Vous l’avez compris, si j’avais été particulièrement déçu par les Cahiers de Science & Vie en 2023, force est de constater que 2024 débute mal, très mal même et que, plus le temps passe, plus je crains le pire pour une revue qui fut pendant très longtemps synonyme d’excellence. Espérons que ce ne soit qu’un passage a vide, même si celui-ci dure depuis un peu trop longtemps à mon gout…
 

Points Positifs
 :
- Si vous êtes un passionné des pierres précieuses et que vous souhaitiez en connaitre davantage à leur sujet, alors, il se peut que le dossier de ce numéro vous convienne ou, du moins, éveille votre curiosité.
- Ou l’on apprend que le lien entre l’Homme et les pierres remontent à la nuit des temps et que certaines de celles-ci ne sont pas forcément précieuses dans le sens moderne du terme.
- Comme c’est toujours le cas avec les Cahiers, l’ensemble est bien écrit et suffisamment clair pour ravir le grand public. De plus, nous avons droit à de nombreuses illustrations de qualité.

Points Négatifs :
- Un dossier principal qui rate le coche selon moi : ainsi, plutôt que de s’intéresser au coté historique du rapport entre l’humanité et les pierres sous toutes leurs formes, on tombe bien trop rapidement dans un catalogue de pierres précieuses qui n’a pas, selon moi, sa place ici !
- Il faut dire que, dès le départ, le sujet de ce dossier était pour le moins casse-gueule…
- Le second dossier consacré à la Françafrique ne sauve pas les meubles, au contraire, il enfonce un numéro qui n’en n’avait nul besoin…
- Je me pose de plus en plus de questions au sujet des Cahiers vu que, depuis pas mal de temps, rares sont les numéros vraiment réussis…

Ma note : 5,5/10

mercredi 29 mai 2024

OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire


OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire
 
En janvier 1981, Hubert Bonisseur de La Bath est retenu prisonnier en Afghanistan. Ses ravisseurs exigent de la France des armes en échange de leur célèbre espion. Il parvient finalement à s'échapper. De retour à Paris, il rencontre Serge, alias OSS 1001, un tout jeune agent bien différent de lui. Alors que Serge est envoyé en mission en Afrique de l'Ouest pour aider le dirigeant Koudjo Sangawe Bamba à mater des rebelles, Hubert Bonisseur de La Bath est assigné au traitement informatique des dossiers de l'agence. Mais lorsqu'OSS 1001 disparait, on envoie OSS 117 poursuivre la mission. Son nom de couverture sera Émile Cousin, un homme d'affaires. À son arrivée, il est accueilli comme un chef d'état....
 

OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire
Réalisation : Nicolas Bedos
Scénario : Jean-François Halin, d'après l’œuvre de Jean Bruce
Musique : Anne-Sophie Versnaeyen, Nicolas Bedos
Production : Mandarin Cinéma, Gaumont, M6 Films
Genre : Comédie, Espionnage
Titre en vo : OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire
Pays d’origine : France
Parution : 04 août 2021
Langue d'origine : français, allemand, russe, dialectes africains
Durée : 116 min
 
Casting :
Jean Dujardin : Hubert Bonisseur de La Bath / OSS 117
Pierre Niney : Serge / OSS 1001
Fatou N'Diaye : Zéphyrine Bamba
Natacha Lindinger : Micheline Pierson
Wladimir Yordanoff : Armand Lesignac
Gilles Cohen : Roland Lépervier
Habib Dembélé : Koudjo Sangawe Bamba / les 3 sosies
Ivan Franek : Kazimir
Emil Abossolo-Mbo : Pamplemousse
Ibrahim Koma : Promedi
Brice Fournier : le broussard
Christelle Cornil : Josie Ledentu
Karim Barras : Jacky Jacquard
Bruno Paviot : Roger Moulinier
Jean-Édouard Bodziak : Jean-René Calot
Martial Courcier : Jean-Loup l'informaticien
Anne-Charlotte Pontabry : Annie
Marie-Philomène Nga : la femme de Léon
Ricky Tribord : le serveur de l'hôtel
Luc Antoni : Roussel
Nicolas Bedos : l'homme au bar avec Micheline
 
Mon avis :
 C’était un des gros événements de l’été 2021, du moins, pour ce qui est des sorties cinéma dans les salles obscures en France – oui, il faut savoir relativiser les choses – surtout pour ce qui est de ce retour au cinéma après la longue fermeture de ces derniers pendant de longs mois – le fameux Covid, bien entendu – je veux, bien évidement, parler de la sortie du troisième volet des aventures de l’inénarrable et inimitable Hubert Bonisseur de La Bath, plus connu du grand public par son matricule, OSS 117. Et oui, après Le Caire, Nid d’Espions, en 2006, puis Rio ne répond plus en 2009, il aura donc fallut patienter douze longues années pour retrouver le meilleur agent secret français dans de nouvelles aventures. Une attente trop longue, aux yeux des fans, au point même qu’on pouvait même penser que celle-ci ne verrait jamais le jour… et puis, après tout, était-elle vraiment nécessaire vu que celle-ci, fatalement, serait moins réussie que les deux premiers volets qui, eux, avaient fait la légende de la franchise !? De plus, il y avait de quoi être pour le moins dubitatif vu que le maitre d’œuvre des deux premiers films, Michel Hazanavicius, n’était plus aux commandes et que son successeur, Nicolas Bedos, n’était pas vraiment connu pour avoir le même talent pour ce qui est de la mise en scène. Mais bon, rien que pour le plaisir de retrouver Jean Dujardin dans ce rôle qui lui va si bien, rien que pour le bonheur de le voir s’empêtrer, une nouvelle fois, dans une aventure loufoque où on allait bien rigoler, pourquoi ne pas tenter l’expérience ? Mais alors, pour un résultat acceptable ou pas ? Bon, je passerais rapidement sur la pseudo polémique absurde qui colle si bien à l’air du temps : non, OSS 117 n’est pas un film raciste, malgré les hurlements ridicules des indigénistes et de l’extrême gauche qui, une fois de plus, se fourvoient totalement. Non, OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire est avant toute chose, comme ses prédécesseurs, un film comique, une parodie de ces vieux films d’espionnage à succès et qui, forcément, à pour héros un individu plus bête que raciste, un homme de son temps, avec ses idées reçues et ses certitudes qui, certes, ne sont pas politiquement correctes, mais qui font, finalement, tout le sel du personnage. Car ce qui compte, avant toute chose, ici, c’est de savoir si ce troisième volet de OSS 117 est une réussite et, ma foi, dans l’ensemble, c’est le cas même si, bien entendu, nous avons là le film le moins bon de la saga : comme je l’avais dit, Nicolas Bedos n’est pas Michel Hazanavicius, il n’a pas sa culture cinématographique, sa vision et cela ce sent. Cependant, c’est tout de même un pur plaisir que de retrouver notre bon vieux Hubert Bonisseur de La Bath, désormais vieillissant et un peu mis sous la touche, dans une nouvelle aventure qui l’envoie dans ce que l’on appelait alors la Françafrique – les plus agés savent de quoi je parle, comme le dictateur local qui est, bien entendu, une copie conforme de Bokassa – et qui se voit affublé d’un comparse, Pierre Niney, plus jeune, plus arrogant, plus en forme, et qui pourrait bien le remplacer. Du coup, sans être aussi bon que ses prédécesseurs, OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire s’avère être, néanmoins, une sympathique comédie, plutôt drôle et qui réussi son but premier : faire revenir à l’écran notre bon vieux Hubert Bonisseur de La Bath, ce, pour notre plus grand plaisir. Alors, mission réussie ? Ma foi, dans les grandes lignes, oui et, quelque part, c’est le principal !
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir, bien évidement et alors que l’on y croyait plus, de retrouver Hubert Bonisseur de La Bath, alias, l’agent OSS 117, alias, l’agent secret le plus incompétent des services secrets français, ce, dans une nouvelle mission qui le voit plonger au tout début des années 80, juste avant l’élection de François Mitterrand. Le voilà désormais vieillissant, un peu mis sur la touche et ringard aux yeux des plus jeunes, mais bon, notre agent si spécial n’a pas dit son dernier mot, pour notre plus grand plaisir !
- Une suite, si longtemps après, avec un autre réalisateur que Michel Hazanavicius, le pari était plutôt casse gueule. Eh bien, disons que si je ne suis pas le plus grand fan de Nicolas Bedos, bien au contraire, je reconnais que celui-ci s’en sort plutôt bien dans l’ensemble et nous livre ici une sympathique comédie et, surtout, une suite plus qu’acceptable.
- Pour ce qui est du casting, on retrouve avec plaisir Jean Dujardin dans ce rôle qui lui va si bien, quand à Pierre Niney, en jeune rookie, disons qu’il est plutôt bon et que si le procédé est connu depuis longtemps, il n’en reste pas moins efficace.
- Même si on rigole peut-être moins dans ce troisième volet, il reste suffisamment bourré de scènes coquasses pour nous faire passer un bon moment.
- Un générique d’anthologie qui parodie à merveille les vieux James Bond !
 
Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre que Nicolas Bedos n’est pas Michel Hazanavicius et que, qualitativement parlant, cela se ressent. Moins fin, plus provocateur, ce troisième volet de OSS 117 est un film sympathique, plaisant, mais pas aussi bon que ses devanciers.
- Un film plus long que ses prédécesseurs mais, curieusement, moins drôle. Certes, les occasions de rigoler sont encore nombreuses mais nettement moins qu’auparavant, ce qui est dommage.
- Comme je l’ai dit dans mes critiques précédentes, si vous êtes un indécrottable bobo parisien fidèle lecteur de Libération, du Monde ou de L’Humanité – oui, il y en a encore quelques uns – et, surtout, à notre époque, si vous faites partit d’un mouvement indigéniste, alors, vous allez détester cet Alerte Rouge en Afrique Noire et vous allez le hurler sur les toits !
 
Ma note : 7,5/10