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samedi 31 août 2024

Le Cycle de Fondation – Terre et Fondation


Le Cycle de Fondation – Terre et Fondation
 
La Terre. Tout porte à croire que le légendaire berceau de l'humanité se trouve au cœur d'un vaste plan à l'échelle galactique, destiné à garantir en coulisses la pérennité de la civilisation : une synthèse parfaite entre le matérialisme de la Première Fondation et le mentalisme de la Seconde, mise en œuvre par une mystérieuse puissance. Mais comment trouver une planète que beaucoup croient mythique, et dont toute trace a inexplicablement disparu des archives galactiques ?
 

Le Cycle de Fondation – Terre et Fondation
Auteur : Isaac Asimov
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 10 mai 1986
Edition Française : 26 mars 2009
Titre en vo : Foundation and Earth
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Jean Bonnefoy
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 688
 
Mon avis : 
Terre ! Terre ! Plus que jamais, la quête de la Terre, notre bonne vieille planète, est le cœur principal de l’intrigue de ce dernier volume du Cycle de Fondation, et, bien entendu, c’est donc a un long et périlleux voyage à travers la Galaxie qu’Isaac Asimov entrainera ses lecteurs dans un récit bien différent de ce qu’il nous avait proposer jusque ici, ce qui était, quelque part, était déjà le cas dans le volume précédent, Fondation Foudroyée. Un roman étonnant donc, de prime abord, mais pas uniquement dans son style d’écriture, forcement différent des débuts mais aussi de part ses implications quant au nœud narratif du cycle dans son ensemble, c'est-à-dire, la remise en cause claire et nette de la fameuse psychohistoire et du célèbre Plan Seldon, rien que ca ! Ainsi, c’est pour ses raisons, et quelques autres, que cette conclusion de Fondation, depuis sa parution il y a une trentaine d’années, fait débat dans la communauté des fans de l’univers crée par Asimov, les déchirant parfois, les uns trouvant que celui-ci conclue bien le cycle, d’autres détestant tout bonnement, les derniers, dont je fais parti, étant un peu partagé, que cela soit dans un sens comme dans l’autre. Pourquoi donc ? Je vais essayer de vous l’expliquer sans faire de révélations de l’intrigue qui pourraient forcement gâcher le plaisir de la découverte aux nouveaux lecteurs, ce qui, il me semble, n’est pas chose aisée. Indéniablement, depuis les débuts du Cycle de Fondation, et a fur et a mesure que celui-ci avançait, que pouvait donc attendre le lecteur lorsqu’il arriverait a la dernière page du dernier tome ? Et bien, cela peut paraître d’une simplicité enfantine mais comme souvent, il est inutile de chercher les complications puisque toutes ces milliers de pages couvrant l’histoire de la Fondation ne laissaient entendre, comme conclusion logique, que l’on parvienne, a la fin, a ce fameux et tant attendu second Empire Galactique annoncé par le maitre absolu de la psychohistoire, Harry Seldon. Or, et on l’avait compris des le final du quatrième volume, les choses ne seront pas aussi simples que cela… Ainsi, dès le début de Terre et Fondation, malgré les nombreuses interrogations de Golan Trevize, l’homme qui « choisis », lui-même ne sait pas trop pourquoi, Galaxia, le lecteur se doute bien que le plan Seldon est de plus en plus de l’histoire ancienne, du moins, tel qu’il fut annoncé des le départ. Et justement, c’est la que le bat blesse fortement pour certains, et les décennies d’écart entre la première partie du cycle et la seconde y sont pour beaucoup : indéniablement, a la base, lorsqu’Asimov conclue son Cycle de Fondation tel qu’il aurait dut en rester la, c'est-à-dire, avec Seconde Fondation, les dernières pages promettaient l’avènement, dans le futur, de ce fameux second Empire Galactique. C’était, a ce moment là, une évidence que personne ne peut remettre en cause. Or, des les premières pages de Fondation Foudroyée, le plan Seldon et la psychohistoire sont tout simplement remis en cause tant par la première que par la seconde Fondation, et l’on nous annonce qu’une troisième force agirait dans l’ombre, force que, on le comprend à la fin du volume, n’est pas Gaïa – bref, on se retrouve avec une quatrième alors. Et rien que pour cela, bon nombre de lecteurs crièrent au sacrilège, position renforcée, forcement, par le dernier volume, qui va beaucoup plus loin dans la remise en cause du postulat initial. Le problème c’est que l’on ne peut s’empêcher de se demander comment l’auteur aurait conclu son cycle s’il l’avait poursuivie sans aucune interruption ? Le second Empire Galactique aurait-il vu le jour comme annoncé ? Fort probablement car l’Asimov des années 80, plus agé et malade, n’était plus le même, ce qui se comprend, que celui des années 50, d’où, probablement une vision différente des choses, peut être un plus grand pessimisme parfois envers une espèce humaine qu’il ne voit plus survivre en tant qu’espèce individuelle en tant que telle. Cela donna Gaïa, et bien sur Galaxia, la quête de la Terre, la chute, en quelque sorte, de la psychohistoire et du plan Seldon, mais aussi, toutes ces discussions métaphysiques qui parsèment les six cent et quelques pages de Terre et Fondation. Car l’on discute énormément dans ce cinquième volume, bien plus que précédemment d’ailleurs, et toujours avec les mêmes protagonistes : Trevize, l’homme sur qui tout repose, uniquement parce qu’il est censé avoir de bonnes intuitions – rien que cela remet immédiatement en cause la psychohistoire – cynique, obtus et qui essaye de comprendre son choix, opposé a Joie, issue de la planète Gaïa, donc, en faisant partie de façon intégrale, avec, au milieu pour essayer de tempérer les choses, l’érudit Pelorat. Et ces discussions, qui reviennent en permanence, souvent de façon bien trop répétitives, ce qui laisse penser que l’auteur aurait bien put nous sortir un ouvrage un peu plus court, occupent facilement les deux tiers de l’œuvre, rien que ca. Cela, forcement, peut lasser, d’ailleurs, ce fut mon cas par moments, je ne vous le cache pas. Cependant, avec du recul, indéniablement, je considère que, malgré des défauts et une longueur pas forcement nécessaire, ce Terre et Fondation est une bonne conclusion pour le cycle. Certes, au départ, j’aurais souhaité que l’on aille jusqu’à l’avènement de ce fameux second Empire Galactique dont on nous avait tellement rabattu les oreilles. Cela ne sera pas le cas, à la place, on aura autre chose, mais chut… Inutile de trop en dire. Car si le lecteur pouvait avoir ses propres espoirs quant a une conclusion qui lui aurait davantage plu, il est indéniable que celle proposer par Asimov, est tout de même assez magistrale, et d’ailleurs, complètement inattendue : franchement, l’effet de surprise fonctionne parfaitement, et bien malin aurait été celui qui se serait, avant coup, douter des tenants et des aboutissements de celle-ci. Mais plus que nous surprendre, il faut reconnaître qu’avec ce final, Asimov réussis le tour de force de le crédibiliser, en rejetant, du même coup, presque tout ce que ce a quoi on s’attendait depuis le début du cycle, tout en le liant au passage, a tous ses autres cycles, que cela soit celui des RobotsTrantor etc. Car il est bon de rappeler pour les novices que chez Asimov, l’on pourrait considérer qu’il existerait un seul et unique grand cycle, pas forcement écrit dans l’ordre et qui irait de La Fin de l’Éternité a Terre et Fondation. Indéniablement, ce dernier volet de Fondation surprendra le lecteur qui sera arrivé jusque là, tant par ses différences que par tout ce qu’il remet en cause jusque là. Certains l’aimeront, d’autres non, mais il est évidant qu’au final, on se retrouve avec un excellant roman, qui n’ira peut être pas dans le sens attendu au début, mais qui conclue fort excellemment Le Cycle de Fondation et l’œuvre d’Asimov dans son ensemble. Et même ceux qui, au court de la lecture, auraient parfois trouvé lassant les innombrables prises de têtes entre Trevize et Joie devront admettre que, parfois, celles-ci avaient un certain charme. Idem pour ce qui est des révélations finales : que n’ais-je entendu que celles-ci étaient exagérées, qu’Asimov avait cette fois ci été bien trop loin !? Franchement, le pire, c’est que cela fonctionne d’une façon plus qu’éclatante, le tout étant d’une logique implacable. Un exemple ? Les fameuses interrogations de Golan Trevize quand à la faille du Plan Seldon, pourtant d’une simplicité enfantine. Comme lui, je me suis demandé pendant deux tomes complet de quoi il s’agissait, et finalement, lorsque l’homme de Terminus trouva la solution, cette fameuse « loi » obligatoire pour que le plan Seldon soit valable – un peu comme les lois de la robotique, qui auront également leurs places – elle m’apparut comme tellement évidente que je ne pus m’empêcher de me dire que n’importe qui de censé y aurait pensé par lui-même… ce qui ne fut le cas de personne, moi y compris. Terre et Fondation a ses détracteurs, indéniablement, mais au final, il me semble qu’il conclu fort bien un cycle tout bonnement légendaire, que tout amateur de SF se doit de lire au moins une fois dans sa vie. Certes, l’on pourrait trouver à redire quant a ce cinquième tome, mais cela reste une affaire de gouts personnels mais aussi d’acceptation de remise en cause des faits établit et des attentes initiales. Mais malgré les opinions souvent contradictoires vis-à-vis de ce dernier tome du cycle, il me semble évidant que Fondation, quoi qu’il en soit, est un monument de la littérature fantastique du vingtième siècle, tous genres confondus. Et je ne pense pas exagéré énormément en affirmant cela…
 

Points Positifs
 :
- Une conclusion magistrale et complètement inattendue, qui remet absolument tout ce que l’on croyait depuis le début de la saga, mais qui n’en reste pas moins, de mon point de vu, non seulement réussie mais d’une logique imparable. Certes, le Plan Seldon est à jeter aux oubliettes, de même que le fameux et tant attendu second Empire Galactique, cependant, une fois que l’on a saisis qu’elles sont les failles de la psychohistoire, alors, on ne peut s’empêcher de se dire qu’Asimov a eut parfaitement raison de tout remettre en cause.
- Les révélations finales sont tellement stupéfiantes et inattendues qu’elles en auront traumatisé plus d’un, en mal comme en bien – après tout, cela est on ne peut plus logique !
-  Le lien, fait par l’auteur, entre la plupart de ses cycles majeurs – FondationLes RobotsL’Empire – et même quelques autres ouvrages. D’ailleurs, une fois que l’on achève ce Terre et Fondation, on ne peut s’empêcher de se dire que toutes les œuvres d’Asimov sont liées et que l’on peut aller de La Fin de l’Éternité au Cycle de Fondation.
- Le plaisir de retrouver Golan Trevize, Pelorat et Joie, personnages hauts en couleurs et attachants – surtout au vu de leurs discussions, souvent houleuses.
- La quête de la Terre, la fameuse planète des origines, est digne d’un véritable thriller et nous tient en haleine jusqu’au bout.
 
Points Négatifs :
- Il faut admettre que Terre et Fondation souffre énormément de sa longueur, non pas que j’ai un quelconque problème avec les pavés, loin de là, cependant, dans cet ultime volet de la saga, il faut reconnaitre que les protagonistes discutent pas mal, trop même, par moments, et que l’on ne peut pas s’empêcher de se dire que certains de ces dialogues sont un peu inutiles et que cet ouvrage aurait gagner a être plus court.
- Aux yeux de nombreux lecteurs d’Asimov, Terre et Fondation représente une véritable hérésie vu que la conclusion de celui-ci remet absolument toute l’intégralité du cycle en question. Je conçois parfaitement que cela puisse choquer, même si, finalement, cela est on ne peut plus logique…
- Il est tout de même dommage que l’on ne voit plus quelques protagonistes majeurs du tome précédent, comme Stor Gendibal.
 
Ma note : 8/10

Nous, les Morts – Les Enfants d’Abel


Nous, les Morts – Les Enfants d’Abel
 
Sur les terres du sultan d'Istanbul, deux armées s'unissent dans le but déclaré de faire chuter le pouvoir et d'installer Kara Hasan Aga sur le trône. Le général Yaocoyotl est à la tête d'une armée de morts-vivants et construit une alliance avec l'ambitieux Aga. Mais la confiance entre les deux hommes n'est qu'apparente, et les enjeux bien trop importants pour qu'ils puissent tenir parole très longtemps. Le prince Manco, de son côté, est à nouveau sur les routes après avoir fui en bateau un affrontement épique au cœur de l'empire Han, et appris que les Aztèques se sont soulevés dans son pays d'origine. Le général Necalli continue d'y faire régner la terreur, totalement dépendant toutefois du soutien que les Han lui accordaient en secret. Lorsque les fournitures de poudre se font rares, le nouveau dictateur se venge sur tout ce qui bouge. Manco finira par toucher terre dans un pays inconnu, accompagné d'Occlo et de son fils. Les troupes qui avancent, les peuples qui se croisent, les destins qui se dessinent, vont être l'occasion pour chacun de trouver une forme de vérité. Mais rien n'empêchera les ambitions de prendre le dessus sur le sort très fragile des uns et des autres, de part et d'autre de l'océan.
 

Nous, les Morts – Les Enfants d’Abel
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Yana, Nikola Vitkovic
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Uchronie, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 18 novembre 2015
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Si je dois reconnaitre que j’ai souhaité me lancer dans Nous, les Morts parce que le sieur Igor Kordey, un artiste au style très clivant dont je suis fan, assurait la partie graphique, assez rapidement, j’ai été emballé par un synopsis qui flirtait allègrement avec la série Z mais qui n’en restait pas moins fort captivant. Ainsi, dans cette Europe (dans ce monde au vu de ce que l’on a découvert petit a petit au fil des albums) où l’ensemble de la population avait été tuée par la Peste Noire avant de revenir sous la forme de zombies, un groupe d’Incas va partir pour une odyssée qui, ma foi, nous aura tenu en haleine du premier au dernier tome. Et, justement, puisque c’est celui-ci qui nous occupe aujourd’hui, force est de constater que si l’effet de surprise des débuts est passé depuis longtemps, s’il y a un peu a redire depuis le troisième volume de la saga – trop d’événements sont peu développés en comparaison des albums précédents – et si cette fin proposée par le sieur Macan n’en n’est pas vraiment une puisque, après tout, elle laisse tout un tas de développements possibles pour l’avenir – a chacun de se faire sa propre opinion sur le sort de certains protagonistes – dans l’ensemble, cet ultime tome de Nous, les Morts conclut plutôt bien une BD qui, sans être un chef d’œuvre, mérite amplement le détour. Ainsi, si vous êtes fans d’uchronies, si vous appréciez le style d’Igor Kordey, si vous souhaitez découvrir une histoire de zombies qui, pour une fois, sort un peu des sentiers battus, ma foi, il serait dommage de passer a coté de Nous, les Morts, en aucun cas le truc de l’année, certes, mais une BD suffisamment plaisante pour vous divertir et vous faire passer de très bons moments, ce qui, ma foi, est déjà une fort bonne chose !
 

Points Positifs
 :
- Une bonne conclusion qui, même si elle laisse quelques pistes en suspens quant au sort futur de certains protagonistes et du monde en général, n’en reste pas moins réussie.
- L’univers inventé par Darko Macan mérite franchement le détour et, dans le genre uchronie, Nous, les Morts brille indéniablement de par son originalité, de même pour ce qui est de la manière dont cette œuvre nous montre des zombies fort différents de ceux auxquels ont est habitués.
- Les origines de cette malédiction qui fait que les morts reviennent sous forme de zombies est simpliste mais efficace ; et puis, j’ai bien aimé l’idée que cela vienne des singes.
- Pour ce dernier album, Igor Kordey livre une fois de plus une prestation qui ravira ses fans, son style, au passage, étant pour beaucoup pour la réussite de cette BD.
 
Points Négatifs :
- On pouvait peut-être s’attendre a une conclusion moins ouverte, après tout, il reste tant de pistes scénaristiques en suspens…
- Bien évidement, et comme je l’ai dit lors de chaque critique, il faut aimer le genre et accrocher au postulat de départ pour apprécier une œuvre aussi singulière que Nous, les Morts.
- Igor Kordey et son style qui, bien entendu, ne plaira pas à tout le monde.
 
Ma note : 7,5/10

Les Médicis – Power and Beauty


Les Médicis – Power and Beauty
 
Après la conjuration des Pazzi – complot fomenté à Florence par la famille Pazzi contre les Médicis en 1478 – Lorenzo veut obtenir vengeance contre le Pape Sixte IV qui a permis cette attaque, et contre le Comte Riario, le dernier survivant des conspirateurs. Alors que sa femme Clarice tente de convaincre Lorenzo d’opter pour la paix avec un compromis, le banquier est décidé à sauver sa famille et Florence, même si cela doit lui coûter son âme. La situation bancaire devient dès lors instable et sa vie privée est mise en péril.
 

Les Médicis – Power and Beauty
Réalisation : Frank Spotnitz, Nicholas Meyer
Scénario : Frank Spotnitz, Nicholas Meyer
Musique : Paolo Buonvino
Production : Lux Vide, Big Light Productions, Rai Fiction
Genre : Historique
Titre en vo : Medici – Power and Beauty
Pays d’origine : Royaume-Uni, Italie
Chaîne d’origine : Rai 1
Diffusion d’origine : 02 décembre 2019 – 11 décembre 2019
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 8 x 55 minutes
 
Casting :
Daniel Sharman : Lorenzo de Médicis
Synnove Karlsen : Clarisse Orsini
Sarah Parish : Lucrezia de Médicis
Sebastian de Souza : Sandro Botticelli
Johnny Harris : Bruno Bernardi
Francesco Montanari : Girolamo Savonarola
Toby Regbo : Peruzzi
John Lynch : Le Pape Sixte IV
Jack Roth : Girolamo Riario
Rose Williams : Caterina Sforza Riario
Alessandra Mastronardi : Lucrezia Donati
Callum Blake : Carlo de' Medici
William Franklyn Miller : Giovanni De Médicis
Louis Partridge : Piero De Médicis
Jacob Dudman : Giulio De Médicis
Grace O'Leary : Maddalena De Médicis
Aurora Ruffino : Bianca de' Medici
Bradley James : Giuliano de Médicis
Giorgio Marchesi : Giacomo Spinelli
Marco Foschi : Alphonso II de Naples
Raniero Monaco di Lapio : Vanni
Stephen Hagan : Leonardo da Vinci
Vincenzo Crea : Niccolò Machiavelli
 
Mon avis :
 La première saison des Médicis, pour rappel, avait été consacrée au fameux Cosmo de Médicis (Cosimo en italien) et, dans l'ensemble, celle-ci s’était avérée être une belle réussite avec cette reconstitutions de la Florence de la Renaissance, ce casting haut en couleur et cette mise en avant de ce qui restera comme étant une des familles les plus prestigieuses de son époque. La seconde saison, elle, faisait un léger bond dans le temps afin de mettre en avant la figure la plus célèbre de la famille, le célébrissime Lorenzo de Médicis. Celle-ci, quasiment aussi bonne que sa devancière, allait, grosso modo, de la prise de pouvoir par Lorenzo des affaires familiales à la fameuse Conjuration des Pazzi, les ennemis jurés de Médicis qui, accessoirement, finirent tous pendus hauts en court après la mort de Giuliano de Médicis, le frère de Lorenzo. Bref, deux saisons, deux réussites pour les amateurs de séries historiques et il fallait donc aborder cette troisième et dernière partie, à nouveau consacrée à Lorenzo, en se disant que celle-ci allait fort probablement abordée la vie de ce dernier, désormais dirigeant de facto de Florence, ce, jusqu’à son décès, en 1492, à l’âge de 43 ans – ce qui, il faut le reconnaitre, même pour l’époque, est assez jeune. D’entrée de jeu, on était donc en droit de se dire que les scénaristes allaient devoir caser pas mal de choses dans cette troisième saison et ses huit nouveaux épisodes, ce qui risquait de faire un peu court. De quoi ne pas aller au fond des choses, de quoi faire l’impasse sur certains événements majeurs, de quoi nous asséner de nombreux raccourcis ? Oui, c’est un fait car, finalement, on passe, dans les grandes lignes, à la rivalité entre Lorenzo et le Pape Sixte IV – qui, au demeurant, n’est plus interprété par le même acteur – à la montée en puissance de Girolamo Savonarola, le prêtre intégriste qui finira par faire de Florence, par la suite, une véritable théocratie, avec, au beau milieu de tout cela, les affaires moins florissantes de la banque – Lorenzo est davantage un prince qu’un banquier – les rivalités familiales, les morts qui se succèdent puisque le temps passe et qu’il y a pas mal de sauts narratifs dans le temps, les petits coucous a des figures comme Michel-Ange, Leonard de Vinci ou Machiavel mais aussi, la problématique posé par des figures majeures de l’époque comme Girolamo Riario, Caterina Sforza ou le Roi Alphonso II de Naples… Tout cela, bien entendu, s’achevant par le décès de Lorenzo. Bref, beaucoup d’événements pour une narration loin d’être à la hauteur de celle des deux premières saisons et auquel il manque un véritable fil conducteur, ce qui, de mon point de vu, est un peu dommage. Cependant, malgré ce constat, cette troisième saison des Médicis réussit tout de même à sauver les meubles, de par le fait, tout simplement, que l’on est désormais attacher à cette  famille et qu’il est difficile, effectivement, de ne pas être toucher par le lente chute de celle-ci dans les dernières années de son plus beau représentant, Lorenzo le Magnifique. Au final, malgré une ultime saison moins aboutie que ses devancières, Les Médicis se sera avérée être une bonne série historique qui, ma foi, à pour elle bon nombre d’éléments qui font qu’elle mérite le détour : originalité, casting, reconstitution, etc. Certes, celle-ci n’est pas parfaite mais bon, ne serais-ce que pour en connaitre un peu plus sur une des familles les plus importantes de la Renaissance, une famille qui aura temps fait pour la renommée de Florence, une famille d’où fut issue moult dirigeants de qualité, trois Papes et deux Reines de France, je pense que le jeu en vaut la chandelle !
 

Points Positifs
 :
- La conclusion d’une bonne série historique qui a pour elle, indéniablement, le fait qu’elle mette en avant une des familles les plus célèbres de l’Histoire de l’Italie – pour ne pas dire de l’Histoire européenne – les fameux Médicis. Le plus intéressant, c’est qu’il y a tout de même une certaine originalité dans cette série puisque les œuvres traitant des maitres de Florence ne sont pas légions…
- Une troisième saison plus sombre qui s’achèvera fatalement par la mort de Lorenzo le Magnifique qui aura connu, accessoirement, bien des déboires. Ainsi, même si tout n’est pas parfait, il faut reconnaitre que le spectateur ne peut qu’être curieux de découvrir la fin de celui qui fut l’une des plus grandes figures de la Renaissance.
- Les nombreuses figures historiques qui apparaissent dans cette saison avec, en tête d’affiche, le charismatique et oh combien dangereux Girolamo Savonarola !
- Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire, celui-ci est de qualité et est pour beaucoup pour la réussite de cette série.
- Une reconstitution historique de qualité et sur laquelle il n’y a pas grand-chose à redire : décors, costumes, on se croirait replonger en pleine Renaissance Italienne. De plus, le tournage ayant lieu à Florence et à Venise, nous avons droit à de magnifiques décors – surtout pour ceux qui ont eu la chance de visiter ces cités.
 
Points Négatifs :
- Une narration complètement décompressée où abondent les raccourcis et les divers sauts dans le temps. Fatalement, il manque un véritable lien conducteur dans cette troisième saison et l’intrigue est moins captivante que dans les saisons précédentes…
- On retrouve, malheureusement, les traditionnels défauts propre au genre, c’est-à-dire, les libertés prises avec la réalité historique, les quelques inventions pures et simples, les nombreux raccourcis destinés à tout faire tenir en huit petit épisodes, etc. Le souci, c’est que ceux-ci sont nettement plus nombreux que dans les premières saisons.
- Mais pourquoi le Pape Sixte IV n’est plus interprété par le même acteur !?
- Quand on connait les visages des figures historiques et que l’on voit leurs interprètes à l’écran, il y a de quoi rigoler, mais bon, rien de bien grave…
- Un peu bof le générique, mais bon, ce n’est qu’une broutille…
 
Ma note : 7/10

vendredi 30 août 2024

Let it Be


Let it Be
 
The Beatles
 
1 - Two of Us (John Lennon, Paul McCartney) 3:37
2 - Dig a Pony (John Lennon, Paul McCartney) 3:55
3 - Across the Universe (John Lennon, Paul McCartney) 3:49
4 - I Me Mine (George Harrison) 2:26
5 - Dig It (John Lennon, Paul McCartney, George Harrison, Ringo Starr) 0:50
6 - Let It Be (John Lennon, Paul McCartney) 4:00
7 - Maggie Mae (Traditionnel, arr. The Beatles) 0:41
8 - I've Got a Feeling (John Lennon, Paul McCartney) 3:37
9 - One After 909 (John Lennon, Paul McCartney) 2:56
10 - The Long and Winding Road (John Lennon, Paul McCartney) 3:37
11 - For You Blue (George Harrison) 2:33
12 - Get Back (John Lennon, Paul McCartney) 3:07
 

Let It Be
Musicien : The Beatles
Parution : 08 mai 1970
Enregistré : janvier – mars 1969
Durée : 35:00
Genre : Pop Rock, Folk Rock, Blues Rock
Producteur : Phil Spector
Label : Apple
 
Musiciens :
John Lennon : chant, guitare électrique, guitare acoustique, lap Steel Guitar, basse
Paul McCartney : chant, basse, guitare acoustique, piano, piano électrique, orgue Hammond
George Harrison : chant, guitare électrique, guitare acoustique, tambûra, basse
Ringo Starr : batterie, percussions
Billy Preston : orgue Hammond, piano, piano électrique
 
Mon avis :
 Douzième et dernier album des Beatles, Let It Be, depuis sa sortie, divise a la fois les fans, les membres du groupe et les critiques musicaux. En effet, déjà, pour commencer, il y a tromperie sur la marchandise puisque, en fait, c’est Abbey Road qui fut en fait le tour dernier opus enregistré par le groupe, Let It Be ayant trainé sensiblement un an dans les cartons avant que ce diable de Phil Spector ne vienne y jeter son grain de sel, pour le plus grand plaisir de John Lennon et au grand désarroi d’un McCartney furieux. De plus, lors de la sortie de cet album, de fait, le groupe en tant que tel n’existait plus depuis belle lurette, ce que le grand public ne savait pas encore. Ajoutons à cela le fait que, en comparaison de Abbey Road – sans oublier les productions plus anciennes – Let It Be apparait comme étant inférieur et l’on comprend, parfaitement, pourquoi cet album divise depuis plus de quatre décennies. Pourtant, tout n’est pas à jeter dans Let It Be, bien au contraire : déjà, pour la simple et bonne raison que les Beatles n’ont jamais fait de mauvais albums et que, même divisés, même ne se supportant absolument, ces quatre là étaient capables de ce sublimer, encore et encore. Ensuite, il y a le concept même de cet opus, cette volonté d’abandonner la complexité de la musique du groupe pour revenir à ses origines, à un son plus épuré et que nos quatre garçons de Liverpool auraient été capables de jouer sur scène – ce qui, pour la petite histoire, sera fait sur les toits de Apple. Ajoutons a cela le fait que cet album comporte tout un tas de bonnes chansons et, surtout, un chef d’œuvre absolu, Let It Be (la chanson, pas l’album) et vous comprendrez, sans nul doute, que Let It Be (l’album, pas la chanson) mérite le détour. Après, il est évidant que les Beatles avaient fait beaucoup mieux auparavant, cela est incontestable, mais bon, comme je vous l’ai dit, jamais le groupe ne fit de mauvais albums, alors, cela veut dire que ça veut dire…
 

Points Positifs
 :
- Dernier album sortit mais en fait, avant dernier enregistré par le groupe, Let It Be mérite le détour pour cette volonté assumée par les quatre musiciens de revenir à leurs racines, ce qui nous vaut un opus moins sophistiqué, au son plus simple et aux compositions plus rock et blues.
- De bonnes voir de très bonnes chansons dans cet album mais, surtout, un pur bijou, je veux bien évidement parler de Let It Be.
- Une pochette certes simple dans sa conception mais qui n’en reste pas moins culte.
- Curieusement, alors que le couple Lennon/McCartney ne se supportait plus, celui-ci chante allègrement en duo sur quelques titres : Two of UsI've Got a Feeling et One After 909.
- Cette impression d’enregistrement live alors qu’en fait, ce n’est pas vraiment le cas. C’est la seule fois où ce procédé est utilisé dans un album du groupe et force est de constater que c’est plutôt efficace.
 
Points Négatifs :
- Si Let It Be, en tant qu’album, est bon, il est clair qu’il est inférieur aux productions majeures du groupe, et de loin. Il manque en effet des titres plus marquants et, en voulant renouer avec le son des débuts, les Beatles perdent en complexité et, quelque part, en qualité.
- Le pseudo beauf qu’est Dig It et la chanson traditionnelle de Liverpool qu’est Maggie Mae ne servent à rien et nuisent considérablement à l’ensemble.
- Je comprends parfaitement McCartney quand a ce qu’il pense de la production de Phil Spector ; peut-être pas sur tous les titres mais certains en souffrent beaucoup…
- Déjà connu un George Harrisson en plus grande forme. Mais bon, un certain All Things Must Pass allait bientôt démontrer au monde toute l’étendue de son talent !
 
Ma note : 8/10

Top 10


Top 10
 
Néopolis n'est pas une ville comme les autres. Elle est entièrement composée d'habitants possédant des pouvoirs spéciaux. Robyn Slinger est une jeune femme qui doit se rendre au commissariat du 10e arrondissement pour y effectuer sa première journée en tant que policière. Pour cela, elle prend un taxi et constate immédiatement que le chauffeur est un véritable danger pour les autres puisqu'il est aveugle ! Robyn arrive tout de même au Top 10 et y croise le capitaine Jetman qui lui présente son coéquipier, un type hors normes. Avec son air mal aimable, sa très grande taille, sa peau bleue et son invincibilité, Jeff Smax impressionne. Cela semble cousu de fil blanc mais leur première rencontre n'est pas vraiment très enthousiaste. Cependant, Robyn est persuadée que cela va bien se passer à terme. Envoyés sur une scène de crimes, les deux partenaires débutent leur enquête. Robyn dévoile alors ses talents à Smax en sortant d'une grosse boîte divers outils mécanisés relevant chacune des pistes laissées par l'assassin. Pas de quoi rendre Smax plus causant pour autant...
 

Top 10
Scénario : Alan Moore
Dessins : Gene Ha, Zander Cannon
Encrage : Kevin Cannon
Couleurs : Dan Brown, Alex Sinclair, Wildstorm FX, Art Lyon
Couverture : Alex Ross
Genre : Science-Fiction
Editeur : DC
Titre en vo : Top 10
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 07 avril 2015
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 11 décembre 2015
Nombre de pages : 656
 
Liste des épisodes
Top 10 1-12
Smax 1-5
The Forty Niners 1-2
 
Mon avis :
 Après vous avoir parlé de Tom Strong puis de l’excellent Promethea, abordons à présent le cas de la troisième création du génial Alan Moore se déroulant dans le même univers des œuvres précitées, je veux, bien entendu, parler de Top 10. Bon, on ne va pas se mentir, dans le cas présent, il faut reconnaitre que même si l’on est loin d’un chef d’œuvre comme Watchmen, cette mini-série sortit tout droit de l’imagination d’Alan Moore au tournant des années 90/2000 mérite largement que l’on s’y attarde, et ce, pour de multiples raisons toutes plus excellentes les unes que les autres. Il faut dire que dans la longue liste de créations du maitre, Top 10, aux yeux du grand public, n’est pas forcément la plus connue, WatchmenLa Ligue des Gentlemen Extraordinaires ou From Hell, par exemple, étant des exemples qui sautent davantage a l’esprit. Pourtant, a la lecture de cette intégrale de chez Urban Comics il apparait grandement que, non seulement Top 10 mériterait de sortir un peu de l’anonymat mais que, surtout, après lecture de la chose, cette œuvre apparait comme étant une des plus amusantes du maitre tout en étant bourrés de références comme il est de coutume avec le sieur Moore. Pourtant, a la base, les critiques, que j’avais put lire ici et là étaient pour le moins mitigées, or, après coup, et même si je sais que les gouts et les couleurs ne se discutent pas, comment ne pas louer les immenses qualités d’une œuvre comme Top 10, comment ne pas lui donner la place qu’il mérite, c’est-à-dire, une saga qui mérite largement le coup et qui gagnerait à être davantage connue ? Car oui, Top 10 est bon, très bon même ! Œuvre typique d’Alan Moore, de part son traitement, ses obsessions, son gout pour les références et son coté barré assumé, Top 10 nous entraine dans une histoire qui avait pourtant tout pour être banale – le quotidien d’un commissariat avec ses hauts et ses bas – mais qui, en fait, ne l’est pas du tout – a Néopolis, tout le monde possède des superpouvoirs ! Et c’est là que le génie de Moore fait mouche car, dans une mégalopole où tout le monde possède des pouvoirs, quid donc d’une force de police, comment peuvent-ils agir et, au passage, comment empêcher tous ces individus de ne pas rendre justice eux-mêmes ? Bien évidement, sous le couvert de la vie des membres de la police de Néopolis et de leurs diverses enquêtes, Moore en profite pour glisser quelques thématiques bien senties comme, principalement, ce qu’est être un super-héros, mais l’auteur britannique va plus loin et tout en démontrant une fois de plus sa maitrise du média, il nous assène tellement de références que l’on finit par être noyées par celles-ci. Ajoutons à cela des protagonistes hauts en couleurs, des dessins de Gene Ha qui sont pour beaucoup pour la réussite de cette œuvre et l’on obtient un résultat final qui nous montre bien que Top 10 est tout sauf une œuvre mineure d’Alan Moore. De plus, histoire de ne pas en rester là, cette intégrale nous propose deux mini-sagas liées à l’œuvre principale : Smax, belle réussite qui se moque allègrement de l’Heroic Fantasy et le plus discutable – mais pourtant correct – The Forty Niners qui, lui, revient sur les origines de Néopolis.
 

Points Positifs
 :
- Avec Top 10, Alan Moore livre un formidable hommage à des séries comme NYPD Blues ou Hill Street Blues et le résultat est tout bonnement excellent. Il faut dire que nous montrer la vie d’un commissariat de police dans une cité où tous ses habitants possèdent des superpouvoirs ajoute du sel à l’intrigue.
- Les relations entre les personnages, ces derniers étant variés et plutôt charismatiques, l’avancement des diverses intrigues, les enquêtes, les questions que tout cela entraine, bref, on dévore avec plaisir ces douze épisodes.
- Alan Moore a l’habitude de nous asséner moult références et autres clins d’œil a tout un tas d’œuvres, mais dans le cas présent, il y en a à chaque page voir presque a chaque case, au point même qu’il faudrait bon nombre de lectures pour toutes les repérées, et encore…
- Les dessins de Gene Ha, tout simplement parfaits et qui sont pour beaucoup pour la réussite de cette série.
- La mini-série Smax est un pur bijou pour la manière dont Moore se moque de l’Heroic Fantasy dans celle-ci. Cependant, à sa lecture, certaines thématiques plus profondes y apparaissent.
The Forty Niners est loin d’être aussi inintéressant que certains ont put le décrire et, au passage, entre le style rétro et le beau message de tolérance qu’elle livre, cette mini-série mérite le détour.
- Une intégrale que l’on peut qualifier de parfaite : Urban ne se moque pas du monde !
 
Points Négatifs :
- Bon, il ne faut pas se voiler la face : si vous ne posséder pas de grandes connaissances en comics, alors, vous passerez a coté de la quasi-intégralité des références qui apparaissent dans les pages de cet album, ce qui, au passage, enlève une partie de l’intérêt a celui-ci.
- Même si The Forty Niners n’est pas mauvais, il apparait comme étant à des années lumières de Smax et de, bien entendu, Top 10.
- On ne peut pas vraiment dire que les dessins de Smax soient les plus époustouflants qu’il m’ait été donné d’admirer…
 
Ma note : 8/10