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lundi 30 septembre 2024

Le Cycle des Robots – Face aux Feux du Soleil


Le Cycle des Robots – Face aux Feux du Soleil
 
Elijah Baley, enquêteur terrien est chargé d'une enquête difficile. Il est envoyé sur Solaria pour élucider un assassinat. Or, sur cette planète, les contacts entre habitants sont quasiment impossibles et un robot semble impliqué, chose surprenante puisque les trois Lois de la Robotique interdisent aux robots de faire du mal aux êtres humains. Aidé de son partenaire robot humanoïde, R. Daneel Olivaw, il devra résoudre ce mystère mais également lutter contre sa phobie des grands espaces, lui qui est trop habitué à l'atmosphère souterraine des Cavernes d'acier.
 

Le Cycle des Robots – Face aux Feux du Soleil
Auteur : Isaac Asimov
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 12 janvier 1957
Edition Française : 24 septembre 2012
Titre en vo : The Naked Sun
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : André-Yves Richard
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 320
 
Mon avis : 
Enfin ! Il aura fallut attendre le quatrième volet du Cycle des Robots pour que, finalement, nous ayons droit a un volume qui tienne allègrement la comparaison avec les meilleurs volets de l’autre cycle majeur du sieur Asimov, je veux bien évidement parler de Fondation. Il faut dire que les deux premiers tomes du Cycle des Robots, aussi intéressants étaient-ils, n’étaient que des assemblages de nouvelles et manquaient, par moments, de cohérence, ensuite, le troisième volet, Les Cavernes d’Acier, véritable roman, lui, était apparu comme étant plus aboutit mais il manquait un petit quelque chose pour en faire un incontournable absolu – probablement le fait que le coté thriller n’était pas aussi maitrisé qu’on aurait espéré. Mais ici, avec ce Face aux Feux du Soleil, force est de constater que, qualitativement parlant, cet ouvrage est nettement supérieur a ses prédécesseurs et qu’Asimov nous propose, enfin, un grand roman ! Il faut dire que cette nouvelle enquête du duo composé d’Elijah Baley et  de son comparse robotique Daneel Olivaw est passionnante au possible et flirte allègrement avec les meilleurs thrillers du genre. D’ailleurs, il faut noter ce fait et reconnaitre que si nous nageons toujours en pleine science-fiction, ce qui marque le plus les esprits, c’est l’enquête en elle-même, nettement plus mise en avant – et captivante – que dans Les Cavernes d’Acier. Ainsi, sur la planète Solaria, un homme est assassiné et il n’y a que deux suspects : un robot, ce qui est impossible en raison des Trois Lois de la Robotique, et la propre épouse du mort. Bien entendu, tout les regards se portent sur celle-ci, ce qui serait trop simple, et cela, Elijah Baley n’est pas dupe : non, le coupable est quelqu’un d’autre, quitte a ce que cela soit un… robot ! Vous l’avez compris, tout l’intérêt de ce roman se porte sur une enquête qui va rapidement s’avérer être captivante et qui prend une saveur particulière de par la civilisation de la planète Solaria, elle-même très particulière puisque, dans une planète plus grande que la Terre et où ne vivent que quelques dizaines de milliers de personnes, chaque individu ne rencontre quasiment jamais personne au cours de sa vie – et même la relation entre époux est fort problématique. Bref, vous l’avez compris, en raison de cette civilisation oh combien particulière – et qui sera encore poussée par la suite comme on l’avait vu dans Terre et Fondation – l’enquête que devront résoudre nos deux inspecteurs s’avérera complexe, ce, pour notre plus grand plaisir, et nous tiendra en haleine jusqu’à la fin. Une belle réussite, donc, de la part d’Asimov qui, ici, renoue donc allègrement avec ses meilleurs ouvrages ; en espérant, à présent, que la suite soit du même acabit…
 

Points Positifs
 :
- Le premier incontournable absolu du Cycle des Robots. Il faut dire que, ici, Isaac Asimov nous propose une enquête diabolique au possible et qui nous tient en haleine de la première à la dernière page. Un superbe thriller, indéniablement !
- Le plaisir de retrouver Elijah Baley et Daneel Olivaw, nos deux enquêteurs de génie. Le premier, particulièrement, est tout bonnement excellent dans cet ouvrage et c’est un véritable plaisir que de suivre son enquête, pas à pas, tout au long de l’intrigue.
- La découverte de la civilisation Solarienne est une des grandes réussites de ce Face aux Feux du Soleil : ici, l’humanité, contrôlant et maitrisant les naissances, a perdu tout instinct grégaire et chacun ne peut que vivre seul, absolument seul, ne supportant pas le contact avec un autre être humain.
- Justement, Elijah Baley, terrien, aura bien du mal à se faire au mode de vie des Solariens – et vice-versa – et cette opposition entre deux modes de vie antagonistes est un pur régal.
- Un casting assez conséquent et réussi parmi les divers Solariens que rencontre Baley au court de son enquête.
 
Points Négatifs :
- Dommage que Daneel Olivaw joue presque les utilités dans cet ouvrage.
- Un final peut-être un peu trop rapidement expédié ? Je n’aurai pas été contre quelques pages supplémentaires…
 
Ma note : 8,5/10

dimanche 29 septembre 2024

Môbius – Le Retour des Âmes Mortes


Môbius – Le Retour des Âmes Mortes
 
Berg et Lee sont parvenus à échapper à la bataille avec les neuf démons qui sont lancés à leur poursuite. Deng le tueur qui poursuit Berg à travers les mondes parallèles est sur le point de rejoindre ses soldats dans la ville investie par l'armée des Masques. Assis devant un feu en pleine nature, là où ils viennent d'atterrir, Lee et Berg tentent d'imaginer une nouvelle stratégie pour capturer Deng, lorsque Lee évoque le dixième démon dont parlent les légendes gitanes. Qui peut-il bien être, et va-t-il faire irruption dans l'affrontement inéluctable qui s'annonce ? Ils se retrouvent bientôt dans une sorte de ville Maya où trois sœurs semblent accorder une importance particulière à l'arrivée de Berg. Un sacrifice humain et l'envol d'un aigle divin donnent le signe d'un grand bouleversement. Mais c'est l'irruption d'un des neuf démons qui va précipiter les évènements : Tchrydil l'embrasé, une créature aux tentacules métalliques qui projette des faisceaux de feu. Paradoxalement, Berg décide de faire face et de ne pas fuir vers un autre monde.
 

Môbius – Le Retour des Âmes Mortes
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Anubis
Couverture : Manchu, Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 26 octobre 2022
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Avec Le Retour des Âmes Mortes, nous arrivons, enfin, à la conclusion de cette énième œuvre du duo composé du sieur Jean-Pierre Pécau pour ce qui est du scénario et de l’inimitable Igor Kordey pour ce qui est des dessins et, ma foi, la première chose qui m’est venu à l’esprit en parvenant à la dernière page de cette mini-série, c’est que, incontestablement, celle-ci ne restera nullement dans les annales. Bien entendu, quelque part, ce n’est pas vraiment une surprise. Après tout, si je suis un lecteur régulier et, quelque part, fidèle des productions des deux comparses, ce n’est que bien trop rarement que j’ai put être convaincu par leurs créations et, la plupart du temps, je dois reconnaitre que si tout ce que notre duo nous propose est plutôt sympathique, nous sommes tout de même nettement plus proches de la série B que du chef d’œuvre. Pourtant, sans en attendre ni monts ni merveilles, ce Môbius débutait plutôt bien et, de par son postulat de départ et son univers – mise en avant de la culture gitane, voyage entre les mondes – j’étais tout de même en droit d’attendre une conclusion plus aboutie que celle-ci. Car bon, comment dire, vous trouviez que, jusque là, une partie du scénario était complexe et qu’il n’était pas simple de s’y retrouver dans ses mythes du peuple gitan, disons que vous n’aviez encore rien vu tant ce dernier volet par dans tous les sens et vous assène, que dis-je, vous assomme avec moult éléments de la culture gitane qui vous tombent dessus sans grande explication. De plus, histoire d’enfoncer le clou, pressé par le temps et par le fait que ce tome était le dernier, le sieur Pécau nous pond ici ce qui aurait put parfaitement tenir en deux albums bien remplis et le scénario prend des raccourcis inquiétants, oubliant au passage, protagonistes et autres intrigues tombées au champ d’honneur… Cela est bien dommage car ce Môbius était loin d’être inintéressant au départ, mais bon, avec nos deux compères, il faut toujours s’attendre à tout, c’est-à-dire, au meilleur mais aussi au pire, et, dans le cas de ce dernier album, je pense que vous avez compris ce que je veux dire…
 

Points Positifs
 :
- Suite et fin d’une mini-série dont la grande force – et le principal intérêt – aura été de mettre sur le devant de la scène la culture et les mythes gitans, ce qui, il faut le reconnaitre, est rarissime dans le petit monde de la bande dessinée.
- Igor Kordey est plutôt en très bonne forme et nous livre une excellente prestation qui ravira, je n’en doute pas, ses fans avec son style tellement proche du grand, et regretté, Richard Corben.
- Jean-Pierre Pécau s’en donne à cœur joie et nous propose moult références à la culture gitane qui, ma foi, sont loin d’être inintéressants – en particulier pour ce qui est des mythes.
- La colorisation d’Anubis colle parfaitement bien aux dessins du sieur Kordey.
 
Points Négatifs :
- Si, jusque là, Môbius ne brillait pas particulièrement par un sans faute, loin de là, il faut reconnaitre que ce dernier volet est le moins bon de la trilogie : trop brouillon, celui-ci ne peut que décevoir des lecteurs qui étaient, je pense, en droit d’attendre davantage de cette conclusion.
- Si vous trouviez l’omniprésence de la culture gitane complexe jusque là, ici, ce sera encore pire et il faut reconnaitre que le sieur Pécau ne fait absolument rien pour vous faciliter la tache, bien au contraire…
- Le scénariste se dépêche de finir tout cela avant de passer à une énième de ses productions, ce, en oubliant au passage pas mal de protagonistes et d’intrigues.
- Un duo de protagonistes principaux qui se sont révélés inintéressants jusqu’au bout.
- Bien évidement, Igor Kordey possède un style particulier et clivant, ce qui fait que ses habituels détracteurs fuiront cet album comme la peste !
 
Ma note : 6/10

L’Attaque des Titans – Tome 9


L’Attaque des Titans – Tome 9
 
Il y a plus d’un siècle, les Hommes vivaient en paix. Mais, un jour l’Humanité a été presque entièrement décimée par des êtres gigantesques, les Titans. Personne ne sait d’où ils viennent ! Une chose est sûre, ils semblent animés par un unique but : dévorer les humains, un par un ! Depuis, les derniers rescapés ont bâti une place forte, une cité cernée de hautes murailles au sein de laquelle vivent leurs descendants. Ignorants tout du monde extérieur, ils se pensent au moins à l’abri des Titans ! Mais leurs vies basculent le jour où surgit un Titan Colossal… Dans le but de protéger leur patrie et préserver leurs droits et leurs privilèges, les autorités Mahr ont réuni des personnalités du monde entier afin d’affirmer sur la scène internationale la dangerosité de l’île du Paradis. C’est ce moment que choisit Eren pour jaillir et commettre des ravages aussi bien dans la population que dans les rangs de la haute administration militaire. Mais, l’apparition soudaine d’un nouveau Titan va contrarier ses projets. Le plus féroce des combats s’engage alors...
 

L’Attaque des Titans – Tome 9
Scénariste : Hajime Isayama
Dessinateur : Hajime Isayama
Genre : Shōnen
Type d'ouvrage : Fantastique, Action
Titre en vo : Shingeki no Kyojin vol.9
Parution en vo : 09 avril 2018
Parution en vf : 11 septembre 2019
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Pika Édition
Nombre de pages : 576
 
Mon avis :
 Pour rappel, dans le volet précédent, le sieur Hajime Isayama aura surpris bien des fans de L’Attaque des Titans, puisque, outre ce saut narratif de quelques années dans le futur, le mangaka aura prit le temps de nous présenter tout un tas de nouveaux protagonistes, mettant en avant ceux et celles qui vivent hors de l’Ile du Paradis tout en nous dévoilant, au passage, les origines de personnages aussi importants que peuvent l’être Reiner, Annie et Berthold. Une sacrée surprise, donc, qui s’est conclue en beauté avec la rencontre entre Reiner et un Eren plus âgé et méconnaissable, et qui, bien entendu, se poursuit dans ce neuvième volet du manga, un tome, au demeurant, toujours aussi riche en révélations, en surprises mais qui fait également la part belle au retour de pas mal de protagonistes sans oublier l’action pure et dure avec pas mal d’affrontements ainsi que la mort d’un protagoniste important ! Bref, vous l’avez compris, il s’en passe des choses dans cette neuvième intégrale de L’Attaque des Titans et entre un Eren qui semble se la jouer solo et qui met ses compagnons devant le fait accompli, l’attaque de Mahr par les troupes du Bataillon d’Exploration, l’importance prise par les nouveaux protagonistes qui, mine de rien et petit à petit, commencent à prendre de plus en plus d’importance, la probable trahison du Titan Bestial et, bien évidement, le moment le plus marquant de cet album, je veux, naturellement, parler de la mort de Sasha abattue par Gaby et le fait, incontestable, que le lecteur se prend à apprécier davantage le camp d’en face – après tout, une fois que l’on comprend leur problématique, il est difficile de ne pas adhérer également à leurs causes, force est de constater que l’on ne s’ennui pas une seule seconde à la lecture de cet album ! Alors, bien entendu, on pourrait regretter une certaine simplicité des débuts et, d’ailleurs, certains ne se privent pas de le faire, mais malgré la complexité scénaristique actuelle, malgré certains délires de l’auteur, comment ne pas reconnaitre que celui-ci ose nous surprendre, albums après albums, au point même que l’on finisse par ne plus savoir où celui-ci veut nous mener !? Un pari risqué ? Certes, tout dépendra de la conclusion, cela va de soit, mais, pour le moment, croyez moi, c’est du tout bon et, ma foi, c’est le principal !
 

Points Positifs
 :
- Une fois de plus, ce nouveau volet de L’Attaque des Titans confirme tout le bien que l’on pensait de ce manga. Certes, certains risquent de ne pas accrocher à la tournure prise par les événements depuis le volet précédent, cependant, scénaristiquement parlant, Hajime Isayama, nous prouve une fois de plus toute sa maitrise de son récit qui devient, au fil des albums, de plus en plus étonnant…
- La mort de Sasha, bien évidement. Avec la disparition de ce sympathique personnage secondaire mais que l’on connaissait depuis les débuts de la saga, on ne peut s’empêcher de se dire que, décidément, personne n’est totalement a l’abri et que, d’ici la fin de L’Attaque des Titans, on dira adieu à bien d’autres protagonistes…
- Incroyable, tout de même, comment l’auteur a réussit à nous pondre tout un tas de nouveaux protagonistes et a nous les rendre a la fois attachants et intéressants. Au point même que, lorsque certains d’entre eux perdent la vie, il est difficile d’être toucher alors que, finalement, on les connaissait a peine. De plus, tout cela est tellement bien écrit qu’il est difficile de ne pas voir nos héros comme des… agresseurs !
- Un Eren de plus en plus complexe et incontrôlable qui semble agir de concert avec son demi-frère, Sieg. Que nous préparent-ils ? Au vu des dernières pages et des événements dramatiques qui ont lieu, il y a de quoi s’attendre à tout.
- On est désormais familiers du procédé des allers retours dans le temps et, ma foi, force est de constater que ces derniers nous permettent de mieux saisir le comportement de certains personnages et des enjeux en court.
- Une édition intégrale de fort belle qualité qui rend justice au manga et qui, ma foi, est tout simplement indispensable pour les fans de celui-ci.
 
Points Négatifs :
- Comme je l’ai déjà souligner dans mes critiques précédentes, le gros point faible de L’Attaque des Titans, c’est sa partie graphique qui est, incontestablement, problématique. Certes, Hajime Isayama s’est amélioré depuis les débuts du manga, mais bon, ce n’est pas encore exceptionnel, loin de là…
- Certains peuvent regretter la trop grande complexité, à leurs yeux, de la tournure scénaristique de la chose où la politique, les trahisons et les multiples retournements d’alliances sont légions. D’un autre coté, c’est toujours préférable à une œuvre plus manichéenne, vous ne pensez pas ?
- Avoir fait vieillir les personnages n’est pas une mauvaise idée, certes, par contre, le look de certains est pour le moins discutable. La pire étant, selon moi, Mikasa qui ressemble carrément a Livaï en certaines occasions, ce qui fait que, dans certaines planches, on peut avoir des doutes sur qui est qui…
 
Ma note : 8/10

samedi 28 septembre 2024

Their Satanic Majesties Request


Their Satanic Majesties Request
 
The Rolling Stones
 
1 - Sing This All Together (Jagger, Richards) 3:46
2 - Citadel (Jagger, Richards) 2:50
3 - In Another Land (Bill Wyman) 3:15
4 - 2,000 Man (Jagger, Richards) 3:07
5 - Sing This All Together (See What Happens) (Jagger, Richards) 8:33
6 - She's a Rainbow (Jagger, Richards) 4:35
7 - The Lantern (Jagger, Richards) 4:23
8 - Gomper (Jagger, Richards) 5:08
9 - 2000 Light Years from Home (Jagger, Richards) 4:45
10 - On With the Show (Jagger, Richards) 3:39
 

Their Satanic Majesties Request
Musicien : The Rolling Stones
Parution : 8 décembre 1967
Enregistré : 9 février – 23 octobre 1967
Durée : 44:06
Genre : Rock psychédélique, Pop psychédélique
Producteur : The Rolling Stones
Label : Decca/ABKCO
 
Musiciens :
Mick Jagger : chant, chœurs, percussions
Keith Richards : guitares, chœurs
Brian Jones : Mellotron, percussions, orgue, flûte, sitar, harpe à pédales, dulcimer, saxophone, theremin
Charlie Watts : batterie, percussions, tablas
Bill Wyman : basse, chant sur In Another Land, percussions, chœurs
Nicky Hopkins : orgue, piano, mellotron, clavecin
Eddie Kramer : percussions
John Paul Jones : orchestrations sur She's a Rainbow
Ronnie Lane : chœurs sur In Another Land
Steve Marriott : guitare acoustique et chœurs sur In Another Land
John Lennon : chœurs sur Sing This All Together
Paul McCartney : chœurs sur Sing This All Together
Anita Pallenberg : chœurs
 
Mon avis :
 Après vous avoir parlé de Aftermath, premier véritable chef d'œuvre des Rolling Stones puis de Between the Buttons, album presque aussi bon, abordons à présent un opus pour le moins particulier, un album complètement sous-estimé voir, souvent, haï par bon nombre de fans, je veux, bien entendu, parler du célèbre Their Satanic Majesties Request. Il faut dire qu’a la décharge des nombreux détracteurs de cet opus, celui-ci, dès sa sortie, en cette lointaine année 1967, fut considérée comme étant un véritable ovni dans la très longue discographie du groupe. Ainsi, en mettant de coté pour la seule et unique fois tout ce qui a toujours fait les racines du groupe, c’est-à-dire, le blues, Their Satanic Majesties Request, lorsqu’il paru, marqua durablement les esprits pour son anticonformisme total vis-à-vis de tout ce que les Stones avaient fait jusqu’à alors, ce virage total dans leur style musical et cette impression, plutôt fondée d’ailleurs, que Jagger et compagnie avaient plutôt suivie l’air du temps, plongeant allègrement dans ce rock psychédélique alors a la mode. Le résultat, du coup, est cet album qui sonnera de manière étrange pour le néophyte, l’emploi d’instruments aussi exotiques que les sitars, les mellotrons ou les theremins, ces chansons aux paroles singulières sans oublier une esthétique Peace and Love aux antipodes de ce que fut toujours le groupe. Pourtant, si Their Satanic Majesties Request fut et est encore si décrié, si beaucoup l’on toujours surnommés de petit Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, plaçant de fait les Stones en suiveurs anglais des Beatles, les choses, en fait, étaient bien plus compliquées qu’on pourrait le penser… comme souvent d’ailleurs. D’ailleurs, revenons un peu sur cette fameuse année 1967 et ce rock psychédélique alors a la mode, celle-ci, au demeurant, ne durant que quelques mois – bah oui, dès 68, les choses avaient évoluées – pour rappeler qu’a l’époque, quasiment tous les groupes y allèrent de leur ou leurs albums psychédéliques : Beatles, Stones, Kings, Pink Floyd, etc. Bref, sur ce point, nos cailloux qui roulent ne firent rien d’autre que de suivre un mouvement global et ce, pour rappel, dans une année où tout ce joli monde était le plus sérieusement persuader que la musique pouvait changer le monde. Mais plus qu’un simple effet de mode, tout cela accoucha surtout d’un mouvement créatif original comme jamais il n’y en avait eu auparavant et comme, il faut le reconnaitre, il n’y en eu plus par la suite : certes, dans le tas, il y eut quelques beaux ratés et certaines choses inécoutables, mais en cette année 1967, que de groupes furent créatifs, poussant les limites des processifs créatifs et de l’originalité, et sur ce point, Their Satanic Majesties Request en est, de mon point de vu, un fort bon exemple. Car bon, comment dire, si cet opus ne fut pas l’album de l’année 1967, loin de là, reconnaissons que celui-ci fut le disque où les Stones prirent le plus de risques, où, défoncés et plombés par des tas de problèmes judiciaires, ils repoussèrent le plus leur limites créatives pour nous pondre un ovni, certes, mais un excellent ovni. Car bon, malgré l’étrangeté de la galette, lorsque, des décennies plus tard, on écoute des titres comme CitadelShe's a RainbowThe Lantern ou l’extraordinaire 2000 Light Years from Home avec ses airs de pré-Bowie, comment ne pas reconnaitre que nous avons là bel et bien de grandes chansons ?! Etranges et aux antipodes de ce faisaient puis firent les Stones ? Certes, mais cela n’enlève rien au fait qu’avec Their Satanic Majesties Request les Stones prouvèrent qu’en s’appropriant un style qui n’était pas le leur, ils pouvaient sortir d’un carcan un peu trop réducteur et offrir quelque chose de nouveau et de recherché. Bien entendu, tout cela ne plu guère aux fans hardcore et conservateurs et la suite, faire de chef d’œuvres sur chef d’œuvres jusqu’en 1972 – en gros, de Beggars Banquet a Exile on Main Street – rappela au monde que les Stones étaient alors le plus grand groupe de rock au monde, mais ce qui est sur, c’est qu’après Their Satanic Majesties Request, plus jamais nos pierres qui roulent ne furent aussi créatives et originales…
 

Points Positifs
 :
Their Satanic Majesties Request fut et restera a tout jamais comme le disque le plus discuter de la très longue discographie des Stones, cependant, malgré ce coté complètement ovni, reconnaissons que dans un genre dans lequel personne ne les attendais, le rock psychédélique, nos cinq compères s’en sortent bougrement bien.
CitadelShe's a RainbowThe Lantern et surtout 2000 Light Years from Home sont d’excellentes chansons et qui n’ont rien à envier a bon nombre des plus belles réussites du groupe. De plus, elles ont ce petit coté original qui leur apporte un plus indéniable.
- C’est le dernier album où Brian Jones officie totalement de bout en bout, d’ailleurs, ici, il est omniprésent jouant de multiples instruments tous plus incongrues les uns que les autres et démontrant, de fort belle manière, que les Stones auraient put être davantage qu’un simple groupe de blues.
- Si vous appréciez le rock psychédélique, alors, Their Satanic Majesties Request est bien évidement un incontournable dont vous ne pouvez pas vous passer.
- Bigre, même Bill Wyman y va de sa chanson, la plutôt sympathique In Another Land.
- Que ceux qui affirment que dans cet opus, on ne reconnait pas les Stones réécoutent donc les riffs de Citadel
- La pochette, bien sur, franchement culte. Pour l’histoire, en 33 tours, elle était en 3D.
 
Points Négatifs :
Their Satanic Majesties Request possède bien entendu toutes les qualités et les défauts du rock psychédélique, c’est-à-dire, qu’il est plaisant d’écouter ses mélanges des genres, cet exotisme parfois enchanteur et cet emploi judicieux d’instruments divers mais, car il y a un mais, parfois, on tombe dans le grand guignolesque avec des expérimentations nettement plus hasardeuses et autres incongruités qui sonnaient déjà ringardes a l’époque, alors, de nos jours…
- Il est clair qu’au vu de tout ce qu’on fait les Stones avant puis après ce Their Satanic Majesties Request, cet album puisse apparaitre comme déstabilisant pour bon nombre de fans du groupe.
- J’ai toujours apprécié le sitar lorsque celle-ci intervient en tant qu’instrument supplémentaire dans une chanson – par exemple, Paint It, Black dans Aftermath. Par contre, lorsque des petits musiciens anglais se prenaient pour des maitres indiens de l’instrument et déliraient pendant des plombes comme ce fut le cas avec George Harrison sur Within You Without You dans Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band ou, ici, Brian Jones sur Gomper, la pilule passe moins bien.
- Le rock psychédélique fut un genre qui ne dura guère et qui, il faut le reconnaitre, apparait souvent comme daté de nos jours.
- La pochette est culte, certes, mais elle a un coté kitch propre a l’époque qui déplaira a certains.
 
Ma note : 7,5/10

vendredi 27 septembre 2024

Doomsday Clock


Doomsday Clock
 
Il y a trente ans, sur une Terre où le cours de l'Histoire a évolué de manière bien différente, un justicier milliardaire nommé Ozymandias a tenté de sauver l'humanité d'une guerre nucléaire imminente en concevant une machination effroyable... et réussit. Mais, ses plans ayant été révélés, ce dernier dut prendre la fuite et tente à présent de retrouver le seul être capable de restaurer un équilibre sur sa planète : le Dr Manhattan, surhomme omnipotent. Un seul problème s'offre à lui : le Dr Manhattan a quitté sa dimension pour visiter celle de la Ligue de Justice et interférer avec le cours des événements, manipulant à leur insu les héros de cet univers. Mais pour Ozymandias, ce défi n'est qu'un obstacle de plus dans sa quête d'une paix éternelle pour son monde et ses habitants : résolu, il décide de franchir la barrière entre les dimensions quitte à y affronter ces métahumains.
 

Doomsday Clock
Scénario : Geoff Johns
Dessins : Gary Frank
Encrage : Gary Frank
Couleurs : Brad Anderson
Couverture : Gary Frank
Genre : Super-Héros
Editeur : DC
Titre en vo : Doomsday Clock
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 22 novembre 2017 – 18 décembre 2019
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 23 octobre 2020
Nombre de pages : 448
 
Liste des épisodes
Doomsday Clock 1-12
 
Mon avis :
 Si Watchmen, œuvre du génialissime Alan Moore pour le scénario et de Dave Gibbons pour les dessins fut, sans aucune discussion possible, un des plus grands si ce n’est le plus grand comics de tous les temps, force est de constater que, depuis quelques années, cette œuvre culte aura été au cœur de bien des polémiques, que cela soit par le biais du toujours ombrageux Moore qui estime que sa création se suffit à elle-même et qu’aucune adaptation ou suite n’était nécessaire, mais aussi, bien entendu, par les nombreux fans de la première heure qui ne se sont pas laissés abusés par le coté pécunnier de la chose. Pourtant, au sein de ces derniers, il existe deux catégories, les jusqu’au bouliste et les autres, dont je fais parti qui se sont pas dupes quand a la volonté de DC de se faire de l’argent facile sur le dos de l’œuvre originale mais qui n’en considèrent pas moins que, à chaque fois que celle-ci a eu droit a une adaptation ou une suite, eh bien, qualitativement, il faut admettre que c’était plutôt pas mal ! Ainsi, que cela soit le film, datant déjà de 2009, franchement bon et dont je vous parlerai à l’occasion mais aussi Before Watchmen, première suite dont je n’ai lu que la partie consacrée aux Minutemen – la seule qui m’intéressait – force est de constater que je n’ai jamais été déçu par ses adaptations et autres suites qui auront tellement fait hurler Alan Moore et bien des fans. Mais ce n’était pas tout à fait finit car on se doutait bien que DC n’allait pas abandonner sa poule aux œufs d’or, sauf que, cette fois ci, la maison d’édition allait oser aller encore plus loin et réunir, dans une seule mini-série, l’univers si particulier de Watchmen a son principal, c’est-à-dire, celui de Superman, Batman et compagnie. Une hérésie !? En toute franchise, à première vue, oui, incontestablement, cependant, j’attendais néanmoins de voir ce que ce Doomsday Clock – puisqu’il est grand temps de le nommer – allait nous proposer. Après tout, cela ne servait à rien de s’indigner et de hurler à l’hérésie avant de lire ne serais-ce qu’une seule page de cette mini-série, autant en juger par moi-même et voir si le contenu serait bon ou non et, ma foi, sur ce point, je ne perdrait guère de temps à tourner autour du pot, si l’on peut estimer que DC tire un peu trop sur la corde, qu’ils ont fait tout cela pour de l’argent au détriment de la pure création artistique – mais de leur coté et chez Marvel, cela fait longtemps que l’on n’attends plus grand-chose d’original – force est de constater que Doomsday Clock est, dans l’ensemble, franchement bon, ce, même si l’on peut estimer que la mini-série souffre de quelques défauts qui en agaceront certains. Ainsi, comment ne pas reconnaitre qu’en reprenant le processus narratif de Watchmen – c’est-à-dire, les gaufriers à neuf cases, les dialogues intérieurs du Dr Manhattan, une histoire fictive dans l’histoire (celle de Nathaniel Dusk) les renvois entre l’action et les bulles de pensées d’une page à l’autre – Doomsday Clock se veut une copie conforme de Watchmen, le talent en moins. De plus, si certains y verront un bel hommage à l’œuvre originale, pour d’autres, tout cela n’est qu’une succession de clichés. Ensuite, il y a une belle succession de scènes toutes justes destinées à créer le buzz : Rorschach contre Batman et le Joker, Ozymandias opposé à Lex Luthor, mouais, un peu trop facile tout cela. Ajoutons à cela un postulat de départ pour le moins contestable – à la fin de Watchmen, le Dr Manhattan fuit son univers pour celui de DC – et vous pourrez vous dire : mais pourquoi diable ais-je dis que Doomsday Clock était bon voir même très bon !? Eh bien, en fait, pour son dernier tiers qui, à lui tout seul, non seulement sauve les meubles mais aussi et, surtout, fait de cette mini-série une œuvre à la fois bien plus surprenante que prévue mais, aussi, nous offre une fort intéressante réflexion sur l’adaptation des personnages de fiction dans un cadre méta-contextuel. En effet, le Dr Manhattan comprend bien qu’il se passe quelque chose de différent sur cette Terre, qui voit un Superman débarquer de nombreuses fois dans sa capsule au fil des années, commençant en 1939 et se terminant sur le reboot du New 52 sans éclipser les différentes versions de John Byrne et d’autres auteurs. Ce qui provoque à chaque fois des disruptions dans la continuité, qui ne peut être expliquée que par l’intervention des scénaristes et des éditeurs de la compagnie. Et, sans toutefois les nommer ou se mettre lui-même en scène, Geoff Johns propose via la connaissance du Dr Manhattan une solution permettant d’expliquer tous les relaunchs et reboots passés ou futurs de la compagnie. De fait, le scénariste trouve une solution aux problèmes de continuité en créant le Metaverse, univers uniquement dicté par la volonté des auteurs qui se penchent sur le destin des personnages de fiction. Cela peut paraitre pour le moins oser et difficile à comprendre en lisant cette critique mais je peux vous assurez que cela passe très bien au cours de la lecture. Ajoutons à cela que Geoff Johns nous offre une fort belle déclaration d’amour à Superman qui apparait comme étant la pierre angulaire de l’ensemble de l’univers DC, son personnage le plus important, ce qui est plutôt amusant vu que bon nombre de fans n’ont yeux, eux, que pour Batman… Au final, Doomsday Clock apparait comme étant une œuvre qui en fera hurler certains, à raison, et qui plaira grandement à d’autres, à raison également : bien entendu, nous sommes à mille lieux du chef d’œuvre absolu d’Alan Moore et le lien avec le Watchmen original, finalement, n’aura jamais été aussi lointain, cependant, pour son dernier tiers, excellent, pour la partie graphique de Gary Frank qui dessine l’intégralité des douze épisodes, pour l’utilisation du Dr Manhattan, plus réussie que prévue, pour ses réflexions et ses constatations sur cet univers toujours changeant et, bien entendu, pour Superman, Doomsday Clock mérite le détour et reste, pour les fans du genre, un des incontournables a lire, ne serais-ce, bien entendu, qu’afin de parfaire sa curiosité vis-à-vis de la chose. Cela étant dit, on n’est pas obliger de l’aimer, bien entendu, mais pour pouvoir le critiquer, encore faut-il le lire !
 

Points Positifs
 :
- Il était évidant que Doomsday Clock avait tout du projet casse gueule avant même que ne soit paru son tout premier épisode, pourtant, malgré ses défauts, malgré toutes les critiques, il apparait grandement que cette mini-série s’en sort avec les honneurs et que même si elle n’est pas parfaite, elle n’en reste pas moins comme étant un bon comics de super-héros, ne serais-ce que pour son dernier tiers, franchement éblouissant !
- La dernière partie, justement, de la mini-série, est tout simplement magistrale quand a sa réflexion sur l’adaptation des personnages dans le monde des comics ainsi que les explications proposées quand aux divers relaunchs et autres reboots propre au médium. C’est osé mais plutôt bien trouvé.
- De manière surprenante, Doomsday Clock est une belle déclaration d’amour à Superman qui apparait comme étant la pierre angulaire de tout l’univers DC.
- Les gaufriers à neuf cases, les dialogues intérieurs du Dr Manhattan, l’histoire fictive dans l’histoire et les renvois entre l’action et les bulles de pensées d’une page à l’autre apparaitront, aux yeux de certains, comme un bel hommage à l’œuvre originale.
- Pour ce qui est de la partie graphique, Gary Frank dessine l’intégralité des douze épisodes et livre une prestation artistique que l’on peut qualifier de bonne dans l’ensemble.
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, personne n’est dupe : Doomsday Clock reste une œuvre un peu artificielle dans sa conception et son postulat de départ – le Dr Manhattan qui débarque dans l’univers DC à la fin de Watchmen et qui est responsable de bien des changements dans celui-ci – apparait comme étant un poil bancale.
- Les gaufriers à neuf cases, les dialogues intérieurs du Dr Manhattan, l’histoire fictive dans l’histoire et les renvois entre l’action et les bulles de pensées d’une page à l’autre apparaitront, aux yeux de certains, comme une succession de clichés qui ne font que plagier l’œuvre originale.
- Rorschach contre Batman et le Joker, Ozymandias opposé à Lex Luthor… quelques scènes uniquement présente afin d’alimenter le buzz…
- Les fans les plus ultras de l’œuvre originale crieront à l’hérésie même s’ils feraient mieux de lire cette mini-série avant de la juger.
 
Ma note : 7,5/10

jeudi 26 septembre 2024

Sentinelle


Sentinelle
 
François Sentinelle mène une double vie. Le jour, il est le flic le plus médiatique de l'Île de la Réunion, connu pour ses méthodes musclées et ses chemises à fleur, poursuivant les criminels à bord de son célèbre Defender jaune. Mais en dehors des heures de service, et bien souvent pendant, Sentinelle a un autre métier : chanteur de charme. Depuis quinze ans, il essaye de renouer avec le succès en préparant un nouvel album, sans y parvenir.
 

Sentinelle
Réalisation : Hugo Benamozig, David Caviglioli
Scénario : Hugo Benamozig, David Caviglioli
Musique : Thomas Couzinier, Frédéric Kooshmanian
Production : 22h22, Les Films entre 2 et 4
Genre : Comédie
Titre en vo : Sentinelle
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français
Date de sortie : 08 septembre 2023
Durée : 99 mn

Casting :
Jonathan Cohen : le capitaine François Sentinelle
Emmanuelle Bercot : Florence Cazeaux-Rocher
Raphaël Quenard : Capitaine Rémi Morisset
Ramzy Bedia : Frédo
Gustave Kervern : Valéry Rocher
Laurent Evuort : Sorcier
Ken Eind : Gilles Hoarau
Joseph Woerlen : Rayane
Matthieu Virginius : Jonas Terrence
Dimitri Virginius : Freddy Terence
Carlito Benzini : Stillian
Luca Besse : Maousse
Hugo Dillon : Serpent
Jessy Salomée Ugolin : Amandine Bègue
Abdoulaye Gago : Abdou, le monteur
Yann Papin : le réalisateur de clip
Thierry René : Wagner
Hervé Rakotofiringa : Laurent Chakravarty
Louzolo Mahonga-Morillon : Timothée
Audrey Dorval : Carole
Yves Tolita : Michel, le passant touché
 
Mon avis :
 Si je dois être tout à fait franc avec vous, lorsque j’ai appris l’existence de ce film, Sentinelle, la toute première chose que je me suis dit c’est qu’il était hors de question que je me fourvoie en le regardant ! Après tout, me disais-je avec une certaine morgue, il y a tout de même des choses que l’on ne peut pas faire, des choses qui, question de dignité, se doivent de ne pas être regarder et même si, malgré moi, je l’aime bien le Jonathan Cohen (que j’ai découvert par le biais des mini-séries La Flamme et Le Flambeau – Les Aventuriers de Chupacabra) de là à suivre les facéties de cet ahuri sur grand écran, disons qu’il ne faut pas exagérer ! Pourtant, vous l’avez compris, j’ai finis par le regarder ce Sentinelle !? La raison de ce retournement de situation complètement incompréhensible ? Eh bien, comment dire, disons que, ayant déjà connu des jours meilleurs, étant plutôt affaibli par un petit rhume qui ne me quitte pas depuis une bonne semaine et épuisé par un mois de septembre interminable, je me suis dit que, quelque part, Sentinelle était le film parfait pour oublier mes soucis et, sur ce point, ce fut une belle réussite, incontestablement ! Car oui, mille fois oui, si ça ne va pas trop dans votre vie, si vous avez le moral dans les chaussettes et que vous avez franchement besoin de vous changer les idées, alors, Sentinelle, ce film complètement déjanté où un Jonathan Cohen égal à lui-même fait du Jonathan Cohen – c’est-à-dire qu’il fait un ahuri imbu de lui-même, abruti et qui se la raconte – est tout simplement fait pour vous ! Débile mais drôle avec cet humour particulier à ras du sol mais qui n’en reste pas moins efficace pour peu que vous soyez très bon public, Sentinelle vous fera oublié, le temps d’une heure-et-demie, tous vos soucis et, ma foi, c’est déjà une très bonne chose. Après, il sera toujours temps de replonger dans la réalité et de passer à des choses bien plus sérieuses, mais bon, ceci, naturellement, est une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Même si Sentinelle est tout sauf un bon film, force est de constater que celui-ci n’en reste pas moins une indéniable réussite pour peu que vous soyez à la limite de la dépression : avec ce film, tellement débile, vous allez vraiment oublier tous vos soucis et, ma foi, c’est le principal !
- Jonathan Cohen se contente de faire du Jonathan Cohen mais, quelque part, ce n’est pas un problème vu que si vous apprécier ce personnage imbuvable, imbu de sa personne et complètement abruti, alors, vous allez passer un bon moment !
- Un scénario qui tient sur un timbre poste mais qui n’en reste pas moins efficace… du moins, pour les amateurs du genre.
- Des scènes tellement loufoques que l’on tombe dans le grand n’importe quoi, cependant, cela fonctionne plutôt bien.

Points Négatifs :
- Bon, on ne va pas se mentir, Sentinelle est tout de même moyen, très moyen même et il est évidant que même si ce film peut vous faire passer un bon moment – tout en oubliant vos soucis, ce qui est le principal – nous sommes à des années lumières de ce que l’on appelle un bon film…
- Ce n’est surement pas ce film qui va réconcilier les détracteurs de Jonathan Cohen avec celui-ci, bien au contraire.
- Un humour ras des pâquerettes qui en fera fuir plus d’un et, quelque part, cela peut parfaitement se comprendre au vu de certaines scènes qui sont tout de même d’une débilitée profonde.
- Un scénario qui sent le déjà-vu à plein nez, sans grande surprise et qui mise tout sur le coté débile du sieur Cohen et sur des gags faciles et attendus…

Ma note : 6,5/10