Le
Sens de la Fête
Max
est traiteur depuis trente ans. Des fêtes il en a organisé des centaines, il
est même un peu au bout du parcours. Aujourd'hui c'est un sublime mariage dans
un château du 17ème siècle, un de plus, celui de Pierre et Héléna. Comme d'habitude,
Max a tout coordonné : il a recruté sa brigade de serveurs, de cuisiniers, de
plongeurs, il a conseillé un photographe, réservé l'orchestre, arrangé la
décoration florale, bref tous les ingrédients sont réunis pour que cette fête
soit réussie... Mais la loi des séries va venir bouleverser un planning sur le
fil où chaque moment de bonheur et d'émotion risque de se transformer en
désastre ou en chaos. Des préparatifs jusqu'à l'aube, nous allons vivre les
coulisses de cette soirée à travers le regard de ceux qui travaillent et qui
devront compter sur leur unique qualité commune : Le sens de la fête.
Le Sens de la Fête
Réalisation : Éric
Toledano et Olivier Nakache
Scénario : Éric
Toledano et Olivier Nakache
Musique : Avishai
Cohen
Production : Quad
Films, Ten Films
Genre : Comédie
Titre
en vo : Le Sens de la Fête
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : français
Date
de sortie : 4 octobre 2017
Durée : 117
mn
Casting
:
Jean-Pierre
Bacri : Max, l'organisateur de mariage
Jean-Paul
Rouve : Guy, le photographe
Gilles
Lellouche : James, l'animateur
Eye
Haïdara : Adèle, l'adjointe de Max
Vincent
Macaigne : Julien, le beau-frère de Max engagé
comme serveur
Alban
Ivanov : Samy, un ami d'Adèle engagé comme
serveur
Suzanne
Clément : Josiane, une organisatrice, amante de
Max
Hélène
Vincent : Geneviève, la mère du marié
Benjamin
Lavernhe : Pierre, le futur marié
Judith
Chemla : Héléna, la future mariée
William
Lebghil : Seb, un serveur
Kévin
Azaïs : Patrice, un serveur
Khereddine
Ennasri : Nabil, un serveur
Antoine
Chappey : Henri, le serveur délégué pour parler à
Max
Manmathan
Basky : Roshan, le serveur tamoul des «
prétextes »
Gabriel
Naccache : Bastien, le stagiaire du photographe
Grégoire
Bonnet : Valéry Laprade
Sam
Karmann : Hubert, l'ami de Max qui sauve le repas
Nicky
Marbot : Bernard, le chef (de la brigade)
Sébastien
Pouderoux : le futur marié au début du film
Pauline
Clément : la future mariée au début du film
Manickam
Sritharan : Kathir, un serveur tamoul
Rishab
Prasanna : flûtiste plongeur
Jackee
Toto : Nico, un serveur
Yves
Heck : l'invité « au jour d'aujourd'hui
»
Delphine
Théodore : la chorégraphe du show hélium
Mon
avis : Force est de constater que ce qui
ressort en priorité après le visionnage de ce Sens de la Fête,
c’est qu’en regardant ce long métrage des sieurs Éric Toledano et Olivier
Nakache, on en ressort avec le même plaisir qu’on avait put ressentir avec ces
deux véritables petites pépites que furent, en leur temps, Nos
Jours Heureux et Tellement
Proches. Par cela, je veux dire que nous avons
a faire avec une comédie avec un C majuscule, une comédie qui nous fait rire (oui,
cela semble évidant pour le genre mais la plupart du temps, ce n’est pas
vraiment le cas) une comédie dont on se souviendra longtemps et que l’on pourra
revoir, encore et encore, toujours avec le même plaisir. Car ici, tout est
parfait, ou presque : ainsi, que ce soit l’intégralité du casting, haut en
couleur et tous plus parfaits les uns que les autres dans leurs rôles de bras
cassés formidables, que ce soit par ces très nombreuses scènes hilarantes qui
se succèdent, ces dialogues qui touchent juste a chaque fois et ces situations
ubuesques, on ne s’ennui pas une seconde et on rigole, on rigole jusqu’à n’en
plus finir – pour la petite histoire, cela faisait fort longtemps que cela ne
m’arrivait pas. Du coup, des premières aux dernières minutes de ce film, on
prend un plaisir certain, on s’amuse de voir ce mariage partir en cacahuète, de
voir cet organisateur complètement dépassé – excellent Jean-Pierre Bacri – ce
chanteur raté qui se croit a l’Olympia, ce pseudo-photographe d’une lourdeur
indicible et puis ce marié, monstruosité égocentrique qu’il en devient
hilarant… bref, je pourrais vous donner encore bien des exemples, m’attarder
sur telle scène au détriment d’une autre, mais pourquoi donc, autant aller
voir Le Sens de la Fête et vous comprendrez ce que je veux
dire ! Alors bien sur, certains me rétorqueront que tout cela n’est qu’une
comédie, que c’est plutôt léger voir convenu dans l’ensemble, et a ceux-là, je
leur dirais : eh alors !? Une bonne comédie, ce n’est pas du
cinéma ?
Points
Positifs :
- Une
comédie parfaitement réussie et qui remplit son rôle, c’est-à-dire, nous faire
rire. Eh oui, il faut reconnaitre que c’est loin d’être le cas la plupart du
temps et que, de ce coté là, Le Sens de la Fête rempli à la
perfection son cahier des charges, et de fort belle manière tellement on ne
s’ennui pas une seule seconde.
-
Un humour omniprésent de la première a la dernière scène du film mais pas un
humour potache et débile, comme ont en voit trop souvent dans bien des longs
métrages mais un humour plus subtil, qui tombe juste a chaque fois et qui est
servis pas de magnifiques acteurs.
-
Un organisateur jaloux et colérique, un chanteur raté, un photographe qui se la
raconte et qui n’est qu’un looser magnifique, un marié tellement égocentrique
qu’il en devient culte et beaucoup d’autres font qu’on a droit a un casting de
bras cassés inoubliables.
-
Si l’intégralité des acteurs est bien évidement au top, une petite mention au
regretté Jean-Pierre Bacri – il nous a quitté en 2021 – qui est tout bonnement
excellent !
-
La confirmation, après Nos Jours Heureux, Tellement Proches ou Intouchables que
le duo Éric Toledano et Olivier Nakache excelle toujours pour ce qui est de
nous proposer des comédies hautes en couleurs et qui nous font passer a chaque
fois un très bon moment.
Points
Négatifs :
-
Aussi bon soit ce Sens de la Fête, il faut savoir relativiser les
choses et reconnaitre que tout cela reste une comédie, oh combien sympathique
et réussie, certes, mais avec les qualités et les défauts du genre. De même, ce
n’est pas un chef d’œuvre, loin de là, mais bon, vu que ce film remplit de fort
belle manière son rôle, on ne s’en plaindra pas.
Ma
note : 7,5/10
Before
Watchmen – Minutemen
Sans
le savoir, de nombreuses personnes connaissent le nom d'Hollis Mason. Si de
prime abord, elles ne voient pas de qui il s'agit, elles se rappellent sûrement
de lui sous le pseudonyme du Hibou. Ce super héros à longtemps protégé la
population et des années après avoir raccroché le costume, il s'apprête à
publier un roman. Cet ouvrage revient sur ses débuts en tant que justicier mais
aussi en tant que membre des Minutemen, ce groupe de super héros qui fit la une
des journaux. Pourtant, le contenu de ses écrits n'est pas du goût de certains
de ses anciens amis. Hollis mentionne dans son livre que le premier super héros
était le Juge Masqué et qu'en le voyant sur une scène de crime, le jeune
policier voulut réparer les injustices de la même façon. Puis il y eut le
Spectre Soyeux et tant d'autres. Hollis n'hésite pas à revenir sur leur
première intervention en groupe, un fiasco maquillé en succès...
Before Watchmen – Minutemen
Scénario
: Cooke Darwyn
Dessins
: Cooke Darwyn
Encrage : Cooke
Darwyn
Couleurs : Phil
Noto
Couverture : Cooke
Darwyn
Genre : Super-héros, Action,
Aventure, Fantastique
Editeur
: DC Comics
Titre en vo
: Before Watchmen
– Minutemen
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : anglais
Parution
: août
2012 – janvier 2013
Editeur
français : Urban Comics
Parution
: 23
janvier 2014
Pages : 176
Liste
des épisodes
Before Watchmen
– Minutemen 1-6
Mon
avis : Il est évidant que Watchmen,
œuvre du grand Alan Moore et du sieur Dave
Gibbons, véritable monument de la bande dessinée, tous genres confondus, aura
mis tout le monde d’accord depuis sa sortie dans les années 80. Ainsi, en
raison de son scénario, de sa partie
graphique, de sa réflexion faite autour de l’univers superhéroique, cette
œuvre, culte, eut pour mérite le fait que son éditeur, DC, eut,
pendant fort longtemps, l’excellente idée de ne pas lui donner une suite, ce
qui, il faut en convenir, n’aurait fait que la dénaturée. Hélas, mille fois hélas
pourrait-on dire, il y a de cela une décennie, environ, les pontes de DC osèrent l’impensable, c’est-à-dire,
revenir sur cette saga en lui donnant une préquelle, ce, bien entendu, a la
grande colère d’Alan Moore qui ne souhaitait pas se voir associer à une telle
idée et qui regrettait que d’autres touchent à ses personnages. Ayant suivi la
polémique de loin, je reconnais que mon opinion, au départ, était plutôt contre
une telle idée que je jugeais plutôt mercantile, pourtant, après avoir entendu
bon nombre de critiques pour le moins positives au sujet de la mini-série
consacrée aux Minutemen, la première équipes de héros masqués de
l’univers des Watchmen, je dois avouer que j’eu envie de voir de
quoi il en retournait, et, ma foi, je ne fus en aucune façon déçu parce que
j’ai lu ! Certes, ce n’est pas du même niveau que Watchmen,
chef d’œuvre absolu du genre, bien au contraire, cependant, malgré ce constat,
comment ne pas reconnaitre que Darwyn Cooke s’en soit diablement bien tant
au scénario qu’aux dessins, ceux-ci possédant un air rétro qui colle décidément
bien à l’intrigue de ces Minutemen. Véritables antihéros pétris de
défauts et possédant pas mal de casseroles en leurs seins, cette équipe sent
décidément presque autant le souffre que celle qui lui succédera quelques
décennies plus tard, et franchement, lire leur histoire, l’officielle et la
cachée, par le biais des souvenirs du premier Hibou, est un véritable régal.
Fortes têtes, vices cachés ou inavouables, jalousies, égocentrisme : ici,
plus que l’envie de faire véritablement le bien, en dehors du Hibou ou de
Silhouette principalement, c’est la reconnaissance et la gloire qui attire
avant tout cette équipe. Une équipe qui finira bien évidement mal, après bien
des déboires, et dont on prend un immense plaisir à suivre son histoire tout au
long des six épisodes tous plus bons les uns que les autres et qui, s’ils ne
sont pas bien évidement du niveau de Watchmen, n’en restent pas
moins supérieurs a quasiment toute la production actuelle des comics de chez Marvel ou DC,
mais bon, pour ce qui est de ce constat, vu l’immense faiblesse des productions
des deux grosses maisons d’éditions depuis plus de quinze ans, est-ce vraiment
une surprise !?
Points
Positifs :
- Bien
entendu et sans grande surprise, dans Before Watchmen, si vous ne
devez lire qu’un seul titre de cette saga, ce ne pouvait être que ces Minutemen,
les précurseurs de qui vous savez et qui, sans atteindre, naturellement,
l’excellence du chef d’œuvre absolu du sieur Moore, s’en sort plutôt bien en
nous proposant une mini-série de qualité qui mérite amplement le détour.
-
Un scénario captivant au possible et qui se lit avec grand plaisir, chaque
protagoniste ayant droit à ses moments de gloires, ou plutôt, devrais-je dire,
de déboires. Mais justement, c’est fou ce qu’une équipe pleine de défauts est
mille fois plus intéressante qu’une où ses membres sont lisses et d’une
platitude affligeante, comme c’est souvent le cas dans le genre superhéroique…
-
Pour ce qui est de la partie graphique, force est de constater que le style de
Darwyn Cooke et ses allures rétro collent plutôt bien à l’ensemble et rehaussent
encore plus l’intérêt que peut avoir cette mini-série.
-
Eh oui, on peut toucher à un monument, Watchmen, et réussir son
coup et rien que pour ces Minutemen,
je ne peux que remercier DC pour cette décision, aussi
contestable soit-elle…
-
La Silhouette, j’ai franchement adoré ce personnage aussi torturé par la vie
qu’elle est charismatique. Bigre, à croire que le Hibou, c’est moi !?
Points
Négatifs :
-
Franchement, avec du recul, il n’y en a pas vraiment. Bien évidement, cette
mini-série est inférieure à Watchmen ? Mais bon, ce n’est pas
surprenant car tout, ou presque, est inférieur à Watchmen !
-
Before Watchmen – Minutemen est
franchement une belle réussite et, du coup, on ne peut que regretter que cette
mini-série ne soit composée que de six petits épisodes…
-
Bien entendu, certains ne verront là que le coté mercantile de la chose et,
quelque part, ils n’auront pas tout à fait fort, c’est un fait.
Ma
note : 8,5/10
L’Attaque
des Titans – Tome 8
Il
y a plus d’un siècle, les Hommes vivaient en paix. Mais, un jour l’Humanité a
été presque entièrement décimée par des êtres gigantesques, les Titans.
Personne ne sait d’où ils viennent ! Une chose est sûre, ils semblent animés
par un unique but : dévorer les humains, un par un ! Depuis, les derniers
rescapés ont bâti une place forte, une cité cernée de hautes murailles au sein
de laquelle vivent leurs descendants. Ignorants tout du monde extérieur, ils se
pensent au moins à l’abri des Titans ! Mais leurs vies basculent le jour où
surgit un Titan Colossal… Après avoir vaincu le Titan
bestial, Eren et les survivants du Bataillon
d’exploration découvrent enfin les fameux carnets de Grisha Jäger et
les secrets qu’ils renferment.
L’accès aux souvenirs de ce dernier
leur permet de comprendre que le monde réel
est bien différent de ce qu’ils croyaient
jusque-là et que les ennemis sont
loin de se cantonner à l’île du Paradis. À présent qu’ils ont
réalisé que ce n’est pas la liberté qui les attend au-delà des Murs, quelles
options leur reste-t-il ?
L’Attaque des Titans – Tome 8
Scénariste
: Hajime
Isayama
Dessinateur : Hajime
Isayama
Genre : Shōnen
Type
d'ouvrage : Fantastique, Action
Titre
en vo : Shingeki no Kyojin vol.8
Parution
en vo : 07 avril 2017
Parution
en vf : 12 septembre 2018
Langue
d'origine : Japonais
Éditeur : Pika
Édition
Nombre
de pages : 576
Mon
avis : Après un septième
volet haut en couleur et qui avait marqué les
esprits de par ses affrontements pour le moins spectaculaires, ses décès de protagonistes
majeurs et ses révélations pour le moins surprenantes qui redistribuaient
totalement les cartes, L’Attaque
des Titans revient avec un huitième tome qui,
en toute franchise, a de quoi surprendre encore plus les lecteurs ! Tout
d’abord, ce fut en découvrant les journaux du docteur Jäger que, petit à petit,
les lecteurs, comme nos héros, apprenaient enfin la vérité sur le passé de ce
dernier, mais aussi et surtout, sur celui de l’espèce humaine, sur l’origine
des Titans et, plus important que tout, sur le fait que quasiment tout ce
qu’ils (et nous) croyaient savoir s’avérait être faux ! Et c’est donc avec
une certaine stupéfaction que l’on parcoure la première partie de cette
huitième intégrale, principalement centré, donc, sur le passé du père d’Eren et
sur la véritable histoire du monde. En toute sincérité, l’auteur, Hajime
Isayama, aura réussi son coup car même si cela faisait fort longtemps que l’on
avait compris que les choses n’étaient pas aussi simple qu’on pouvait le penser
de prime abord, il est clair que personne ne se serait attendu a ce que, en
fait, l’humanité n’ai absolument pas disparue, que le peuple vivant entouré de
Titans soit, en fait, des descendants de ces derniers et que, pour la petite histoire,
celui-ci soit menacé par son puissant voisin, celui-ci, au demeurant, usant eux
aussi de Titans afin d’écraser leurs adversaires – vous comprenez d’où viennent
le Titan Bestial, Annie, Reiner et les autres !? Mais tout cela n’était
qu’une simple mise en bouche avant que le mangaka, après un bond narratif de
quatre années, nous entraine de l’autre coté de l’océan et nous fait faire la
connaissance de toute une flopée de nouveaux protagonistes… A partir de là,
Hajime Isayama met complètement de coté nos héros pour s’intéresser au reste du
monde, pas si vide que cela par ailleurs, tout en profitant, au passage, pour
nous asséner maintes révélations sur la mission de Reiner, Annie et Berthold.
D’ailleurs, celle-ci est au cœur de la seconde partie de ce huitième volet et
le lecteur, qui, jusque là, n’avait que quelques indices disséminées ici et là
au fil des albums par le biais de quelques flashbacks connait enfin tout sur
cette fameuse mission, pour quelle raison, ces jeunes enfants, alors, avaient
été envoyés sur l’île du Paradis et comment ils avaient finis, afin de remplir
leur mission, de s’engager au sein de l’armée. Ces révélations sont franchement
passionnantes et la mise en parallèle avec les événements que l’on avait connus
dans les premiers volumes rappellent aux lecteurs bien des souvenir tout en
expliquant bien des choses. Pour ce qui est des protagonistes de ce volume, il
est indéniable que Reiner éclipse de fort belle manière tous les autres :
personnage oh combien complexe, il le devient encore plus ici, en tous cas,
bien davantage que les petits nouveaux, sympathiques mais loin de marquer les
esprits, il faut le reconnaitre. Et tandis que l’on en apprend encore un peu
plus sur les individus qui tirent les ficelles de tout ce petit monde, le
final, a la fois surprenant et prévisible, met face a face Reiner a…
Eren ! Un Eren plus âgé, qui a bien changé et dont la présence en plein
territoire ennemi laisse présager bien des choses pour la suite…
Points
Positifs :
- Une
fois de plus, ce nouveau volet de L’Attaque des Titans confirme
tout le bien que l’on pensait de ce manga. Certes, tout n’est pas parfait mais,
scénaristiquement parlant, Hajime Isayama possède un don certain pour nous
proposer une intrigue captivante et bourrée de retournements de situations qui
font que, une fois que l’on accroche à l’intrigue, on oublie les dessins et les
quelques défauts pour être tenus en haleine de la première à la dernière
page !
-
Probablement le tome le plus surprenant de L’Attaque des Titans depuis
les débuts du manga. Il faut dire que, dans celui-ci, le mangaka nous fait
découvrir le monde extérieur, de nouveaux protagonistes et le lecteur,
estomaqué, comprend enfin le sens de la mission de Reiner, Annie et compagnie,
tout en apprenant à faire la connaissance avec tout un tas de nouveaux
personnages.
-
Les révélations de la première partie de ce huitième album ont de quoi en
surprendre plus d’un et remettent en question absolument toutes les certitudes
que le lecteur pouvait avoir depuis les débuts du manga.
-
Reiner aura été, indéniablement, le personnage le plus marquant de cet album et
il apparait, désormais, comme étant un individu nettement plus complexe que
prévu.
-
Une édition intégrale de fort belle qualité qui rend justice au manga et qui,
ma foi, est tout simplement indispensable pour les fans de celui-ci.
Points
Négatifs :
-
Comme je l’ai déjà souligner dans mes critiques précédentes, le gros point
faible de L’Attaque des Titans, c’est sa partie graphique qui est,
incontestablement, problématique. Certes, Hajime Isayama s’est amélioré depuis
les débuts du manga, mais bon, ce n’est pas encore exceptionnel, loin de là…
-
Un saut narratif de quatre ans, de nouveaux lieux, de nouveaux protagonistes…
bref, de quoi en déstabiliser plus d’un, surtout que, du coup, nos héros sont
complètement mis de coté, ou presque.
Ma
note : 8/10
Môbius
– Les Fils du Vent
A
St Denis, au pied d'un pont qui traverse le canal, un camp de gitans va
recevoir une visite inattendue. Un commando en armes vient de mettre la main
sur un dénommé Berg, alors qu'il allait s'endormir dans sa voiture aménagée.
Les habitants du camp n'opposent pas de résistance en voyant que les
assaillants ne sont pas des policiers. Et lorsque Berg parvient à prendre la
fuite, Lee se lance à sa poursuite. En tentant de traverser la route vers
l'autre côté du pont, Berg est percuté par un camion, la jeune femme qui venait
de le rejoindre tombe à ses côtés. Quelques minutes plus tard, alors qu'ils
sont déclarés morts, Lee et Berg se réveillent au milieu d'une scène de guerre,
entourés de cadavres, au pied d'un char d'assaut qui porte le logo d'une armée
inconnue. Lee sait très bien pourquoi ils sont là, Berg ne portait pas de bague
et lorsqu'ils sont morts tous les deux ils se sont réveillés dans un monde
parallèle qui n'était pas prévu. Pour remettre de l'ordre dans tout cela, la
jeune femme programme sa bague sur 9999, et fait exploser une grenade qui les
tue à nouveau. Lorsqu'il se réveille sur Terra 9999, Berg ne semble pas
comprendre ce qui lui arrive. Pourtant l’Organisation est certaine que c'est
l'homme qu'il lui faut...
Môbius – Les Fils du Vent
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Anubis
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Science-Fiction
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 13
janvier 2021
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : S’il y a bien un duo d’auteurs qui
est omniprésent sur ce blog en cette première année d’existence, on peut dire,
sans se tromper, qu’il s’agit de Jean-Pierre Pécau et d’Igor Kordey, le
premier, scénariste touche à tout et qui sort quasiment une BD par mois, le
second, dessinateur au style décrié mais qui nous rappelle si bien le grand et
regretté Richard Corben. Ainsi, que cela soit ensemble, l’exemple le plus
parlant étant, bien entendu, L’Histoire
Secrète, série interminable dont on se demande à chaque fois si on en
verra la bout, ou séparément, depuis janvier dernier, les deux compères
reviennent régulièrement faire un petit tour sur ce blog, même si, je dois
l’admettre, pas toujours avec une grande réussite. Et donc, après avoir marquer
durablement cette première année d’existence du Journal de Feanor,
Pécau et Kordey s’invitent une fois de plus dans nos demeures avec ce premier
volume d’une toute nouvelle série, Môbius. Une de plus, diront
leurs détracteurs, une de plus, diront même les fans qui préféraient peut-être
que les deux bougres finissent leurs autres œuvres respectives… Mais bon, après
tout, pour ce qui est de ces derniers, pourquoi ne pas tenter l’expérience
surtout que, comme on le sait bien, le duo est capable de nous pondre des trucs
vachement originaux qui fourmillent de bonnes idées ?! Et, ma foi, en
lisant ce premier volume de Môbius, s’il y a bien une chose que
l’on ne peut critiquer, c’est l’originalité de la chose et ce scénario de Pécau
qui nous surprend vraiment : une certaine mythologie gitane omniprésente,
cette idée que la mort nous entraine dans un monde parallèle, cette police qui
cherche les criminels par delà les dimensions, oui, sur ce point, Jean-Pierre
Pécau a été loin et nous livre un univers étonnant et prometteur. Ensuite, il y
a le cas Igor Kordey : si le style de ce dernier ne plaira toujours pas à
tout le monde, ses fans, eux, seront ravis de le retrouver plus en forme que
jamais et il est de plus en plus évidant, avec les années qui se sont écoulées
depuis ses débuts, que ce dernier se rapproche de plus en plus du grand Richard
Corben. Cependant, tout n’est pas parfait dans ce premier volume de Môbius,
loin de là : il y a de bonnes idées, c’est un fait, mais il faut tout de
même adhérer au concept général, c’est-à-dire, ce voyage après la mort dans
d’autres Terres parallèles, ensuite, les protagonistes, il faut le reconnaitre,
ne sont pas charismatiques pour un sou et lorsque l’on n’accroche pas au sort
des héros, c’est un peu difficile de s’emballer vraiment pour leur sort, vous
ne trouvez pas ? Pour finir, toute cette culture gitane est, par moments,
un peu pesante même si ce n’est pas le principal défaut de cette BD… Bref, pour
un premier tome, j’ai été loin d’être totalement conquis par ce Môbius qui
possède certes tout un tas de bonnes idées mais qui a du mal a totalement
accrocher le lecteur. Certes, cela ne m’empêchera nullement d’être au rendez
vous de la suite, mais, en tous cas, ce ne sera pas avec un grand enthousiasme,
contrairement a d’autres séries du duo Pécau / Kordey et dont certaines, au
demeurant, on même été abandonnées en court de route…
Points
Positifs :
- Un
postulat d’ensemble franchement original et qui met plutôt bien en avant toute
une mythologie gitane qui est, il faut le reconnaitre, plutôt méconnue du grand
public. De plus, cette idée que l’on est transporter, après notre mort, dans
des mondes parallèles, si elle peut paraitre audacieuse, n’en reste pas moins
intéressante.
-
On peut aimer ou pas le personnage mais Jean-Pierre Pécau reste un auteur fort
prolifique et bourré de bonnes idées qui ne cesse, au fil des années, de nous
surprendre même si, parfois, ses créations sont pour le moins hasardeuses…
-
Igor Kordey est égal a lui-même et nous livre une excellente prestation qui
ravira, je n’en doute pas, ses fans avec son style tellement proche du grand,
et regretté, Richard Corben.
-
La colorisation d’Anubis colle parfaitement bien aux dessins du sieur Kordey.
Points
Négatifs :
- Un
manque de charisme évidant de la part des protagonistes principaux, ce qui fait
que l’on a du mal a accroché totalement à l’intrigue vu que l’on se moque pas
mal de leur sort.
-
Il faut tout de même adhérer au concept de base de ce Môbius :
le voyage dans des Terres parallèles après notre mort, mouais…
-
L’omniprésence de la culture gitane, franchement complexe, est un peu pesante
par moments.
-
Bien évidement, Igor Kordey possède un style particulier et clivant, ce qui
fait que ses habituels détracteurs fuiront cet album comme la peste !
Ma
note : 7/10
Ghost
of Tsushima
En
1274, l'armée mongole dirigée par Khotun Khan, cousin de Kubilaï Khan, accoste
sur les plages de l'île japonaise de Tsushima face à 80 samouraïs dirigés par
le Jitō de l'île, le daimyo Shimura, et son neveu Jin Sakai – recueilli et
élevé par ce dernier à la suite du meurtre de son père et du décès de sa mère,
sœur du Daimyo Shimura. Les samouraïs sont facilement balayés par les Mongols
qui ont l'avantage du nombre mais disposent aussi de l'expérience de Khotun
Khan qui a étudié le code d'honneur et les tactiques des samouraïs afin de les
retourner contre eux. Jin Sakai est laissé pour mort à la fin du carnage. À son
réveil Jin constate qu'il a été sauvé par une voleuse du nom de Yuna qui lui
demande en retour de l'aider à sauver son frère Taka, prisonnier des Mongols.
Jin lui en fait la promesse mais tente dans un premier temps de délivrer son
oncle, retenu prisonnier au château de Kaneda, mais échoue facilement battu par
Kothun Khan.
Ghost of Tsushima
Éditeur
: Sony
Interactive Entertainment
Développeur
: Sucker
Punch Productions
Concepteur
: Nate
Fox, Jason Connell
Musique
: Shigeru
Umebayashi, Ilan Eshkeri
Date
de sortie : 20 août 2021
Pays
d’origine : Etats-Unis
Genre
: Action-Aventure,
Infiltration
Mode
de jeu : Solo, Multijoueur
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme
: PS5
Mon
avis : Ce fut, indéniablement, le dernier
très grand jeu de la PS4, un soft sublime, quasiment sans le
moindre défaut et qui prouva à la communauté de joueurs que, même si la
quatrième console de chez Sony était en fin de vie et sur le
point d’être remplacée par une certaine PS5 – sauf que,
pandémie de Covid oblige, les choses ne se déroulèrent pas de la même façon que
d’habitude et que, pendant deux années après la sortie de cette dernière, il était
toujours pour le moins complexe de s’en procurer – elle en avait encore pas mal
dans le ventre et capable, donc, de nous offrir quelques beaux chef d’œuvres…
Ce jeu, donc, vous l’avez compris, il s’agit de Ghost of Tsushima,
soft d’aventure dans un monde ouvert – comme c’est un peu devenu la norme ces
dernières années – et qui nous plonge en plein Japon médiéval lors des
tentatives d’invasions mongoles sur l’archipel nippon. Bien évidement, ici, il
y avait de quoi être dubitatif malgré tout : ainsi, les mondes ouverts,
c’est sympa mais ce n’est pas exempt de défauts non plus, les principaux étant,
finalement, la grandeur de la carte et la multiplication de quêtes secondaires
et d’objectifs qui, la plupart du temps, ne servent qu’a prolonger
artificiellement une durée de vie déjà conséquente. Du coup, les joueurs,
échaudés par la tournure prise par certains softs ces dernières années,
comme Assassin’s Creed pour ne citer que l’exemple le plus
évident, pouvaient craindre que, malgré toutes les promesses des concepteurs
de Ghost of Tsushima, on ne retrouve les traditionnels défauts déjà
omniprésents dans la saga phare de chez Ubisoft – voir, bien
entendu, Assassin’s
Creed Odyssey. Fort heureusement, ici, si l’on ne peut pas nier la
présence de certains défauts propres au genre – au bout d’un moment, il faut le
reconnaitre, cela peut devenir lassant de tomber sur des patrouilles mongoles
ou de devoir prendre d’assaut un campement ou une forteresse adverse –
l’ensemble est nettement mieux gérer, quand aux fameuses quêtes secondaires,
celles-ci sont bien plus abouties et intéressantes que chez la concurrence –
sans atteindre la perfection de The
Witcher 3 non plus, il faut l’admettre… Et puis, il y a aussi le
scénario en lui-même de ce Ghost of Tsushima qui renvoie la
saga Assassin’s Creed dans les cordes et qui nous montre, au
demeurant, ce que les concepteurs de cette dernière pourraient faire s’ils
osaient prendre un peu plus de risques. Captivante, fascinante même par moments
au vu des enjeux en court, l’intrigue de Ghost of Tsushima, toute
emprunte de l’ambiance des films d’Akira Kurosawa, frôle la perfection même si
nous avons ici davantage la vision qu’on les américains du Japon qu’autre
chose. Ajoutons à cela un gameplay de qualité et un système de combat presque
parfait – oui, il y aurait une ou deux choses à dire – et il est évidant que les
qualités de ce soft sont nombreuses, fort nombreuses même, surtout que, mine de
rien, je n’ai toujours pas parlé de la qualité graphique : ici, nous
frôlons avec la perfection, tout simplement et, malgré quelques petits bugs
d’affichage, ici et là, comment ne pas reconnaitre qu’entre des décors
somptueux, une gestion du climat sans faute, une luminosité parfois
enchanteresse et une animation parfaite, nous avons affaire à un soft
magnifique, tout bonnement ! Preuve absolue que la PS4 pouvait
encore nous pondre des chefs d’œuvres avant de, tranquillement, tirer sa
révérence, Ghost of Tsushima s’en est trouver davantage
sublimé sur PS5 – la version auquel j’ai joué ce qui fait de
ce dernier le troisième jeu de cette console après un certain Demon’s
Soul et le sublime Elden Ring.
Encore plus beaux, celui-ci est un pur régal pour les yeux, même si, finalement,
ce n’est qu’un simple portage… Mais bon, quoi qu’il en soit, que ce soit
sur PS4 ou PS5, s’il vous faut un jeu, un seul,
c’est Ghost of Tsushima : somptueux, possédant un scénario
riche et marquant, ce soft est un incontournable absolu que tout gamer digne de
ce nom se doit de posséder. Reste la fameuse question que l’on peut se poser en
guise de conclusion : celui-ci, au vu de son succès, aura-t-il une
suite ? Ma foi, on peut s’en douter même si, pour le moment, aucune info
ne le laisse entendre. Mais bon, en attendant, profitions de cette petite
pépite car bon, après tout, ce n’est pas tout le temps que l’on a droit à des
jeux aussi bons…
Points
Positifs :
- Le
dernier très grand jeu de la PS4, un chef d’œuvre absolu et qui ne
possède que bien peu de défauts, bref, un incontournable absolu comme il en
sort que trop rarement. Accessoirement, Ghost of Tsushima est
la preuve évidente que l’on peut encore sortir des jeux en monde ouvert qui ne
tombent pas dans l’accumulation de défauts du genre, ce qui, ma foi, est une
très bonne nouvelle.
-
Scénaristiquement, Ghost of Tsushima est très bien écrit et
vous tiendra en haleine tout au long de l’aventure de Jin Sakai. Qui plus est,
l’évolution de ce dernier, au fil des événements, est plutôt crédible.
-
Un jeu digne des grands films de sabres japonais et qui nous replonge dans
l’ambiance des œuvres du grand Akira Kurosawa.
-
Jin Sakai est un protagoniste principal franchement réussi, quand au reste du
casting, il est lui aussi de qualité. Petite mention, naturellement, au seigneur
Shimura dont la relation avec son neveu, Jin, est au cœur de l’intrigue, ce
qui, ma foi, nous donnera une conclusion somptueuse !
-
Des quêtes secondaires intéressantes et, la plupart du temps, méritent le
détour.
-
Visuellement, Ghost of Tsushima est magnifique, que ce soit
les décors, les jeux de lumière, la météo, les animations des personnages, les
costumes, etc. Et alors, si vous possédez la version PS5, comme
moi, le jeu n’en sera que plus sublimé.
-
Une bande originale de qualité et qui nous transporte dans une ambiance nippone
du plus bel effet.
Points
Négatifs :
- Malheureusement,
nous n’échappons pas aux traditionnels défauts du genre même si ceux-ci sont
moins nombreux que dans la concurrence. Ainsi, il peut devenir lassant, au bout
d’un moment, de devoir se coltiner moult attaques de campements ou de
forteresses mongoles et il en va de même avec les multiples patrouilles que
l’on croise toutes les deux minutes.
-
Le système de combat est bon, certes, cependant, il est dommage que l’on ne
puisse pas choisir son adversaire ce qui fait que, par moments, les
affrontements sont un peu trop brouillons…
-
Quelques légers bugs d’affichage nuisent un peu à la beauté de l’ensemble.
Ma
note : 9/10
Providence
En
1919, à la rédaction du New York Herald, les discussions vont bon train pour
remplir au plus vite une demi-page avec un article de dernière minute, une
publicité ayant été annulée. Le journaliste Robert Black veut bien réaliser un
sujet et le choix se porte sur l'impact qu'a eu le livre Sous le monde,
un roman qui aurait inspiré le célèbre Roi en Jaune de Robert
Chambers. Pour donner corps au thème, Robert se remémore qu'un certain Docteur
Alvarez a écrit un papier sur le livre et qu'il habite à New York. Le
journaliste se rend donc à l'immeuble où l'homme est censé habiter. C'est Mme
Ortega, la concierge qui lui ouvre. Elle porte un manteau de fourrure alors
qu'il fait extrêmement chaud en ce moment. Elle conduit Robert Black jusqu'à
l'appartement du Docteur Alvarez, mais prévient le journaliste qu'il fait très
froid à l'intérieur et ce, afin d'éviter que la maladie du médecin ne se
dégrade. Après un entretien fort instructif, Robert retourne à la rédaction,
son idée d'article étant tombée à l'eau. Par contre, il lui est venu à l'idée
de parcourir le pays à la recherche d'un ouvrage aux prétendues propriétés
alchimiques...
Providence
Scénario : Alan Moore
Dessins
: Jacen Burrows
Encrage : Jacen
Burrows
Couleurs : Juan
Rodriguez
Couverture : Jacen
Burrows
Genre : Horreur,
Fantastique
Editeur
: Avatar Press
Titre
en vo : Providence
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: Mai
2015 – Avril 2017
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 16 août 2018
Nombre
de pages : 544
Liste des
épisodes
Providence 1-12
Mon
avis : Il y a de cela quelques jours, j’avais
eu l’occasion de vous parler d’un certain Neonomicon,
œuvre du fameux Alan Moore qui, pour rappel, est sans nul doute un des plus
grands auteurs de comics de ces quatre dernière décennies et qui, bien entendu,
était un hommage aux œuvres du grand et cultissime Howard Phillips Lovecraft.
Curieusement, j’avais été plutôt mitigé vis-à-vis de Neonomicon, la faute, peut-être, à une certaine exagération du
sieur Moore qui avait fait basculer son hommage vers une pornographie pure et
dure, me laissant pour le moins dubitatif. Cependant, Alan Moore n’en n’avais
pas tout à finit avec Lovecraft puisque, quelques années plus tard, l’auteur britannique
avait donné une suite a Neonomicon
avec une œuvre encore plus ambitieuse, le fameux Providence dont je vais vous parler aujourd’hui. Bon, tout d’abord,
je ne pouvais que remercier les éditions Urban
Comics pour avoir eu la bonne, que dis-je, l’excellente idée de
publier l’intégrale de Providence il y a de cela quelques années. Excellente
idée car, justement, se procurer les trois volets de ce comics était devenu
chose fort compliquée depuis que quelques spéculateurs avaient décidé de faire
main-basse sur l’intégralité du premier tome disponible et de proposer celui-ci
a des prix tout bonnement prohibitifs – du genre 80 euros… Du coup, merci
a Urban, donc, de me donner enfin l’opportunité de découvrir
ce Providence qui me faisait de l’œil depuis quelques années
et qui, a défaut d’être un chef d’œuvre absolu comme Watchmen ou
d’autres créations de Moore, nous prouve une fois de plus que l’auteur
britannique, lorsqu’il s’attaque a quelque chose, ne fait pas les choses a
moitié ! Et d’ailleurs, sur ce point, peut-être un peu trop, mais je
m’explique : Providence, indéniablement, est un bon, que
dis-je, un formidable hommage a Lovecraft et a son univers, Alan Moore maitrise
a merveille son sujet, connait la vie et les créations du reclus de Providence
sur le bout des doigts et, au passage, nous propose ici une intrigue d’une
complexité rare mais où chaque dialogue, chaque événement a parfaitement sa
place. Le problème, justement, c’est cette complexité qui, bien souvent, prend
le pas sur le plaisir même de la lecture, ainsi, si tous ces très longs
passages de textes où le lecteur découvre le journal intime du protagoniste
principal, le journaliste Robert Black, apporte un plus a l’histoire et s’avère
nécessaire pour la compréhension de l’ensemble, l’extrême longueur de ces
derniers font que le rythme de lecture est souvent cassé et que, par moments,
un certain sentiment d’ennui peu se faire jour. Cela est fort dommage car Providence est
intéressant et mérite franchement le détour, de plus, pour les fans de Moore,
cette œuvre conclu de fort belle manière Neonomicon qui lui était
loin d’être sans défauts, comme je l’avais souligné. Alors, que dire de Providence ?
Faut-il tenter l’expérience ou pas ? En toute sincérité, je dirais oui,
mais ce, uniquement si, a la base, vous connaissez Lovecraft et que ses œuvres
vous sont familières ; si c’est le cas et que vous n’ayez pas peur de vous
prendre la tête dans une lecture complexe, alors, foncez sans plus attendre,
par contre, si ce n’est pas le cas, alors, ne perdez pas votre temps devant une
œuvre qui vous fera plus bailler d’ennui qu’autre chose…
Points
Positifs :
- Un
excellent hommage de la part d’Alan Moore a HP Lovecraft et a son univers. Une
fois de plus, l’auteur britannique fait preuve d’une maitrise impressionnante
du sujet qu’il aborde et nous en livre une vision peu commune mais proche de la
perfection de par ses connaissances et de la manière dont il traite tout cela.
-
Si vous êtes un inconditionnel des créations de Lovecraft et que vous n’ayez
pas peur de vous plonger dans une œuvre fort complexe, alors, Providence est
fait pour vous – d’ailleurs, connaitre Lovecraft et son œuvre s’avère être
primordial pour saisir toutes les références, les clins d’œil et les nombreux
protagonistes qui parsèment ces pages.
-
Comme cela avait déjà été le cas dans Neonomicon, Jacen Burrows
livre une prestation artistique loin d’être époustouflante mais qui colle
plutôt bien à l’ambiance.
-
Le journal intime de Robert Black qui permet au lecteur de découvrir les
pensées de ce dernier et de mieux saisir toutes les subtilités scénaristiques.
-
Bonne idée de conclure Neonomicon par le biais de Providence.
Points
Négatifs :
-
Une lecture d’une complexité indicible – comme le dirait si bien Lovecraft. Il
faut dire que la majeure partie de ces douze épisodes nous montrent surtout des
personnages qui discutent entre eux, ajoutons a cela le journal intime de
Robert Black qui est instructif mais bien souvent beaucoup trop long et vous
comprendrez que lire Providence peut parfois être difficile… au point même de
s’ennuyer par moments ? Je le pense, hélas…
- Providence est
avant toute chose une œuvre destinée aux fans purs et durs de Lovecraft. Ainsi,
si vous connaissez mal ou pas du tout les œuvres du maitre de l’horreur, alors,
n’essayez même pas de vous plonger dans la lecture de ce comics, vous serez
littéralement perdus et abandonnerez rapidement la partie…
Ma
note : 8/10