Saga
– Tome 8
Hazel
ne comprend pas ce qui se passe en voyant ses parents se serrant fortement dans
les bras. Marko annonce à sa petite fille que sa maman s'est fait mal et a
perdu le bébé qui grandissait en elle. Les dernières actions du Comte Robot ont
poussé Pétrichor à le ligoter mais c'est finalement ce dernier qui trouve la
solution aux problèmes du couple. Alana et le Comte Robot se rendent ensemble à
Avorteville, un endroit où il est possible d'aider toutes les femmes
nécessiteuses. Alana annonce qu'elle a atteint le troisième trimestre de
grossesse au médecin gérant l'endroit. Celui-ci dit ne plus pouvoir l'aider
mais que si elle souhaite vraiment avorter, ils devront se rendre dans les
terres perdues. De retour au vaisseau où l'attendent Marko, Alana et Pétrichor,
Alana leur dit que le Comte a pris une autre direction mais qu'à présent elle
connaît la localisation de celui ou celle qui pourra la libérer du petit être
mort qui est en elle. Soudain, des monstres apparaissent. Alors que tous
sortent leurs armes, c'est finalement Alana qui les élimine avec de la magie !
Saga – Tome 8
Scénario
: Brian K. Vaughan
Dessins
: Fiona Staples
Encrage : Fiona
Staples
Couleurs : Fiona
Staples
Couverture : Fiona
Staples
Genre : Science-Fiction,
Space Fantasy
Editeur : Image Comics
Titre
en vo : Saga – Vol 8
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 02
janvier 2018
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 23 février 2018
Nombre
de pages : 152
Liste
des épisodes
Saga
43-48
Mon
avis : Ce n’est pas vraiment une surprise
ni même la première fois que je le souligne mais je ne peux pas m’empêcher de
dire, encore et encore, que chaque nouvel album de Saga,
œuvre du duo Brian K. Vaughan et Fiona Staples, est un véritable plaisir pour
moi, un plaisir comme j’en ressens fort rarement, dois-je ajouter. Il faut dire
que cette œuvre de space-opéra est sans nul doute l’un des meilleurs comics de
ces dernières années et que, même si l’effet de surprise des débuts est passé
depuis longtemps, la qualité, elle, est toujours au rendez vous, et ce, pour le
plus grand plaisir des fans. Et, bien évidement, ce huitième tome ne démord par
a la règle et même si on peut être un poil dubitatif quand au dernier épisode puisque
Vaughan ne nous montre pas la conclusion de son arc sur Avorteville, choisissant,
de fait, une ellipse narrative pour mieux rebondir par la suite, force est de
constater que, dans l’ensemble, nous retrouvons avec plaisir tous les éléments
qui ont fait la force de cette série depuis ses débuts. Bien sur, il y eut des
volumes plus réussis dans le passé mais si ce huitième tome est un peu moins
spectaculaire que d’autres, il brille particulièrement par les thèmes de
sociétés abordés dans celui-ci : ainsi, entre le débat sur l’avortement,
la sensibilité des individus transgenres et la manière dont les autres les
voient, sans oublier, quelques passages réussis sur ce qu’est la vie et la mort
– a ce sujet, la discussion entre Hazel et son éventuel-frère qui ne verra pas
le jour est une pure merveille – Brian K. Vaughan fait preuve d’une belle
maitrise narrative. Ajoutons à cela un nouvel arc qui se met en place et qui
semble prometteur et vous comprendrez, pourquoi, non seulement j’ai été
satisfait par ce huitième volume de Saga mais que, surtout,
désormais, je vais me plonger dans la suite avec délectation…
Points
Positifs :
-
Le plaisir de retrouver ce qui est sans nul doute l’un des meilleurs comics
actuel, surtout que, malgré le temps qui passe – nous en sommes au huitième
tome – la qualité, elle, est toujours au rendez vous. Alors bien entendu, il y
eut des volumes plus réussis, mais bon, dans l’ensemble, cela reste très bon.
-
Si les événements qui ont lieu dans ce huitième tome sont moins spectaculaires
qu’en d’autres occasions, Brian K. Vaughan en profite pour s’attarder sur des
problèmes de sociétés comme l’avortement, la transidentité ou la mort.
-
L’arrivée de Pétrichor dans Saga est l’une des meilleures
choses qui soit arrivée à cette série depuis quelques épisodes. Je
l’adore ! Quand au Prince Robot, il reste égal à lui-même, c’est-à-dire,
excellent.
-
Une couverture plutôt réussie !
Points
Négatifs :
-
Brian K. Vaughan conclut peut-être un peu trop rapidement son arc sur
Avorteville. Dommage car j’appréciai bien cette ambiance western.
-
Un album qui donne plutôt l’impression d’être entre deux arcs plus importants.
-
J’aime beaucoup Fiona Staples et son style est tout simplement parfait
pour Saga, par contre, c’est moi ou je l’ai trouver un poil moins
en forme sur certaines planches dans cet album ?
Ma
note : 8/10
Tattoo
You
The
Rolling Stones
1
- Start Me Up (Mick Jagger, Keith Richards) 3:32
2
- Hang Fire (Mick Jagger, Keith Richards) 2:20
3
- Slave (Mick Jagger, Keith Richards) 6:32
4
- Little T&A (Mick Jagger, Keith Richards) 3:22
5
- Black Limousine (Mick Jagger, Keith Richards,
Ronnie Wood) 3:32
6
- Neighbours (Mick Jagger, Keith Richards) 3:31
7
- Worried About You (Mick Jagger, Keith Richards) 5:17
8
- Tops (Mick Jagger, Keith Richards) 3:46
9
- Heaven (Mick Jagger, Keith Richards) 4:24
10
- No Use in Crying (Mick Jagger, Keith Richards,
Ronnie Wood) 3:24
11
- Waiting on a Friend (Mick Jagger, Keith Richards) 4:34
Tattoo You
Musicien
: The
Rolling Stones
Parution
: 24 août 1981
Enregistré : 1972
– 1981
Durée : 44:23
Genre
: Rock
Producteur : The
Glimmer Twins
Label
: Rolling
Stones Records
Musiciens :
Mick
Jagger : chant (sauf sur 4), chœurs (sauf sur 5),
guitare électrique (9, 10), harmonica (5), percussions (9)
Keith
Richards : guitare électrique (sauf sur 9), basse
(4), chant (4), chœurs (1-4, 6, 7, 10)
Ronnie
Wood : guitare électrique (sauf sur 7, 8, 9,
11) basse (2), chœurs (1, 2, 4, 6, 10)
Bill
Wyman : basse (sauf sur 2, 4), guitare (9),
synthétiseur (9), percussions (9)
Charlie
Watts : batterie, percussions (9)
Mick
Taylor : guitare (8, 11)
Wayne
Perkins : guitare électrique solo (7)
Billy
Preston : claviers (3, 7)
Nicky
Hopkins : piano (8, 10, 11), orgue (10)
Ian
Stewart : piano (2, 4-6)
Chris
Kimsey : piano électrique (9)
Samir
Foughali : congas (3)
Sonny
Rollins : saxophone (3, 6, 11)
Pete
Townshend : chœurs (3)
Ollie
Brown : percussions (3, 7)
Jimmy
Miller : percussions (8)
Mike
Carabello: cloche à vache (1), guiro, claves,
cabasa et conga (11)
Barry
Sage : claquements de mains (1)
Mon
avis : Après vous avoir parlé de Some Girls qui
est, de mon point de vu, un des tout derniers grands albums des Rolling Stones
(même si celui-ci est inférieur, et de loin, à ceux de leur période faste qui
va, grosso modo, de Beggars
Banquet à Exile
on Main Street) j’aborde à présent le cas d’un opus qui, a priori,
devrait mettre tout le monde d’accord sauf que, en fait, les choses sont un
poil plus compliquées, du moins, pour ce qui est de mon ressentit. Pour rappel,
la fin des années 70 et la décennie suivante furent horribles pour les Stones
qui, à plusieurs reprises, nous pondirent des galettes que l’on peut qualifier
d’ignobles, de véritables étrons dont je n’ose même pas écrire le nom ici.
Cependant, entre Some Girls et Steel Wheels, paru
en 1989 et qui fut un peu l’album du renouveau, il y a un certain Tattoo
You, opus considéré par de nombreux fans comme étant un des meilleurs du
groupe voir, en tous cas, comme leur dernier chef d’œuvre absolu. Sauf que, à
mes yeux, ce n’est pas le cas, mais alors, absolument pas ! Bon, pour la
petite histoire, Tattoo You est un album particulier puisque,
à l’époque où il est sortit, alors que les Stones allaient partir en tournée,
ceux-ci n’avaient aucun nouvel opus à proposer, aucune nouvelle chanson et que
cet album fut, en fait, une espèce de compilation d’anciens titres – dont
certains remontant à 1972 ce qui explique la présence de Mick Taylor sur deux
chansons – qui avaient été mis de coté pendant des années. D’ailleurs, que l’on
ne s’y trompe pas, pour la plupart des chansons de Tattoo You,
Jagger s’est contenté de reposer son chant, le groupe ajoutant quelques chœurs,
ici et là, voir modifiant à peine certains titres. Bref, rien de véritablement
nouveau si l’on doit être tout à fait précis, sauf que… sauf que, en fait, le
résultat est plutôt étonnant et fonctionne assez bien, ce qui est, de mon point
de vu, presque un miracle ! Ainsi, comment des chansons qui n’avaient pas
été retenues pour des albums inférieurs à Tattoo You ont-elles
put, une fois celles-ci compilées ensemble, faire de celui-ci une
réussite ? Car oui, malgré mes réticences, malgré le fait que je ne le
considère pas comme étant un chef d’œuvre – il ne faut pas exagérer – Tattoo
You est un bon album des Rolling Stones, une de leurs dernières
réussites d’ailleurs, surtout dans le contexte de l’époque. D’ailleurs, c’est
peut-être un peu cela l’explication du succès de Tattoo You finalement :
l’ancienneté de leurs chansons qui sauvent les meubles, car bon, entre Emotional
Rescue – beurk – et Undercover – encore plus beurk –
il était évidant que nos cailloux étaient, artistiquement parlant, au fond du
trou…
Points
Positifs :
- Même
si je ne suis pas un grand fan de cet album, je dois reconnaitre que, dans
l’ensemble, il est terriblement efficace et fonctionne plutôt bien. Un opus
fait de bric et de broc, certes, mais qui apparait, miraculeusement, comme
étant assez cohérent et assez bon dans l’ensemble.
-
Si l’on met de coté Start Me Up qui est un des plus grands
succès des Stones et qui ouvre le bal de fort belle manière, il y a peu de
véritables incontournables dans cet album, juste des chansons sympathiques
assez réussies dans l’ensemble, quoi que, Waiting on a Friend est
un fort beau titre…
-
Le quasi-miracle de faire une compilation de chansons non incluses dans des
albums inférieurs à Tattoo You et que, au final, ce dernier
s’avère être un bon opus. Il y a des choses, parfois, qui ne s’expliquent
pas !?
-
Une pochette, bien entendu, devenue culte au fil du temps…
Points
Négatifs :
- Bon,
je suis désolé mais je ne peux pas considérer Tattoo You comme
étant un chef d’œuvre et, encore moins, un des meilleurs albums des Rolling
Stones : a un moment donné, lorsque l’on voit les monuments qu’ils nous
ont offert, surtout a la fin des années 60 et au début des années 70, il ne
faut pas tomber dans l’exagération…
-
Oui, Tattoo You est bon, sympathique et oui, c’est un des tout
derniers albums importants du groupe, cependant, cela reste un opus fait de
chutes de studios, de titres non retenus pendant des années, ce qui, selon moi,
n’est pas anodin.
-
Bon, soyons francs : en dehors de Start Me Up et de Waiting
on a Friend, il est difficile de parler de grandes chansons pour ce qui est
du reste de l’album !
Ma
note : 7,5/10
Sans
Filtre
Un
couple de mannequins et influenceurs, Carl et Yaya, dîne au restaurant. Carl
fait remarquer à Yaya qu'elle était censée payer la note. Yaya n'y attache
aucune importance. Le ton monte, et Carl s'énerve en remarquant que dans un des
seuls milieux sociaux où les femmes gagnent plus que les hommes, elle reproduit
les stéréotypes de genre en trouvant normal qu'un homme paye le restaurant à
une femme. Le couple se retrouve embarqué sur un navire de croisière de luxe,
et découvre un monde de parvenus enrichis par la vente d'armes ou d'engrais, et
où les femmes entretenues par les milliardaires tiennent un rôle décoratif.
Sans Filtre
Réalisation : Ruben
Östlund
Scénario : Gabriel
de Knoop, Daphne Koutra
Musique : Mikkel
Maltha, Leslie Ming
Production : 30West,
Arte France Cinéma, BBC Films, Bord Cadre Films
Genre : Comédie
satirique
Titre
en vo : Triangle of Sadness
Pays
d'origine : Suède, France, Allemagne,
Royaume-Uni, Etats-Unis
Langue
d'origine : anglais, suédois, allemand,
français, grec, tagalog, akan
Date
de sortie : 28 septembre 2022
Durée : 149
mn
Casting :
Harris
Dickinson : Carl
Charlbi
Dean : Yaya
Dolly
de Leon : Abigail
Zlatko
Burić : Dimitry
Woody
Harrelson : le capitaine
Thomas Smith
Iris
Berben : Therese
Vicki
Berlin : Paula, commandante de bord
Henrik
Dorsin : Jormo Björkman
Mia
Benson : la cliente qui se plaint
des voiles sales
Arvin
Kananian : Darius, second
du capitaine
Jean-Christophe
Folly : Nelson, alias « Pirate »
Amanda
Walker : Clementine, une de
clientes fortunées
Oliver
Ford Davies : Winston, le
mari de Clementine, fabricant d'armes
Carolina
Gynning : Ludmilla
Sunnyi
Melles : Vera, une fortunée russe
Alicia
Eriksson : Alicia, une
des hôtesses du yacht
Thobias
Thorwid : Lewis
Camilla
Läckberg : elle-même
Mon
avis : Les amateurs les plus éclairés du
Septième Art le savent bien, Ruben Ôstlund, suédois de son état, est, depuis
quelques années, un des réalisateurs les plus intéressants du milieu, même si,
il faut le reconnaitre, ses longs métrages, de par leurs spécificités, sont
loin d’être destinés au grand public, loin de là. Cependant, n’allez pas croire
que le sieur Ôstlund fasse partie de ces réalisateurs ennuyeux qui ne savent
que nous pondre des œuvres prétentieuses, non, le suédois possède non seulement
un talent pour le moins certain mais, surtout, sait en user pour nous proposer
de fort belles critiques sociales, le tout, avec une certaine dose d’humour.
Ainsi, prenons donc ce Sans Filtre (traduction
pour le moins contestable de Triangle of
Sadness), Palme d’Or du Festival
de Cannes 2022 et qui est une fort belle charge envers la nature humaine,
surtout lorsque cette dernière est vue à travers ses bassesses et sa médiocrité.
Ici, tout le monde en prend pour son grade, ou presque, de ce couple de mannequins
influenceurs qui pinaillent sur qui devrait payer l’adition au restaurant, ce,
dans un microcosme où, pour une fois, les femmes gagnent nettement plus d’argent
que les hommes, jusqu’à ce vieux couple de fabriquant d’armes qui ont fait leur
fortune sur la mort de milliers de victimes de par le monde en passant par ce
vieux chef d’entreprise russe anticommuniste, ce milieu où les femmes ne sont
que des objets mais aussi cette femme de ménage philippine qui va, par la force
des choses, devenir indispensable et qui va, elle aussi, le pouvoir aidant,
tomber en quelque sorte dans le coté obscur, force est de constater que le
monde décrit par Ruben Ôstlund n’est pas très joli. Cependant, a bien y regarder,
celui-ci est le notre et avec ce film, nous sommes nettement plus loin que dans
une simple charge envers le capitalisme, loin de là : disons plutôt que Sans Filtre nous démontre, avec humour
et justesse, que l’homme est un salaud pour l’homme et que la femme, et bien,
comment dire, disons qu’elle ne vaut guère mieux ! Naturellement, de par
ses nombreux excès ou alors, probablement par ce que ce film n’est guère tendre
envers une certaine intelligentsia donneuse de leçons – le fameux camp du bien –
Sans Filtre n’est pas une œuvre qui
plaira à tout le monde et certaines scènes, complètement folles, qui
surviennent pendant le fameux diner du capitaine, n’arrangeront pas les choses.
Cependant, si vous accrochez au concept, si vous ne vous sentez pas
spécialement visé par le propos du film ou bien, pourquoi pas, si vous ne vous
faites guères d’illusion sur vous-même, ce long métrage de Ruben Ôstlund, oh
combien jubilatoire, vous ravira grandement. Provoquant, sans concessions,
terriblement drôle et peu amène sur l’humanité en général, Sans Filtre est une véritable petite merveille qui pointe du doigt
toute la bassesse de l’âme humaine et ce, de fort belle manière. Certains,
outrés, passeront leur chemins, ce, probablement de peur de se reconnaitre, les
autres, eux, d’une manière jubilatoire, y prendront leur pied tout en louant le
talent d’un réalisateur décidément pas comme les autres…
Points
Positifs :
-
Magnifique charge envers toute la bassesse de l’âme humaine, Sans Filtre est un excellent long
métrage, franchement barré, qui ose, de fort belle manière, pointer du doigt
tous les défauts des puissants mais aussi de ceux qui, par les aléas de la vie,
pourraient le devenir. Un véritable petit brulot comme Ruben Ôstlund sait nous
en offrir.
-
Influenceurs, fabriquant d’armes, monde de la mode, nouveaux riches russes mais
aussi employés qui ne rêvent que d’un beau pourboire et même une femme de
ménage qui, subitement, prend le pouvoir en devenant indispensable, tout le
monde en prend pour son grade dans ce film décidément guère tendre pour le
genre humain.
-
La scène du diner du commandant est un grand moment de n’importe quoi qui
mérite presque, a elle toute seule, le visionnage de ce film !
-
Le commandant du navire, parlons en : alcoolique finit, communiste
primaire, celui-ci est grandiose dans sa médiocrité.
-
Un casting peu connu dans l’ensemble, en dehors de quelques noms, mais qui fait
parfaitement le job.
Points
Négatifs :
-
Bien entendu, Sans Filtre est un film qui ne plaira pas à tout
le monde et qui n’est absolument pas grand public pour un sou.
-
Certaines scènes, comme l’épidémie de vomie et l’explosion de caca, ne sont pas
faites pour tout le monde…
-
Certains risquent de tiquer en se reconnaissant dans les personnages ou le
microcosme pointé du doigt dans ce long métrage et, naturellement, je ne parle
par des ultra-riches qui, de toute façon, ont d’autres chats à fouetter que de
regarder un film de Ruben Ôstlund.
Ma
note : 8/10
Akira
– Tome 3
Alors
que Tetsuo se tord de douleur à cause de sa blessure au bras, il voit le rayon
laser tiré depuis l’espace s’abattre sur lui. L’explosion qui s’en suit est
terrible, il y a peu de chance que le jeune homme ait survécu. Le colonel,
abattu, ne regarde pas les écrans de surveillance et se contente d’entendre les
scientifiques qui ne constatent plus un seul signe de vie. Akira n’est visible
nulle part, mais il y a de grandes chances qu’il soit encore vivant. En ville,
c’est la pagaille : des pillages ont lieu un peu partout, et les machines de la
police tentent de neutraliser les malfaiteurs en tirant dessus. L’état
d’urgence national est prononcé, la répression est mise en place, rien ne va
plus...
Akira – Tome 3
Scénariste
: Katsuhiro
Otomo
Dessinateur : Katsuhiro
Otomo
Genre : Seinen
Type
d'ouvrage : Fantastique, Anticipation
Titre
en vo : Akira – vol 3
Parution
en vo : 01 septembre 1986
Parution
en vf : 26 mars 2018
Langue
d'origine : Japon
Editeur : Glénat
Nombre
de pages : 296
Mon
avis : Il est difficile de ne pas
reconnaitre que ce troisième volume de Akira,
le manga culte de Katsuhiro Otomo et peut-être un des meilleurs du genre, voir
de l’histoire de la bande dessinée tout court, marque un tournant dans le
déroulement de la saga. En effet, il y a un avant et un après lorsque l’on
parvient aux dernières pages de cet album et si jusque là, l’intrigue se
déroulait dans un Neo-Tokyo plus ou moins futuriste, bref, dans un paysage
urbain familier, après la destruction de la mégalopole, la suite, elle, aura
lieue dans un univers post-apocalyptique qui changera la donne visuelle de
belle manière. Mais nous n’en sommes pas encore là dans ce troisième volume et,
justement, celui-ci est surtout marquer par la chasse lancée a l’encontre du
fameux Akira, jeune enfant, en apparence, tout juste réveiller par Tetsuo dans
le volume
précédent. Plusieurs factions sont sur ses traces : l’armée, bien
entendu, les rebelles de Nezu, Lady Miyako qui envoi trois jeunes filles dotées
de pouvoirs et, bien entendu, nos héros, Kaneda et Kei. Forcément, tout cela
nous entraine dans une formidable course poursuite faite de chassées croisées
et de nombreux retournements de situations, le tout tandis qu’a lieu un coup
d’état. A la lecture, c’est captivant de la première a la dernière page et sur
ce point, force est de constater que Katsuhiro Otomo maitrise a merveille le
rythme de l’intrigue. Le final, apocalyptique, qui voit la destruction de
Neo-Tokyo et qui entraine la mort de millions de personnes marque naturellement
les esprits, surtout que quelques protagonistes importants passent eux aussi de
vie a trépas dans ce tome et sur les dernières pages, lorsque Tetsuo,
totalement absent jusque là, retrouve Akira, le lecteur comprend rapidement
qu’il est arrivé a un tournant de la saga et que celle-ci, désormais, va
prendre une tournure fort différente…
Points
Positifs :
-
Comme dans le second tome, nous avons une fois de plus affaire, principalement,
à une gigantesque course poursuite, mais, ici, ce n’est plus Tetsuo qui est
pourchassé mais Akira, réveiller par ce dernier et dont le sort intéresse tout
un tas d’individus et de factions différentes. De même, ici, on voit davantage
du pays puisque cette chasse à l’homme a lieu en pleine ville et non dans une
base militaire.
-
Le plaisir, pour le lecteur, de retrouver la suite d’une saga extraordinaire et
quasiment sans défauts, de connaitre le sort des nombreux protagonistes, le
déroulement d’une intrigue toujours aussi passionnante…
-
Bien évidement, et ce n’est pas une surprise, pour ce qui est des dessins,
c’est tout simplement excellent pour ne pas dire magnifique sur certaines
planches. Katsuhiro Otomo, dans Akira, n’était pas qu’un scénariste
génial mais également un artiste fort doué !
-
Certains protagonistes majeurs perdent la vie dans ce volume, comme Takashi, ce
qui entraine la destruction de Neo-Tokyo par Akira. Mais il y a aussi quelques
petits nouveaux qui font leur apparition et qui marquent les esprits, je veux
bien évidement parler de Sakaki, jeune fille doté de pouvoirs et œuvrant pour
Lady Miyako.
-
La destruction de Neo-Tokyo qui conclut cet album et qui marque un sacré
tournant dans le déroulement de l’intrigue. Si celle-ci est naturellement
apocalyptique, c’est la manière dont elle amené – Otomo nous montre quelques
scènes de la vie quotidienne d’individus qui vont mourir – qui fait le plus
froid dans le dos.
-
Une édition en noir et blanc tout simplement excellente !
Points
Négatifs :
-
Comme je l’ai déjà souligné dans mes critiques précédentes, a moins d’être un
inconditionnel de la version couleur…
Ma
note : 9,5/10
Maria
À
quinze ans, Maria Schneider est chassée de son domicile par sa mère,
Marie-Christine Schneider, après qu'elle a pris contact avec son père
biologique, Daniel Gélin, qui lui fait découvrir le monde du cinéma. À dix-neuf
ans, elle est approchée, en 1969, par Bernardo Bertolucci, qui lui propose le
rôle de Jeanne dans son prochain film, Le
Dernier Tango à Paris. La jeune femme rencontre alors Marlon Brando, plus
âgé qu'elle, et qui est déjà une star. Le tournage est dur et intense. Au
départ, les scènes de nu ne semblent pas gêner Maria, jusqu'au moment où
Bertolucci et Brando la piègent dans la scène du beurre qui va durablement
l'affecter. Le film est un succès, notamment par le scandale qu'il déclenche
dès sa sortie en 1972. Maria est confrontée à la célébrité et au scandale
suscité par le film ainsi qu'à l'opprobre de personnes anonymes.
Maria
Réalisation : Jessica
Palud
Scénario : Jessica
Palud, Laurette Polmanss
Musique : Benjamin
Biolay
Production : Les
Films de Mina, Cinema Inutile, StudioCanal
Genre : Drame
biographique
Titre
en vo : Maria
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : français, anglais
Date
de sortie : 19 juin 2024
Durée : 102
mn
Casting :
Anamaria
Vartolomei : Maria
Schneider
Matt
Dillon : Marlon Brando
Céleste
Brunnquell : Noor
Giuseppe
Maggio : Bernardo Bertolucci
Yvan
Attal : Daniel Gélin
Charlotte
Jiminez Schaff : Fiona Gélin (8
ans)
Léo
Jiminez Schaff : Manuel Gélin
(11 ans)
Marie
Gillain : Marie-Christine Schneider
Jonathan
Couzinié : Michel
Schneider
Judith
Henry : Judith
Mélissa
Barraud : Rose Schneider
Capucine
Brunet : Vanessa Schneider
Laetitia
Fourcade : Sylvie
Vincent
Bramoullé : Vincent
Anne
Suarez : Hélène
Jean-Jacques
Marnier : Jacques
Patrice
Tepasso : Vittorio Storaro
Hugo
Becker : Marc, le réalisateur
Laurent
Jumeaucourt : André, le producteur
Manuel
Severi : le comédien dans la scène
de la salle de bain
Stanislas
Merhar : Berhmann, l’agent
Camille
Archambeaud : la secrétaire
de Berhmann
Hugues
Gemignani : le machiniste
(Dernier Tango)
Aurélie
Garault : la maquilleuse
Swann
Dupont : la scripte
Jérémy
Charvet : le pointeur
Annaig
Briand : la femme qui insulte Maria
dans la brasserie
Alexis
Corso : Boris Szulzinger, le
réalisateur de Mama Dracula
Jean-Baptiste
Le Vaillant : le partenaire
vampire
Jean-Marie
Mendiant : Luis Buñuel
Yann
Denécé : Fernando Rey
Fabienne
Rocaboy : la scripte de Buñuel
Christophe
Grégoire : le médecin de
la clinique psychiatrique
Eugénie
Gaudel : l'infirmière de la
clinique
Elisa
Sommet : l'attachée de presse
Clément
Bertani : le journaliste de
l'interview du film de Rivette
Mon
avis : Je dois reconnaitre que j’étais
loin d’être très enthousiaste vis-à-vis de ce film et que, quelque part, j’avais
un peu peur que celui-ci ne soit un peu trop dans l’air du temps, c’est-à-dire,
qu’il allait terriblement pointer du doigt le male blanc de plus de cinquante
ans, terrible symbole de ce fameux patriarcat, qui, fatalement, traiterait
comme le dernier des salauds une pauvre actrice débitante, marquant celle-ci à
jamais du sceau de l’infamie par le biais de manipulations et de faits pour le
moins libidineux. D’un autre coté, il fallait tout de même reconnaitre que le
sort fait à Maria Schneider lors de ce
fameux tournage du Dernier Tango à Paris
du sieur Bernardo Bertolucci était pour le moins peu enviable pour ne pas dire
immonde : ainsi, que dire de ce que Marlon Brando avait fait à la jeune
actrice lors de cette fameuse scène du beurre si ce n’est que nous pouvons
parler, sans exagération aucune, de viol. Bref, il y avait tout de même matière
à ce que ce Maria éveille ma
curiosité et, ma foi, dans l’ensemble, on peut dire que le pari est plus ou
moins réussi et que oui, toute la première partie du film où l’on suit les
débuts de la jeune actrice jusqu’au fameux tournage et la sortie du Dernier Tango à Paris avec les
conséquences que l’on sait mérite largement le détour. Ainsi, des espoirs de la
jeune Maria Schneider et de sa joie d’être choisie par un grand réalisateur et
de tourner avec une légende absolue du septième art jusqu’à la désillusion
finale, Bertolucci et Brando ayant bel et bien agis comme de véritables salauds
vis-à-vis d’elle, la première partie de Maria
frôle avec l’excellence, c’est un fait. Le souci, cependant, c’est la seconde
partie du film qui, en toute franchise, est loin, mais alors très loin d’être
du même acabit : bourré de multiples ellipses temporelles, occultant le
fait, indéniable, que l’actrice a tout de même tournée dans près de soixante
films par la suite ce qui fait que sa carrière n’a pas été freinée par ses
envies de libertés artistiques et que, pour la petite histoire, celle-ci a plutôt
été très fière de jouer dans Profession
Reporter de Michelangelo Antonioni certes moins sulfureux que Le Dernier Tango à Paris mais assez
spécial tout de même et l’on est en droit de se demander si la vision proposée
par ce film de la vie de Maria Schneider n’est pas un peu biaisée pour ne pas
dire exagérée ? Afin de nous narrer la belle histoire d’une femme forte
lutant contre le patriarcat blanc ? Ma foi, sans défendre le moins du
monde Bernardo Bertolucci et Marlon Brando, je pense que c’est bel et bien le
cas…
Points
Positifs :
-
Un film loin d’être une réussite absolue et qui est sans nul doute critiquable
par certains aspects mais qui n’en reste pas moins plutôt intéressant pour ne
pas dire réussi par moments surtout qu’il revient de fort belle manière sur une
période bien sombre du septième art où le sort des jeunes actrices était pour
le moins peu enviable, surtout lorsque celles-ci étaient sous l’emprise de ces
réalisateurs ou acteurs bien plus agés et libidineux.
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La première partie qui nous présente le tournage du Dernier Tango à Paris est excellente et mérite à elle seule le
visionnage de ce film.
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Un casting de qualité dans l’ensemble et reconnaissons que Anamaria Vartolomei
est plutôt crédible en une Maria
Schneider plus vraie que nature.
Points
Négatifs :
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En regardant Maria, on croirait que Maria
Schneider à complètement ratée sa carrière suite a la sortie du Dernier Tango à Paris et a sa volonté,
louable à l’écran, de ne plus apparaitre uniquement comme étant un objet
sexuel. Le problème est que la réalité est un poil différente, surtout que l’actrice
nous a pondu presque soixante films ensuite et que cette dernière a plutôt été
fière de certains que l’on peut qualifier de discutables…
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La seconde partie du film est nettement moins intéressante et dessert
totalement l’impression finale que l’on peut se faire de celui-ci, ce qui est,
convenons en, dommage.
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Trop d’ellipses temporelles nuisent, elles aussi, a la seconde partie du film.
Ma
note : 7/10