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mardi 12 novembre 2024

It's Only Rock 'n Roll


It's Only Rock 'n Roll
 
The Rolling Stones
 
1 - If You Can't Rock Me (Jagger, Richards) 3:47
2 - Ain't Too Proud to Beg (Norman Whitfield, Eddie Holland) 3:31
3 - It's Only Rock 'n Roll (But I Like It) (Jagger, Richards) 5:07
4 - Till the Next Goodbye (Jagger, Richards) 4:37
5 - Time Waits for No One (Jagger, Richards) 6:38
6 - Luxury (Jagger, Richards) 5:01
7 - Dance Little Sister (Jagger, Richards) 4:11
8 - If You Really Want to Be My Friend (Jagger, Richards) 6:17
9 - Short and Curlies (Jagger, Richards) 2:44
10 - Fingerprint File (Jagger, Richards) 6:33
 

It's Only Rock 'n Roll
Musicien : The Rolling Stones
Parution : 18 octobre 1974
Enregistré : Novembre 1973 – Mai 1974
Durée : 48:26
Genre : Rock, Blues
Producteur : The Glimmer Twins
Label : Rolling Stones Records, Atlantic
 
Musiciens :
Mick Jagger : chant, chœurs, guitare acoustique sur Till the Next Goodbye, guitare rythmique sur Fingerprint File
Keith Richards : guitare acoustique et électrique, guitare solo sur Ain't Too Proud to BegIt's Only Rock and RollLuxury, et Fingerprint File, basse sur If You Can't Rock Me, chœurs
Mick Taylor : guitare acoustique et électrique, guitare acoustique 12 cordes, guitare slide, synthétiseur sur Time waits for no one, basse sur Fingerprint file, congas sur Dance Little Sister, chœurs
Bill Wyman : basse, synthétiseur sur Fingerprint File
Charlie Watts : batterie
Nicky Hopkins : piano sur Till the Next GoodbyeTime Waits for No OneLuxuryIf You Really Want to Be My Friend et Fingerprint File
Billy Preston : piano sur If You Can't Rock Me et Ain't Too Proud to Beg, clavinet sur If You Can't Rock MeAin't Too Proud to Beg et Fingerprint File
Ian Stewart : piano sur It's Only Rock'n Roll (But I Like It)Dance Little Sister et Short and Curlies
Charlie Jolly : tablâ
Ed Leach : cloche à vache sur Ain't Too Proud to Beg
Ray Cooper : percussions
Blue Magic : chœurs sur If You Really Want to Be My Friend
 
Mon avis : 
Ça commence vraiment à sentir le sapin ! Il faut dire que, après la grosse déception que les fans se sont coltinés avec Goats Head Soup, l’année précédente, ce nouvel opus, It's Only Rock 'n Roll, ne rehausse nullement le niveau, bien au contraire, d’ailleurs, l’ensemble est limite parodique, tant l’essoufflement est tangible. Ainsi, pendant que les années 70 développent leur folie créatrice, les pierres qui roulent essaient de se poser en gardiens du temple, en inamovibles rockers attachés aux principes premiers et, ma foi, au vu du résultat final, on ne peut pas dire que cela soit une grande réussite. Un des plus parfaits exemples, le deuxième titre, reprise du grand classique des Temptations qui n’apporte pas grand-chose au patrimoine de la musique, ne nous rassure pas davantage. Mais les Pierres qui Roulent savent encore graver quelques super titres sur un vinyle, et ce It’s Only Rock’n Roll, à défaut d’être un incontournable absolu, nous chope par son tempo, son refrain repris en chœur, totalement communicatif, bien balancé, et prolongé un tantinet car le groupe semble se faire plaisir et aurait tort de se priver. Ouf ! Hélas, cela ne dure guère. Till the Next Goodbye est une ballade comme ils en pondront encore des tonnes durant les décennies suivantes et qu’on oublie aussitôt après la première écoute. Idem pour If You Really Want to be my Friend : ils tenteront souvent de refaire le coup de Angie, à notre plus grand désespoir. Pour la suite, Luxury lorgne vers le reggae, donc vers l’ennui, quand à Dance Little Sister, que  dire si ce n’est que cela ressemble à mille autres produits rock aux paroles creuses ? Time Waits for No One pourrait également sombrer aux oubliettes, mais Mick Taylor, de plus en plus lasser d’être laisser pour compte par les autres et qui claquera la porte rapidement, la sauve du naufrage par un long solo plaintif, dont le son tranchant est inhabituel chez lui, accompagné, au demeurant, par l’excellent piano de Nicky Hopkins. Au final, la seule bonne surprise de cet album qui marque l’entrée définitive des Stones dans un confort tranquille, est le Fingerprint File de clôture : un titre très dance, funk, au riff lourd – joué par Jagger ! Eh oui – un synthé qui louvoie du côté du jazz, un flot plus proche de Sly Stone, une sorte de jam session vraiment prenante, additive, qui ne peut que nourrir davantage de regrets sur ce que les Glimmer Twins auraient pu produire avec un peu plus de courage et d’ambition. Mais bon, avec cet opus, on commence à comprendre que le plus grand groupe de rock du monde ne l’est plus vraiment et qu’avec le départ du génialissime Mick Taylor, une nouvelle page c’est tournée. Quand à la suite, eh bien, disons que l’on n’attend plus vraiment de chef d’œuvres…
 

Points Positifs
 :
- Un opus dans la lignée de son prédécesseur, Goats Head Soup, et qui confirme, malheureusement, la sacrée baisse de régime qui touche le groupe. Cependant, malgré cela, tout n’est pas à jeter dans cet album et il faut lui reconnaitre que certains titres s’en sortent fort bien, que, musicalement, Mick Taylor livre deux ou trois merveilles et que, ma foi, bon nombre d’autres groupes se seraient contenter de faire aussi bien que cet It’s Only Rock’n Roll.
- Même si le titre peut paraitre parodique, It’s Only Rock’n Roll – la chanson, pas l’album – est franchement entrainant et fonctionne toujours aussi bien.
Time Waits for No One et Fingerprint File sont deux belles réussites qui nous prouvent que les Stones étaient encore capables de nous pondre de superbes chansons, du moins, lorsqu’ils s’en donnaient la peine…
- Sans être non plus un chef d’œuvre absolu, la pochette, réalisée par Guy Peellaert – qui officia également sur le Diamond Dogs de Bowie – est plutôt réussie.
 
Points Négatifs :
- Après un Goats Head Soup qui avait marqué un sacré coup d’arrêt créatif dans la carrière du groupe qui était, jusque là, quasi-parfaite, force est de constater que ce nouvel album est tout aussi moyen et, donc, décevant. Les Stones se contentent presque du service minimum, ne sont guères inspirés et si tout cela n’est pas foncièrement mauvais, il est clair que cet It’s Only Rock’n Roll est loin d’être à la hauteur des heures de gloire du groupe.
- Trop de compositions moyennes, quelques titres franchement bof, bref, malgré quelques fulgurances incontestables, tout cela ne suffit nullement à sauver cet album.
- Pas très sympa de ne pas créditer les compositions de Mick Taylor, n’est ce pas Jagger et Richards !? Du coup, celui-ci, lasser d’être considérer comme un moins que rien par le duo terrible, claqua la porte, ce qui n’est pas une bonne nouvelle quand on pense a sa contribution majeure au cours des années précédentes…
 
Ma note : 6,5/10

lundi 11 novembre 2024

La Chambre des Officiers


La Chambre des Officiers
 
Adrien est un jeune officier du Génie. La guerre éclate en 1914. Aux premiers jours des affrontements, lors d'une reconnaissance sur les bords de la Meuse, un éclat d'obus le défigure. Il devient alors une gueule cassée. Il ne connaîtra pas les tranchées boueuses, puantes et infestées de rats. Il ne connaîtra que le Val-de-Grâce, dans une chambre réservée aux officiers, pièce sans miroir où l'on ne se voit que dans le regard des autres. Adrien y restera presque cinq ans pour penser à l’après, pour penser à Clémence qui l'a connu avec son visage d'ange.
 

La Chambre des Officiers
Réalisation : François Dupeyron
Scénario : François Dupeyron, d'après le roman de Marc Dugain
Musique : Jean-Michel Bernard
Production : ARP Sélection
Genre : Guerre, Drame
Titre en vo : La Chambre des Officiers
Pays d'origine : France
Langue d'origine : Français
Date de sortie : 26 septembre 2001
Durée : 135 mn
 
Casting :
Éric Caravaca : Adrien Fournier
Denis Podalydès : Henri de Penanster
Grégori Derangère : Pierre Weil
Xavier de Guillebon : Louis Levauchelle
Sabine Azéma : Anaïs, l'infirmière d'Adrien
Jean-Michel Portal : Alain, l'ami d'Adrien
André Dussollier : Le chirurgien-major
Isabelle Renauld : Marguerite
Marie-Josée Hubert : l'infirmière de Marguerite
Géraldine Pailhas : Clémence
François Delaive : le fiancé de Clémence
Guy Tréjan : Le ministre
Catherine Arditi : la mère d'Adrien
Paul Le Person : le grand-père d'Adrien
Circé Lethem : la sœur d'Adrien
Élise Tielrooy : l'infirmière Cécile
Agathe Dronne : la future femme d'Adrien
Renaud Lebas : un infirmier
Mikaël Chirinian : un infirmier
Alain Rimoux : l'oncle d'Adrien
Alban Aumard : un soldat dans le village
Vincent Debost : un soldat dans le village
Catherine Baugué : la femme de Louis
Yse Dugast : la fille de Louis
Charles Chevalier : le fils de Louis
Philippe Beautier : le voisin au café
Catherine Bidaut : la femme dans le métro
Rebecca Gómez : l'enfant dans le métro
Rodolphe Congé : le suicidé
Denis Daniel : le serviteur de Marguerite
Odette Barrois : la mère de Marguerite
Pascal Ternisien : le frère de Marguerite
Claudine Delvaux : l'infirmière à la maternité
Martine Erhel : l'infirmière dans l'aile des soldats
Monique Garnier : l'infirmière au trolley
Colonel Valérien Ignatovitch : l'officier présentant les médailles
Philippe du Janerand : le docteur
Monick Lepeu : la portière au bordel
Maud Le Guénédal : la jeune fille au bordel
Annie Mercier : la souteneuse au bordel
Christian Ruché : un médecin à l'hôpital
Philippe Soutan : un médecin à l'hôpital
Jacques Vincey : le capitaine à l'hôpital
Daniel Znyk : le commandant
 
Mon avis :
 Nous sommes le 11 novembre 2024 et, comme chacun sait ou, du moins, devrait le savoir – je l’espère même si je suis de plus en plus dubitatif quand aux connaissances historiques de mes semblables à l’époque actuelle – en ce jour, nous célébrons l’armistice de la Première Guerre Mondiale, probablement un des plus grands conflits de l’Histoire. Bien entendu, afin de marquer le coup, j’ai souhaité vous parler, comme il est un peu devenu de coutume sur ce blog depuis ses débuts, d’un long métrage consacré a la Der des Ders, comme on l’avait surnommée à l’époque, et donc, cette année, c’est La Chambre des Officiers qui a droit à sa critique. Sortit en 2001, ce qui ne nous rajeunit nullement et tiré du roman du même nom, ce film avait alors connu un certain succès critique qui, de mon point de vu, est assez mérité. Bien évidemment, qui dit adaptation cinématographique dit différences et, dans le cas présent, nous en avons quelques unes comme le fait que, ici, l’on s’en tienne à la période de la guerre, en gros, tout le temps passé en convalescence par le héros, Adrien – du coup, exit son retour à la vie normale à l’issu du conflit, ce qui est dommage. Cependant, malgré les quelques différences qui existent toujours dans ce genre d’adaptations, l’idée maitresse de l’œuvre originale est toujours présente, c’est-à-dire, tout le processus de reconstruction d’Adrien, horriblement défiguré dès les premiers instants de la guerre et pour qui rien ne sera plus jamais comme avant, quoi qu’on puisse en penser. Bien évidemment, ici, point d’actes de bravoures, point de grandioses scènes de combat, la quasi intégralité du film se déroulant dans un hôpital militaire, et, plus précisément, dans cette fameuse chambre destinée aux officiers – sur ce point, il peut paraitre curieux que bon nombre de films sur la Première Guerre mondiale fassent un peu trop l’impasse sur cette part non négligeable du conflit ?! Par la force des choses, avec un tel scénario, les amateurs de grand spectacle auront rapidement pris la fuite, à moins que, film français oblige, ils n’aient même pas tenté l’expérience. Tant pis pour eux, tant mieux pour les autres, car, ce qui est sûr, c’est que pour tous les amoureux d’œuvres plus intimistes, plus centrées sur les sentiments des protagonistes, une œuvre comme La Chambre des Officiers ne peut que les intéresser. Cependant, malgré le fait que nous ayons bel et bien affaire à un film de qualité, malgré le fait que les acteurs, engagés, précis et plutôt doués, jouent à merveille, malgré de superbes images – ah, ce sépia qui magnifie à merveille la photographie – et quelques bonnes idées ainsi que quelques scènes marquantes – personnellement, j’ai apprécier le médecin plus enthousiasmer par les possibilités d’avancées médicales que lui ouvrent la guerre, mais qui, pourtant, n’en semble pas moins attaché à ses patients à sa manière – je dois reconnaitre que j’ai eu du mal avec la conclusion, trop rapidement expédiée selon moi. En effet, pendant deux heures, l’on suit, tranquillement, très tranquillement, la lente reconstruction d’Adrien et de ses compagnons, et puis, en moins d’un quart d’heure, montre en main, nous avons droit à la sortie d’hôpital de notre héros, son retour à la vie civile avant qu’il ne se rende compte que sa fameuse Clémence fantasmée n’était qu’une chimère. Ajoutons quelques grimaces dans le métro puis une rencontre un peu bête dans la rue et c’est tout… Mouais, bon, pour un film sur les gueules cassés, probablement les grands oubliés de l’Histoire, j’ai trouvé cela un peu léger, ne serais ce que pour les difficultés de retrouver une vie normale, de supporter le regard des autres etc., choses dont la version ciné de La Chambre des Officiers, finalement, fait abstraction, ce qui, tout de même, est fort dommage…
 

Points Positifs
 :
- Probablement le meilleur film consacré aux gueules cassés, ces très nombreux blessés complètement défigurés qui sont venus des divers fronts au cours du premier conflit mondial et, quelque part, les grands oubliés de la guerre. Rares, en effet, on été les longs métrages qui ont abordés le sujet et il est évidant que La Chambre des Officiers le traite de fort belle manière.
- Un film sur la guerre sans scènes de batailles – ou presque – et plutôt intimiste mais qui, au vu du sujet abordé, n’en n’est que plus marquant.
- Une photographie où règne le sépia et que l’on peut qualifiée de toute beauté.
- Pour ce qui est du casting, il n’y a pas grand-chose à dire si ce n’est que nous avons droit à une belle flopée de grands noms du cinéma français du début des années 2000 et que celui-ci fait parfaitement le job.
 
Points Négatifs :
- Un final franchement pas à la hauteur qui se conclut en quelques minutes seulement. Qui plus est, celui-ci fait totalement l’impasse sur le retour à la vie normale du héros, ce qui est tout de même dommage.
- Amateurs de scènes d’actions et d’actes de bravoure héroïques, comme c’est souvent le cas dans les traditionnels films de guerre, vous pouvez parfaitement passer votre chemin.
 
Ma note : 7,5/10

dimanche 10 novembre 2024

The Crown – Saison 1


The Crown – Saison 1
 
Sortie blessée mais victorieuse de la Seconde Guerre mondiale, l’Angleterre fête le mariage d’Elisabeth avec Philip Mountbatten. Alors que le roi George VII montre des signes de faiblesse, et que Winston Churchill, l’un des héros de la guerre contre le nazisme, est réélu au poste de Premier Ministre, la jeune femme profite d’une insouciance qui sera de courte durée. Tôt où tard, celle qui figure à la première place dans l’ordre de succession, devra assumer les responsabilités inhérentes à son rang…
 

The Crown – Saison 1
Réalisation : Benjamin Caron, Stephen Daldry, Philip Martin, Julian Jarrold, Philippa Lowthorpe
Scénario : Peter Morgan
Musique : Rupert Gregson-Williams
Production : Left Bank Pictures, Sony Pictures Television
Genre : Historique, Biopic
Titre en vo : The Crown – Season 1
Pays d’origine : Royaume-Uni, Etats-Unis
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 4 novembre 2016
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 10 x 60 minutes
 
Casting :
Claire Foy : Élisabeth II
Matt Smith : Philip Mountbatten
Vanessa Kirby : Margaret du Royaume-Uni
Victoria Hamilton : Elizabeth Bowes-Lyon
John Lithgow : Winston Churchill
Greg Wise : Louis Mountbatten
Jeremy Northam : Anthony Eden
Eileen Atkins : Mary de Teck
Alex Jennings : Édouard VIII
Lia Willams : Wallis Simpson
Ben Miles : Peter Townsend
Jared Harris : George VI
Stephen Dillane : Graham Sutherland
Pip Torrens : Tommy Lascelles
Andy Sanderson : Henry de Gloucester
Michael Culkin : Rab Butler
Nicholas Rowe : Jock Colville
Rita McDonald Damper : Marina de Grèce
Amir Boutrous : Gamal Abdel Nasser
Harriet Walter : Clementine Churchill
Rosalind Knight : Alice de Battenberg
 
Mon avis :
 Je ne vais pas m’en cacher, la toute première fois que j’avais entendu parler qu’une série consacrée a la vie de la reine Elisabeth II allait voir le jour, j’étais pour le moins dubitatif quand a l’intérêt de la chose. Peut-être, tout simplement, en raison que cette figure historique du vingtième siècle qui nous a quitter le 8 septembre 2022 et qui aura régnée plus de soixante-dix ans, ce qui est pour le moins notable, traversant ainsi les décennies, peut-être que je me disais qu’il n’y avait pas forcément de quoi en faire une série, estimant qu’il n’y aurait peut-être pas matière à cela – pourtant, fatalement, j’avais tort et pas qu’un peu ! Car bon, comment dire, avec du recul, la reine Elisabeth, seconde du nom, aura connu, au fil des décennies, bien des événements historiques et de la Seconde Guerre Mondiale a nos jours, je pense que même ceux qui ne sont pas de grands amateurs d’Histoire conviendront qu’il s’en est passé des événements et que, forcément, celle-ci les aura tous connus tout en étant parti prenante pas moments. Bref, oui, il y avait de quoi faire et en regardant cette première saison de The Crown, consacré aux toutes premières années de son règne, il apparait clairement que le pari est réussi et que, si vous êtes un amateur d’œuvres historiques, alors, tout cela risque fort de vous passionner. Car bon, force est de constater que malgré mes interrogations des débuts, assez rapidement, j’ai été captiver par cette jeune femme qui, du jour au lendemain, doit prendre la couronne, apprendre a régner sur un empire en déclin, ce, malgré la victoire toute récente sur l’Allemagne Nazi et a voir a faire aux états d’âmes, parfois justifiés, de ses proches, tout en ayant, comme Premier Ministre, une légende vivante (avec les défauts et les qualités qui vont avec), je veux bien évidement parler de Winston Churchill. Ainsi, d’épisodes en épisodes, le spectateur est très rapidement happé par les événements, par la manière dont la jeune femme apprend son rôle de reine et, pour peu que vous connaissiez un tant soi peu l’histoire de la famille britannique actuelle, comprendre pourquoi, par la suite, Elisabeth II aura réagi de tel manière vis-à-vis de ses proches. Là où The Crown est plutôt bien fait, c’est qu’on est loin de tomber dans un manichéisme simpliste et que, vers la fin, il apparait qu’Elisabeth, maitrisant de mieux en mieux son rôle, n’hésite pas a prendre des décisions terribles a l’encontre des siens – ce qui fait que des personnages comme Margareth apparaissent bien plus sympathiques. Ajoutons a cela une reconstitution tout bonnement parfaite, une flopée d’acteurs franchement excellents et une photographie de premier ordre et vous comprendrez, sans nul doute, que cette première saison de The Crown ne pouvait que me plaire…
 

Points Positifs
 :
- Une reconstitution historique tout bonnement excellente et qui nous plonge, de fort belle manière, dans les premières années du règne de la reine Elisabeth II.
- Si vous êtes un fan des reconstitutions historiques ou des œuvres en costumes, ou bien, si vous êtes un féru d’Histoire ou un connaisseur de la famille royale britannique, alors, The Crown est une série parfaite pour vous !
- Claire Foy est bien évidement parfaite dans son rôle et je dirais la même chose pour ce qui est des acteurs qui interprètent Margareth et Philip, cependant, celui qui m’aura le plus épater, c’est John Lithgow tout bonnement magistral en Winston Churchill.
- Incontestablement l’œuvre la plus réussie, jusqu’à ce jour, consacrée a la famille royale britannique.
- Décors, costumes, photographie, mise en scène : les britanniques sont vraiment les meilleurs sur ce genre d’œuvres !
 
Points Négatifs :
- Dommage que la série n’ai pas débutée en abordant les quelques années qui précédèrent le règne d’Elisabeth. En effet, il aurait été intéressant de nous montrer la jeunesse de celle-ci, pendant la Seconde Guerre Mondiale, sa rencontre avec Philip, etc.
 
Ma note : 8,5/10

Saga – Tome 6


Saga – Tome 6
 
Klara, Lexis et Hazel sont détenues dans une prison pour lunien. Elles peuvent compter sur l'aide d'Izabel qui, ni vu ni connu, leur prêtent mains fortes à l'occasion. Pour la petite fille d'Alana et Marko, ce séjour forcé se passe plutôt bien car elle a le droit d'aller en classe et d'apprendre des choses auprès de sa maîtresse Noreen. En plus, les autres prisonnières sont plutôt gentilles avec elle même l'antipathique Pétrichor. Un jour, après la classe, Hazel décide d'avouer sa véritable nature à Noreen. Elle retire ses bandages et lui montre qu'elle a des ailes et est donc un hybride entre les deux espèces. Totalement surprise, la maîtresse tombe dans les vapes et se cogne la tête contre un bord de table. Le sang se répand sur le sol et Hazel panique... De leur côté, Marko et Alana essaient de retrouver la piste de leur enfant, leur amour se ravivant au jour le jour...
 

Saga – Tome 6
Scénario : Brian K. Vaughan
Dessins : Fiona Staples
Encrage : Fiona Staples
Couleurs : Fiona Staples
Couverture : Fiona Staples
Genre : Science-Fiction, Space Fantasy
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Saga - Vol 6
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 29 juin 2016
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 07 octobre 2016
Nombre de pages : 152
 
Liste des épisodes
Saga 31–36
 
Mon avis :
 Nous en sommes donc au sixième volume de Saga, et donc, au bout de trente-six épisodes, que pouvons nous dire  de plus sur ce qui est sans aucun doute un des meilleurs si ce n’est le meilleur comics de la décennie écoulée si ce n’est que celui-ci est toujours aussi jouissif, bourré de bonnes idées, oh combien captivant et, ma foi, encore surprenant par moments. Car oui, on croirait, au bout de tant de temps et d’épisodes, que le feu sacré pourrait s’être légèrement éteint or il n’en est rien puisque le maitre d’œuvre de la chose, le sieur Brian K. Vaughan réussit, une fois de plus, a nous surprendre et a relancer de fort belle manière son intrigue en nous faisant effectuer un petit bon dans le temps : désormais, Hazel a grandi et est devenu un personnage a part entière, un personnage jusque là passif et qui servait de narratrice et qui, désormais, occupe une place de premier choix au cœur de l’intrigue. Cette évolution est une bonne chose surtout que cela permet l’apparition de nouvelles figures, que ce soit l’institutrice ou Pétrichor – qui s’avère être une transsexuelle – particulièrement cette dernière, amenée à prendre de l’importance par la suite. Bien évidement, Marko et Alana ne sont pas en reste et tout ce petit monde finira par se réunir à la fin de ce volume, ce, quelques instants avant qu’une révélation pour le moins surprenante ne nous laisse bouche bée ! Ajoutons à cela des figures toujours aussi plaisantes comme le Prince Robot IV, Le Testament (dont l’évolution physique m’aura choqué) ainsi que quelques seconds rôles inattendus et vous comprendrez aisément le pourquoi de mon enthousiasme a l’égard d’une série qui ne m’a toujours pas déçu, bien au contraire ! Bref, un sixième tome à la hauteur de ce qu’est Saga depuis ses débuts, c’est-à-dire, une pure merveille !
 

Points Positifs
 :
- Sixième volume de Saga et, ma foi, c’est toujours aussi bon, même si, l’effet de surprise des débuts est passé depuis longtemps. Mais bon, rien que pour retrouver cet univers oh combien original, ce scénario toujours aussi inimaginatif et bourré de bonnes idées, ces protagonistes hauts en couleurs, ce coté transgressif si plaisant et cet humour si particulier, le jeu en vaut largement la chandelle !
- Léger saut dans le temps de quelques années qui permet a la jeune Hazel de prendre davantage d’importance et de sortir de son rôle de figurante/narratrice. Indéniablement, c’est elle le personnage phare de ce sixième tome.
- Marko, Alana, le Prince Robot IV, Le Testament et bien d’autres… on retrouve avec plaisir tous ces personnages qui nous sont désormais devenus familiers ; petite mention pour Le Testament qui apparait transformé mais tout de même en meilleure forme que lors des derniers tomes où il se trouvait dans le coma.
- Si la singulière institutrice occupe une place de choix dans ce volume, c’est bien évidement Pétrichor, la transsexuelle, qui est amenée à prendre une place importante par la suite.
- Les dessins de Fiona Staples, bien entendu : indissociables de la série, ceux-ci sont toujours aussi plaisant et la touche un peu spéciale de la jeune femme est un plus indéniable a la réussite de l’ensemble.
 
Points Négatifs :
- Bigre, mais qu’est-il arrivé au Testament !? Mais c’est quoi cette prise de poids ? Lui qui possédait un charisme fou, là, ce n’est plus vraiment la même chose…
- Gwendoline et la jeune Sophie brillent par leur absence dans ce volume.
 
Ma note : 8,5/10

samedi 9 novembre 2024

Stray


Stray
 
Un félin, vivant paisiblement parmi ses congénères dans une nature luxuriante, se retrouve tout à coup propulsé tout seul dans des sous-sols sombres où il va rencontrer une population singulière composée par des robots et où il va être poursuivi par de nombreuses petites créatures, aussi rapides que belliqueuses. À la fois malicieux et agile, mignon à croquer avec son joli pelage roux tacheté, le matou, désormais errant, va entamer un périple pour tenter de retrouver le chemin vers son foyer.
 

Stray
Éditeur : Annapurna Interactive
Développeur : BlueTwelve Studio
Concepteur : Steven Lerner, Swann Martin-Raget
Musique : Yann Van Der Cruyssen
Date de sortie : 19 juillet 2022
Pays d’origine : Etats-Unis
Genre : Aventure
Mode de jeu : Solo
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme : PS5
 
Mon avis :
 Je pense ne pas me tromper en affirmant que Stray aura été un des jeux majeurs de l’année 2022, mais aussi, un des plus marquants des débuts de la dernière née de chez Sony, la fameuse PS5. La raison ? Disons que, sous ses couverts de soft sans grande prétention et issu d’un développeur indépendant, Stray aura marqué durablement les esprits dès son annonce, avant même la sortie, fin 2020, de la PS5, ce, en raison, bien entendu, de son héros pour le moins original puisqu’il s’agissait d’un chat, pour son univers attirant et par le coté mignon de la chose, petits et grands attendaient avec impatience la sortie de ce jeu décidément pas comme les autres. Et, pour une fois, le résultat final aura été à la hauteur de nos espérances puisque si, sur le papier, Stray promettait énormément, le jeu aura été bel et bien la réussite tant attendue, ce, pour notre plus grand plaisir ! Alors bien sur, on pourrait pointer du doigt son plus gros défaut, c’est-à-dire, sa durée de vie qui est pour le moins famélique : tout au plus quelques heures pour en venir à bout alors que je suis un joueur qui aime prendre mon temps et trainer, on ne peut pas vraiment dire que Stray occupera grandement nos temps de loisirs, bien au contraire. Cependant, en dehors de ce défaut, le reste, tout le reste est une belle réussite : graphismes de toute qualité – ma foi, nous sommes sur PS5 – décors réussis, univers original, protagonistes attachants, jouabilité plutôt correcte dans l’ensemble, scénario simple mais plaisant, il est évidant que nous avons affaire, ici, à un soft quasiment parfait de bout en bout. Bien entendu, il y a la petite – que dis-je, la grosse – cerise sur le gâteau, c’est-à-dire, pouvoir rentrer dans la peau d’un chat et là, comment dire… si vous êtes un amoureux de la gente féline, si, vous aussi, vous vivez chez votre chat et que vous lui vouez un culte, alors, vous prendrez un plaisir immense a vous balader dans les rues sinueuses de cette mégalopole souterraine, a grimper sur les toits, explorer divers appartements, bref, vous serez aux anges en rentrant dans la peau de ce chat oh combien attachant et mignon ! Bref, vous l’avez compris, sans être un hit en puissance et sans rivaliser le moins du monde avec les colosses du marché vidéoludique, Stray n’en n’est pas moins un superbe jeu qui, naturellement, ravira avant toute chose les très nombreux amoureux des chats qui seront littéralement captivés par ce soft tellement sympathique. Les autres, les plus cyniques, qui ne jurent que par des jeux de tirs, de sport ou de grosses voitures, passeront leur chemin devant ce soft sans grand intérêt à leurs yeux, mais bon, quelque part, est-ce vraiment important ? Je ne le pense pas et vu la réussite de ce jeu, je pense ne pas me tromper en affirmant que Stray aura superbement conquis une bonne part du public et se posera pendant longtemps comme l’exemple parfait de ce que peut faire un soft indépendant, c’est-à-dire, tenir la dragée haute à une concurrence a priori intouchable…
 

Points Positifs
 :
- Un superbe jeu, sans grande prétention mais qui n’en reste pas moins comme étant une belle réussite. Avec son héros félin terriblement mignon, Stray nous entraine dans une aventure certes courte mais oh combien plaisante qui nous fera passer un très bon moment !
- Un soft qui nous met dans la peau d’un chat, ma foi, cela ne peut que ravir les très nombreux amoureux de la gente féline qui seront, d’entrée de jeu, complètement conquis.
- De très beaux décors, des graphismes qui le sont tout autant, une jouabilité au top, un univers original et enchanteur, une histoire simple mais plaisante, bref, nous avons affaire à une réussite à tous les niveaux, ou presque.
- La preuve que les jeux indépendants peuvent tenir la comparaison avec les grosses productions habituelles.
 
Points Négatifs :
- Malheureusement, Stray souffre d’un gros défaut, sa durée de vie. Il faut dire que quelques heures suffisent pour en venir à bout et que, en disant cela, je souligne le fait que j’aime grandement prendre mon temps, déambuler dans les décors, faire de multiples allers-retours. Bref, sans cela, l’aventure aurait été encore plus courte !
- On ne va pas se mentir, malgré ses qualités et le coté sympathique de la chose, Stray n’est pas non plus un chef d’œuvre. Il ne faut pas exagérer…
- Les fans absolus de gros softs qui ne jurent que par les multiples suites de celles-ci qui se ressemblent toujours passeront tranquillement leur chemin en souriant devant ce soft gentillet qui n’est, définitivement pas fait pour eux.
 
Ma note : 7,5/10