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jeudi 27 juin 2024

Sekiro – La Seconde Vie des Souls


Sekiro – La Seconde Vie des Souls
 
Peu de séries de jeux vidéo peuvent se targuer d’avoir autant marqué les années 2010 que celle des Souls. Ce succès épatant et inattendu, le studio FromSoftware le doit principalement au talent du désormais célèbre Hidetaka Miyazaki, dont la vision radicale du jeu vidéo a su rapidement charmer et convaincre. En mai 2014, le réalisateur a été promu président de FromSoftware. Alors qu’il aurait pu continuer à concevoir des Souls ad vitam æternam, il a préféré favoriser le développement de nouvelles franchises. Le premier véritable représentant de cette nouvelle ère est Sekiro – Shadows Die Twice, un jeu d’une richesse inouïe à la cohérence thématique irréprochable. Cet ouvrage revient dans un premier temps sur les coulisses du développement et s’efforce, par le biais d’une comparaison systématique avec la série des Souls, d’examiner l’évolution de la philosophie ludique de FromSoftware. S’ensuivent une analyse détaillée de l’univers, du scénario et des personnages ainsi qu’une étude des influences artistiques, culturelles et historiques des créateurs. La dernière partie décrypte l’œuvre sous l’angle de sujets transversaux, de ses thématiques à sa bande-son, en passant par la gestion et l’intérêt de la difficulté dans le jeu vidéo.
 

Sekiro – La Seconde Vie des Souls
Auteur : Ludovic Castro
Type d'ouvrage : Essai, Jeux Vidéos
Edition originale : 05 mars 2020
Edition française : 05 mars 2020
Titre en vo : Sekiro – La Seconde Vie des Souls
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Traduction : néant
Editeur : Third Éditions
Nombre de pages : 272
 
Mon avis :
 Si j’avais débuté ce blog trois ans auparavant, je pense ne pas me tromper en affirmant que ce véritable petit bijou qu'est  Sekiro – Shadows Die Twice aurait été le jeu de l’année 2021, mais bon, comme ce ne fut pas le cas, je me contenterais juste de chanter les louanges, une fois de plus et après la critique à proprement parlée de celui-ci, d’un soft que je peux qualifier, tout simplement, d’excellent ! Il faut dire que Sekiro aura été, à mes yeux, un des meilleurs jeux de ces dernières années et, indéniablement, un soft qui m’aura marquer durablement début 2021, ce, en raison de son coté jusqu’au boutiste propre à la maison d’éditions, son univers, ses protagonistes et le fait, bien entendu, que Sekiro représente une évolution a la fois logique et originale de la sublime saga des Dark Souls. Bref, vous l’avez compris, il y a deux ans, Sekiro – Shadows Die Twice aura occuper une grande partie de mon temps libre et, baignant pendant des semaines dans cet univers enchanteur de l’œuvre du sieur Hidetaka Miyazaki, j’ai souhaiter prolonger l’expérience en me procurant cet ouvrage, Sekiro – La Seconde Vie des Souls, afin d’en connaitre davantage sur la création de ce magnifique jeu qui en aura fait rager plus d’un – y compris moi en moult occasions – mais aussi, sur son univers à proprement parler, ses inspirations, etc. Bon, je ne vous le cache pas, lorsqu’on en vient à acheter ce genre de bouquins, c’est que l’on est un amoureux fou du jeu original et, dans mon cas, vous l’avez compris, ce fut le cas. Bien entendu, a contrario, si vous ne connaissez pas ce soft ou si ce dernier ne vous aura pas convaincu – ce qui fut le cas pour bien des joueurs – cet ouvrage n’est pas fait pour vous. Cela est on ne peut plus logique après tout… Cependant, ici, ce qui compte, ce n’est pas d’enfoncer des portes ouvertes en affirmant que cet essai est avant tout destiné aux fans mais, plutôt, de dire si oui ou non, celui-ci satisfera ces derniers. Et, ma foi, disons que c’est le cas et ce, de fort belle manière ! Complet, franchement instructif, Sekiro – La Seconde Vie des Souls vous permettra de tout savoir, ou presque, sur un des derniers jeux en date de Hidetaka Miyazaki : univers, protagonistes, ennemis diverses, bestiaire, décors, explications sur la partie historique de l’intrigue, sur la religion, explications sur des parties du scénario un poil obscures, sans oublier, bien entendu, le lien entre Sekiro et son grand frère, Dark Souls, il est évidant, à la lecture de cet essai, que les fans qui auront adorer batailler pendant des heures pour venir a bout de ce soft y trouveront leur compte. Alors certes, il n’y a pas d’illustrations mais ce n’est pas vraiment important au vu de la richesse du contenu qui justifie à elle seule l’achat de cet ouvrage écrit d’une main de maitre par un passionné – cela se sent – et qui rappellera aux fans a quel point Sekiro est, décidément, un pur chef d’œuvre. Mais bon, cela, les fans en sent persuader depuis longtemps…
 

Points Positifs
 :
- Un excellent ouvrage qui ravira celles et ceux qui ont adoré ce soft magnifique qu’est Sekiro – Shadows Die Twice, incontestablement, un des meilleurs jeux de ces dernières années et le descendant logique de la superbe saga qu’est Dark Souls. Bref, si vous êtes fan de cette merveille du sieur Hidetaka Miyazaki, l’achat de ce livre est indispensable !
- Un ouvrage d’une richesse peu commune et qui revient sur l’univers, les protagonistes, les ennemis diverses, le bestiaire, les décors, les explications sur la partie historique de l’intrigue, sur la religion, celles sur des parties du scénario un poil obscures, sans oublier, bien entendu, le lien entre Sekiro et son grand frère, Dark Souls. Bref, un essai fort instructif.
- On sent que l’auteur, Ludovic Castro, est un passionné et c’est une très bonne chose.
- Une fort belle illustration de couverture.
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, Sekiro – La Seconde Vie des Souls est un ouvrage uniquement destiné aux fans du jeu original et n’intéressera absolument pas ceux qui ne connaissent pas ce soft où qui, après moult morts, en ont été dégoutés à tout jamais…
- Pas la moindre illustration. Ce n’est pas très grave, bien entendu, mais bon, il faut le souligner.
 
Ma note : 8/10

Le Combattant de l'Autoroute


Le Combattant de l'Autoroute
 
Un virus mortel a décimé la population de la Terre devenue un vaste territoire inculte et sauvage, livré à la barbarie des survivants dont certains, tels que vous, se sont réfugiés dans des villes fortifiées, alors que d'autres se sont réunis en hordes de bandits qui rôdent à travers le pays. VOUS avez été chargé d'une mission périlleuse : traverser, à bord d'une Dodge Interceptor, spécialement équipée et armée, les sauvages étendues qui mènent à la raffinerie de San Angelo, afin de ravitailler en essence la paisible ville où vous vivez, Nouvelle Espérance. Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Bonne chance…
 

Le Combattant de l'Autoroute
Série : Défis Fantastiques n°13
Auteur : Ian Livingstone
Illustration de la couverture : Jim Burns
Illustrations intérieures : Kevin Bulmer
Titre original : Freeway Fighter
Traduction : Pascale Jusforgues et Alain Vaulont
Année de l’édition Anglaise : 1985
Sortie de l'édition Française : octobre 1985
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 380
 
Mon avis : 
Après Le Mercenaire de l’Espace, dont je vous ai parlé dans ma critique précédente, les Livres dont vous êtes le Héros reviennent sur ce blog avec un titre pour le moins original, le fameux Combattant de l’Autoroute, un livre-jeu qui faisait parti des quelques titres que je possédais mais auquel je n’avais jamais joué ! Original car ici, comme vous pouvez le voir dès la couverture, l’univers est aux antipodes du médiéval fantastique : une voiture blindée et armée, un désert, des individus aux mines patibulaires, bigre, on se croirait tout droit sortit de Mad Max et… accessoirement… a raison tant l’inspiration est flagrante. En effet, dès le paragraphe d’introduction, on sent que le sieur Livingston à regarder et apprécier Mad Max et que cette aventure qu’il nous propose, au volant d’une voiture blindée et armée jusqu’aux dents et où il va falloir se débarrasser de tout un tas de pirates de l’autoroute, doit tout au film précité. Et franchement, même si pendant longtemps, j’étais pour le moins perplexe quand a ce livre jeu, cela, tout simplement car je n’ai jamais été un grand fan des voitures, au moins, je n’ai jamais nié le coté original de la chose : après tout, c’est toujours mieux que de taper du gobelin pour la énième fois. Cependant, là où je fus surpris, ce fut par le contenu de ce Combattant de l’Autoroute, bien plus intéressant que ce a quoi je m’attendais : l’aventure est certes plutôt conventionnelle pour tous ceux qui connaissent Mad Max ou Ken le Survivant mais justement, assez rapidement, être au volant de l’Interceptor, véhicule puissamment armé, a un petit je ne sais quoi de jouissif, particulièrement lors des nombreux combats qui parsèment l’aventure. De plus, il y a pas mal de rencontres marquantes, de pièges plus ou moins retors et franchement, mais je me répète, le fait que l’on sorte du médiéval fantastique, cela fait un bien fou, surtout quand c’est réussi comme ici. Bref, vous l’avez compris, il m’aura fallut bien des années pour, enfin, jouer a ce Combattant de l’Autoroute, mais au final, et même si ce bouquin n’est pas le génial qui soit, il se sera avéré être une bonne surprise… dommage juste que les illustrations ne soient pas a la hauteur de l’aventure, mais alors, vraiment pas…
 

Points Positifs
 :
- Original ! C’est ce qui ressort immédiatement avec ce livre-jeu, car bon, comment dire, pour une fois, pas de gobelins, de dragons et de sorciers de la mort qui tue qui souhaitent conquérir le monde mais une mission en voiture dans un univers post-apocalyptique où l’on part chercher du pétrole afin de ravitailler sa cité.
- Les amoureux de Mad Max, bien entendu, et de voitures en général seront bien évidement aux anges avec ce livre-jeu.
- Mine de rien, sans être extraordinaire, loin de là, l’aventure est pas mal, le fait de conduire une voiture apporte un plus indéniable et puis, n’oublions pas les affrontements avec celle-ci où les combats avec des armes a feu, bien plus dangereux que dans les autres Défis Fantastiques.
- Pour une fois, Ian Livingstone ne nous a pas pondu un truc impossible où existe un seul chemin… enfin, attention à ne pas tomber en panne d’essence !
- Bien aimer la possibilité de réussir la mission tout en mourant victime de la peste… attention aux rats !
 
Points Négatifs :
- Par contre, les dessins, ce n’est pas du tout cela… je n’aime pas critiquer les dessinateurs en temps normal, surtout quand ils sont bien plus doués que moi, mais bon, le style de Kevin Bulmer, je n’ai pas du tout accrocher… et je n’ose imaginer ce que cela aurait donner avec un dessinateur plus doué ?!
- Le trajet de retour est beaucoup trop rapide au vu des difficultés rencontrées à l’aller.
- Sans nul doute que si j’avais été un passionné de voitures, si j’avais été un fan inconditionnel de Mad Max, j’aurai davantage apprécié ce Combattant de l’Autoroute ; mais bon, les gouts et les couleurs…
- La finale de la Coupe du Monde de football américain ??? Mais il avait bu ou quoi Livingstone ? Ah, cette manie à l’époque de croire que la culture américaine allait s’imposer au monde entier était un peu ridicule… mais venant de la part d’un anglais…
 
Ma note : 7/10

mercredi 26 juin 2024

Rust Never Sleeps


Rust Never Sleeps
 
Neil Young

1 - Hey Hey, My My (Out of the Blue) (Neil Young/ Jeff Blackburn) 4:39
2 - Thrasher (Neil Young) 4:56
3 - Ride My Llama (Neil Young) 2:27
4 - Pocahontas (Neil Young) 3:36
5 – Sail Away (Neil Young) 3:35
6 - Powderfinger (Neil Young) 3:07
7 - Welfare Mothers (Neil Young) 3:02
8 – Sedan Delivery (Neil Young) 4:02
9 - Hey Hey, My My (Into the Black) (Neil Young/ Jeff Blackburn) 2:11
 

Rust Never Sleeps
Musicien : Neil Young
Parution : 22 juin 1979
Enregistré : Août 1976 – 1978
Durée : 38:16
Genre : Country, Rock
Producteur : Neil Young, David Briggs et Tim Mulligan
Label : Reprise Records

Musiciens :
Neil Young : Guitare, harmonica, chant
Billy Talbot : Basse, chœurs
Ralph Molina : Batterie, chœurs
Frank « Poncho » Sampedro : Guitare
Joe Osborne : Basse sur Sail Away
Nicolette Larson : Chant sur Sail Away
Karl T. Himmel : Batterie sur Sail Away
 
Mon avis :
 Comme vous avez put le remarquer si jamais vous êtes un familier de ce blog, depuis hier, j’ai eu le plaisir de vous proposer les critiques des premiers opus de celui qui est, sans aucune discussion possible, un de mes musiciens préférés (avec David Bowie et Nick Cave), je veux, bien évidement, parlé de Neil Young. Du coup, histoire de continuer sur la lancée et avant de faire une petite pause, il est grand temps de vous parler de ce qui est l’un des meilleurs opus du Loner, je veux, bien entendu, parler de Rust Never Sleeps… Bon, il faut dire qu’en dehors de ses qualités intrinsèques, cet album, s’il a depuis sa sortie marqué les esprits de part ses deux faces complètement différentes (oui, c’était l’époque des vinyles et des disques que l’on devait donc retourner sur son tourne disque pour écouter la suite), en plus d’être bon, que dis-je, très bon, est parfaitement représentatif, en quelques sortes, de ce que fut (et est encore) la carrière de Neil Young, individu capable de changer de genres d’un disque sur l’autre avant de revenir au précédant, et ce, parfois au point même de déstabiliser ses fans. Oh, bien sur, dans l’ensemble, on connait le son Neil Young, ou plutôt, ses sons : soit du rock bien dur et survolté, soit des ballades acoustiques, et justement, ça tombe bien puisqu’avec Rust Never Sleeps, nous avons les deux faces du sieur Young avec, pour commencer, la face A donc, de gentilles et superbes ballades country, puis, dans la face B, des chansons bien plus rocks et qui lorgnent allègrement vers le punk voir le hard par moment. Deux faces, deux Neil Young et donc, un excellent disque dont les deux titres les plus marquants sont bien entendu Hey Hey, My My dont la version acoustique ouvre le bal tandis que l’électrique, elle, le conclu de fort belle manière. Et donc, entre ces deux titres, nous débutons par un Young campagnard et tranquille qui nous pond de magnifiques titres comme Pocahontas ou Sail Away avant de disjoncter avec son Crazy Horse et de partir en croisade, guitare électrique en bandoulière, avec des titres aussi rageurs que Powderfinger ou Welfare MothersRust Never Sleeps, c’est donc quasiment deux albums en un, deux facettes d’un Neil Young inspiré et qui ravira les fans du Loner, et même les autres, ces fameux punks alors naissant et qui se moquaient des anciens croulants, Young affirmant le plus sérieusement du monde que malgré la mort d’Elvis, le rock, lui, continuait, bel hommage, accessoirement, a une nouvelle génération de musiciens. Et justement, pour ce qui est des liens entre Neil Young et les plus jeunes, cet album sera rattraper, quelques années plus tard, dans la lettre d’adieu d’un certain Kurt Cobain avec la fameuse phrase « It's better to burn out than fade away »… Young, qui devait alors travailler avec Nirvana, se tournera alors, par la force des choses, du coté de Pearl Jam ce qui donnera Mirror Ball, mais ceci est une histoire pour une prochaine fois…
 

Points Positifs
 :
Rust Never Sleeps marque bien entendu les esprits pour ces deux faces complètement différentes, une calme et acoustique, l’autre survoltée et électrique. Le procédé pourrait être casse-gueule mais le pire, c’est que ça marche, et pas qu’un peu !
- Démarrer paisiblement pour finir avec des titres rentre dedans, le tout coulant le plus naturellement du monde. Bref, deux Neil Young en un seul album.
-  Les deux versions de Hey Hey, My My sont bien entendu les titres les plus marquants de cet album, de par leurs différences et leurs points communs.
Pocahontas et le fort beau Sail Away (avec Nicolette Larson au chant) pour la partie acoustique, Powderfinger et Welfare Mothers pour la partie électrique sont, selon moi, les moments forts de cet album.
- Le fait que cet album ait été enregistré en live apporte un plus indéniable aux chansons.
- Un bel hommage de Neil Young, accessoirement, a la jeune génération d’alors, les punks.

Points Négatifs :
- Sincèrement, je n’ai jamais été fan de cette pochette ; alors certes, on me dira que ça ne compte pas mais en fait, si quand même !
- Tout est une question de gouts bien sur et ceux qui préfèrent le Young survolté du Crazy Horse risquent de bailler avec la face A tandis que d’autres qui ne jurent que par Harvest risquent d’être dubitatifs par moments avec la face B.

Ma note : 9/10

Blasphemous


Blasphemous
 
Une terrible malédiction s'est abattue sur Custodia et ses habitants,  ils l'appellent simplement : Le Miracle. Incarnez Le Pénitent, seul survivant du massacre du Chagrin silencieux. Piégé dans un cycle sans fin de mort et de résurrection, vous devez libérer le monde de son terrible destin et atteindre l'origine de votre angoisse. Explorez ce monde cauchemardesque à la religion pervertie et révélez les nombreux secrets renfermés dans ses profondeurs les plus sombres. Utilisez des combos dévastateurs et des exécutions brutales pour abattre des hordes de monstres hideux et des boss titanesques, tous prêts à vous démembrer. Trouvez et équipez-vous de reliques, de chapelets et de prières pour faire appel aux pouvoirs des cieux et vous aider dans votre quête afin de vous libérer de votre damnation éternelle.
 

Blasphemous
Éditeur : Team17
Développeur : The Game Kitchen
Concepteur : Enrique Cabeza, Mauricio García
Musique : Carlos Viola
Date de sortie : 10 septembre 2019
Pays d’origine : Espagne
Genre : Metroidvania
Mode de jeu : Un joueur
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme : PS4
 
Mon avis :
 C’était sans nul doute le genre de jeu qui, quelque part, me manquait. En effet, il faut remonter a la toute fin des années 90 – un autre siècle déjà, plus de deux décennies – pour que, à cette époque où j’étais bien plus jeune, un soft complètement hors du temps avait sut me conquérir. Ce jeu, légendaire depuis sa sortie, en 1997, c’était un certain Castlevania – Symphony of the Night dont je vous ai parlé en février dernier. Véritable monument d’un genre qui avait connue son heure de gloire sur les consoles précédentes, ce énième volet de la saga Castlevania, sans nul doute le meilleur, avait sut conquérir un public de joueurs qui, pourtant, ne juraient que par la 3D naissante. Et puis, depuis, ce fut le désert, total, pendant plus de deux longues décennies, du moins, pour ma part, bien entendu… Cependant, ce fut de l’endroit le plus innatendu que Castlevania connu ce que l’on peut appeler son digne héritier, je veux parler de l’Espagne, pays peu connu, il faut le reconnaitre, pour sa production vidéoludique ! Une maison d’édition presque inconnue, des développeurs qui l’étaient tout autant et un soft, Blasphemous, héritier d’un genre totalement monolithique, le Metroidvania, mais qui, malgré tout, en une époque qui ne jurait que par la PS4 et autres consoles équivalentes, remettait de la plus belle des manières la 2D à l’honneur. Une folie ? Oui, probablement, surtout que, histoire d’enfoncer le clou, les concepteurs de la chose, osaient nous plonger dans une ambiance typiquement ibérique, mettant à l’honneur légendes locales, catholicisme, inquisition et créatures typiques du folklore espagnol. Le résultat ? Tout simplement somptueux, et je pèse mes mots ! Habile mélange de Castlevania et de Dark Souls – pour sa difficulté et son scénario obscur qui ne se dévoile que petit à petit – Blasphemous est une indéniable réussite qui, non seulement nous prouve de la plus belle des manières que la 2D n’est pas morte, mais que, surtout, l’originalité non plus et que si l’on ose sortir des sentiers battus, si l’on décide de sortir des genres traditionnels, alors oui, mille fois oui, la réussite peut être au rendez vous. Naturellement, on ne va pas se mentir, un soft comme Blasphemous n’est pas fait pour tout le monde et nombreux seront celles et ceux qui passeront outre un jeu d’un autre âge : tant pis pour eux, tant mieux pour les autres qui, eux, n’auront pas peur de faire l’impasse sur des graphismes dépassés – en apparence – et qui se rappelleront que les meilleures surprises sont souvent là où l’on ne s’attend pas…
 

Points Positifs
 :
- Un des softs les plus originaux de ses vingt dernières années, sans aucune contestation possible ! Reprenant le genre Metroidvania tombé en désuétude depuis des lustres, saupoudrant le tout de légendes ibériques du plus bel effet, s’inspirant de Dark Souls et mettant en avant un coté malsain pour le moins important, Blasphemous est une réussite qui nous prouve que la 2D est loin d’avoir dit son dernier mot !
- Des graphismes en 2D, certes, mais qui n’en sont pas moins de toute beauté avec des animations fluides, une ambiance gothique et inquiétante magnifique, de sympathiques effets de lumière, des adversaires forts réussis ainsi qu’une prise en main instinctive et presque sans faille.
- La mise en avant du folklore andalou est un plus indéniable, comme les multiples références a ce catholicisme dévoyé…
- Pour une fois que l’on échappe aux Vikings, au Japon ou au Moyen-âge européen, on ne va pas s’en plaindre !
- Une flopée de boss qui vous donneront du fil à retordre et qui marquent les esprits.
- Certaines zones sont tout simplement magnifiques !
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, un soft comme Blasphemous n’est pas fait pour tout le monde et n’est pas grand public pour un sou, une bonne partie, naturellement, n’ayant aucun intérêt pour ce jeu d’un autre âge…
- Certains allers retours incessants entre les différentes zones sont pour le moins pénibles par moments, il faut le reconnaitre.
- Certains passages sont pour le moins ardus et risquent d’en faire tiquer plus d’un.
 
Ma note : 8/10

mardi 25 juin 2024

Berserk – Tome 42


Berserk – Tome 42
 
Guts est un guerrier solitaire à l’épée démesurée. Marqué par un terrible passé, il parcourt le monde en semant la mort sur son passage. Un jour, il vient en aide à Puck, un elfe facétieux et volubile qui décide de l’accompagner dans son voyage. Traqué par des forces obscures, Guts tente de devenir maître de son destin pour regagner sa liberté et accomplir sa vengeance… Les créatures peuplant Elf Helm ressentent l'intrusion d'un étranger et redoutent un drame imminent. Casca sort quant à elle de sa chambre et se dirige vers l'extérieur. Hélas, sa marque du sabbat se met à la faire souffrir et à saigner. De terribles souvenirs se rappellent à la jeune femme qui pousse un terrible hurlement avant de s'effondrer. De son côté, Guts n'en revient pas quand le garçon aux cheveux longs prend l'apparence de Griffith. Envahi par la rage, il dégaine son épée et attaque...
 

Berserk – Tome 42
Scénariste : Kōji Mori
Dessinateur : Studio Gaga
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Titre en vo : Berserk vol. 42
Parution en vo : 29 septembre 2023
Parution en vf : 03 juillet 2024
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 180
 
Mon avis :
 Il est incontestable que ce quarante-deuxième volet de Berserk restera dans les annales à la fois pour ce qui est du manga lui-même, mais aussi, dans un sens plus large, de l’histoire de la bande dessinée nippone pour ne pas dire mondiale. J’exagère en affirmant une telle chose ? En toute franchise, pas le moins du monde ou alors, à peine. En effet, lorsque la sortie d’un volume d’un quelconque manga a droit de citer dans les médias grand public traditionnels, c’est que, quelque part, celui-ci n’est pas anodin et si, pour ne citer qu’un seul et unique exemple, Le Figaro en a parler, c’est que la sortie de cet énième tome de Berserk est un des événements de cette année 2024, c’est un fait ! Bien entendu, les fans de la saga savent parfaitement pour quelle raison ce quarante-deuxième volet de Berserk aura autant fait parler de lui puisque, pour rappel, l’auteur de la saga, le regretté Kentaro Miura, nous a quitter, comme chacun sait, il y a de cela trois ans et la disparition du mangaka aura, naturellement, fait craindre que l’on ne connaisse jamais la fin du manga. Et donc, après la parution, il y a deux ans, du dernier tome dessiné par Miura, le quarante-et-unième pour être plus précis, la bonne nouvelle était, entretemps, tombée : Berserk aura droit à une suite et une conclusion, le scénario étant repris par Kōji Mori, mangaka lui aussi et, accessoirement, meilleur ami de Kentaro Miura et, comme convenu, par les assistants de ce dernier qui officiaient depuis longtemps sur la saga. Une excellente nouvelle, donc, pour les nombreux fans de ce qui est, sans aucune contestation possible, le plus grand manga de Dark Fantasy de tous les temps, même si, bien entendu, tout à chacun était en droit de se demander ce que serait Berserk sans son créateur !? Et donc, après une longue attente, la réponse à cette question, nous l’avons ici, avec la parution de ce quarante-deuxième tome et vous comprendrez a quel point celui-ci est oh combien important, au point même que les médias généralistes s’y soient intéressés… Alors, quid, donc, de ce Berserk sans Kentaro Miura ? Eh bien, comment dire, c’est tout de même un peu particulier car, naturellement, il est impossible de lire ce nouveau volet du manga sans se demander ce qui aurait été différent si son auteur était encore en vie ? Cependant, malgré cette question qui n’aura jamais de réponse, force est de constater que, dans l’ensemble, ma foi, c’est plutôt bon et que, même si, graphiquement parlant, les assistants de Miura ne seront jamais au niveau de ce dernier, force est de constater qu’ils font le job, peut-être sans le coté génial du maitre mais l’ensemble reste suffisamment efficace et crédible, ce qui, ma foi, est le principal. Quand au scénario, que dire ? Je suis intimement persuadé que Kōji Mori connait la fin de Berserk, que son ami lui en a parlé, depuis bien longtemps, cependant, on va dire que c’est plus dans le sens d’une trame générale qui mènera a une conclusion, du coup, par la force des choses, le créateur de Suicide Island, en se servant des connaissances des grandes lignes de ce scénario original, va devoir brodé, inventé même par moments. Fait-il le job, ici ? Ma foi, on dirait bien que oui et, quelque part, c’est le principal… Alors, une réussite que ce quarante-deuxième volet de Berserk ? Oui, dans l’ensemble, en reconnaissant que, scénaristiquement parlant, il y a déjà eu beaucoup mieux auparavant. Mais bon, celui-ci est presque un tome de transition, un volet qui annonce une avancée scénaristique pour le moins étonnante mais aussi et, surtout, un tome trop marqué, en raison des événements, pour qu’on ne puisse faire l’impasse sur ces derniers. Espérons qu’a l’avenir, on puisse, petit a petit, mieux se concentrer sur le scénario plutôt que sur ceux-ci, mais bon, Berserk aura droit à une suite et une conclusion et, ma foi, c’est le principal !
 

Points Positifs
 :
- Premier volet de Berserk sans Kentaro Miura, ce quarante-deuxième tome était très attendu au tournant et, dans l’ensemble et pour le plus grand plaisir des fans, il apparait comme étant plutôt réussi, ce qui, naturellement, est une excellente nouvelle pour les très nombreux fans du manga.
- La tache était plutôt ardue pour Kōji Mori de reprendre Berserk et, pour le moment, on va dire que le mangaka s’en sort plutôt bien. Attendons bien entendu la suite pour voir s’il sera a la hauteur de l’œuvre de son ami jusqu’au bout ?
- Scénaristiquement, il s’en passe des choses dans ce tome : Griffith réapparait et enlève Casca, Guts, qui ne peut rien faire pour l’empêcher, est détruit, psychologiquement, quand à Elf Helm, l’ile disparait dans les flots, renvoyant les créatures qui la peuplaient dans une autre dimension. Quand au final, il laisse présager bien des surprises…
- Même si les assistants de Miura ne possèdent pas le talent du maitre, force est de constater que ceux-ci font la job et, ma foi, c’est le principal.
 
Points Négatifs :
- Même si, dans l’ensemble, ce premier tome de Berserk sans son créateur fait le job et laisse présager d’une suite convenable pour les fans, on ne va pas se mentir, sans Kentaro Miura, les choses ne seront plus jamais pareilles et on se demandera toujours, jusqu’au bout, ce qu’aurait été Berserk si son créateur n’était pas décédé…
- Historiquement, par la force des choses, cet album restera, comme son prédécesseur, dans les annales, cependant, si l’on doit être tout à fait honnête, celui-ci n’est pas le meilleur de la saga et il marque davantage les esprits par la forme que par le fond.
- Même si les assistants de Kentaro Miura font de leur mieux, fatalement, ils n’ont pas, non plus, le talent du maitre.
- Mais qu’est-ce qu’elle est moche cette couverture !
 
Ma note : 7,5/10

Zuma


Zuma
 
Neil Young

1 - Don't Cry No Tears (Neil Young) 2:34
2 - Danger Bird (Neil Young) 6:54
3 - Pardon My Heart (Neil Young) 3:49
4 - Lookin' For a Love (Neil Young) 3:17
5 - Barstool Blues (Danny Whitten/Neil Young) 3:02
6 - Stupid Girl (Neil Young) 3:13
7 - Drive Back (Neil Young) 3:32
8 - Cortez the Killer (Neil Young) 7:29
9 - Through My Sails (Neil Young) 2:41
 

Zuma
Musicien : Neil Young
Parution : 10 novembre 1975
Enregistré : 16 juin 1974 – 29 août 1975
Durée : 36:34
Genre : Rock, Blues Rock
Producteur : Neil Young, David Briggs et Tim Mulligan
Label : Reprise Records

Musiciens :
Neil Young : guitares, chant
Billy Talbot : guitare basse, chœurs, chant
Ralph Molina : batterie, chœurs, chant
Frank Sampedro : guitare rythmique
Tim Drummond : basse
David Crosby : chant
Stephen Stills : basse, chant
Graham Nash : chant
Russ Kunkel : congas
 
Mon avis :
 Suite de la discographie pléthorique de Neil Young avec ce huitième album, Zuma, paru en 1975, après une période assez sombre dans la vie du Loner. Assez curieusement, depuis plus de deux décennies que je connais ce disque, Zuma m’a toujours laissé une impression mitigée, comme si je n’arrivais pas, même au bout de tant d’écoutes, a me faire une opinion bien précise de cet album. D’un coté, je reconnais que celui-ci est assez bon, comportant des titres assez réussis, dont certains inoubliables, comme par exemple Drive Back ou Cortez the Killer, mais, personnellement, je ne suis jamais très motivé a l’écouter, hésitant toujours fort longuement à mettre le CD dans le lecteur, comme si celui-ci allait me mordre. Ou, plus sérieusement, comme si ce disque était trop moyen pour mériter une écoute attentive. Alors qu’il n’en est rien. Zuma, même si ce n’est pas un album extraordinaire, il faut bien le reconnaître, vaut largement le détour, composé de bons titres, assez rocks, au son assez brut, assez différent de ses prédécesseurs mais qui, malgré mes éternels doutes, s’écoute assez bien. Curieusement, je ressens les mêmes choses pour la chanson phare de l’album : le fabuleux Cortez the Killer. A chaque fois, pendant des mois, je vais me dire que finalement, ce titre n’est pas si génial que ça et puis, finalement, lorsque je l’écoute, et que la longue intro débute et se prolonge langoureusement, je change instantanément d’avis et je ne peux que me dire : quel putain de bonne chanson ! Au final, je sais pertinemment que Zuma ne sera jamais mon disque préféré, mais, néanmoins, il recèle bon nombre de titres de qualités et son écoute se révèle assez agréable. Neil Young, moins dépressif que sur Tonight's the Night (mais celui-là, je l’adore, d’où mon manque d’objectivité probablement) apparaît toujours aussi en forme pour notre plus grand plaisir, et puis, il y a ce Cortez the Killer, et rien que pour ce titre, le disque vaut le déplacement. Par contre, quel dommage que la jaquette soit si moche…
 

Points Positifs
 :
- Après une période très sombre dans la vie et la discographie de Neil Young, Zuma apparait comme étant un opus nettement plus enjoué et accessible. Il faut dire que, s’il n’est pas parfait et marque moins les esprits que ses prédécesseurs, l’album n’en reste pas moins de très bon niveau et possède suffisamment de bonnes chansons pour satisfaire les fans du Loner.
Cortez the Killer, sans nul doute une des toutes meilleures chansons de la carrière de Neil Young, bien sur, véritable réquisitoire a l’encontre de ce triste sire de conquistador espagnol.
- Des titres comme Drive Back, Danger Bird ou Don't Cry No Tears sont de très bonnes chainons. Quand au reste de l’album, il n’est pas dénué d’intérêt.
- Le plaisir pour les vieux fans de Crosby, Stills, Nash & Young de retrouver les quatre hommes sur un titre, Through My Sails.

Points Négatifs :
- Si Zuma est un bon disque, indéniablement, il est évidant qu’il marque nettement moins les esprits que ses prédécesseurs immédiats, plus sombres, ou que ce que fera Neil Young par la suite.
- Sans aucun doute une des pochettes les plus moches de toute la discographie du Loner ! Mais qu’est-ce que c’est que cette daube !?

Ma note : 7,5/10