Pauvres
Créatures
À
Londres, un étudiant en médecine, Max McCandles, devient l'assistant de son
professeur, le docteur Godwin Baxter. Ce dernier lui demande d'étudier sa
dernière expérience, sa fille Bella. Max, au début curieux du comportement
puéril de Bella, tombe amoureux d'elle. Un soir, le docteur Godwin lui raconte
son origine. Une femme enceinte, Victoria, s'est jetée du haut d'un pont.
Godwin a racheté le corps à un vendeur au marché noir, puis effectué une
opération consistant à placer le cerveau du fœtus dans le crâne de Victoria,
qui devient ainsi Bella. Avec la bénédiction de Godwin, Max demande la main de
Bella. Elle accepte mais à mesure que son intelligence se développe, elle
demande à Max et Godwin de découvrir le monde du dehors. Godwin fait appel à
Duncan Wedderburn, un avocat coureur de jupon, pour écrire le contrat de
mariage. Ce dernier, tombé lui aussi sous le charme de Bella, en profite pour
la convaincre de s'enfuir avec lui à Lisbonne.
Pauvres Créatures
Réalisation : Yórgos
Lánthimos
Scénario : Tony
McNamara, d'après le roman d'Alasdair Gray
Musique : Jerskin
Fendrix
Production : Searchlight
Pictures, Element Pictures, Fruit Tree et Film4
Genre : Comédie
Noire, Fantastique
Titre
en vo : Poor Things
Pays
d'origine : États-Unis, Royaume-Uni, Irlande
Langue
d'origine : anglais, français, portugais
Date
de sortie : 08 décembre 2023
Durée : 141
mn
Casting :
Emma
Stone : Bella Baxter
Willem
Dafoe : Dr Godwin Baxter
Mark
Ruffalo : Duncan Wedderburn
Ramy
Youssef : Max McCandless
Jerrod
Carmichael : Harry Astley
Christopher
Abbott : Alfie Blessington
Vicki
Pepperdine : Mrs. Prim
Margaret
Qualley : Felicity
Kathryn
Hunter : Mme Swiney
Suzy
Bemba : Toinette
Hanna
Schygulla : Martha Von
Kurtzroc
Damien
Bonnard : le client père de famille
Laurent
Borel : Crab Man
Hubert
Benhamdine : le grand
client prêtre
Raphaël
Thiéry : le client qui sent
Patrick
de Valette : le client
Chapelle
Wayne
Brett : le prêtre du mariage
Mon
avis : Que dire au sujet de ce Pauvres Créateurs, dernier long métrage
en date du sieur Yórgos Lánthimos si ce n’est que celui-ci, à mes yeux, est
tout simplement un chef d’œuvre absolu, une véritable claque comme j’aimerais
en recevoir plus souvent, bref, un film qui m’aura marquer et que je ne suis
pas prêt d’oublier de si tôt, bien au contraire. Bon, si je dois être tout à
fait objectif, il va m’être très difficile d’expliquer a quel point ce long
métrage m’a autant plu car je crains de ne pas pouvoir trouver les mots justes
pour lui rendre honneur, cependant, je vais m’y essayer. Déjà et sans la
moindre exagération, je ne lui trouve pas le moindre défaut, ce qui, il faut en
convenir, est plutôt rare. Ainsi, pour commencer, il y a ce scénario,
terriblement bien fichu, oh combien malin, plus profond qu’on pourrait le
penser de prime abord et qui, n’en déplaise à certains pour ne pas dire
certaines, est une ode aux femmes, a leur libération et au féminisme avec ses
scènes de sexe sans fioritures qui signifient la découverte du plaisir chez
Bella qui, avec sa naïveté, connait moult expériences sexuelles dans le seul et
unique but de s’éclater, ce qui, naturellement, aura déplut a pas mal de monde
qui n’aura pas compris ou voulu comprendre le sens profond du développement de cette
jeune femme décidément hors-norme. Et, justement, Emma Stone met tout son
talent au service de ce personnage à l’âme pure qui, tout au long du film, va
apprendre de ses diverses expériences, de ses rencontres, de ses voyages, ce,
avec une avidité peu commune mais parfaitement explicable puisque Bella a été
crée par un savant pas si fou qu’on pourrait le penser, l’excellent Willem
Dafoe, qui aura ramener a la vie le cadavre d’une suicidée en plaçant dans la
boite crânienne de celle-ci, le cerveau de son enfant a naitre. Bien entendu,
on sent l’inspiration du coté de Frankenstein
ou le Prométhée Moderne, chef d’œuvre de la littérature fantastique,
cependant, Yórgos Lánthimos ne se contente nullement de nous proposer un récit
banal copié sur le roman culte de Mary Shelley, se contentant de s’en inspirer
par la forme – savant fou qui ressemble au monstre de Frankenstein, laboratoire
typique de tous ceux de la Hammer, etc.
– mais privilégiant, et de quelle manière, le fond. Car si, bien entendu, le
message féministe est au cœur de la thématique de ce Pauvres Créatures, il ne faut pas oublier que, par le biais de ses
diverses expériences et rencontres, l’évolution de Bella nous montre comment
tout à chacun, au gré des aléas de la vie, peut changer, en bien ou en mal,
apprenant ou non de ses expériences, de ses réussites, de ses échecs jusqu’à,
peut-être, parvenir a gagner en maturité et en acceptation de soit… Mais si Pauvres Créatures est une œuvre qui
amène le spectateur à réfléchir, il n’en reste pas moins, également, un film
superbe pour ne pas dire sublime, visuellement parlant : entre ces décors grandioses
et magnifiques qui nous entrainent dans une Europe aux relents Steampunk du
plus bel effet, ces costumes – sur ce point, Bella ne cesse de s’exhiber, au
gré des scènes, avec des tenues toutes plus hallucinantes les unes que les
autres – ces jeux de lumières, ce choix de couleurs pour le moins étonnants,
force est de constater que nous allons en prendre plein les yeux. Ajoutons à
cela une touche d’humour qui apporte un plus indéniable à l’ensemble et, naturellement,
un casting cinq étoiles – Emma Stone, bien entendu, mais aussi Willem Dafoe et
un Mark Ruffalo excellent en séducteur d’opérette qui finit par s’amouracher de
Bella avant de perdre totalement les pédales a force de la côtoyer – et l’on
obtient, incontestablement, ce qu’il faut bel et bien appeler un chef d’œuvre !
Du moins, a mes yeux car Pauvres
Créatures est un film pour le moins clivant et il n’y a pas de demi-mesure
avec lui : soit on adore, soit on le déteste ! Pour ma part, vous
avec compris dans quel camp je me situe et j’en suis bien heureux, mais bon,
appréciant grandement ce genre de films complètement barrés, comment vouliez
vous que je ne sois pas conquis par cette œuvre décidément hors-norme !?
Points
Positifs :
-
Complètement barré mais bien plus profond qu’on pourrait le penser de prime
abord, Pauvres Créatures est un film qui
ne laisse personne indifférent, en bien comme en mal, cependant, si vous
accrochez a ce véritable ovni du Septième Art, alors, vous allez passer un
excellent moment de cinéma !
-
Une véritable ode a la femme et au féminisme avec ce personnage totalement
hors-norme mais qui restera, selon moi, dans les annales.
-
Malgré son coté tape à l’œil parfaitement assumé, Pauvres Créatures est une œuvre qui nous amène à réfléchir :
sur la place de la femme dans la société, sur la manière dont les hommes perçoivent
celles-ci mais, également, sur l’apprentissage de tout à chacun par le biais
des rencontres et des diverses expériences de la vie…
-
Emma Stone, Willem Dafoe, Mark Ruffalo brillent particulièrement, bien entendu,
cependant, reconnaissons que Ramy Youssef, Jerrod Carmichael, Margaret Qualley
et Christopher Abbott ne sont pas en reste dans ce casting cinq étoiles.
-
Une flopée de protagonistes hauts en couleurs et charismatiques.
-
Londres, Lisbonne, Le Caire, Paris a la sauce Steampunk, ma foi, cela vaut le
détour !
-
Une ambiance Steampunk du plus bel effet qui nous offre des décors que l’on
peut qualifier, sans exagération aucune, d’exceptionnels.
-
Les différentes robes et tenues de Bella sont incroyables d’audace et de folie.
-
Costumes, photographie, effets spéciaux, choix des couleurs, passage en noir et
blanc, ma foi, visuellement, Pauvres
Créatures est sublime !
Points
Négatifs :
-
Si Pauvres Créatures est,
incontestablement, un véritable petit bijou du Septième Art, il faut
reconnaitre que ce film ne plaira pas à tout le monde, bien au contraire. Il faut
dire que ce film est terriblement clivant et que, avec lui, il n’y a pas de
demi-mesure, ce qui fait qu’on l’adore ou qu’on le déteste !
-
Les féministes modernes a la sauce extrême gauche Woke détesteront franchement
ce film, mais bon, est-ce vraiment une surprise ?
Ma
note : 9/10