Thorgal
– La Chute de Brek Zarith
Sur
l'esplanade de la forteresse de Brek Zarith, le puissant Shardar fait le
spectacle d'une nouvelle invention. Le baron Zorn, choisi pour l'occasion,
s'exécute devant la foule, vêtu tel un oiseau géant. Le voilà volontaire forcé
pour s'élancer dans le vide, afin de tester la paire d'ailes mise au point par
un inventeur fou. Le malheureux s'élance et finit sa chute en s'écrasant dans
les récifs. Déçu par la prestation, Shardar précipite aussi l'inventeur du haut
de la plateforme. Peu après, il rejoint dans les bas-fonds de la forteresse son
homme de main, Helgith. Celui-ci l'attend devant un jeune enfant endormi, pour
une étrange cérémonie. Helgith entame en effet un rituel d'incantations, afin
de voir les évènements futurs. Shardar assiste donc à un défilé d'images
montrant son avenir. Il voit une flotte de navires vikings qui foncent droit
sur eux, ainsi qu'une troupe au sol menée par le prince Galathorn lui-même. Il
contemple la félonie de ses barons pour le destituer, mais il voit aussi un
plus grand danger qui s'annonce : la venue d'un étranger. Soudain, le rituel
s'interrompt. Les signes sont néanmoins formels pour Helgith : ce sera ce
mystérieux étranger qui causera la perte de Shardar...
Thorgal – La Chute de Brek Zarith
Scénario
: Jean Van Hamme
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : juin
1984
Nombre
de pages : 46
Mon
avis : Comme les amoureux de Thorgal le
savent bien, La Chute de Brek Zarith est le troisième et
dernier volet d’une trilogie que les fans ont surnommés La Trilogie
de Brek Zarith et qui, pour rappel, avait débuté avec La
Galère Noire et qui s’était poursuivie avec Au-delà
des Ombres. Cette trilogie, que beaucoup estiment être l’un des grands
moments de la saga, possède certaines particularités : ainsi, pendant
trois albums, l’on retrouve les mêmes protagonistes secondaires, ce, même si on
ne les voit pas toujours pour diverses raisons, mais cela est plutôt normal, et
l’adversaire principal est un certain Shardar-le-puissant dirigeant de Brek Zarith
qui a usurper le pouvoir du prince Galathorn, et qui, pour la petite histoire,
ne fait son apparition que dans le troisième volet de la trilogie. De plus, et
pour la première (mais pas la dernière) fois dans la série, le temps commence à
jouer son œuvre et une année s’écoule entre le quatrième et cinquième tome, ce
qui permet surtout aux auteurs de mettre en scène un tout nouveau
personnage : le fils de Thorgal, dont la première rencontre entre celui-ci
et sa progéniture est assez marquante au demeurant. Pour le reste, on notera
que les trois albums sont assez différents les uns des autres : assez typé
action pour ce qui est de La Galère Noire, l’on passe allègrement
vers un certain onirisme dans Au-delà des Ombres (mon préféré
des trois) avant de repasser a de l’aventure pure et dure dans le dernier, même
si celui-ci est un peu ampli d’un certain désabusement quant aux conséquences
de la chute de ce fameux usurpateur de Brek Zarith. Thorgal, qui ne pense qu’à
retrouver la femme qu’il aime, et au passage, son fils, n’a que faire de ce jeu
de rois qui, selon lui, ne valent pas forcément mieux les uns que les autres,
et, finalement, n’aspire qu’à la paix ; chose, bien entendu, qu’on se
doute bien qu’il n’aura pas… sinon, la série en serait restée là. Clôturant
assez bien cette trilogie tant apprécié, La Chute de Brek Zarith regorge
de scènes marquantes, comme la toute première, où l’usurpateur se plait à jouer
aux Icare avec ses sujets, mais aussi celles du bal, véritable orgie qui se
finit tragiquement. L’on notera au passage que la manière dont Shardar tient
ses barons m’a fait diablement pensée à celle dont Louis XIV en personne tenait
ses nobles : en leur donnant moult festivités à la Cour. Ici, cela
n’empêche pas certains d’essayer de se rebeller mais, décidément, à force
d’orgies et probablement émoussées, ils en sont tout bonnement incapables.
Quand a la fameuse chute dont parle le titre, celle-ci, finalement, ne viendra
ni de ses barons, ni des vikings (qui perdent encore l’un de leurs chefs, décidément,
ils sont maudits), ni du roi légitime, ni même, quelque part, de Thorgal… mais
cela, je n’en dis pas plus et vous laisse la surprise, disons juste que, enfin,
une certaine personne commence à prendre davantage d’assurance et a moins jouer
les demoiselles en détresse… quoi que ? Au final, donc, un très bon album,
pas mon préféré, certes, mais suffisamment captivant pour me tenir en haleine
et confirmer tout le bien que je pense de cette série. Reste la grande
question, désormais : quid de la suite ?
Points
Positifs :
- La
Chute de Brek Zarith est une bonne conclusion à une trilogie qui est,
selon les fans, l’une des plus réussies de la série ; plus tipée action
que le tome précédant qui était proche du chef d’œuvre absolu, elle n’en reste
pas moins convenable.
-
Curieusement, ce qui m’a le plus marquer dans cet album, c’est la cour de
Shardar : tenus en laisse par d’innombrables orgies et autres fêtes
décadentes, les nobles finissent par être complètement incapables de se
rebeller contre leur tyran. De plus, j’ai bien aimé leurs divers costumes, tous
plus improbables les uns que les autres.
-
Shardar est un personnage qui en jette : intelligent en diable,
méticuleux, calculant ses coups a l’avance, il tombera, certes, mais cela s’est
jouer a peux de choses.
-
Première apparition du fils de Thorgal et de Aaricia, un certain Jolan ;
accessoirement, il semble planer bien des mystères a son sujet.
-
Les nombreuses références qui parsèment cet album : Icare, Archimède et
ses miroirs, Leonard de Vinci et ses machines volantes…
-
D’ailleurs, la scène d’ouverture où un des barons est « volontaire » pour
voler est un pur régal !
Points
Négatifs :
- Mouais,
difficile de passer après Par-delà les Ombres tout de même,
surtout que, finalement, scénaristiquement, cet album est par moments
simpliste.
-
Une malédiction semble s’être abattu sur les divers chefs vikings : ils
passent tous l’arme a gauche les uns après les autres !
-
Le discours anti-royauté de Thorgal peut apparaitre par moments un peu naïf…
sympathique mais naïf.
Ma
note : 7,5/10
Thorgal
– Au-delà des Ombres
Un
vieil homme pénètre dans une taverne, à la recherche du chevalier Thorgal. A
défaut d'un chevalier, il tombe sur un mendiant en guenilles, accompagné par
une jeune femme du nom de Shaniah. Il est venu le chercher car Thorgal porte
encore à son cou la clé qui ouvre la porte du deuxième monde. A peine a t-il
expliqué ceci, qu'un homme en armes tente de voler la clé. Il se trouve
soudainement brisé en mille morceaux de couleurs, avant de disparaître
complètement. Les autres clients de la taverne veulent s'en prendre à Thorgal
et au vieil homme, mais ces derniers parviennent à s'échapper de justesse,
grâce à un complice. Ils trouvent alors refuge dans les marais, au milieu d'un
lieu de culte païen. Le vieil homme se nomme Wargan et il accompagne son
seigneur, qui n'est autre que le fugitif Galathorn. Celui-là même qui a volé le
cheval de Thorgal à Shaniah, il y a quelques mois. Il vient demander de l'aide
à Thorgal pour récupérer son trône à Brek Zarith, volé par Shardar-le-puissant…
Thorgal – Au-delà des Ombres
Scénario
: Jean Van Hamme
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : août
1983
Nombre
de pages : 46
Mon
avis : Pour rappel, et, bien entendu,
surtout pour celles et ceux qui connaitraient mal voir pas du tout ce monument de la bande
dessinée franco-belge qu’est Thorgal,
œuvre des sieurs Jean Van Hamme pour ce qui est du scénario et Grzegorz Rosinski pour ce qui est des dessins, La
Galère Noire était en fait la première partie de ce que les fans
ont surnommés La Trilogie de Brek Zarith, sans nul doute l’une des
plus belles réussites de toute la série. Et donc, après une entrée en matière
plutôt réussie, j’au l’agréable surprise de lire, tout bonnement, ce qui est le
meilleur album de Thorgal depuis les débuts de la saga !
Il faut dire que l’on retrouve ici tout ce qui a fait l’intérêt de la série
depuis ces débuts : déjà, l’univers de Thorgal, attirant au
possible et qui oscille entre une certaine Fantasy mais davantage proche des
légendes nordiques et germaniques que de la bien trop pâle copie de Donjons
& Dragons. Ensuite, le mélange des genres qui, de mon point de vue, a
toujours bien fonctionné : notre héros, ici, se voit plonger, afin de sauver
son aimée, dans un autre monde, un univers parallèle en quelque sorte,
replongeant carrément dans le temps avant de rencontrer, rien que ça, la Mort
elle-même, du moins, l’un de ses avatars. Et si, dit comme cela, certains
pourront trouver la chose peu originale, à la lecture, il en est tout autre et
chaque page, ou presque, est un véritable régal pour le lecteur, tant, déjà,
par les multiples bonnes idées qui parsèment cet album, mais également par la
qualité des dessins qui, d’album en album, ne cessent de s’améliorer – même si,
pour un jeune lecteur, ceux-ci pourront paraitre un peu trop vieillot. L’intrigue
ne permet pas un seul moment de répit, les protagonistes rencontrés, parfois
sur une ou deux cases, sont tous marquants, et certaines planches sont tout
bonnement somptueuses de par leur découpages ; le tout, empreint d’une certaine
tristesse et d’un fatalisme pesant, accouche d’un final certes sans surprises
mais oh combien réussi – la belle et si triste mort de la jeune Shaniah – mais
qui fonctionne parfaitement, et qui, personnellement, m’a franchement toucher.
Bref, et vous l’avez compris, un excellent album de Thorgal selon
moi, le meilleur depuis le début et qui confirme, une fois de plus, tout le
bien que je pense vis-à-vis de cette œuvre dans son ensemble.
Points
Positifs :
- Au-delà
des Ombres est tout simplement le meilleur album de Thorgal depuis
les débuts de la série : que ce soit par son scénario parfaitement abouti
et maitrisé, ses dessins somptueux, le déroulement de l’intrigue et ce final
d’une infinie tristesse, il n’y a aucune fausse note…
-
Indéniablement, s’il y a un protagoniste qui se démarque grandement dans cet
album, c’est bel et bien Shaniah : la jeune adolescente amoureuse et
parfois mesquine du tome précédant a bien grandit, elle aime toujours Thorgal,
le suit jusqu’au royaume des morts et finit par se sacrifier par amour. C’est
beau, émouvant… et puis, son regard lorsqu’elle dit à Thorgal qu’elle l’aimait
à en mourir…
-
A moins d’être totalement sans cœur, il est impossible de ne pas être toucher
par cette histoire tellement touchante où l’amour est au centre de tout :
celui de Thorgal pour sa femme, bien entendu, mais surtout, mais celui, non
partagé, de Shaniah pour Thorgal.
-
Jamais Grzegorz Rosinski n’avait livré jusque là une prestation aussi
somptueuse ; c’est tout simplement magnifique !
-
Ah, les descentes dans le royaume des morts ou aux enfers ont toujours la cote
et, franchement, comment ne pas être captiver par celle-ci !?
-
Mine de rien, pas mal l’idée de voyager dans le temps pour parvenir dans le
royaume des morts.
Points
Négatifs :
- S’il
fallait trouver un défaut a cet album, disons que la couverture n’est
absolument pas a la hauteur de son contenu ; dommage tout de même…
Ma
note : 8,5/10
Thorgal
– La Galère Noire
Thorgal
et Aaricia ont trouvé refuge chez des paysans avec lesquels ils travaillent
dans les champs. Avec l'aide de son cheval, Thorgal apporte une main d'œuvre
non négligeable et Aaricia enceinte peut se reposer en toute tranquillité. Les
moissons sont terminées et tout le monde se retrouve pour un grand banquet.
Thorgal laisse sa femme se reposer tandis qu'il va faire un tour avec son
cheval sur la plage. Il rencontre alors la jeune Shaniah qui souhaite lui
parler. En fait, elle lui demande de partir loin d'ici avec elle. Surpris par
cette déclaration, Thorgal refuse évidemment : il est d'abord marié avec
Aaricia, qui attend, de plus, un enfant. De colère, Shaniah lance soudain du
sable dans les yeux de Thorgal, avant de s'enfuir avec son cheval. Alors
qu'elle chevauche en direction du village, un homme la désarçonne pour lui
voler à son tour le cheval. Le lendemain matin, au village, Thorgal raconte à
Aaricia sa petite mésaventure avec Shaniah. Il sort voir Caleb, le père de
Shaniah pour lui expliquer le comportement de sa fille. Soudain, arrivent des
hommes en armes...
Thorgal – La Galère Noire
Scénario
: Jean Van Hamme
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : mai
1982
Nombre
de pages : 46
Mon
avis : Après un excellent troisième tome de Thorgal,
je veux, bien entendu, parler des Trois
Vieillards du Pays d’Aran, épisode indépendant de la saga, nous
abordons, avec La Galère Noire, le premier volet de ce que les
fans du héros nordique ont surnommés La Trilogie de Brek Zarith,
celle-ci étant encore considérée de nos jours comme étant l’une des meilleures
de la série dans son ensemble, chose qui ne pouvait qu’éveiller ma curiosité. Ainsi,
ici, Thorgal et sa compagne, Aaricia, qui, pour rappel, est enceinte jusqu’au cou, ont
trouvé refuge dans un paisible village et se sont mêlés a la population locale,
aidant aux travaux des champs. Cependant, si le couple semble baigner dans le
bonheur, l’on sent bien que celui-ci est apparent : Thorgal, même heureux de
partager une vie plus simple auprès de son aimée et dans l’attente d’être père,
n’en éprouve pas moins le besoin, comme le dit son épouse, de « bouger
» sans cesse. Un désir de partir à l’aventure refoulé ? Non, selon notre
héros, mais une adolescente, Shaniah, amoureuse éconduit l’a bien compris. Le
problème, c’est que par vengeance, Thorgal se retrouve bien malgré lui forcé de
redevenir un homme d’action : fait prisonnier sous de fausses accusations, il
se voit devenir galérien aux mains du fils sadique de Brek Zarith, un puissant
roi local. Et les événements à venir seront assez violents – sur ce point, on
ne rigole pas dans ce quatrième tome, et si ses prédécesseurs n’occultaient pas
la mort et la violence, ici, l’on atteint des sommets – et même tragiques,
jusqu’à un final inattendu, où notre héros va devoir se livrer à un duel digne
d’un western face à l’un des protagonistes les plus charismatiques apparus
jusque-là dans la série : Iarl Ewing, a la psychologie assez bien travaillée
par ailleurs. Ceci étant dit, force est de constater que La Galère
Noire est un bon volet de Thorgal et ce, même si,
personnellement, j’ai une préférence pour son prédécesseur, Les Trois
Vieillards du Pays d'Aran. Par sa noirceur et son intensité dramatique,
Jean Van Hamme nous offre là une histoire assez différente des précédentes mais
toujours aussi captivante, ici, l’on sent bien que la saga part dans d’autres
directions et le côté « nouveau cycle » n’est pas pour me
déplaire. Pour ce qui est des dessins, l’on sent une petite évolution chez
Grzegorz Rosinski, cependant, tout cela fait toujours assez « old
school » et pourra déplaire à une certaine partie du public actuel,
plus habitué à un style plus tape a l’œil – mais que je peux parfaitement
comprendre. Quoi qu’il en soit, par son intrigue, ses protagonistes et son coté
très sombre, La Galère Noire nous prouve une fois de plus que,
décidément, les débuts de Thorgal sont de fort bonne qualité,
mais aussi, justifie un peu le coté culte de la chose depuis quatre décennies.
Cependant, malgré cela, une petite incohérence scénaristique vers la fin a
failli gâcher tout cela : le père Iarl Ewing à beau être balèze et
charismatique en diable, ça prend quand même du temps de revenir à la nage
jusqu'à la côte, d'engager des mercenaires et de massacrer tout un village.
Thorgal a peut-être profité du drakkar de Jorund pour s'organiser une croisière
festive ou quoi ?
Points
Positifs :
- Avec La
Galère Noire, nous abordons en fait le début d’une trilogie, excellente au
demeurant, celle de Brek Zarith. Bien évidement, du coup, celle-ci
se doit d’être jugée dans son ensemble mais pour un début, c’est plus que
prometteur.
-
Nous avons là le tome le plus sombre depuis les débuts de la saga : les
morts sont nombreux et, accessoirement, on a même droit à un massacre de masse.
De plus, les sentiments humains détestables comme la jalousie, l’envie et la
vengeance sont omniprésents.
-
Thorgal lui-même n’échappe pas a un coté un peu plus sombre car malgré ses
grands idéaux de liberté et de justice et son amour pour sa compagne, on le
sent bien avoir la bougeotte et aspiré a l’aventure.
-
Iarl Ewing est sans nul doute l’un des meilleurs personnages apparus depuis les
débuts de la série, et, accessoirement, le plus marquant de cet album :
charismatique en diable, cruel mais possédant des valeurs, on est à mille lieux
du méchant de base sans personnalité.
-
Le duel final entre Thorgal et Ewing avec son coté western assumé.
-
Les dessins de Grzegorz Rosinski, bien entendus, désormais excellents.
Points
Négatifs :
- Mais
quelle énorme incohérence scénaristique a la fin : le temps que Thorgal
regagne la cote et le village (qui ne devait pas être bien loin), Iarl Ewing a
eu le temps de… rejoindre la cote a la nage (sic), trouver et engager une
troupe de mercenaires, fondre sur le village et massacrer ses habitants puis,
interroger la gamine amoureuse de Thorgal et patienter jusqu’à l’arrivée de ce
dernier… Un peu tiré par les cheveux tout cela, n’est ce pas !?
-
Que le monde est petit : même quand des vikings attaquent la galère où se
trouve Thorgal, ce sont ceux de son village !
Ma
note : 7,5/10
La
Maison des Mères
Dune
est détruite, vitrifiée, atomisée. Sur tout l'Empire déferlent les hordes
furieuses des Honorées Matriarches, massacrant tout sur leur passage. Le Bene
Gesserit reste la seule force organisée. Mais la solution n'est peut-être pas
dans le pouvoir des armes. Darwi Odrade, la Mère Supérieure, propose de
négocier. La Très Honorée Matriarche accepte : elle s'attend à une capitulation
sans conditions. Mais Darwi a un plan. Elle sait bien que l'entreprise est des
plus risquées. Si elle parvenait à ramener la paix, elle provoquerait des
tensions insupportables et peut-être une nouvelle Dispersion. Rien de moins.
La Maison des Mères
Auteur
: Frank
Herbert
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 10 avril 1985
Edition
Française : 22 novembre 2012
Titre en
vo : Chapterhouse
Dune
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Guy
Abadia
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 672
Mon
avis : Après moult semaines à avoir été
plonger dans ce qui restera à jamais comme le chef d’œuvre absolu du sieur
Frank Herbert et, accessoirement, ce qui est considéré comme étant un des plus
grands cycles de science-fiction, je veux, bien entendu, parler du Cycle de Dune,
il est évidant que ce sixième volet de la saga, La Maison des Mères,
est oh combien important. Bien évidement, comme les amateurs d’Herbert le
savent bien, celui-ci est la conclusion du cycle puisque l’auteur décéda
quelques mois après la parution de ce sixième tome. Cependant, il existe une
suite, écrite par le fils du romancier, Brian Herbert, ainsi que par Kevin J.
Anderson, en deux volets, qui permet de nous proposer une véritable conclusion
à la saga. Selon moi, cette dernière s’avère indispensable, ne serais-ce que
par curiosité – il faut dire que La Maison des Mères s’achève
par un cliffhanger insupportable et que je ne me voyais pas abandonner tout ce
petit monde aussi facilement – mais bon, je m’avance probablement un peu
puisque, aujourd’hui, c’est de La Maison des Mères que je dois
vous entretenir. Suite directe du tome précédent, Les
Hérétiques de Dune, ce sixième volet nous permet de retrouver la suite
de la lutte qui oppose le Bene Gesserit à ces inquiétantes et si puissantes
Honorées Matriarches : Dune a été entièrement vitrifiée à l’issu du tome
précédent, la planète du Bene Tleilax également et notre Communauté de Sœurs,
aux abois, tente par tous les moyens de survivre à une extinction programmée à
plus ou moins longue échéance. Bien entendu, le lecteur retrouvera avec plaisir
les protagonistes survivants du tome précédent : Darwi Odrade, l’éternel
Duncan Idaho, Sheana, Murbella, Lucille et même un certain Miles Teg
revenu sous la forme d’un Ghola, ce, pour ce qui est des protagonistes
principaux. D’autres personnages ont une certaine importance et, une fois de
plus, le sieur Herbert nous propose un casting plutôt conséquent et qui marque
les esprits. De même, l’intrigue de ce sixième volet est plutôt intéressante et
on se demande bien comment le Bene Gesserit échappera à la menace qui pèse sur
lui, ne serais-ce qu’en raison de la puissance de ces fameuses Honorées
Matriarches même si on se doute bien que le mystérieux plan de la Mère
Supérieure, Darwi Odrade, finira par sauver les meubles… Bref, tous les
éléments étaient en place pour nous proposer un nouveau tome du Cycle
de Dune qui aurait été dans la lignée de ses prédécesseurs sauf que,
il faut le reconnaitre, cette fois ci, cela fonctionne moins bien :
l’intrigue à tendance a ne pas trop avancer – et quand elle le fait, vers la
fin, c’est un poil trop rapide – et a nous perdre dans de nombreuses
discussions habituelles chez l’auteur sauf que, cette fois ci, Herbert semble
moins inspiré que dans les volets précédents, même s’il faut admettre que son
postulat sur les formes de gouvernement reste plutôt pertinent. Cela entraine
donc quelques longueurs plutôt dommageables pour le plaisir de la lecture et un
rythme moins maitrisé qu’auparavant… Bref, après lecture de La Maison
des Mères, il apparait que ce sixième tome de Dune est
peut-être le moins aboutit de la saga écrite par Herbert, cependant, malgré ce
constat, l’ensemble reste suffisamment intéressant pour satisfaire la curiosité
du fan de la première heure qui se demande bien comment tout cela va finir… et
là, nous arrivons à un nouveau problème, c’est-à-dire, le fait que cette
fameuse conclusion n’ait pas été écrite par l’auteur original, mais bon, il
sera toujours temps d’y revenir par la suite…
Points
Positifs :
-
Suite directe du tome précédent – toute la saga, finalement, aura fonctionné
par deux – La Maison des Mères nous permet de retrouver les
protagonistes que l’on avait découvert dans Les Hérétiques de Dune et,
surtout, de voir comment tout ce petit monde va faire pour contrer la menace de
ces inquiétantes Honorées Matriarches. Bref, si vous avez lu la saga depuis ses
débuts, ce sixième volet est indispensable !
-
Une fois de plus, nous avons droit à un casting haut en couleur et qui nous
prouve que le sieur Herbert n’avait pas son pareil pour créer des protagonistes
oh combien charismatiques : Darwi Odrade, Duncan Idaho, Sheana,
Murbella, Lucille, Miles Teg et, du coté des Honorées Matriarches,
l’inquiétante Dame Araignée…
-
Réflexions sur les diverses formes de gouvernement, la religion, la manipulation
des masses, l’utilisation du sexe comme moyen de contrôle… Herbert, une fois de
plus, ne se contente pas de nous livrer un simple récit de SF.
-
Même si ce sixième volet est un poil inférieur à ses prédécesseurs, il reste
plutôt bon dans l’ensemble et a de quoi satisfaire les fans de Dune.
Points
Négatifs :
-
Un sixième volet moins aboutit que ses prédécesseurs, ce, en raison de
longueurs un peu trop présentes et d’un rythme moins soutenu selon moi. Dommage
car, dans l’ensemble, il y a de bonnes choses dans La Maison des Mères.
-
Je trouve que Frank Herbert aura toujours eu du mal à écrire des morts qui
marquent vraiment les esprits. Une fois de plus, tout un tas de protagonistes
majeurs passent de vie à trépas mais tous ces décès manquent un peu de panache.
- Le
Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que
certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet
univers si vaste…
-
Malheureusement, Frank Herbert est décédé quelques mois après la parution de ce
roman et il n’aura donc pas eu le temps d’écrire la véritable conclusion du
cycle…
Ma
note : 7,5/10
Les
Hérétiques de Dune
Leto
II, le Tyran, l'Empereur-Dieu, est mort depuis des milliers d'années, mais son
souvenir est dans toutes les mémoires. Sa disparition a entraîné la Grande
Famine et la Dispersion de l'humanité à travers l’univers. Pourtant ces
désordres ont assuré la survie de l'humanité conformément aux plans du Tyran et
ses Prêtres en tirent argument pour justifier leurs ambitions. Mais la
Révérende Mère Taraza sait bien que le pouvoir vient de l'Épice, source de la
prescience. La planète Dune, devenue Rakis, restera-t-elle le centre de toutes
les intrigues alors que le Bene Tleilax a appris à produire l'Épice sans le
secours des vers géants ? Les forces qui se mesurent dans l'ombre sont à
l'affût du moindre signe.
Les Hérétiques de Dune
Auteur
: Frank
Herbert
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 30 juin 1984
Edition
Française : 22 novembre 2012
Titre en
vo : Heretics
of Dune
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Guy
Abadia
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 504
Mon
avis : Bien entendu, je vais encore me
répéter mais bon, quelque part, je ne sais pas trop comment faire autrement et
débuter la critique de ce cinquième volet du Cycle de Dune,
chef d’œuvre absolu de Frank Herbert, en rappelant que celui-ci est, sans
aucune contestation possible, une des plus grandes sagas de science-fiction de
tous les temps, à égalité avec deux autres monuments du genre, Fondation et Les
Cantos d’Hypérion. Une entrée en matière peu originale, j’en conviens,
mais qui rappelle comment le cycle du sieur Herbert est un véritable monument
de la SF et qui nous fait comprendre tout de suite que, une nouvelle fois, ce
nouveau volet de la saga est un incontournable qui confirme tout le bien que
l’on peut penser de Dune depuis ses
débuts. Bien entendu, ici, nous avons affaire à un nouveau tournant au sein de
la saga, ainsi, après les 3500 ans qui s’étaient écoulés entre Les
Enfants de Dune et L’Empereur-Dieu
de Dune, cette fois ci, 1500 années sont passées et ce nouveau bond
dans le temps, loin d’être anodin, nous permet de faire l’impasse sur les anciens
protagonistes (sauf Duncan Idaho, encore et toujours présent) pour nous
présenter de nouvelles têtes d’affiches. Cependant, pour la toute première
fois, on peut affirmer qu’aucun de ces derniers ne peut être considérer comme
étant le véritable héros de l’histoire – comme avait put l’être Paul Atréides
dans Dune et Le
Messie de Dune puis son fils, Leto II, dans les deux volets
suivants. Non, place plutôt, dans Les Hérétiques de Dune, a une
flopée de protagonistes hauts en couleurs, plus ou moins importants mais qui ne
se démarquent pas vraiment les uns des autres : ainsi, nous avons ici le
charismatique Miles Teg, Bashar suprême du Bene Gesserit, les Révérendes Mères
Taraza et Darwi Odrade, l’Imprégnatrice Lucille, Tylwyth Waff, le Maître des
maîtres Tleilaxu, Sheana une étrange adolescente qui a le pouvoir de contrôler
les vers, sans oublier, donc, un énième Ghola de Duncan Idaho, personnage
récurant de la saga… Tous ces protagonistes ont leur importance, sont plutôt
charismatiques mais on ne peut pas vraiment dire que, ici, un véritable héros
se détache du lot – et si c’était le cas, ce serait probablement Miles Teg et
Darwi Odrade – Herbert préférant, dans ce cinquième volet de sa saga,
multiplier les sous intrigues plutôt que de phagocyter son récit par la
présence d’un personnage trop important. Un choix acceptable et qui fonctionne
plutôt bien, surtout que, dans Les Hérétiques de Dune, en plus des
transformations qui ont eue lieue en 1500 ans, de nouvelles menaces se font
jour, principalement celle de ces bien singulières Honorées Matriarches qui
reviennent du fin fond de l’espace et qui sont dotées de pouvoirs pour le moins
terrifiants. Une fois de plus, Frank Herbert use de son récit pour nous livrer
moult réflexions sur la religion mais également sur la manipulation des masses,
celle-ci prenant moult formes. Le lecteur, familier du Cycle de Dune,
sera naturellement en terrain pour le moins familier et sera, je n’en doute
pas, à nouveau conquis par ce cinquième tome qui, une fois de plus, confirme
tout le bien que l’on peut penser de la saga. Dommage tout de même que le final
soit trop court, beaucoup trop court en comparaison du reste de l’ouvrage – qui
est plutôt long – car celui-ci aurait mérité un autre développement, mais bon,
en dehors de ce défaut, le reste est parfait, alors, si vous êtes fans de Dune,
vous avez compris que vous ne pouvez pas passer à coté de ce nouveau volet de
la saga !
Points
Positifs :
-
Nouveau saut temporel dans la saga et nouveau tournant pour celle-ci,
cependant, la réussite est toujours au rendez vous et le sieur Herbert réussit,
une fois de plus, à renouveler son œuvre maitresse tout en faisant table rase
de l’ancien casting et en nous proposant de nouveaux enjeux et problématiques
oh combien importants qui vont nous faire tenir en haleine tout au long de ce
cinquième volet du Cycle de Dune.
-
Pas de héros à proprement parler ici mais une foule de protagonistes qui
méritent le détour : Miles Teg, le Bashar suprême du Bene Gesserit, les
Révérendes Mères Taraza et Darwi Odrade, l’Imprégnatrice Lucille, Tylwyth Waff,
le Maître des maîtres Tleilaxu, Sheana une étrange adolescente qui a le pouvoir
de contrôler les vers. A ce petit monde, on ajoutera, naturellement, un certain
Duncan Idaho, figure récurrente du cycle et, quelque part, véritable héros de
celui-ci…
-
La nouvelle menace représentée par les singulières et dangereuses Honorées
Matriarches est plutôt bien trouvée.
-
Réflexions sur la religion, la manipulation des masses, l’utilisation du sexe
comme moyen de contrôle… Herbert, une fois de plus, ne se contente pas de nous
livrer un simple récit de SF.
-
Un cinquième volet qui confirme, une fois de plus, tout le bien que l’on
pouvait penser de cette saga.
Points
Négatifs :
-
Un final beaucoup trop court et qui gâche, selon moi, l’impression que l’on
peut avoir sur ce cinquième volet de la saga. Il faut dire que, après avoir
développer ses multiples intrigues tout au long de ce long récit, Frank
Herbert, dans les toutes dernières pages, expédie tout cela par le biais d’une
conclusion trop rapide et qui nous laisse sur la faim.
- Le
Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que
certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet
univers si vaste…
Ma
note : 7,5/10
L'Empereur-Dieu
de Dune
Leto
II Atréides, l'Empereur-Dieu de Dune, est désormais un ver de sable à face
humaine. À peu près invulnérable et immortel, il a entrevu dans l'avenir
l'extinction de l'espèce humaine. Pour la conjurer, il fait respecter son
ordre, le Sentier d'Or. L'empire a connu trente-cinq siècles de paix. La Guilde
et le Bene Gesserit ont les mains liées : c'est Leto qui contrôle sur Dune les
dernières réserves de l'indispensable épice. Les Ixiens lui envoient une femme
parfaite, issue d'une éprouvette et chargée à son insu de le séduire et de le
détruire. Leto sait désormais qu'il devra peut être se sacrifier et sacrifier
la femme qu'il aime et qui réveille d'anciens souvenirs.
L'Empereur-Dieu de Dune
Auteur
: Frank
Herbert
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 28 mai 1981
Edition
Française : 22 novembre 2012
Titre en
vo : God
Emperor of Dune
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Michel
Demuth
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 624
Mon
avis : Comme je l’ai déjà souligner dans
mes critiques précédentes de ce formidable cycle de science-fiction
qu’est Dune,
œuvre du grand et génialissime Frank Herbert, s’il m’aura fallut bien
longtemps, trop longtemps même, pour, enfin, me plonger dans la lecture de ce
véritable chef d’œuvre et si, pour cela, il m’aura fallut un petit coup de
pouce, c’est-à-dire, regarder, au cinéma, son adaptation du
sieur Denis Villeneuve, force est de constater que, dès que je me suis plonger
dans l’univers d’Herbert par le biais des divers romans qui composent le Cycle
de Dune, j’ai été captivé comme rarement je l’été et ma lecture fut un pur
régal à mes yeux au point même que je peux affirmer que, une fois de plus,
qu’avec ce cycle, nous atteignons des sommets du genre, comme le sont,
finalement, deux autres cycles majeurs de la SF, Fondation et Les
Cantos d’Hypérion. Cependant, si le premier volet, sobrement
intitulé Dune, s’était avéré être un chef d’œuvre incontestable,
les deux suivants, Le
Messie de Dune et Les
Enfants de Dune, malgré leurs incontestables qualités, m’étaient
apparus comme étant légèrement inférieurs. Bien évidement, il était difficile,
pour Herbert, de faire aussi bien et ses deux suites, non dénuées de qualités
et indispensables pour tout amateur de science-fiction qui se respecte,
n’avaient pas réussis à faire aussi bien, cependant, avec ce quatrième volet de
la saga, cet Empereur-Dieu de Dune, si, naturellement, celui-ci est
inférieur au premier tome du cycle – indépassable, lui – on peut affirmer, sans
aucune contestation possible, qu’il n’en reste pas moins excellent et qu’il est
peut-être le plus intéressant depuis Dune premier du nom… Il
faut dire que, dans L’Empereur-Dieu de Dune, tout donne le tournis,
ou presque : Leto second du nom, devenu quasiment immortel, règne donc sur
l’Empire Galactique depuis 3500 ans et impose a l’humanité toute entière une
paix forcée qui nuit certes au développement de cette dernière mais qui empêche
également cette dernière de disparaitre. Transformé en Ver à visage humain,
quasiment invulnérable, possédant une longévité peu commune, celui-ci, entouré
d’une troupe de femmes combattantes, les Truitesses, manipule depuis des éons
les descendants des Atréides et ne peut pas s’empêcher d’avoir à ses cotés
moult gholas du légendaire Duncan Idaho, serviteur fidèle de sa famille mais
qui finissent, fatalement, au fil du temps, par se retourner contre lui… Ce
postulat de départ, tout simplement excellent, a de quoi fasciner le lecteur et
si Leto est, effectivement, un personnage franchement antipathique – c’était
déjà le cas dans Les Enfants de Dune – il n’en reste pas moins
intéressant, surtout au vu de son développement personnel, de ses immenses
pouvoirs quasi-divins qu’il impose a l’humanité mais aussi, de par ses
faiblesses car oui, il en a encore quelques unes et c’est là, justement, un des
propos majeurs de cet ouvrage qui est une œuvre souvent étonnante, certes, mais
qui n’en reste pas moins captivante de bout en bout. Bien entendu, Herbert ne
serait pas Herbert s’il ne nous assénerait pas de moult discussions
philosophiques sur la religion, la politique et le développement de l’humanité.
Certains, plus habitués à une SF a plus grand spectacle, n’apprécieront pas
vraiment la prose de l’auteur mais les fans, eux, naturellement, seront aux
anges devant ce quatrième volet hallucinant qui nous prouve, une fois de plus
et de manière incontestable, que Dune est une des plus grandes
sagas de science-fiction de tous les temps. Avec L’Empereur-Dieu de
Dune, nous atteignons un tournant dans le cycle et la suite, elle, sera
légèrement différente puisque, avec la disparition de Leto, nous faisons nos
adieux aux descendants directs du légendaire Paul Atréides, cependant, la saga
continue, il y a encore énormément de choses à dire, mais ceci, naturellement,
est déjà une autre histoire…
Points
Positifs :
-
Probablement le meilleur volet de la saga de Dune, en dehors, bien
entendu, du tout premier volet qui reste, lui, un chef d’œuvre absolu.
Captivant de bout en bout, possédant un scénario pour le moins innatendu et qui
donne le tournis de par ses implications, L’Empereur-Dieu de Dune est
une incontestable réussite qui prouve, une fois de plus, que le cycle de Frank
Herbert est l’un des plus importants de l’histoire de la science-fiction !
-
Si Leto II est un personnage pas attachant pour un sou, comme on avait put le
constater dans Les Enfants de Dune – il faut appeler un chat
un chat – il n’en reste pas moins fascinant, ce, de par ses pouvoirs qui en
font une quasi-divinité, mais aussi, de par ses faiblesses car oui, il en
possède quelques unes dont une lui sera, finalement, fatale.
-
Si Duncan Idaho reste le personnage récurant de la saga – du moins, une énième
version de celui-ci – l’intégralité du casting est renouvelé et, ma foi, les
petits nouveaux comme Siona, Moneo ou Hwi marquent durablement les esprits.
-
3500 années se sont écoulées depuis la fin des Enfants de Dune,
Leto II règne depuis lors sur l’humanité et impose la paix de Leto d’une main
de fer, quand à la Guilde spatiale, le Bene Gesserit, le Bene Tleilax et les
savants de Ix, ils sont tous ramenés au rang de serviteurs. Bref, il y a eu pas
mal de changements dans l’univers de Herbert et tout cela reste toujours aussi
passionnant !
-
Un quatrième volet qui confirme, une fois de plus, tout le bien que l’on
pouvait penser de cette saga.
Points
Négatifs :
-
Même si L’Empereur-Dieu de Dune est un excellent ouvrage et un
des meilleurs volets de la saga, il reste, naturellement, inférieur a Dune mais
bon, celui-ci reste un incontournable absolu et écrase toutes ses suites de par
son excellence.
-
La relation entre Duncan Idaho et Hwi survient peut-être un peu trop facilement
dans le récit ?!
-
Comme je l’avais souligné dans mes critiques précédentes, Frank Herbert ne sait
jamais trop pris la tête pour ce qui est des descriptions des lieux, des
personnages, des décors, du coup, cela peut un peu décevoir et il nous reste
que notre imagination…
- Le
Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que
certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet
univers si vaste…
Ma
note : 8/10