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vendredi 11 août 2023

Pauvres Créatures


Pauvres Créatures
 
À Londres, un étudiant en médecine, Max McCandles, devient l'assistant de son professeur, le docteur Godwin Baxter. Ce dernier lui demande d'étudier sa dernière expérience, sa fille Bella. Max, au début curieux du comportement puéril de Bella, tombe amoureux d'elle. Un soir, le docteur Godwin lui raconte son origine. Une femme enceinte, Victoria, s'est jetée du haut d'un pont. Godwin a racheté le corps à un vendeur au marché noir, puis effectué une opération consistant à placer le cerveau du fœtus dans le crâne de Victoria, qui devient ainsi Bella. Avec la bénédiction de Godwin, Max demande la main de Bella. Elle accepte mais à mesure que son intelligence se développe, elle demande à Max et Godwin de découvrir le monde du dehors. Godwin fait appel à Duncan Wedderburn, un avocat coureur de jupon, pour écrire le contrat de mariage. Ce dernier, tombé lui aussi sous le charme de Bella, en profite pour la convaincre de s'enfuir avec lui à Lisbonne.
 

Pauvres Créatures
Réalisation : Yórgos Lánthimos
Scénario : Tony McNamara, d'après le roman d'Alasdair Gray
Musique : Jerskin Fendrix
Production : Searchlight Pictures, Element Pictures, Fruit Tree et Film4
Genre : Comédie Noire, Fantastique
Titre en vo : Poor Things
Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni, Irlande
Langue d'origine : anglais, français, portugais
Date de sortie : 08 décembre 2023
Durée : 141 mn
 
Casting :
Emma Stone : Bella Baxter
Willem Dafoe : Dr Godwin Baxter
Mark Ruffalo : Duncan Wedderburn
Ramy Youssef : Max McCandless
Jerrod Carmichael : Harry Astley
Christopher Abbott : Alfie Blessington
Vicki Pepperdine : Mrs. Prim
Margaret Qualley : Felicity
Kathryn Hunter : Mme Swiney
Suzy Bemba : Toinette
Hanna Schygulla : Martha Von Kurtzroc
Damien Bonnard : le client père de famille
Laurent Borel : Crab Man
Hubert Benhamdine : le grand client prêtre
Raphaël Thiéry : le client qui sent
Patrick de Valette : le client Chapelle
Wayne Brett : le prêtre du mariage
 
Mon avis :
 Que dire au sujet de ce Pauvres Créateurs, dernier long métrage en date du sieur Yórgos Lánthimos si ce n’est que celui-ci, à mes yeux, est tout simplement un chef d’œuvre absolu, une véritable claque comme j’aimerais en recevoir plus souvent, bref, un film qui m’aura marquer et que je ne suis pas prêt d’oublier de si tôt, bien au contraire. Bon, si je dois être tout à fait objectif, il va m’être très difficile d’expliquer a quel point ce long métrage m’a autant plu car je crains de ne pas pouvoir trouver les mots justes pour lui rendre honneur, cependant, je vais m’y essayer. Déjà et sans la moindre exagération, je ne lui trouve pas le moindre défaut, ce qui, il faut en convenir, est plutôt rare. Ainsi, pour commencer, il y a ce scénario, terriblement bien fichu, oh combien malin, plus profond qu’on pourrait le penser de prime abord et qui, n’en déplaise à certains pour ne pas dire certaines, est une ode aux femmes, a leur libération et au féminisme avec ses scènes de sexe sans fioritures qui signifient la découverte du plaisir chez Bella qui, avec sa naïveté, connait moult expériences sexuelles dans le seul et unique but de s’éclater, ce qui, naturellement, aura déplut a pas mal de monde qui n’aura pas compris ou voulu comprendre le sens profond du développement de cette jeune femme décidément hors-norme. Et, justement, Emma Stone met tout son talent au service de ce personnage à l’âme pure qui, tout au long du film, va apprendre de ses diverses expériences, de ses rencontres, de ses voyages, ce, avec une avidité peu commune mais parfaitement explicable puisque Bella a été crée par un savant pas si fou qu’on pourrait le penser, l’excellent Willem Dafoe, qui aura ramener a la vie le cadavre d’une suicidée en plaçant dans la boite crânienne de celle-ci, le cerveau de son enfant a naitre. Bien entendu, on sent l’inspiration du coté de Frankenstein ou le Prométhée Moderne, chef d’œuvre de la littérature fantastique, cependant, Yórgos Lánthimos ne se contente nullement de nous proposer un récit banal copié sur le roman culte de Mary Shelley, se contentant de s’en inspirer par la forme – savant fou qui ressemble au monstre de Frankenstein, laboratoire typique de tous ceux de la Hammer, etc. – mais privilégiant, et de quelle manière, le fond. Car si, bien entendu, le message féministe est au cœur de la thématique de ce Pauvres Créatures, il ne faut pas oublier que, par le biais de ses diverses expériences et rencontres, l’évolution de Bella nous montre comment tout à chacun, au gré des aléas de la vie, peut changer, en bien ou en mal, apprenant ou non de ses expériences, de ses réussites, de ses échecs jusqu’à, peut-être, parvenir a gagner en maturité et en acceptation de soit… Mais si Pauvres Créatures est une œuvre qui amène le spectateur à réfléchir, il n’en reste pas moins, également, un film superbe pour ne pas dire sublime, visuellement parlant : entre ces décors grandioses et magnifiques qui nous entrainent dans une Europe aux relents Steampunk du plus bel effet, ces costumes – sur ce point, Bella ne cesse de s’exhiber, au gré des scènes, avec des tenues toutes plus hallucinantes les unes que les autres – ces jeux de lumières, ce choix de couleurs pour le moins étonnants, force est de constater que nous allons en prendre plein les yeux. Ajoutons à cela une touche d’humour qui apporte un plus indéniable à l’ensemble et, naturellement, un casting cinq étoiles – Emma Stone, bien entendu, mais aussi Willem Dafoe et un Mark Ruffalo excellent en séducteur d’opérette qui finit par s’amouracher de Bella avant de perdre totalement les pédales a force de la côtoyer – et l’on obtient, incontestablement, ce qu’il faut bel et bien appeler un chef d’œuvre ! Du moins, a mes yeux car Pauvres Créatures est un film pour le moins clivant et il n’y a pas de demi-mesure avec lui : soit on adore, soit on le déteste ! Pour ma part, vous avec compris dans quel camp je me situe et j’en suis bien heureux, mais bon, appréciant grandement ce genre de films complètement barrés, comment vouliez vous que je ne sois pas conquis par cette œuvre décidément hors-norme !?
 

Points Positifs
 :
- Complètement barré mais bien plus profond qu’on pourrait le penser de prime abord, Pauvres Créatures est un film qui ne laisse personne indifférent, en bien comme en mal, cependant, si vous accrochez a ce véritable ovni du Septième Art, alors, vous allez passer un excellent moment de cinéma !
- Une véritable ode a la femme et au féminisme avec ce personnage totalement hors-norme mais qui restera, selon moi, dans les annales.
- Malgré son coté tape à l’œil parfaitement assumé, Pauvres Créatures est une œuvre qui nous amène à réfléchir : sur la place de la femme dans la société, sur la manière dont les hommes perçoivent celles-ci mais, également, sur l’apprentissage de tout à chacun par le biais des rencontres et des diverses expériences de la vie…
- Emma Stone, Willem Dafoe, Mark Ruffalo brillent particulièrement, bien entendu, cependant, reconnaissons que Ramy Youssef, Jerrod Carmichael, Margaret Qualley et Christopher Abbott ne sont pas en reste dans ce casting cinq étoiles.
- Une flopée de protagonistes hauts en couleurs et charismatiques.
- Londres, Lisbonne, Le Caire, Paris a la sauce Steampunk, ma foi, cela vaut le détour !
- Une ambiance Steampunk du plus bel effet qui nous offre des décors que l’on peut qualifier, sans exagération aucune, d’exceptionnels.
- Les différentes robes et tenues de Bella sont incroyables d’audace et de folie.
- Costumes, photographie, effets spéciaux, choix des couleurs, passage en noir et blanc, ma foi, visuellement, Pauvres Créatures est sublime !
 
Points Négatifs :
- Si Pauvres Créatures est, incontestablement, un véritable petit bijou du Septième Art, il faut reconnaitre que ce film ne plaira pas à tout le monde, bien au contraire. Il faut dire que ce film est terriblement clivant et que, avec lui, il n’y a pas de demi-mesure, ce qui fait qu’on l’adore ou qu’on le déteste !
- Les féministes modernes a la sauce extrême gauche Woke détesteront franchement ce film, mais bon, est-ce vraiment une surprise ?
 
Ma note : 9/10

mercredi 12 juillet 2023

Thorgal – Les Yeux de Tanatloc


Thorgal – Les Yeux de Tanatloc
 
Argun et Jolan tentent de fuir la cité des Xinjins. Ils sont alors rapidement stoppés par la chaleur du désert. Tandis que, loin d'eux, dans une jungle hostile, Thorgal et ses compagnons d'infortunes poursuivent leur chemin tant bien que mal vers la cité d'Ogotaï. Tanatloc, le chef des Xinjins, très malade, demande à son régent des nouvelles de Jolan et d'Argun. Il souhaite qu'on leur donne le maximum de liberté afin qu'ils se sentent chez eux dans la cité. Tanatloc prend aussi des nouvelles de la mission qui se déroule à ce moment là et dont le but est d'assassiner Ogotaï. Le régent apporte des nouvelles inquiétantes... Tout d'abord, Ogotaï rassemble son armée pour une invasion massive. Ensuite, le vaisseau qui transportait Kriss et ses compagnons a été détruit par une escadre. Heureusement, ils ont eu le temps d'être déposés dans la jungle avant l'explosion. Tanatloc apprend alors par hasard de la bouche de son régent, que l'un des mercenaires employé par Kriss de Valnor se nomme Thorgal…
 

Thorgal – Les Yeux de Tanatloc
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 01 octobre 1986
Nombre de pages : 46
 
Mon avis :
 Dans cette excellente saga qu’est Thorgal, nous avions laissé celui-ci et ses compagnons, il y a quelques jours, dans Le Pays Qâ, dixième tome de la série et, accessoirement, premier volet du célèbre (pour les fans) Cycle de Qâ, sans nul doute l’une des plus belles réussites du duo composé de Jean Van Hamme et de Grzegorz Rosinski et point culminant d’une série qui connu ses heures de gloire au cours des années 80. Dans ce tome, Thorgal et les siens débarquaient dans ce fameux pays Qâ, situé outre-Atlantique (grosso modo, en Amérique latine où vivaient des peuples comme les Mayas par exemple) et l’on faisait connaissance avec la plupart des protagonistes à venir et plus précisément les soit disant dieux des deux forces en présence, dieux dont on comprend, dans cette suite, Les Yeux de Tanatloc, que s’ils disposent effectivement de grands pouvoirs, ils n’ont pas grand-chose de divin… En effet, et cela fera plaisir aux amateurs de paléocontact, ces deux dieux ne sont en fait que des hommes venus des étoiles, deux hommes qui poursuivent sur Terre et par le biais de peuplades qu’ils dirigent, leur antagonismes passé. Bien entendu, il y a un lien avec Thorgal et l’un de ses dieux n’est autre que son grand père, aperçu dans L’Enfant des Étoiles, quand a l’autre, je vous laisse deviner son identité… Quoi qu’il en soit, dans ce tome, Van Hamme fait voyager nos héros au cœur de jungles luxuriantes ce qui nous dépayse grandement, Kriss de Valnor est toujours aussi superbe et perfide (une vrai badass comme on les aime) et on commence à découvrir, petit a petit, les étonnants pouvoirs dont dispose le fils de Thorgal, Jolan. Bref, un excellent tome d’un cycle qui l’est tout autant et qui vient confirmer, une fois de plus, tout le bien que je pense de cette bande dessinée, probablement l’une des plus marquantes dans son genre de ces trois dernières décennies…
 

Points Positifs
 :
- Après une mise en bouche qui présentait les protagonistes, les enjeux et les lieux dans Le pays Qâ, ici, l’intrigue décolle véritablement et c’est un véritable régal que de suivre Thorgal et ses compagnons en route pour la cité Ogotaï, surtout que, comme on pouvait s’en douter, le chemin sera semer d’embuches.
- Le dépaysement, bien sur, avec les débuts de la série qui se déroulaient dans l’Europe du nord ; ici, nous avons droit a des jungles luxuriantes, des cités au cœur de celles-ci et des peuplades locales redoutables.
- Encore une fois, on apprend pas mal de choses sur le passé et les origines de Thorgal, surtout que, comme on le comprend très rapidement, les deux dieux sont liés a notre héros… et, par la force des choses, a Jolan.
- Ah, Kriss de Valnor, depuis son apparition, il est clair que la série est encore meilleure qu’avant tellement ce personnage est charismatique.
- Un Grzegorz Rosinski au sommet de son art, tout simplement.
 
Points Négatifs :
- Difficile en fait de trouver a tout cela de véritables défauts… a moins de pointer ici ou là, le fait, indéniable, que par moments, cette œuvre accuse un peu son âge (presque quatre décennies) et que cela risque de déplaire a certains lecteurs parmi les plus jeunes. Après, c’est une affaire de gouts et personnellement, cela ne me gène en aucune façon, bien au contraire.
 
Ma note : 8,5/10

dimanche 9 juillet 2023

Thorgal – Le Pays Qâ


Thorgal – Le Pays Qâ
 
Dans la forêt, Argun apprend à Jolan les rudiments du tir à l'arc. Ils passent ensemble le début de l'hiver sur l'île avec Tjall, afin de remettre en état la maison de Thorgal et d'Aaricia. Ils ignorent que des hommes armés les observent depuis les taillis. Ils profitent d'une flèche perdue pour assommer Muff et kidnapper Jolan. Au même moment, Tjall quitte la maison pour les retrouver. Il découvre alors des traces dans la neige qui l'interpellent. Il suit ces traces jusque vers une plage, où il aperçoit une embarcation. Des hommes sont en train d'y charger les corps d'Argun, de Muff et de Jolan. Il tente d'intervenir, mais il est blessé à la tête par le jet d'une pierre de fronde. Il arrive toutefois, tant bien que mal, à prévenir Thorgal de ce qui vient de se passer. Thorgal ne peut suivre le bateau, car sa barque vient d'être sabotée. De retour à leur maison, Thorgal, Aaricia et Tjall tombent nez à nez avec Kriss de Valnor. Celle-ci fait une proposition à Thorgal : qu'il participe à une mission dangereuse et en échange son fils et Argun seront saufs…
 

Thorgal – Le Pays Qâ
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 01 avril 1986
Nombre de pages : 46
 
Mon avis :
 Après Les Archers, neuvième volet de cette excellente saga qu'est Thorgal et, accessoirement, plus belle réussite de la série lors de sa parution et qui était indéniablement marquer au fer blanc par la première apparition de la charismatique Kriss de Valnor, je n’ai guère perdu de temps et me suis lancer dans la lecture du dixième volume, Le Pays Qâ, premier volet de que ce que les fans ont surnommés le Cycle de Qâ et qui comporte, outre ce titre, trois autres tomes : Les Yeux de TanatlocLa Cité du Dieu perdu et Entre Terre et Lumière. Un cycle excellent, sans nul doute le plus réussi de la série toute entière et qui entraine Thorgal et ses compagnons (Aaricia, Tjall et… Kriss) outre-Atlantique, en Amérique latine, a la rencontre de peuples fortement inspirés de Aztèques et des Mayas. Le tout, époque oblige, fortement imprégnée d’un coté ufologique du plus bel effet, les théories des anciens astronautes et des dieux qui ont apporté la civilisation aux humains étant omniprésents… Du coup, dans ce Pays Qâ, on se croirait presque dans Les Mystérieuses Citées d’Or, grand succès de l’époque, ce qui, pour les vieux de la vieille comme moi, est un plus indéniable vis-à-vis de cet album. Bien évidement, cycle oblige, ce dixième tome est surtout une mise en avant de l’intrigue à venir, Jean Van Hamme passant le plus clair de son temps à nous expliquer pourquoi et comment Thorgal et les siens se rendent dans ce fameux pays Qâ. De même, on a droit à l’histoire de ce pays ainsi qu’au voyage de nos héros, bref, a ce qu’il faut bel et bien appeler un prologue pour une intrigue qui, je pense ne pas me tromper, ne trouvera tout son intérêt que dans le tome suivant, maintenant que le décors est posé. Mais bon, même si bien évidement, nous sommes a mille lieux de la qualité narrative du tome précédant et que tout cela n’est qu’un prologue, cela n’empêche nullement que ce dernier est bon, très bon même, et que tout cela laisse présager le meilleur pour la suite…
 

Points Positifs
 :
- Premier volume de ce que l’on a surnommé le Cycle de Qâ, ce dixième tome de la saga est un superbe prologue qui nous fait saliver sur ce que sera la suite. Bien entendu, ici, Van Hamme pose le décor, explique le pourquoi du comment et nous présente ces fameux peuples et autres dieux vivant dans ce pays d’outre-Atlantique, mais qu’est-ce que tout cela est prometteur !
- Les amateurs de la théorie des anciens astronautes seront bien évidement aux anges !
- Pas de Grand Condor ni d’Estéban, a la place, des navires volants, cependant, on sent les nombreux points communs avec Les Mystérieuses Citées d’Or, non pas que je pense que Van Hamme se soit inspiré de celles-ci, bien au contraire, voir point précédant.
- Quand je vous disais que désormais, il faudrait compter avec Kriss de Valnor : à peine partie, déjà de retour ! Et toujours aussi charismatique la bougresse !
- Une fois de plus, Grzegorz Rosinski livre des planches superbes ; mais bon, cela commence à devenir une habitude.
- Première rencontre explosive entre Kriss et Aaricia et on sent tout de suite le duel a venir avec un certain Thorgal au milieu des deux…
 
Points Négatifs :
- Qui dit cycle dit forcément histoire s’étalant sur plusieurs albums, du coup, malgré le fait que celui-ci soit bon, voir même très bon, cet album est avant toute chose… un prologue.
- Il est clair qu’un cycle se juge davantage dans son intégralité, mais bon, cela n’enlève rien aux qualités intrinsèques de cet album.
 
Ma note : 8/10

samedi 8 juillet 2023

Your Honor – Saison 2


Your Honor – Saison 2
 
Le juge Michael Desiato a tout risqué pour protéger son fils, mais cela n’a pas été suffisant. Emprisonné, brisé, le juge s’engage sur le long chemin du deuil. Il va aussi devoir emprunter celui de la rédemption. Pourra-t-il encore échapper à ses propres responsabilités ? Acceptera-t-il de payer le prix du rachat ? La mort d'Adam a provoqué un effet domino qui menace tout le monde ; chacun sera confronté à ses ennemis et devra déterminer jusqu'où il est prêt à aller pour protéger ce qui compte le plus pour lui.
 

Your Honor – Saison 2
Réalisation : Peter Moffat
Scénario : Peter Moffat
Musique : Volker Bertelmann, David Buckley
Production : King Size Productions; Moonshot Entertainment
Genre : Thriller, Drame
Titre en vo : Your Honor – Season 2
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : Showtime
Diffusion d’origine : 15 janvier 2023 – 19 mars 2023
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 10 x 54 minutes
 
Casting :
Bryan Cranston : Michael Desiato
Hope Davis : Gina Baxter
Isiah Whitlock Jr. : Charlie Figaro
Michael Stuhlbarg : Jimmy Baxter
Carmen Ejogo : Lee Delamere
Andrene Ward-Hammond : Big Mo
Keith Machekanyanga : Little Mo
Benjamin Flores Jr. : Eugene Jones
Lilli Kay : Sofia « Fia » Baxter
Jimi Stanton : Carlo Baxter
Margo Martindale : Elizabeth Guthrie
Rosie Perez : Olivia Delmont
Amy Landecker : Nancy Costello
Tony Curran : Frankie
Chet Hanks : Joey Maldini
David Maldonado : Lieutenant Brendan Cusack
Cullen Moss : Detective Rudy Cunningham
Mark Margolis : Carmine Conti
Mark O'Brien : Père Jay
Ciara Renee : Janelle
Gavin Meredith : Chris
 
Mon avis :
 Il y a de cela tout juste quelques jours, j’avais eu le plaisir de vous parler de la première saison de Your Honor, une série qui avait fait pas mal parler d’elle ses dernières années, ce, en raison qu’elle voyait le grand retour, au premier plan, d’un certain Bryan Cranston, acteur que l’on ne présente plus et qui, comme chacun sait, acquis une notoriété pour le moins importante, il y a de cela sensiblement une décennie, par le biais d’une autre série rentrée depuis dans la légende du genre, je veux, bien entendu, parler de Breaking Bad, œuvre qui, au demeurant, possède quelques points communs avec Your Honor. En effet, dans l’une comme dans l’autre, Bryan Cranston campe un personnage a priori sans histoires, au comportement intègre et qui, suite à un coup du sort – la maladie dans Breaking Bad, un accident de la circulation dans Your Honor – va se voir, petit à petit, entrer dans un engrenage infernal qui va le voir finir par bafouer la loi. Cependant, malgré ce postulat de départ plus ou moins semblable, on ne va pas se mentir, avec Your Honor, nous sommes loin, très loin même de la qualité d’ensemble d’un Breaking Bad qui, dans son genre, reste un maitre étalon absolu, pourtant, malgré ses quelques défauts et ses faiblesses, cette première saison de Your Honor fut suffisamment réussie pour nous donner envie de découvrir la suite, ne serais-ce que par simple curiosité, bien entendu, mais également afin de connaitre le sort de certains protagonistes sans oublier quelques sous intrigues laissées en plan à l’issu de la première saison… Alors, le résultat aura-t-il été satisfaisant ? Eh bien, disons que si, une fois de plus, Your Honor aura confirmé que nous avions affaire a une bonne série, nous sommes loin, très loin même du chef d’œuvre, bien au contraire ! Ainsi, on retrouve, dans cette suite, les défauts et les qualités déjà présents dans la première saison, c’est-à-dire que, malgré des protagonistes plutôt intéressants et travaillés, une intrigue suffisamment captivante pour éveiller notre curiosité et le fait que l’on prend, indéniablement, plaisir a retrouvé tout ce petit monde, une fois de plus, on aura droit aux traditionnels défauts qui avaient légèrement plombés la première saison de Your Honor, c’est-à-dire, un scénario qui par dans tous les sens par moments, des personnages sous exploités, un certain manque de crédibilité et même des sous intrigues qui trouvent peut-être un semblant d’explications mais qui, en fait, apportent davantage de fausses pistes qu’autre chose. Je n’irai même pas jusqu’à enfoncer le clou quand au fait que peu de protagonistes s’inquiètent véritablement du fait que notre ex-juge soit libérer comme si de rien n’était, me contentant plutôt de conclure en affirmant que Your Honor, malgré son habillage, son casting et ses grandes prétentions initiales aura presque été un simple coup d’épée dans l’eau qu’autre chose, ce qui, selon moi, est fort dommageable. Mais bon, on ne peut pas avoir droit à un chef d’œuvre à tous les coups !
 

Points Positifs
 :
- Si vous avez apprécier la première saison de Your Honor, alors, naturellement, vous serez ravis de retrouver cette suite qui, tout de même, permet de faire la lumière sur le sort d’une bonne partie des protagonistes et se laisse regarder avec un certain plaisir.
- Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire, celui-ci est bon, très bon même, quand à Bryan Cranston, naturellement, celui-ci apparait comme étant au dessus du lot et nous fait une nouvelle démonstration de son talent.
- Une intrigue plus calme que dans la première saison mais qui nous tient tout de même en haleine, photographie sans défauts, décors, jeu des acteurs : ma foi, ce n’est pas ici que nous allons trouver des défauts à cette série.
 
Points Négatifs :
- Une suite intéressante mais qui possède toujours les défauts de sa devancière auxquels il faut en ajouter quelques autres. Bref, nous sommes loin d’avoir droit à une franche déception mais, quelque part, nous n’en sommes pas loin…
- Quelques sous intrigues déjà présentes dans la première saison ne trouvent pas une véritable conclusion ou sont plutôt bancales, la plus évidente étant celle de l’ancienne femme du juge dont on comprend par qui elle a été assassiné mais dont le fait qu’elle ait un amant n’apporte strictement rien a l’ensemble.
- Personne ne semble pas trop se préoccuper des raisons pour lesquels le juge a été libéré, ce qui est tout de même problématique, quand a son retour en prison, a la fin, pourquoi donc !?
- Une conclusion sympathique mais sans plus : nous sommes loin de l’excellence de l’ultime épisode de la première saison.
 
Ma note : 7/10

jeudi 6 juillet 2023

Thorgal – Les Archers


Thorgal – Les Archers
 
Deux voleurs sortent d'une tour dans laquelle ils ont volé la pierre de sang sacrée de la déesse Kerridwen. Ils sont repérés mais réussissent à fuir en blessant grièvement le prêtre du village. Au même moment, Thorgal lutte contre une tempête et tente d'accoster le plus vite possible. Soudain, une autre barque fonce droit sur lui et fait chavirer son embarcation. Il est heureusement secouru par son propriétaire, Tjall le fougueux, qui le conduit chez son oncle Argun Pied d'arbre. Argun offre l'hospitalité à Thorgal en dédommagement du préjudice subit par la perte de sa barque et ses provisions. Il lui offre aussi les armes qu'il veut, car Pied d'arbre est un armurier hors pair. Cependant, c'est loin d'être suffisant pour Thorgal, car il doit trouver de l'argent afin de racheter une embarcation pour rejoindre Aaricia et Jolan sur leur île. Tjall lui explique alors qu'avec son oncle, ils vont participer à un tournoi d'archers, dont la récompense est cent marcs d'argent. Soudain, des ruffians pointent leur nez chez Argun. Il s'agit de Sigwald le brûlé et Kriss de Valnor…
 

Thorgal – Les Archers
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 01 septembre 1985
Nombre de pages : 46
 
Mon avis : 
Après vous avoir proposé les critiques de deux albums de cette excellente saga qu’est Thorgal et que l’on peut qualifier, sans exagération aucune, de plutôt singuliers, L’Enfant des Étoiles et Alinoë, à présent, c’est à un monument de la saga de notre héros nordique que je m’atèle, je veux, bien entendu, parler du neuvième tome, Les Archers. Un monument vous dis-je, et ce, pour deux raisons. D’abord, tout simplement parce que, dans cet album, tout est parfait ou presque et que si, jusque là, Thorgal était une série qui avait mis la barre assez haut, Les Archers est l’une des plus belles réussites depuis les débuts. Cependant, outre la valeur intrinsèque de ce neuvième volet, si celui-ci restera dans l’histoire de la saga, c’est que c’est dans ce dernier qu’apparait pour la toute première fois l’un des protagonistes les plus importants de l’univers de Thorgal, je veux, bien entendu, parler de la charismatique Kriss de Valnor… Eh oui, celle qui sera dans les albums à venir le double féminin de notre héros, mais avec un coté bien plus sombre, fait ici ses premiers pas et, franchement, c’est un pur régal : ainsi, oubliez la placide Aaricia et ses fourneaux et place a une femme forte, sans foi ni loi et qui se bat aussi bien, si ce n’est mieux, que les hommes. En effet, avec Kriss de Valnor, Thorgal trouve enfin quelqu’un à sa hauteur, une espèce de double négatif et qui va rehausser l’intérêt de la série de fort belle manière. Kriss est belle, sexy en diable et, surtout, terriblement dangereuse, du coup, avec son arrivée, on comprend tout de suite qu’il se passera toujours quelque chose, y compris et surtout le pire comme on le constate dans cet album où par la force des choses, Thorgal est obliger de faire équipe avec la voleuse dans un spectaculaire tournoi d’archers… Bref, vous l’avez compris, ce neuvième tome de Thorgal est tout simplement parfait, ou presque – oui, pour les plus jeunes, tout cela peut faire un peu vieillot – et entre une intrigue captivante, des personnages hauts en couleurs et surtout, bien entendu, les premiers pas de Kriss, le fan sera aux anges… surtout que, désormais, cette dernière sera un personnage récurant de la série, au grand dam de Thorgal mais pour notre plus grand plaisir !
 

Points Positifs
 :
- Kriss de Valnor, bien sur ! Première apparition de notre voleuse sans foi ni loi, diablement belle, dangereuse, sexy et, surtout… terriblement dangereuse. Avec Kriss, non seulement la vie de Thorgal ne sera plus la même, non seulement la série va partir dans d’autres directions, mais surtout, tout cela pour le plus grand plaisir des lecteurs.
- L’intrigue de cet album est tout bonnement excellente malgré un synopsis de départ plutôt simple : naufragé et sans le sou, Thorgal fait la connaissance d’un armurier et de son neveu qui doivent participer a un tournoi d’archers. Histoire de se refaire afin de rentrer chez lui, Thorgal participe a se fameux tournoi et fait donc équipe avec Kriss de Valnor. Bien entendu, tout cela ne sera pas simple surtout à cause de cette dernière et franchement, de la première à la dernière page, c’est un pur régal !
- Mine de rien, ce tournoi d’archers est tout simplement mythique au vu de ses épreuves, de son déroulement et n’oublions pas l’épreuve finale, d’une dangerosité extrême !
- Si Kriss éclipse bien évidement tout le monde, reconnaissons que Pied-d'arbre et Tjall le fougueux s’en sortent plutôt bien.
- Kriss est terrible ? Certes, mais le monde dans lequel elle vie ne l’est-il pas, surtout quand on repense a la scène où elle est violée a plusieurs reprises ?! Quand a Thorgal, certes, c’est un héros mais est-il sans défauts ? Non, et puis, qu’est ce qu’il peut-être obtus par moments… Bref, vous l’avez compris, Jean Van Hamme n’a pas crée de simples coquilles vides.
- Une fois de plus, Grzegorz Rosinski livre une prestation excellente.
- Cerise sur le gâteau : la couverture, bien entendu !
 
Points Négatifs :
- Peut-on véritablement trouver de défauts à cet album ? Hum, disons que le temps a passé en presque quarante ans et que, par moments, scénaristiquement parlant, c’est un peu simple, après tout, cet album est moins original que certains de ses prédécesseurs… et encore, cela gênera les jeunes générations, les plus agés, comme moi, n’y trouveront pas grand-chose à redire, loin de là…
 
Ma note : 9/10

mardi 4 juillet 2023

Thorgal – Alinoë


Thorgal – Alinoë
 
Thorgal retrouve son fils sur la plage, alors qu'il est en train de dessiner d'étranges symboles. Il lui demande ce que ces signes signifient pour lui. Mais Jolan répond seulement que cela lui vient tout seul dans sa tête. Jolan est à un âge ou de nombreuses questions se posent à lui. Notamment, celle des origines de ses parents. Thorgal raccompagne son fils jusqu'à son petit bateau, avec lequel il doit aller sur le continent pour se réapprovisionner. Aaricia et Jolan vont rester seuls quelques jours sur l'île. Peu après le départ de Thorgal, Jolan demande à sa mère pourquoi il n'a pas de frère ou de sœur, comme les autres enfants. Elle se sent donc obligée de lui expliquer les raisons particulières de cette situation. Le lendemain, Aaricia cherche Jolan. Celui-ci pêche seul sur la plage. Elle découvre alors qu'il porte un nouveau bracelet. Jolan lui explique que c'est son ami Alinoë qui lui a donné...
 

Thorgal – Alinoë
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : Février 1985
Nombre de pages : 46
 
Mon avis :
 Force est de constater que L’Enfant des Étoiles, septième volet de Thorgal, s’était avéré être un album pour le moins particulier, cependant, en raison des nombreuses révélations au sujet de notre viking préféré mais aussi, de par la qualité d’ensemble des trois récits proposés, cet album était apparu comme étant franchement bon. Et donc, à présent, c’est à un autre volume presque aussi singulier que je m’attaque, ce fameux Alinoë. Singulier car dans celui-ci, notre héros, Thorgal, en est quasiment absent et en dehors d’une courte apparition au début (lorsqu’il part) et à la fin (comme la cavalerie pour sauver la situation), notre enfant des étoiles brille surtout par son absence. La chose est rare, très rare même (imaginez un Tintin sans Tintin) mais non dénuée d’intérêt puisqu’ainsi, cela permet a Jean Van Hamme de mettre en avant Aaricia et Jolan, respectivement, l’épouse et le fils de Thorgal, jusque là, un peu relégués au second plan… Et histoire de nous captiver avec ces deux là, le scénariste nous offre ce qu’il faut bel et bien appeler un huit-clos – l’action se déroule sur une ile déserte – qui lorgne franchement du coté du fantastique : ainsi, dans ce synopsis où agis ce fameux Alinoë, création mentale du jeune Nolan et qui, bien entendu, échappe très rapidement a son contrôle, cela peut nous faire penser a certains films de zombis voir même au Village des Damnés, certaines scènes en étant d’ailleurs fortement inspirées… Jean Van Hamme, tout en livrant un scénario certes convenu mais captivant, en profite également pour nous distiller quelques indices sur les prodigieux pouvoirs du jeune Nolan, descendant, lui aussi, du fameux peuple des étoiles. Alors bien sur, tout n’est pas parfait dans ce huitième tome et l’absence du personnage principal pourra en perturber plus d’un, mais bon, pour son coté un peu a part, pour son originalité et la prédominance de l’élément fantastique, je trouve que cet Alinoë est un fort bon album de Thorgal ; singulier mais bon, et c’est le principal !
 

Points Positifs
 :
- Il fallait oser, a l’époque, nous pondre un album de Thorgal où ce dernier n’apparait quasiment pas. Mais ainsi, Jean Van Hamme en profite pour mettre en avant Aaricia et Jolan, personnages jusque là secondaires et qui n’avaient pas la possibilité de briller face a l’omniprésence de qui vous savez.
- Scénaristiquement, tout cela est fortement inspiré de bien des films fantastiques, cependant, cela n’empêche pas que cet Alinoë soit franchement captivant et se lise avec plaisir.
- Découverte des immenses pouvoirs de Jolan, enfin, on voit Aaricia en dehors de sa cuisine et comme une femme forte qui se bat.
- Mine de rien, il est plutôt pas mal le personnage de Alinoë ; cheveux verts, grands pouvoirs, inquiétant…
- Grzegorz Rosinski livre certaines planches magnifiques, surtout pour ce qui est des décors et de certaines couleurs automnales.
 
Points Négatifs :
- Certes, Thorgal brille par sa quasi-absence et c’est une bonne chose, mais quel dommage que ce dernier apparaisse à la fin pour sauver la situation ; tout cela sent un peu le Deus ex Machina et on finit par se dire, après coup, que malgré la mise en avant de Aaricia et Jolan, ces derniers sont incapables de s’en sortir sans Thorgal.
- Euh, au fait, il vient d’où ce fameux bracelet car on n’en apprend guère plus a son sujet a la fin !?
- Certains pourront néanmoins trouver a redire quand au fait que Thorgal brille par son absence ; personnellement, je trouve que c’est une bonne chose, mais bon, tous ne partagerons pas mon avis.
 
Ma note : 7,5/10