La Promesse de l'Aube
La
Promesse de l'Aube
Nina
Kacew, jeune femme juive, actrice, et originaire de Russie, élève seule son
jeune garçon, Roman, en Pologne. Elle imagine pour lui une carrière toute
tracée d'écrivain et de diplomate, l'empêchant même de se consacrer à la
peinture qu'elle déconsidère, où il montre pourtant quelque talent. Dynamique,
travailleuse et douée en affaires, elle monte une petite entreprise de mode à
la manière de la France, pays qu'elle admire. Le négoce est prospère jusqu'à la
montée de l'antisémitisme, époque où on lui fait sentir qu'elle n'est plus la
bienvenue puis dépouillée de ses biens. Afin de réaliser ses ambitions pour son
fils, elle quitte la Pologne pour Nice et la Méditerranée. Là, comme
auparavant, dans une pension qu'elle parvient à gérer, elle fait preuve d'un
amour dévorant et de beaucoup d'autorité en forçant Roman, dont le prénom est
maintenant francisé en Romain, à écrire, pensant bien faire en le stimulant.
Viennent l'adolescence puis l'âge adulte, les conquêtes féminines se succèdent
mais l'inspiration littéraire demeure balbutiante.
La Promesse de l'Aube
Réalisation : Éric
Barbier
Scénario : Éric
Barbier et Marie Eynard, d'après le roman de Romain Gary
Musique : Max
Richter, Renaud Barbier
Production : Jerico,
Lorette Cinéma, Nexus Factory, Pathé Production
Genre : Drame
Biographique
Titre
en vo : La Promesse de l'Aube
Pays
d'origine : France, Belgique
Langue
d'origine : français, polonais, anglais
Date
de sortie : 20 décembre 2017
Durée : 131
mn
Casting :
Pierre
Niney : Roman Kacew, dit Romain Gary
Charlotte
Gainsbourg : Nina Kacew, la mère de Romain Gary
Pawel
Puchalski : Roman Kacew, 8-10 ans
Nemo
Schiffman : Roman Kacew, 14-16 ans
Catherine
McCormack : Lesley Blanch
Didier
Bourdon : Alex Gubernatis
Jean-Pierre
Darroussin : Zaremba, peintre polonais, pensionnaire
et amoureux de Nina
Finnegan
Oldfield : Arnaud Langer, un compagnon de guerre
Pascal
Gruselle : le colonel Salon
Alexandre
Picot : le sergent Dufour
Michel
Schillaci : l'intendant
Lou
Chauvain : Mariette
Marta
Klubowicz : Madame Podowska
Klaudia
Trafalska : Valentine
Mon
avis : Il y a de cela quelques jours,
dans ma critique de L’Amour
et les Forêts, j’avais souligné le fait que Virginie Efira était sans
aucune discussion possible une des actrices hexagonales qui apparaissait le
plus sur le grand écran, la belge ayant, pour habitude, de tourner de multiples
longs métrages chaque année. Le hasard faisant souvent bien les choses,
aujourd’hui, c’est un autre acteur qui, lui aussi, a tendance à apparaitre
régulièrement sur le grand écran, d’avoir droit de citer sur ce blog, je veux,
bien entendu, parler de Pierre Niney, et ce, par le biais de La
Promesse de l’Aube, adaptation du roman éponyme et autobiographique du
sieur Romain Gary… Pierre Niney, donc, vous l’avez compris, fait parti des
acteurs les plus actifs du cinéma français et, fort heureusement, dans son cas,
c’est souvent une bonne nouvelle – certains de ses comparses, eux, feraient
probablement davantage mieux de s’abstenir… Et donc, dans cette adaptation de
2017 d’un roman souvent étudié par nos collégiens et lycéens, force est de
constater que le sieur Niney est égal à lui-même, c’est-à-dire, plutôt bon pour
ne pas dire excellent – je suis souvent critique vis-à-vis du milieu du cinéma
français alors, quand il faut en dire du bien, je ne m’en prive pas !
Accompagné par une Charlotte Gainsbourg tout simplement parfaite en mère juive
possessive et omniprésente, Pierre Niney joue à la perfection le rôle du jeune
Romain Gary, de sa jeunesse en Pologne jusqu’à ses débuts d’écrivain en passant
par ses actions lors de la Seconde Guerre Mondiale. Mais si les deux acteurs
principaux sont franchement bons, le reste du casting n’a pas à rougir et fait
parfaitement le job, ce, dans un long métrage qui retranscrit à
merveille les années 30 et 40, prouvant au passage que lorsque les français
mettent les moyens, ils sont capables du meilleur, l’exemple le plus parfait
étant les quelques scènes de combats aériens, peu communes de par chez nous, il
faut le reconnaitre… Naturellement, n’ayant jamais lu et n’ayant pas la moindre
envie de lire l’œuvre originale, je ne pourrais pas faire la comparaison avec
celle-ci, ne rentrant donc pas dans des polémiques stériles quand au respect du
roman du sieur Gary. A la place, je me contenterais d’affirmer que La
Promesse de l’Aube est un bon film, plutôt bien réalisé, servi pas un
casting de qualité et suffisamment réussi pour nous tenir en haleine jusqu’à la
fin. Certes, ce n’est pas un chef d’œuvre, loin de là, mais bon, il n’en
possède pas moins pas mal de qualités qui font que, si vous êtes un amateur du
genre, il serait dommage de passer a coté de ce film…
Points
Positifs :
-
Un bon drame biographique qui, sans être génial – il ne faut pas exagérer – se
laisse regarder avec un certain plaisir et qui nous tient même, par moments, en
haleine devant une histoire un poil convenue mais néanmoins intéressante.
-
Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg – surtout celle-ci – sont tout bonnement
excellents dans leurs rôles respectifs.
-
Un casting, dans l’ensemble, de qualité et à la hauteur.
-
Une reconstitution historique sur laquelle il n’y a rien à redire et qui nous
prouve que le cinéma hexagonale est capable du meilleur lorsqu’il s’en donne
les moyens.
-
Je pense que les amateurs du roman original pourront trouver leur compte dans
cette adaptation du roman de Romain Gary.
Points
Négatifs :
-
N’exagérons rien tout de même : après tout, nous n’avons pas affaire à un
chef d’œuvre absolu du Septième Art. C’est un bon film mais sans plus.
-
Certains passages sont un poil convenus, il faut le reconnaitre, de même, on
n’échappe pas à quelques stéréotypes propres au genre.
-
Ceux qui ne supportent pas Pierre Niney risquent de pester fortement.
-
Il est probable que certains fans absolus de Romain Gary n’aient pas apprécié
cette adaptation qu’ils jugeront avec une certaine méfiance…
Ma
note : 7,5/10
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